Le PSG est en discussions avec Julian Nagelsmann, l'ancien coach du Bayern. Dans l'émission de RMC "L'After Foot", notre correspondant en Allemagne dresse le portrait du jeune technicien bavarois.
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00:00 - Pourquoi est-ce que Nagelsmann au Bayern, ça n'a pas marché ?
00:03 Parce qu'à un instant T, les dirigeants de l'époque, Oliver Kahn et Salamitic,
00:08 qui rappelons-le ne sont plus en poste aujourd'hui,
00:10 ont décidé que le groupe n'évoluait plus
00:14 et qu'il y avait des choses qu'il fallait changer, en l'occurrence l'entraîneur.
00:18 À raison d'ailleurs, quand je dis à raison, c'est non pas,
00:21 et c'est un débat qu'on a eu avec Kevin,
00:23 de savoir si la décision de se séparer de Nagelsmann était bonne ou pas,
00:26 c'est qu'elle était concevable par rapport à ce que pensait le board du Bayern à l'époque.
00:31 Les matchs retours de cette saison sous Nagelsmann n'étaient pas transcendants.
00:37 Déjà l'année dernière lors des matchs retours,
00:39 le Bayern, ça n'a pas empêché les champions, n'avait fini que quatrième des matchs retours.
00:43 Il traînait des casseroles comme l'élimination face à Villarreal
00:47 et contre Mönchengladbach le 5-0 en Coupe d'Allemagne.
00:51 Et donc il avait un certain passif et on espérait que ça évolue
00:54 d'une façon très positive en cette deuxième année.
00:58 Et ça n'a pas été le cas.
00:59 Et pourtant, il y avait un bilan assez extraordinaire
01:01 puisque toutes compétitions confondues, c'était seulement trois défaites.
01:05 J'aimerais bien, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de coachs
01:07 qui se sont fait virer avec seulement trois défaites
01:09 quand tu sais par exemple le Bayern, des équipes qu'ils ont rencontré en Ligue des champions.
01:14 La troisième chose qu'on lui reprochait,
01:16 c'était qu'il était peut-être encore un peu jeune
01:19 et pas assez mûr pour un club comme le Bayern Munich.
01:22 Prenons un exemple, moi je m'étais énervé devant mon écran
01:26 lorsqu'Oupa Mekano avait été sorti dès la sixième minute de jeu
01:30 contre le Borussia Mönchengladbach en Coupe d'Allemagne.
01:32 Et Nagelsmann, après la rencontre, est allé dire ce qu'il pensait à l'arbitre.
01:37 Et même si on peut penser qu'il avait raison,
01:39 parce que j'estimais que c'était une erreur d'arbitrage flagrante,
01:41 on n'a pas, lorsqu'on est un coach du Bayern, à s'exprimer comme ça,
01:46 en gros à être insultant avec un arbitre, etc.
01:49 Ça n'allait pas plus à la direction, y compris au Lyonnais.
01:52 Donc il y a la question de la jeunesse, qui est aussi le prix à payer de sa précocité.
01:56 Parce qu'il bat tous les records de précocité, Nagelsmann.
01:59 C'est le plus jeune entraîneur champion des U19 en Allemagne,
02:02 à la rigueur, ça ne vous intéresse pas.
02:03 C'est l'entraîneur le plus jeune à l'époque en Bundesliga.
02:08 C'est l'entraîneur le plus jeune qui a été dans les phases KO de Ligue des champions.
02:12 Et il a un certain palmarès à ce niveau-là.
02:13 Il n'a pas le titre, mais quand on voit encore ce qu'a battu le Bayern cette année,
02:16 Barça, Inter, PSG, par le passé lorsqu'il était à Leipzig,
02:20 Tottenham, l'Atlético de Madrid, etc.
02:24 Il a un palmarès qui fait que.
02:25 Donc que la case PSG soit un jour coché, ça ne me dérange pas.
02:29 Mais je crois que Stéphane a dit toute la vérité et la problématique du PSG.
