• l’année dernière
Transcription
00:00 le directeur des Séméens dans Blas-Cali.
00:02 Quel plaisir de se retrouver,
00:04 de se retrouver aujourd'hui
00:06 entre professionnels,
00:08 entre militants,
00:10 entre partenaires,
00:12 pour échanger lors de ces
00:14 journées du travail social, de la santé mentale
00:16 et de la psychiatrie.
00:18 L'idée de ces journées
00:20 a germé au sein des Séméens en
00:22 2016, avec l'envie
00:24 d'en faire des piénales.
00:26 En 2017, nous avions mené nos premières
00:28 journées autour
00:30 de la psychothérapie institutionnelle
00:32 et de l'art brut,
00:34 en collaboration avec le LAM.
00:36 Certains d'entre vous y étaient.
00:38 Le Covid étant passé par là,
00:40 les deux ans, malheureusement,
00:42 se sont transformés en cinq ans.
00:44 Enfin, on se retrouve.
00:46 Avec la réforme des retraites,
00:48 il me faudra en faire une de plus
00:50 des piénales, malheureusement.
00:52 Pour les Séméens,
00:54 la création et l'animation
00:56 d'espaces d'échange, de partage,
00:58 de co-construction
01:00 est essentielle. Aussi,
01:02 je vous remercie d'être venus si nombreux
01:04 pour ces journées consacrées
01:06 à l'accueil et l'accompagnement.
01:08 Deux jours
01:10 pour aborder les enjeux de l'accueil
01:12 dans les différents espaces institutionnels,
01:14 santé, éducation,
01:16 médico-social,
01:18 fragilisés par la pression
01:20 du chiffre, de la mesure,
01:22 de l'évaluation permanente.
01:24 À ne pas confondre avec la révolution permanente.
01:26 Deux jours dans l'affiliation des courants
01:30 de la psychothérapie institutionnelle
01:32 et de la pédagogie institutionnelle,
01:34 un cocktail de Jean et de Fernand Houry,
01:36 les Constellations
01:38 et les Ceintures de Jules Haut.
01:40 Pour penser ensemble le présent,
01:42 les pratiques humanistes et égalitaires à défendre.
01:44 Nous ferons aussi sûrement
01:46 des clins d'œil à la cilia,
01:48 à Triestre, à l'antipsychiatrie,
01:50 si mon Pierre Smet, présent ici,
01:52 ne me le pardonnerait pas.
01:54 Mais surtout un regard,
01:56 une mise en lumière et en débat
01:58 à tous les héritiers de ces valeurs
02:00 qui offrent au présent,
02:02 pour l'avenir et de tous les métiers,
02:04 infirmiers, éducateurs,
02:06 aides-soignants, secrétaires,
02:08 psychologues, cuisiniers,
02:10 artistes, enseignants,
02:12 parents.
02:14 Les Sémiens militent et interviennent dans le champ
02:16 du travail social et de la psychiatrie depuis 1949.
02:20 C'est la rencontre avec Georges Doraison
02:22 et Lucien Bonafonte.
02:24 C'est la rencontre de l'éducation,
02:26 du social, du sanitaire,
02:28 de l'animation et de la regroupe.
02:30 Les Sémiens Nord-Pas-de-Calais
02:32 sont fortement impliqués
02:34 dans la promotion de ces valeurs.
02:36 Une approche globale
02:38 qui considère la personne dans son ensemble,
02:40 en prenant en compte son environnement,
02:42 ses relations sociales et familiales,
02:44 ainsi que son histoire personnelle.
02:48 Cette approche s'applique non seulement
02:50 aux patients, aux élèves, aux enfants,
02:52 aux adolescents, aux usagers,
02:54 selon son champ d'intervention,
02:56 mais aussi à l'ensemble
02:58 de l'institution et notamment
03:00 à ses employés et les mouvants.
03:02 Mouvement d'éducation populaire
03:06 et d'éducation nouvelle,
03:08 les Sémiens Nord-Pas-de-Calais s'efforcent
03:10 de mettre en place ces idées dans l'ensemble
03:12 de leur action, que ce soit dans le domaine
03:14 du travail social, de la santé mentale,
03:16 de la psychiatrie, de l'éducation,
03:18 de l'animation professionnelle ou volontaire,
03:20 de la culture
03:22 ou des mobilités européennes et internationales.
