Eglise universelle : Gloria, un nouveau magazine catholique
Le numéro 7 du mensuel Gloria, consacré au Sacré-Cœur, vient de paraître. Marie-Laurentine Caetano, rédactrice en chef de cette publication, placée sous le triptyque Spiritualité-Culture-Patrimoine, nous présente les objectifs de cette revue, agréablement illustrée, destinée originellement aux adolescents mais dont le lectorat peut s'étendre de 10 à 110 ans. Pour mieux comprendre les symboles, présentés sous forme d'œuvres d'art, de la religion catholique.
Eglise en France : Journées nationales extraordinaires du SNPLS
Jeanne Smits a participé aux Journées nationales extraordinaires organisées à saint Honoré d'Eylau à Paris les 10 et 11 mai par le Service National de Pastorale Liturgique et sacramentelle. 200 participants dont 5 évêques et une cinquantaine de prêtres étaient présents afin de mettre en œuvre la lettre apostolique sur la Formation liturgique du peuple de Dieu Desiderio desideravi. Mgr Viola, secrétaire du dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements, était présent. Un passionnant témoignage sur une nouvelle liturgie au service d'une nouvelle ecclésiologie.
Eglise en Marche : Très beau succès du pèlerinage de chrétienté
Pour sa 41ème édition, le pèlerinage de Notre-Dame de chrétienté, de Paris à Chartres à l'occasion de la Pentecôte, a été à bien des égards, exceptionnel. Une affluence record : 16 000 pèlerins. Un nonce apostolique américain énergique et vigoureux, Mgr Gullickson. Une couverture médiatique large, inhabituelle et bienveillante. La présence des reliques de Saint Thomas d'Aquin. Plus de 1 500 pèlerins étrangers de 35 nationalités, etc. Président de Notre-Dame de Chrétienté, Jean de Tauriers dresse le bilan de cet événement désormais majeur de la vie de l'Eglise de France.
Annonce : Remettre la croix au milieu du village. La jeunesse revient à la foi. Conférence mardi 6 juin, 20h30 au théâtre St Léon 75015 Paris avec l'abbé Raffray (IBP) et Alexandre Caillé (SOS Calvaires)
Le numéro 7 du mensuel Gloria, consacré au Sacré-Cœur, vient de paraître. Marie-Laurentine Caetano, rédactrice en chef de cette publication, placée sous le triptyque Spiritualité-Culture-Patrimoine, nous présente les objectifs de cette revue, agréablement illustrée, destinée originellement aux adolescents mais dont le lectorat peut s'étendre de 10 à 110 ans. Pour mieux comprendre les symboles, présentés sous forme d'œuvres d'art, de la religion catholique.
Eglise en France : Journées nationales extraordinaires du SNPLS
Jeanne Smits a participé aux Journées nationales extraordinaires organisées à saint Honoré d'Eylau à Paris les 10 et 11 mai par le Service National de Pastorale Liturgique et sacramentelle. 200 participants dont 5 évêques et une cinquantaine de prêtres étaient présents afin de mettre en œuvre la lettre apostolique sur la Formation liturgique du peuple de Dieu Desiderio desideravi. Mgr Viola, secrétaire du dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements, était présent. Un passionnant témoignage sur une nouvelle liturgie au service d'une nouvelle ecclésiologie.
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Annonce : Remettre la croix au milieu du village. La jeunesse revient à la foi. Conférence mardi 6 juin, 20h30 au théâtre St Léon 75015 Paris avec l'abbé Raffray (IBP) et Alexandre Caillé (SOS Calvaires)
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NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:05 *Musique*
00:30 *Générique*
00:40 Bienvenue sur Terre de Mission, l'émission religieuse de TV Liberté en ce dimanche 4 juin,
00:45 dimanche dit de la Sainte Trinité.
00:48 Trois séquences dans cette émission, tout d'abord une rencontre avec Marie-Laurentine Caetano
00:55 qui est rédactrice en chef d'une nouvelle publication de culture qui s'intitule Gloria.
01:04 Ensuite, nous accueillerons Jeanne Smith qui a participé les 10 et 11 mai derniers
01:11 aux Journées Extraordinaires du SNPLS, le Service National de Pastoral Liturgique et Sacramentel.
01:20 Et enfin, Jean de Taurier, président de l'association Notre-Dame de Chrétienté,
01:25 dressera le bilan du pèlerinage de Chrétienté qui s'est déroulé de Paris à Chartres
01:31 à l'occasion du week-end de la Pentecôte.
01:33 Cette émission achevée et même pendant cette émission, si vous aimez, likez, partagez !