02:33 Ce n'est pas la question de l'entraîneur.
02:34 Ce n'est pas la question des compétences.
02:37 Rappelez-vous, il y a quelques années, le Real Madrid,
02:39 alors qu'il était encore moins connu que maintenant Nagelsmann,
02:41 le Real avait sondé Nagelsmann s'il voulait venir au Real Madrid.
02:45 Et il avait répondu non, non, je suis encore trop jeune pour ce genre de club.
02:48 Donc la question de la compétence du gamin,
02:51 j'ai envie de dire, parce que je pourrais être son père,
02:53 elle n'est pas là.
02:55 C'est la question du process.
02:56 C'est ce qu'a dit Stéphane.
02:57 Comment se fait-il que c'est à Doha qu'on décide, au Qatar,
03:00 qu'on décide que ce soit tel mec, tel mec, tel mec qui viennent
03:04 et non pas la compétence des entraîneurs ?
03:06 - Après, bien sûr que c'est pertinent de dire ça,
03:10 mais ça se passe comme ça au Paris Saint-Germain
03:12 depuis que les Qataris sont arrivés.
03:14 C'est ce que je disais tout à l'heure.
03:15 C'est des propriétaires qui décident aussi à l'émotion,
03:18 qui décident aussi avec des conseillers qu'on ne connaît pas vraiment.
03:23 Donc il n'y a rien de normal dans la gestion du Paris Saint-Germain.
03:26 C'est d'ailleurs là où est le problème.
03:28 Maintenant, Julian Nagelsmann, ça reste quelqu'un qui,
03:30 footballistiquement, a le niveau d'entraîner le Paris Saint-Germain,
03:34 qui a entraîné un grand club et un très beau club de Bundesliga.
03:38 C'est quelqu'un qui est capable de travailler avec les jeunes.
03:41 C'est quelqu'un qui est capable de proposer des choses
03:43 tactiquement sur le terrain.
03:45 - Mais est-ce que c'est quelqu'un qui est capable,
03:46 et pour le Paris Saint-Germain c'est ça finalement le plus gros problème,
03:48 de gérer les stars du PSG ?
03:50 C'est ça l'interrogation ?
03:52 - Après c'est Polo qui pourra nous le dire,
03:53 mais il a quand même géré des sacrés stars.
03:54 - Mais il faut arrêter avec ça.
03:56 Il faut arrêter avec ça.
03:58 On disait la même chose avec Thomas Tourelle à l'époque.
04:00 Il avait dans son effectif à Dortmund des champions du monde et tout ça.
04:03 Donc il faut arrêter avec ce...
04:04 Il peut gérer. Pourquoi ?
04:05 Parce qu'il a un caractère très fort, parce qu'il est arrogant,
04:07 parce qu'il prend toute la lumière des médias.
04:09 Tout vient sur lui, mais c'est normal.
04:11 Lorsqu'il s'exprime en conférence de presse,
04:13 c'est comme Xabi Alonso aujourd'hui.
04:15 On ne se pose pas la question de savoir s'il sait gérer les grandes stars.
04:17 Ça en était une, Xabi Alonso.
04:19 Nagelsmann n'en était pas un aussi,
04:22 parce qu'il y a un rapport avec Thomas Tourelle,
04:23 c'est sa blessure lorsqu'il était jeune,
04:25 et qui a fait qu'il n'a pas pu être professionnel
04:27 et qui a été lancé dans le grand bain des coachs.
04:30 Mais il est adulé partout.
04:31 Quand on discute technique avec lui,
04:34 par les journalistes qui disent "il n'est pas facile comme gars",
04:36 mais qu'est-ce que c'est bon d'être en conférence de presse avec lui ?
04:39 Parce qu'il t'explique le football.
04:40 - Technique, mais le management, le vestiaire,
04:45 c'est ce qu'il a perdu quand même au Bayard, non ?
04:46 - Mais non !
