Serin : « Nous sommes confiants dans la décision de la commission de discipline » - Foot - L2 - Metz
Malgré sa victoire face à Bastia (3-2) ce vendredi, lors de la dernière journée de Ligue 2, la montée de Metz dans l'élite n'est pas officielle car le résultat de la rencontre Bordeaux-Rodez n'est pas entérinée. Le match avait été arrêtée sur le score de 0-1, à la suite de l'intrusion d'un supporteur sur la pelouse et l'agression d'un joueur. Le président de Metz, Bernard Serin, est revenu sur les faits sur le plateau de l'émission «L'Équipe du soir».
Transcript
00:00 Il y a également Bernard Serin qui est le président du FC Metz, qui est notre invité.
00:04 Bonsoir Président, merci d'être avec nous.
00:06 On rappelle le contexte, Metz a battu donc Bastia 3-2 vendredi soir,
00:11 mais pourtant vous n'êtes pas officiellement promu en Liguin,
00:14 vu que le résultat de Bordeaux n'est pas enterriné.
00:17 On vous a vu faire la fête vendredi après cette belle victoire,
00:20 mais voilà pour l'instant vous n'êtes pas en Liguin aux côtés du Havre.
00:23 Alors tout simplement dans quel état d'esprit êtes-vous s'il vous plaît ?
00:28 Écoutez, nous on est observateurs de ce qui se passe.
00:34 On a totale confiance dans les instances du football français
00:37 pour devoir prendre position sur cet événement.
00:41 Ces instances, je suis certain, vont suivre les juridictions
00:48 des quelques épisodes similaires qui ont eu lieu dans les deux ou trois dernières saisons.
00:56 Et c'est ce qui me conduit à être totalement confiant
01:02 sur le fait que nous sommes dans le gamme.
01:05 Alors Président Seurin, excusez-nous mais la communication n'est pas très bonne,
01:08 donc on n'a pas tout très bien entendu, on va essayer de continuer avec vous.
01:12 Demain donc il y a cette commission de discipline,
01:15 qu'est-ce que vous souhaitez qu'elle décide demain ?
01:19 Je souhaite qu'elle décide ce qu'elle a décidé dans des situations similaires
01:24 dans les deux ou trois dernières saisons.
01:27 C'est-à-dire ? Est-ce que vous accepteriez que le match entre Bordeaux et Rodez soit rejoué ?
01:35 Écoutez, rappelez-vous des événements similaires comme par exemple le match de Lyon-Marseille
01:45 ou Nice-Marseille.
01:48 Ensuite réfléchissez quels sont les décisions qui ont été prises.
01:52 Je pense que quand on connaît cette jurisprudence, on peut être à ma place très confiant.
01:59 Président, il y en a un qui a été rejoué et l'autre non.
02:02 Donc ce sont déjà deux exemples que vous nous donnez qui n'ont pas eu les mêmes...
02:07 Bonsoir Président, mais sans faire erreur de ma part,
02:11 le Lyon-Marseille, lui s'est arrêté, n'est pas allé à son terme et on n'a plus jamais revu.
02:17 Mais je pense au Nice-Marseille, il est allé à son terme le Nice-Marseille.
02:21 Le premier, la première bouteille de paillettes.
02:24 Et ça n'a pas empêché...
02:25 Non, Nice-Marseille a repris, les Marseillais ne sont pas revenus sur la pelouse.
02:30 L'arbitre était revenu sur la pelouse, avait donné le coup d'envoi avec une seule équipe présente
02:34 et les Marseillais n'étaient pas revenus sur la pelouse.
02:37 Voilà ce qui s'était passé.
02:38 Mais donc Président Seurin, juste, dites-nous clairement, si demain la commission dit
02:42 Bordeaux-Rodez doit être rejoué ou Bordeaux-Rodez doit reprendre à la 22e minute,
02:47 à la 22e minute il y avait 1-0 pour Rodez,
02:50 est-ce que vous accepteriez cette décision de la commission ?
02:54 – Ecoutez, moi je vais me référer à la jurisprudence des deux ou trois dernières saisons.
03:01 En fonction de la décision qui sera prise, bien évidemment,
03:07 si elle est en continuité, si elle est conforme, je l'accepterai.
03:14 Mais si elle est décalée par rapport à la jurisprudence, je ne l'accepterai pas.
03:20 – Mais là, en l'occurrence, elle sera décalée par rapport à l'exemple
03:24 que vous avez cité, Lyon-Marseille ?
03:26 – Je ne sais pas.
03:27 – Ah, bon.
03:28 Mais est-ce que je peux me poser une question ?
03:30 Est-ce que, comme il semblerait que ce soit le cas pour les joueurs de Rodez,
03:36 est-ce que vous avez laissé partir…
03:38 Ah ben non, ça n'a rien à voir.
03:40 – Non, le mal joué c'est qu'elle ne part.
03:42 – Non mais… [Rires]
03:44 – Il y a une question d'Hervé Penaud, Président.
03:46 – Oui, Président, bonjour, bonsoir, plutôt.