01:39 [Musique]
01:52 – Bonjour Marie-Laurentine Caetano, vous êtes directrice de la publication,
01:57 rédactrice en chef d'une publication mensuelle qui s'appelle Gloria.
02:04 Alors, quelle est l'intuition fondatrice de cette publication ?
02:08 – Alors, ça fait très longtemps que j'avais envie de créer un magazine catholique
02:13 qui allie les arts sacrés et les écritures.
02:17 Je me rends compte que les visiteurs, quelle que soit leur génération,
02:22 dans une église ou dans un musée, ils ont beaucoup de mal à identifier les saints,
02:27 à reconnaître les scènes des écritures qui sont en tableau par exemple.
02:33 Et voilà, c'est dommage parce qu'on a des racines chrétiennes
02:40 et on est dans une société déchristianisée,
02:43 ce qui fait que les gens ne comprennent plus ce patrimoine culturel que nous avons.
02:47 Donc voilà, c'est un petit peu aussi l'enjeu de Gloria,
02:51 de donner les clés pour comprendre ce patrimoine
02:55 et pour mieux l'admirer en quelque sorte, voilà.
03:01 – Alors, comment est-ce que ça s'incarne dans l'articulation de chaque numéro ?
03:06 – Alors, on pourrait dire qu'il y a deux axes.
03:09 Le premier s'apparente à du catéchisme, c'est-à-dire qu'on va parler de la vie de Jésus,
03:14 de la Sainte Vierge, des fêtes religieuses et puis bien évidemment des écritures.
03:20 Il y a une rubrique consacrée à l'analyse d'un texte biblique, c'est du commentaire.
03:26 Et le deuxième axe, c'est le patrimoine chrétien.
03:30 C'est vraiment l'aspect culturel au sens large,
03:34 c'est-à-dire qu'on va aussi bien parler d'une expression française inspirée de la Bible
03:39 ou du christianisme que d'un objet liturgique ou que d'une œuvre d'art,
03:44 qu'elle soit littéraire, musicale ou picturale.
03:48 Et bien évidemment, se rajoute à ça, parce que par tous ces biais ça se croise,
03:52 la vie des saints aussi.
03:54 – Un petit…
03:56 – Pardon !
03:58 Et en fait, on pourrait penser que la revue est divisée en deux parties,
04:03 une catéchisme et une culturelle.
04:07 Et en fait, non, elle est bien divisée en deux parties,
04:09 parce que ça se voit assez rapidement quand on lit la revue.
04:12 – Voilà, c'est une originalité !
04:14 – Tout à fait !
04:15 Et en fait, c'est qu'il y a une partie thématique
04:19 qui prend la moitié de la revue.
04:22 En fait, je voulais vraiment donner beaucoup de place au thème du mois,
04:26 au dossier, et donc qui s'articule avec différents petits articles
04:31 et qui vont combiner justement, en fonction du sujet,
04:35 les arts sacrés et le retour aux sources, les écritures pour expliquer tout ça.
04:42 Et puis de l'autre côté, en fait, c'est la fin du sommaire
04:44 avec différents articles sur d'autres thèmes et les actualités.
04:48 – Alors, quel est le public visé ? À qui s'adresse cette publication ?
04:52 – Alors, quand je l'ai créée, je l'ai créée pour des adolescents.
04:55 – Voilà, là on est rendu au numéro 7 !
04:57 – Voilà, c'est tout récent.
04:59 Et donc, pour moi, c'était à destination des adolescents.
05:04 Et donc, c'est vrai qu'il y a plusieurs critères.
05:07 Dans une revue jeunesse, on explique le vocabulaire, il y a des jeux.
05:13 Et puis, avant le lancement, du coup, j'ai un peu fait tester
05:18 la revue auprès d'adolescents et ils ont donc validé la formule,
05:22 si je puis dire, et les parents, parfois les grands-parents,
05:26 ont eu du coup accès à ces premiers articles avant publication.
05:31 Et en fait, devant leur enthousiasme, je me suis permis un clin d'œil à Tintin.
05:35 Bon, j'ai arrondi les chiffres et du coup, c'est pour des lecteurs de 10 à 110 ans.
05:39 – Alors, pouvez-vous nous concrétiser ça dans la présentation
05:45 du numéro du mois de juin qui est consacré au Sacré-Cœur ?
05:50 – Alors, effectivement, comme en juin, on a la fête du Sacré-Cœur,
05:55 la partie thématique est sur le Sacré-Cœur.
05:59 On commence toujours par une prière à l'ouverture du dossier,
06:05 ensuite on a une méditation, enfin des méditations, pardon,
06:09 et puis le premier article explique ce que c'est que le Sacré-Cœur,
06:13 comment le reconnaître aussi dans une église.
