Marc Libbra : «Aujourd'hui, on est incapable de gérer un événement sportif»

  • l’année dernière
L'ancien footballeur Marc Libbra réagit aux violences dans les stades de football : «Aujourd'hui, on est incapable de gérer un événement sportif».

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Transcription
00:00 Je n'oublie pas Saïd-en-Djimmi, mais je donne la parole à Marc Ibra.
00:02 Pour évoquer notamment, Marc, vous l'avez vécu sur Europe 1 en direct hier,
00:05 le cas de Bordeaux qui est totalement effarant.
00:08 C'est un match très important pour la montée en Ligue 1 ou pour le maintien en Ligue 2,
00:12 pour Bordeaux et pour Rodez.
00:14 Un individu, pendant la première période, au moment où Rodez a marqué,
00:17 apparemment un supporter ou un responsable de club de supporters,
00:22 passe sous la banderole pour agresser un joueur de Rodez.
00:25 D'ailleurs, à ce sujet-là, 7 hommes et 3 autres ont été placés en garde à vue
00:28 après l'interruption de ce match décisif pour le dénouement de la Ligue 2.
00:33 De mémoire de footballeur, vous avez déjà vu des choses comme ça ?
00:36 Au niveau professionnel, Marc, c'est-à-dire quelqu'un qui rentre sur un terrain
00:40 pour taper, pour pousser un joueur qui se retrouve au sol.
00:43 J'ai démarré ma carrière en 90, je l'arrête en 2005.
00:48 J'ai évolué en Angleterre, en Écosse, en France, j'ai joué en Corse, partout.
00:51 Je n'ai jamais vu ça.
00:53 Depuis plus de 15 ans, je travaille dans les médias.
00:56 Et tous les ans, tous les mois, on voit ce genre d'agression.
01:00 Et aujourd'hui, ce n'est plus possible.
01:02 Alors moi, je n'irai pas aussi loin dans la politique parce que ce n'est pas mon domaine.
01:05 Je parle jusqu'à aujourd'hui dans le football,
01:07 ce n'est plus possible de voir quelqu'un qui rentre.
01:09 Mais c'est à Bordeaux, on l'a vu à Marseille, on l'a vu à Paris, on l'a vu à Lyon,
01:13 on l'a vu de partout.
01:14 Donc aujourd'hui, on est incapable de gérer un événement sportif.
01:18 On ne sait plus parce que l'humain est devenu débile.
01:22 L'humain fait n'importe quoi.
01:23 Donc il va au stade.
01:25 Eh bien moi, je ne supporte pas.
01:27 Je vais sauter, je vais aller frapper.
01:29 On comprend cette joie. Hier soir, le Havre, ils sont tous contents.
01:31 Mais vous vous rendez compte ?
01:32 Moi, je l'ai vécu une fois à Toulouse, un débordement parce qu'on montait en première division.
01:35 Vous savez la peur que ça vous fait ?
01:37 C'est-à-dire que là, vous avez une marée humaine.
01:39 Vous voyez une marée humaine de personnes qui vous arrivent dessus.
01:40 Vous avez une marée humaine.
01:42 Alors là, ils sont heureux.
01:43 Mais vous avez des joueurs en face qui sont des adversaires
01:46 qui peut-être vont prendre une balayette ou un coup au passage sans rien faire.
01:49 Et on ne peut pas parce que la sécurité, c'est le hack.
01:51 À Bordeaux, c'est Bordeaux.
01:53 Et petite parenthèse pour les personnes qui ont été arrêtées.
01:55 Aujourd'hui, on a les groupes de supporters qui disent
01:57 "Oui, mais c'est notre ami, c'est un bon mec".
01:58 Ah bon ? Non mais comment on fait là ?
02:00 Et le président dit "Non, mais c'est un élément séparé".
02:02 Le président de Bordeaux, M. Lopez, nous explique
02:04 "On va porter plainte contre lui".
02:06 Mais attendez, mais la moindre des choses...
02:07 J'espère qu'on va porter plainte contre lui.
02:09 Il faut prendre des sanctions.
02:10 Il faut prendre des sanctions.
02:12 Et il n'y a jamais de sanctions.
02:13 Vous avez parlé de l'histoire de Nice, de Payet.
02:15 Qu'est-ce qui s'est passé ?
02:16 Un point de moins pour Nice et trois matchs à huis clos.
02:19 C'est une mascarade.
02:20 Sous-titrage ST' 501
02:23 [SILENCE]

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