03:48 Non, je voulais savoir si vous étiez dans le cas de figure de Rodez.
03:51 Vous diriez… d'Annecy, pardon, d'Annecy, pas de Rodez, d'Annecy, vous diriez quoi ?
03:55 Parce qu'honnêtement, ils se sentent floués, on peut les comprendre.
03:57 La situation dans laquelle ils sont, eux, là, ils sont les tributaires
04:01 du résultat entre Bordeaux et Rodez.
04:03 Effectivement, on peut quand même tous se dire que sur l'incident qu'il y a pu avoir,
04:07 et c'est absolument scandaleux qu'un supporter soit descendu sur la pelouse,
04:10 on est tous d'accord, mais enfin, on n'a pas eu l'impression
04:13 qu'il y ait une violence à la Mike Tyson, ou quoi ?
04:15 – Il n'est pas descendu sur la pelouse, il y était déjà.
04:19 – Oui, ou alors, oui, il est passé sous la bâche.
04:22 – Un peu, un peu.
04:23 – Mais je veux dire…
04:24 – Non, derrière la bâche, c'était encore la pelouse.
04:27 – Oui, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'à un moment,
04:30 vous seriez dans cette situation, vous comprendriez tout à fait
04:34 de vouloir faire comme le Président d'Annecy, à un moment, un match à rejouer,
04:37 qu'on rejouait ce match-là.
04:39 Hop, attention, on vous perd.
04:42 – Mais non, ça y est, je…
04:43 – C'est reparti.
04:44 Non, parce que mine de rien, la situation quand même est assez hubuesque,
04:48 parce que d'une certaine manière, il n'y a pas de bonne solution.
04:52 – Je ne pouvais pas me mettre dans la peau du Président de Roders,
04:55 ni dans celle du Président d'Annecy, ni de celui de Bordeaux.
05:01 Moi, je suis Metz, nous avons fait notre travail,
05:04 nous avons gagné notre match contre Bastia, 3-2,
05:11 et nous attendons la décision des instances
05:15 qui ont à juger en commission de discipline de la Ligue,
05:19 de ce qui s'est passé à Bordeaux.
05:21 Je n'y étais pas, j'ai vu des images, mais ça n'est pas suffisant,
05:27 parce qu'il y a des expertises médicales, il y a des médecins qui étaient là.
05:33 Moi, je ne connais pas le dossier, donc je ne vais me mettre à la place de personne.
05:39 Je suis à ma place et je sais quelle est la jurisprudence
05:46 des dernières saisons sur des situations analogues.
05:49 J'entends que l'équité soit respectée, c'est-à-dire que ce sujet du match Bordeaux-Roders
05:56 soit traité comme l'ont été des situations analogues
06:00 dans les deux ou trois dernières saisons.
06:02 - La grande différence, c'est qu'on peut tout à fait rejouer ce match-là
06:05 et donner des points en moins, comme ça s'est passé pour Lyon à Bordeaux.
06:09 C'est-à-dire que vous, d'une certaine manière,
06:10 vous pouvez ne pas être impacté par la situation.
06:12 - Mais Bordeaux, ils ne vont pas jouer de Lyon.
06:13 - Dès ce qui s'est passé dans le match Lyon-Marseille,
06:16 je vous signalerai quand même que dans le règlement des compétitions,
06:21 tous les matchs de la dernière journée doivent se jouer à la même heure, à la même date.
06:27 - Exactement, pour un souci d'équité, c'est bien logique.
06:30 Dernière question de Dev Apadou.
06:32 - Non, mais en fait, parce que le président, bonsoir,
06:35 c'est vrai que vous dites "j'y étais pas, je ne peux pas m'exprimer",
06:38 mais vous avez beaucoup insisté sur un point par rapport à ce supporter,
06:43 on va mettre des grosses guillemets bordelais,
06:46 sur le fait qu'il était sur la pelouse.
06:48 En tout cas, je reprends vos termes.
06:50 En quoi, parce que c'est intéressant pour nos téléspectateurs,
06:54 en quoi pour vous ça change, enfin, c'est un élément fondamental de préciser
06:59 "non, il était sur la pelouse", c'est-à-dire que pour vous,
07:01 ça engage la responsabilité de Bordeaux telle que c'est présenté là ?
07:04 - Je constate que deux fois dans les derniers mois, ou les deux dernières années,
07:12 des incidents de même nature ont eu lieu avec des ultras
07:17 qui sont autorisés par le club à être sur la pelouse.
07:21 [Rires]
07:22 - Oulà, président, dernière petite question pour vous, vous êtes en Ligue 1,
07:27 c'est une évidence, il n'y a aucun doute sur le fait que la montée est actée ?
07:30 - Oui.
07:32 Écoutez, je pense qu'à l'extérieur du match, les supporters, les spectateurs,
07:38 considéraient que nous sommes en Ligue 1
07:42 et cette histoire ne devait pas nous voler la fête de monter en Ligue 1.
07:47 Donc elle a eu lieu et j'espère qu'elle n'a pas été pour rien.