03:24 Dans notre secteur
03:26 TSSL, nous organisons
03:28 des stages de formation continue sur différentes
03:30 thématiques, de l'activité
03:32 qui nous paraît essentielle au développement
03:34 de la personne, aux dispositifs
03:36 sur lesquels nous oserons
03:38 et nous essaierons de nous mobiliser,
03:40 aux différents publics qui sont accueillis
03:42 au sein des États-Unis,
03:44 mais aussi aux différents métiers
03:46 du secrétaire d'Arts,
03:48 aux jardiniers, à l'infirmier,
03:50 aux psychiatres.
03:52 Nous organisons aussi des formations
03:54 qualifiantes et continue de mandataires
03:56 judiciaires, pour
03:58 majeurs protégés, pour essayer
04:00 d'être au plus près aussi des personnes vulnérables
04:02 et aussi des formations en thérapie
04:04 systémique et familiale.
04:06 Un groupe de pilotage
04:08 composé de professionnels du secteur,
04:10 une quarantaine de personnes,
04:12 pense et organise cette activité
04:14 de formation comme elle a pensé
04:16 et organisé ces deux journées.
04:18 Notre association est abutement lucratif.
04:20 C'est important de le rappeler
04:22 dans le champ de la formation aujourd'hui.
04:24 En effet, ce sont
04:26 les associations, les bénévoles,
04:28 les militants, qui ont
04:30 construit et défendu la formation professionnelle
04:32 tout au long de la vie.
04:34 Le secteur marchand lucratif
04:36 est venu après et certainement
04:38 sur d'autres objectifs.
04:40 Au Sénéal, les actions se vivent,
04:42 se construisent et se développent
04:44 en contact étroit avec la réalité,
04:46 à travers nos militants professionnels
04:48 et bénévoles, et ceci dans nos différents
04:50 champs. Bienvenue à ceux
04:52 qui voudraient nous rejoindre.
04:54 Nous avons prévu un programme conséquent
04:56 de 9h à 17h sur
04:58 ces deux jours. Celui-ci est affiché
05:00 à différents endroits de la salle, il faut que vous le rappelez.
05:02 Et demain, nous terminerons
05:04 par un temps convivial qui permettra
05:06 la clôture de nos travaux.
05:08 Avant de passer la parole à Philippe,
05:10 maireieux, notre président national,
05:12 je me dois de remercier
05:14 certaines personnes pour l'organisation de ces journées.
05:16 Merci à l'ensemble
05:18 des intervenants, en tant que
05:20 personnes ou entités qui bénévolement
05:22 ont répondu présents.
05:24 Merci au groupe de pilotage santé
05:26 mentale d'avoir construit ces journées
05:28 et plus particulièrement
05:30 à Olivier Brisson. Vous pourrez
05:32 trouver son livre qui vient
05:34 de sortir au niveau de notre partenaire
05:36 de librairie, Samuel Venel,
05:38 Laurence Ravet
05:40 et Claude Douniaud. Merci
05:42 à Mounir Rizouki, responsable du secteur
05:44 travail social et qui pilote
05:46 la formation thérapie systémique,
05:48 et à Géraldine Voisin, secrétaire du secteur,
05:50 tellement indispensable dans notre travail.
05:52 Merci aussi à la municipalité
05:54 de Lille pour son aide matérielle,
05:56 pour son aide à travers
05:58 les locaux et les moyens techniques
06:00 qu'elle a pu nous fournir. Plus particulièrement
06:02 à M. Edi Jacquemart,
06:04 conseiller délégué à l'éducation populaire.
06:06 Il y a peu de mairies
06:08 qui ont osé donner
06:10 une dérégation à l'éducation populaire.
06:12 Il faut le signaler.
06:14 Merci aussi à l'Arcotech,
06:16 vous pourrez apercevoir dans toute la salle
06:18 des œuvres de l'EPSL
06:20 pour le près de ces œuvres que je vous invite
06:22 à découvrir. Merci à la
06:24 librairie Le Bateau-Livre pour sa participation
06:26 et son engagement militant.