06:17 Ensuite, on a les apparitions du Sacré-Cœur à Paradis Monial,
06:21 à Sainte-Marguerite-Marie, et puis la rubrique qui suit
06:27 est sur Charles de Foucault ce mois-ci, puisqu'il avait cousu
06:31 l'emblème du Sacré-Cœur sur son débit.
06:35 C'est une rubrique qui permet de reconnaître ce saint
06:38 et puis de prier avec lui aussi.
06:40 Bien évidemment, la rubrique Mariale est sur le cœur immaculé de Marie.
06:45 Et on termine cette partie thématique avec un pèlerinage au Sacré-Cœur de Montmartre,
06:50 avec la rubrique Ultréa.
06:52 Et pour la suite, déjà dans l'autre sens, on retourne le numéro.
06:56 Et donc là, on a la suite du sommaire, avec comme trésor une pataine.
07:05 Ensuite, la rubrique littérature est consacrée à Esther de Jean Racine.
07:11 Comme au mois de juin, on fête Saint-Antoine de Padoue,
07:15 et bien il est à l'honneur de la rubrique qui suit.
07:17 Mais on va aussi fêter la naissance de Jean-Baptiste,
07:20 donc la rubrique, ça va être dans le détail, pour un peu l'histoire de l'art.
07:25 C'est un tableau qui représente la naissance de Jean-Baptiste,
07:27 et donc on explique par différents détails, avec des citations bibliques,
07:32 ce qui s'est passé, pourquoi cet événement est tant représenté parmi les articles.
07:38 – Alors, cette publication paraît depuis 7 mois, à la fin de l'année dernière.
07:45 Quel a été l'accueil du public d'une part,
07:48 et puis comment peut-on s'abonner à cette publication ?
07:53 – Alors, l'accueil du public fait chaud au cœur.
07:56 – Ah, ben tant mieux !
07:57 – Je disais qu'il y avait un certain enthousiasme de la part des familles,
08:01 je pense que c'était un petit peu attendu,
08:05 dans le sens où il n'y avait pas forcément ce type de revue,
08:08 en tout cas pas "Destination des Adorés Sains".
08:10 – Voilà, c'est vraiment de grande qualité, iconographique, très agréable.
08:13 – Merci.
08:14 Et alors, pour s'abonner, c'est très simple,
08:17 il suffit d'aller sur le site magazine-gloria.fr.
08:21 On peut commander au numéro ou choisir une des formules d'abonnement.
08:26 Et si on a une question, il y a une rubrique "Contact"
08:29 avec soit un formulaire, soit une adresse mail, un numéro de téléphone,
08:33 tout est sur le site magazine-gloria.fr.
08:37 – Merci beaucoup de ces explications.
08:40 Donc nous vous souhaitons d'abord de bien continuer à travailler,
08:44 parce que c'est beaucoup de travail, manifestement, et donc bon courage.
08:47 – Merci monsieur.
08:48 – Merci madame.
08:49 [Musique]
09:01 – Bonjour Jeanne Smith.
09:02 – Bonjour Jean-Pierre Mongendre.
09:04 – Vous avez donc assisté les 10 et 11 mai derniers
09:07 aux Journées Nationales Extraordinaires du SNPLS.
09:11 Alors c'est quoi le SNPLS ?
09:13 – Service National pour la Pastorale, la Liturgie et l'Art Sacré.
09:17 Alors c'est un organisme qui vit sous l'autorité
09:22 de la Conférence des Évêques de France,
09:24 qui est dirigée par une dame, je pense que c'est une femme mariée,
09:29 qui… Madame Mélois, c'est un bon nom breton, mais elle est noire,
09:35 ce qui ne note rien à ses qualités, bien évidemment.
09:38 Mais ce qui est frappant, c'est donc qu'il s'agit d'une laïque.
09:41 Et cet organisme réunit des évêques, des prêtres, des laïcs,
09:46 ayant des responsabilités pastorales et liturgiques,
09:49 puisqu'on le sait bien, il y a maintenant des équipes liturgiques un peu partout.
09:53 Et ce service est donc chargé de soutenir les efforts liturgiques
09:59 des uns et des autres.
10:00 Il y a une revue qui s'appelle "Célébrés", il publie des missels,
10:04 ils font tout ce travail aussi de préparation et de formation
10:08 à la décoration liturgique et à la mise en valeur des cérémonies.
10:13 Là je parle vraiment comme eux.
10:15 – Alors, quel était le programme de ce colloque ?
10:18 Qui était présent ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
10:20 – Alors, programme "Desiderio, desideravi".
10:23 – "J'ai désiré d'un grand désir".
10:25 – "J'ai désiré d'un grand désir, manger cette Pâque avec vous".