04:47 Ça, c'est des trucs qui n'ont pas monté en épingle,
04:50 mais il avait des problèmes avec certains.
04:52 Il avait des problèmes avec Manuel Neuer,
04:53 il avait des problèmes avec Thomas Müller.
04:55 Ça, c'était mal fini avec les Vendoski qui étaient partis,
04:57 mais ça, c'est l'ancienne génération.
04:59 Lui, il était là pour un projet très long, à long terme,
05:01 ce qui d'ailleurs est quelque chose d'un peu compliqué.
05:04 Et d'ailleurs, ce qui est très intéressant,
05:05 c'est lorsque Nagelsmann a été licencié,
05:08 Oliver Kahn et Salim Yitzch ont joué sur le fait
05:11 qu'il y avait des problèmes dans le vestiaire,
05:13 ce qui n'a pas plu du tout à l'équipe.
05:16 Goretzka notamment s'est exprimé en disant
05:18 "mais jamais Nagelsmann avait perdu la confiance de l'équipe".
05:21 Il avait des problèmes personnels dans le sens où il était
05:26 avec une personne du journal BILT,
05:28 donc ça pose des problèmes au niveau de la confiance,
05:30 parce que le journal BILT, je vous assurerai
05:31 que ce n'est pas de la qualité extraordinaire,
05:33 et dès qu'on peut faire le buzz
05:35 sur ce qui se passe dans le vestiaire bubayerne,
05:36 donc on avait peur en fait
05:38 qu'il y avait des personnes qui savaient des choses.
05:39 Mais Nagelsmann, quand vous voyez par exemple
05:42 tous les tweets des joueurs une fois qu'il a été licencié,
05:45 en gros, et c'est ce qui se passe dans quasiment tous les vestiaires,
05:47 ceux qui jouaient, ils étaient contents,
05:49 et ceux qui ne jouaient pas n'aimaient pas Nagelsmann.
05:51 C'est toujours la même chose.
05:53 - Et puis Paulo, pour aller dans ton sens,
05:55 s'il y avait eu dès son départ
05:57 un changement radical de visage de l'équipe,
05:59 on se serait dit "ah oui, il y avait un problème".
06:00 L'équipe, après Nagelsmann,
06:03 elle n'a pas montré un visage très rayonnant.
06:05 - Exactement.
06:06 Si le PSG pouvait prendre Nagelsmann,
06:07 ça arrangerait le Bayern Munich d'ailleurs.
06:09 - Mais son staff ?
06:11 - Avant, il avait un staff, notamment Dino Toppler,
06:13 dont on annonce à Francfort d'ailleurs pour l'année prochaine.
06:16 Donc ça serait la première fois en fait
06:18 qu'il devrait choisir un nouveau staff.
06:20 Et par contre, notre auditeur a dit quelque chose de très très important,
06:23 et on n'est pas forcés de confirmer évidemment Thierry Henry,
06:26 mais moi, les peu de choses que je connais de Thierry Henry,
06:27 ce qu'on m'a raconté lorsqu'il était en première ligue,
06:30 c'est qu'il y a Thierry Henry,
06:31 en deux c'est Thierry Henry,
06:32 en trois c'est Thierry Henry,
06:33 vous pouvez aller...
06:34 Et donc, quand on connaît la personnalité clivante à la rigueur de Nagelsmann,
06:38 si on veut parler comme ça,
06:40 avec un adjoint comme Thierry Henry,
06:42 qui évidemment est le joueur qu'on connaît,
06:43 champion du monde, champion de l'Europe, ce que vous voulez,
06:45 euh...
06:47 Moi, je sais pas, je suis Nagelsmann, ça me fait bêta.
06:50 - Je rends la parole à Mika.
06:51 Mais Fabrice Hockens, qui nous en a parlé tout à l'heure,
06:54 Thibault, à 20h,
06:55 donc qui suit ce dossier de prêt pour la RMC,
06:58 ne confirme pas l'option Thierry Henry.