10:27 C'est le document que le pape François a consacré
10:31 aux suites de traditionnistes custodes, qui interdit, pratiquement,
10:35 il y a des exceptions, mais qui en pratique,
10:37 visent à abolir la liturgie traditionnelle dite "mestre identine"
10:42 ou "saint-piscinque", en tout cas la messe traditionnelle de l'Église.
10:45 "Desiderio, desideravi" demande que l'on se forme
10:49 pour comprendre la liturgie et ce colloque avait en effet pour objectif
10:54 d'aider les responsables pastoraux à apporter aux Zouailles,
11:01 en général, pas forcément les leurs puisqu'on a vu que c'était des laïcs,
11:05 les moyens d'accéder, d'entrer dans la liturgie
11:08 à la manière dont le veut "desiderio, desideravi"
11:12 dont on pourra peut-être parler, qui est de dire
11:15 "la messe c'est la célébration du mystère pascal"
11:18 et donc il faut que tous les gens en soient conscients
11:22 et au fond qu'on arrive à une nouvelle ecclésiologie.
11:26 Donc il y a eu une thématique sur la parole, la Bible et la liturgie,
11:32 tout ce qui est… un commentaire de cette lettre même
11:36 de l'enseigneur Viola, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin
11:40 et la discipline des documents… des sacrements, oh là là !
11:44 qui était là en remplacement du Cardinal Roche
11:48 qui avait un problème de santé, je crois que ce problème est avéré,
11:52 il ne s'est pas défilé, il a envoyé Viola qui est un bénédictin
11:56 calé, intelligent, qui a parlé de la liturgie
12:01 avec vraiment beaucoup d'émotion et il en a bellement parlé
12:05 là aussi ça mérite quelques commentaires
12:09 et bien sûr des responsables pastoraux, des responsables d'arts sacrés,
12:14 les responsables du SNPLS, notamment le père Olivier Pro
12:20 qui est spécialiste de la liturgie et qui se met en huit
12:26 pour insuffler de la modernité là-dedans.
12:29 – Alors qu'est-ce qu'il s'est raconté ?
12:32 Vous nous avez donné quelques intervenants,
12:34 pouvez-vous un peu nous tracer le déroulé de ces deux journées ?
12:38 – Déroulé, l'aude récitée en commun, en français et chantée
12:43 et là on s'aperçoit que pour le chant français
12:46 il faut quelqu'un qui fasse un peu de l'opéra
12:48 parce que sinon ça ne donne rien,
12:50 on sent vraiment la différence avec les grégoriens,
12:52 il y avait une messe le mercredi soir, le 10 au soir,
12:56 célébrée par Mgr Viola, il y avait une cinquantaine de prêtres
12:59 et tout ce monde parle ensemble en petit cercle et en atelier,
13:05 par exemple pour parler de l'art sacré et pour regretter,
13:08 mais comment va-t-on faire pour faire avaler aux paroissiens l'art contemporain ?
13:12 C'est tellement difficile, quand ils donnent de l'argent,
13:15 ils refusent cela, mais en dialoguant avec eux, on y arrive.
13:19 Donc vous voyez un peu la tonalité de la chose,
13:21 mais surtout il était question de montrer qu'il y a réellement…
13:28 alors c'était dit de manière assez discrète, mais très visible quand même,
13:32 il y a une nouvelle ecclésiologie qui s'est installée avec la nouvelle messe,
13:37 une nouvelle messe qui doit être comprise absolument sans réforme,
13:42 il y a eu un rejet absolu et explicite de la réforme,
13:46 de la réforme telle que la voulait Benoît XVI,
13:49 non, il faut retourner à l'Humens gentium, à Sacro sanctum concilium,
13:53 il faut éclairer la réforme liturgique à partir de cette ecclésiologie-là,
13:59 celle du peuple de Dieu, et ça, ça a été un peu le fil directeur de ces journées.
14:04 Et bien sûr, avec tout ça, on passe à côté de toute dimension sacrificielle de la messe.
14:09 Elle a été très, très brièvement évoquée.
14:12 Alors ça veut dire quoi, cette ecclésiologie du peuple de Dieu ?
14:15 Eh bien, ça veut dire que lorsque vous avez une assemblée qui célèbre,
14:19 vous avez le président qui d'ailleurs doit respecter certaines règles,
14:23 on dit il y en a qui se mettent trop en avant, il y en a qui font trop du théâtre,
14:27 mais ce qui est important, c'est de considérer la communauté en tant que telle qui célèbre,
14:32 et donc l'assemblée, peuple de Dieu devient finalement,
14:37 selon le concept du sacerdoce royal du peuple de Dieu,
14:41 devient le célébrant dans son ensemble.
14:44 Et on comprend là qu'il y a un regard différent sur la messe
14:48 et qui explique aussi que l'on rejette l'orientation de la messe vers l'autel, vers Dieu.
14:54 Il faut que tout cela soit tourné vers l'assemblée qui reçoit le don de Dieu, c'est vrai,
15:00 mais qui finalement devient le protagoniste principal de cette affaire.
15:05 – La résistance était-elle monolithique ou y a-t-il eu des questions un peu dérangeantes ?
15:13 – Il y a eu des questions un peu dérangeantes.
15:15 Je dirais que l'assistance dans son ensemble était assez d'accord.
15:20 – Donc c'est combien de personnes ?
15:22 – 200 dont une cinquantaine de prêtres, je crois 5 évêques,
15:26 dont bien sûr Mgr de Quérimelle qui a fait un discours un peu soporifique, soyons honnêtes,
15:33 mais où il était ainsi question de cette assemblée.
15:36 Un autre intervenant a expliqué que la nouvelle messe,
15:40 ou la liturgie actuelle lui avait permis d'entrer de plus en plus dans une contemplation de la communauté,
15:46 de l'assemblée, c'est quand même assez drôle.
15:49 Et donc tout ce monde était plutôt d'accord, mais des questions, et beaucoup de questions,
15:54 alors je n'ai pas pu les voir toutes, mais une partie était sur une application
15:58 que l'on pouvait consulter par téléphone, et j'ai posé une question qui d'ailleurs n'a pas été retenue,
16:04 beaucoup de questions sur la messe de Saint-Py-V et la jeunesse qui est attirée par cette messe.
16:09 Alors certains posent la question, d'autres disent "mais que peut-on faire pour mettre fin à cela, à cet engouement ?"
16:17 Et en gros Mgr Viola à qui ces questions étaient adressées a tourné autour du pot,
16:25 il n'a pas répondu, il a dit en somme qu'il fallait apprendre aux jeunes,
16:31 il fallait qu'ils comprennent que ce qui est bien c'est la nouvelle messe, point barre.
16:37 Et il y a une reconnaissance du besoin de sacrer, c'est certain,
16:42 mais une incompréhension de ce que les jeunes cherchent à la messe,
16:46 ou plus exactement un rejet de cet esprit de sacrer.
16:49 Et j'ai trouvé que c'était extrêmement visible dans la préparation de la messe,
16:53 parce que s'il est vrai que les évêques sont allés se changer à la sacrustie,
16:56 la cinquantaine de prêtres étaient dans la salle de conférence pour revêtir leurs aubes blanches
17:02 et leurs étoiles qu'ils avaient apportées, et ça piaillait, ça discutait,
17:07 ça piaillait et ça discutait même pendant la procession vers l'hôtel,
17:12 et là on voit quand même très très nettement la différence qu'il peut y avoir entre les deux rites.
17:17 Mais là véritablement ce qui était cherché c'était de mettre en valeur le nouveau rite
17:22 et de dénoncer la nostalgie des ornements anciens, ça c'est Mme Bernadette Mélois,
17:27 ou alors de dénoncer le pélagéanisme et le gnosticisme de ceux qui aiment la messe traditionnelle,
17:34 sans l'ombre d'une explication d'ailleurs.
17:36 – Alors j'en parlais avec un prêtre là il y a quelques jours,
17:39 dans le rite traditionnel la procession est déjà un acte liturgique.
17:43 – Mais évidemment, et revêtir les ornements liturgiques…
17:46 – C'est aussi un acte liturgique, il y a une prière pour la mythe, etc.
17:50 – Et dans le nouveau rite il n'y a plus de la mythe.
17:52 Alors quelles vont être les conséquences de ce colloque pour l'avenir de l'Église de France ?
17:59 – Alors je pense que les responsables d'équipe liturgique sont réellement partis requinqués,
18:04 il faut le reconnaître, ils ont prié ensemble,
18:07 ils ont le sens très fort du don de Dieu dans la messe,
18:12 et c'est vrai que c'est magnifique, mais ce qu'ils n'ont pas,
18:15 c'est ce qui est l'essentiel de la messe, tel que l'a rappelé le papy XII en Mediator Dei,
18:22 c'est d'abord un culte que l'on doit à Dieu,
18:24 et c'est ça qui manque le plus je dirais, il n'y a pas cette dimension de l'adoration,
18:30 il y a eu même une petite mise en cause de l'adoration personnelle,
18:33 il faut que l'adoration soit communautaire,
18:36 et il faut vraiment que la parole prenne toute sa place là-dedans,
18:40 on dévie sans cesse de ce qu'est la messe, c'est-à-dire le Golgotha.
18:46 – Eh bien merci beaucoup de ces explications.
18:48 – Merci Jean-Pierre.
18:50 [Musique]
19:02 – Bonjour Jean Dettorier. – Bonjour Jean-Pierre.
19:04 – Vous êtes donc président de l'association Notre-Âme de Chrétienté,
19:07 et nous nous retrouvons à quelques jours de ce beau pèlerinage.
19:11 Alors, quel bilan avez-vous fait de ce pèlerinage ?
19:14 – C'était un pèlerinage exceptionnel.
19:17 On dit un peu ça chaque année, c'est vrai,
19:19 mais cette année c'était assez extraordinaire,
19:23 déjà par le nombre, déjà parce que nous avons été obligés de stopper les inscriptions,
19:29 ce qui est très difficile pour un organisateur,
19:32 on a arrêté les inscriptions de toutes les catégories,
19:37 à peu près 7 jours avant le début du pèlerinage,
19:41 donc c'était une nouveauté.
19:42 Alors on le fait pour des raisons de sécurité,
19:45 on s'est engagé sur des quotas, sur des nombres avec les autorités civiles, militaires,
19:50 et bien on est obligé de les respecter,
19:52 donc un certain nombre de pèlerins, combien, je n'en sais rien,
19:55 n'ont pas pu faire le pèlerinage cette année,
19:58 ils s'inscriront plutôt l'année prochaine.
20:00 Voilà, donc un des chiffres très importants,
20:03 je ne les connais pas exactement,
20:04 mais on va dépasser très certainement les 16 000,
20:06 donc c'est un record vraiment, c'était notre 41ème pèlerinage,
20:11 donc c'est un record évidemment.
20:14 C'est aussi le pèlerinage où il y avait,
20:17 on était très heureux d'avoir un nonce, un nonce apostolique,
20:20 un archevêque américain de Sioux Falls, du Dakota du Sud,
20:25 monsieur Gullickson, extrêmement sympathique,
20:28 et qui a donné une très belle homélie le lundi,
20:32 et ensuite, bien exceptionnel, par les reliques de Saint Thomas,
20:36 qui étaient présentes, le chef de Saint Thomas,
20:39 pour le 7ème centenaire de la canonisation de Saint Thomas,
20:44 donc un moment tout à fait particulier.
20:47 Je trouve, parmi, moi j'ai un peu marché,
20:51 pas suffisamment, mais un petit peu quand même,
20:53 et donc j'ai vu cette année,
20:55 beaucoup des chapitres de Ronalp et de Paris,
20:59 donc je vois un certain, pas un renouvellement,
21:02 une autre catégorie de pèlerins qui viennent à ce pèlerinage,
21:05 donc souvent des gens qui avaient abandonné la pratique religieuse,
21:09 chrétiens, parfois non baptisés, mais qui viennent, pourquoi ?
21:15 – Alors voilà, quelles sont les motivations des pèlerins,
21:18 des gens qui sont là ?
21:20 – Il y a un effet de notoriété, c'est devenu…
21:23 – "The place to be" comme on dit.
21:25 – "The place to be", un effet marque, comme dit le père d'Ansieck,
21:29 mais c'est exact, c'est le pèlerinage de Pentecôte,
21:33 c'est le pèlerinage, un pèlerinage qui est aussi connu pour être exigeant,
21:38 spirituellement également, donc exigeant physiquement,
21:42 spirituellement exigeant, et donc c'est des gens
21:46 qui ont envie de suivre leurs amis,
21:49 ils suivent parfois leurs prêtres, s'ils sont dans une paroisse,
21:52 c'est pas toujours le cas, et ils viennent, ils font l'effort,
21:56 peut-être que l'année dernière, on a un peu parlé de nous
21:59 pour des raisons de météo,
22:02 et bien ce pèlerinage finalement qui existe
22:06 et qui est très important depuis de nombreuses années,
22:09 et bien là, finalement, ils sont venus,
22:13 et on voit très nettement dans les chapitres,
22:15 et on l'entend très souvent, j'ai des chapitres,
22:18 c'est des petits groupes de prières qui vont marcher de Paris à Chartres,
22:21 et ces petits groupes, on voit qu'ils sont 30, 40 personnes au mieux,
22:26 bien souvent un peu trop, et on va nous dire,
22:29 le chef de chapitre nous dit, il y a 5, 10 personnes qui viennent,
22:33 qui sont, c'est même pas la question d'être traditionnels ou non,
22:37 ou traditionnalistes ou non, c'est la question qu'ils ne pratiquent plus,
22:41 et ils viennent pour retrouver une pratique,
22:43 certains ne sont pas baptisés, ils viennent pour voir un prêtre,
22:46 ils viennent pour voir un prêtre, il y a une présence,
22:49 ça c'est aussi, c'est une grande satisfaction pour nous,
22:52 on a eu beaucoup de prêtres cette année,
22:55 on avait 300 clercs, alors à peu près 200 prêtres,
22:59 évidemment les communautés ex-ecclésiadéies,
23:02 nos amis diocésains qui viennent fidèlement,
23:04 et en plus grand nombre encore,
23:06 – Ah oui ? – Ah oui, oui, 10% de plus de prêtres diocésains,
23:10 donc je trouve que c'est très bien, c'est très courageux de leur part,
23:14 dans l'ambiance actuelle de persécution,
23:18 alors on n'a jamais assez de prêtres,
23:20 mais quand même il y avait une présence de clercs bien supérieurs à l'année passée.
23:27 – Alors que nous dit ce pèlerinage de la situation de l'Église de France ?
23:32 – Alors, il reste des chrétiens, et de jeunes chrétiens,
23:38 puisque la moitié de nos pèlins ont moins de 20 ans,
23:42 si on a une moignaine à 25, 26 ans, c'est grâce à des gens comme moi
23:47 – Ils vont péter les compteurs par ce coup.
23:49 – Qui augmentent un petit peu les chiffres,
23:53 mais je crois qu'il y a une jeunesse, et ça c'est très important,
23:58 une jeunesse qui est exigeante, on voit que…
24:01 il faudrait y raisonner peut-être par bloc,
24:03 vous avez le monde traditionnel, alors j'avais l'habitude de dire
24:07 que le monde traditionnel faisait à peu près 60% du pèlerinage,
24:11 on s'appuyait sur un sondage, on ne fait pas trop de sondages,
24:14 on en a fait un il y a quelques, avant Covid,
24:17 ils ont resté sur 60% de gens qui vont régulièrement à la messe traditionnelle,
24:22 les 40% ils se partagent entre "j'y vais de temps en temps"
24:26 et le reste "je n'y vais jamais", "je n'y vais que pour le pèlerinage".
24:29 Là, il va falloir peut-être un peu changer nos chiffres,
24:31 il faut refaire un sondage, on a probablement une moitié de pèlins
24:35 qui restent, on va dire, "traditionalistes",
24:37 je déteste toutes ces étiquettes, mais on va les utiliser pour être simples,
24:40 et le reste, ce sont des gens qui viennent de temps en temps à la messe traditionnelle,
24:45 et puis des gens qui viennent vraiment dans ces autres catégories,
24:47 comme je vous le disais.
24:49 C'est une jeunesse de toute façon exigeante,
24:52 et beaucoup de... moi j'ai vu des familles, pas mal de pèlerins
24:57 qui me disaient "moi je suis allé dans une paroisse traditionnelle",
25:00 donc ce sont là des pratiquants réguliers, "après Covid",
25:03 j'ai entendu très souvent ça, "le Covid, l'épisode Covid m'a fait changer de paroisse".
25:09 Ils ne comprennent pas pourquoi on a interdit les messes publiques,
25:12 donc ils sont allés là où il y avait des messes,
25:15 là où on donnait les sacrements.
25:17 Moi je suis toujours frappé par l'exigence des pèlerins,
25:24 qui veulent comprendre, qui veulent...
25:26 on entend... moi on ne m'avait jamais dit que la messe était...
25:31 il y avait Dieu qui était là pendant la messe,
25:35 la présence réelle on ne m'a jamais expliqué,
25:37 j'essaie de comprendre.
25:40 Donc on voit très bien qu'on a, je vous disais,
25:43 à peu près une grande partie de pèlerins de 20 ans,
25:46 mais c'est la génération Pierre-Vivante,
25:48 c'est la génération Pierre-Vivante, Pierre-Vivante c'est 81,
25:51 leurs parents ont été formés avec Pierre-Vivante,
25:53 donc il est assez nord... d'ailleurs c'est exceptionnel
25:56 qu'ils viennent au pèlerinage de Chartres,
25:58 c'est déjà un signe de la Providence,
26:02 mais le plus souvent ils ont perdu la foi.
26:05 – Il faudra bien que l'Église, alors vous me demandez,
26:07 sur l'Église il faudra bien que l'Église,
26:09 il y a eu des efforts de fait,
26:11 il y a le catégorique de l'Église catholique,
26:13 mais est-il utilisé le catégorique de l'Église catholique ?
26:15 – Et puis qu'il n'ait pas fait pour enseigner
26:17 des enfants et des adolescents,
26:19 c'est un ouvrage de référence pour les adultes,
26:21 ce n'est pas un manuel.
26:22 – Non, il est épais, épais complet,
26:25 et pas si facile à utiliser, c'est vrai.
26:27 – Bien sûr, alors cette année il y a eu un accueil médiatique
26:31 particulièrement vaste d'une part,
26:33 et chaleureux d'autre part, comment expliquez-vous cela ?
26:36 – Alors aucune compromission,
26:38 – Sous-doyer personne.
26:40 – On n'a sous-doyé personne,
26:42 mais on était quand même prêts,
26:44 parce qu'on avait vu quand même l'an dernier un certain intérêt,
26:47 on avait vu que c'était, on avait vu de très bons articles,
26:50 il y avait peut-être un frémissement,
26:54 mais cette année en effet ça a été exceptionnel,
26:58 et nous sommes passés dans des médias connus,
27:01 et avec une belle émission, un beau moment sur TF1,
27:07 voilà, donc je n'ai pas tout regardé.
27:09 – Voilà, et ça touche des millions de personnes,
27:11 ça fait du bien, ça réconforte,
27:13 ça donne l'espérance à certains, certainement.
27:16 – Oui, et on a eu des questions de bonne foi,
27:19 qui me semblaient intéressantes,
27:21 et qui étaient de médias, je ne vais pas citer ici,
27:25 mais qui sont très connus,
27:27 donc écoutez, nous on était ravis qu'on s'intéresse à notre œuvre,
27:30 donc on a essayé d'expliquer.
27:32 – Alors le pèlerinage revêt aujourd'hui, de plus en plus,
27:35 et sous différentes facettes, une dimension internationale.
27:38 Pouvez-vous nous en parler ?
27:40 – Alors on avait le retour des étrangers cette année,
27:42 puisque l'année dernière était encore marquée par le Covid,
27:44 donc là on avait à peu près 1 500 étrangers, 35 nationalités,
27:48 il y avait dans la cathédrale de Chartres, au premier rang,
27:52 un handicapé qui venait en fauteuil,
27:56 qui venait spécialement de Nouvelle-Zélande,
27:58 pour assister à la messe.
28:00 On a de plus en plus, et j'en ai parlé dans mes petites interventions,
28:04 des pèlerinages à l'étranger qui se réfèrent à Chartres.
28:08 Alors vous avez dans l'Oklahoma un Chartres Pilgrimage,
28:12 vous avez aussi un pèlerinage en Australie,
28:16 vous en avez un de longue date en Argentine,
28:19 alors quelques milliers de pèlerins,
28:21 vous en avez en Espagne, ils étaient là d'ailleurs,
28:24 ils étaient présents, les Espagnols, exactement,
28:27 ils étaient présents, – Un lieu historique,
28:29 – Oui, bien connu, que nous sommes prêts à célébrer,
28:33 d'ailleurs il y a deux chapitres de Notre-Âme-de-Christianité
28:35 qui vont les rejoindre cet été,
28:37 donc il y en a un au Rwanda,
28:39 et on m'a parlé d'un prochain pèlerinage au Paraguay.
28:43 Donc tout ça est très intéressant, je pense,
28:45 et ils se réfèrent tous à notre, à Tradition-Christianité-Mission,
28:49 qui sont les trois axes du pèlerinage, de notre pèlerinage,
28:52 Notre-Âme-de-Christianité, et du Saint-Henri à André Charlier,
28:55 depuis le tout début.
28:56 – Merci beaucoup Jean de toutes ces explications,
28:59 je crois aussi pour l'information complète de nos téléspectateurs,
29:03 qu'en même temps, dans l'autre sens, il y avait également 6 000 personnes,
29:07 ce qui fait au total, on dépasse les 20 000 pèlerins pour la Pentecôte,
29:11 c'est quand même un événement exceptionnel,
29:13 – Magnifique.
29:14 – Et certainement porteur de beaucoup de grâces.
29:17 Donc cette émission s'achève,
29:19 on me demande de vous annoncer une conférence,
29:21 tout à fait dans Notre-Âme, le mardi 6 juin prochain,
29:24 donc au Théâtre Saint-Léon,
29:26 une conférence organisée par M. l'abbé Mathieu Raffray,
29:30 de l'Institut du Pont-Pasteur,
29:31 Alexandre Cayet de SOS Calvaire,
29:34 sur le thème "Remettre la croix au milieu du village".
29:38 Cette émission s'achève, je vous souhaite une bonne semaine,
29:42 que Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit, nous garde,
29:46 bon dimanche et bonne semaine à tous.
29:48 Merci.
29:49 [Musique]
29:53 [Chanson]
29:57 [Musique]
30:00 [Musique]
30:06 [Musique]
30:12 [Musique]
30:18 [Musique]
30:25 [Musique]
30:28 [Musique]
30:31 [Bruit de l'eau]
30:33 Merci.