06:28 Merci à l'Association nationale
06:30 des Sénéas et à leur présence.
06:32 Et surtout,
06:34 merci à vous.
06:36 Merci de toujours chercher du sens
06:38 et de l'humanisme dans votre métier
06:40 au service de personne.
06:42 Je vous souhaite de belles découvertes,
06:44 de belles rencontres,
06:46 de beaux échanges lors de ces journées.
06:48 Bonjour à toutes et tous.
06:54 Très heureux d'être
06:56 ici parmi vous à Lille
06:58 ce matin.
07:00 Je suis particulièrement heureux parce que
07:02 au nom des Sénéas,
07:04 de l'Association nationale des Sénéas,
07:06 je salue l'initiative
07:08 prise par les
07:10 Sénéas Nord-Pas-de-Calais
07:12 autour
07:14 de l'éducation, du travail social
07:16 et de la psychiatrie.
07:18 Le thème
07:20 « Quels accueils et quels accompagnements ? »
07:22 est un thème qui nous tient
07:24 particulièrement à cœur, surtout
07:26 qu'il s'inscrit ici dans le cadre de références
07:28 qui a été évoqué
07:30 de la psychothérapie et de la pédagogie institutionnelle.
07:32 Alors,
07:36 comme cela vient d'être dit,
07:38 les Sénéas sont un mouvement
07:40 d'éducation populaire,
07:42 né en 1937
07:44 et ils se revendiquent
07:46 de l'éducation nouvelle.
07:48 L'éducation nouvelle
07:50 naît, elle, en 1921
07:52 tout près d'ici, à Calais,
07:54 lors d'un congrès
07:56 qui a réuni toute une série
07:58 de pédagogues européens
08:00 dans une mouvance qui, à l'époque,
08:02 était celle du plus jadissable.
08:04 Nous sortions de la guerre
08:06 de 1914-1918, de la barbarie
08:08 de 1914-1918
08:10 et d'un peu toutes les nations d'Europe,
08:12 des pédagogues,
08:14 mais aussi des psychiatres,
08:16 des intellectuels,
08:18 issus de toute une série de mouvances
08:20 différentes. Il y avait là des
08:22 rationalistes et des spiritualistes,
08:24 des gens proches de la révolution
08:26 bolchevique et des gens, au contraire,
08:28 encore dans la mouvance libérale.
08:30 Tous ces gens-là se retrouvent à Calais
08:32 avec un même projet,
08:34 faire de l'éducation
08:36 un moyen de rendre le monde
08:38 plus solidaire et plus fraternel.
08:40 Alors, ce
08:42 mouvement de l'éducation nouvelle,
08:44 si on voulait
08:46 le résumer au-delà des
08:48 différences, voire des
08:50 divergences qu'ils ont parfois traversées,
08:52 on pourrait dire qu'il
08:54 se structure autour de deux
08:56 principes essentiels.
08:58 Deux principes
09:00 que je formulerai
09:02 en deux mots.
09:04 Le principe d'éducabilité
09:06 d'abord, le principe de solidarité
09:08 ensuite.
09:10 Le principe d'éducabilité
09:12 qui affirme que
09:14 tout être, tout être
09:16 humain peut apprendre
09:18 et grandir.
09:20 Et qu'il n'y a à cela
09:22 ni exclusive, ni exclusion.
09:24 Tout être humain
09:26 quel qu'il soit peut apprendre et grandir.
09:28 Tout être humain
09:30 peut découvrir le monde,
09:32 comprendre le monde,
09:34 créer dans le monde.
09:36 Tout être humain
09:38 peut s'émanciper.
09:40 Cette notion d'émancipation
09:42 est une notion complexe,
09:44 souvent mobilisée et souvent
09:46 mal comprise.
09:48 Pour certains, l'émancipation
09:50 ce serait la possibilité
09:52 donnée à quelques
09:54 dominés de devenir des dominants.
09:56 Pas pour
09:58 l'éducation nouvelle, pas pour les CMA,
10:00 pas pour nous.
10:02 Pour nous, l'émancipation
10:04 c'est la possibilité, la nécessité,
10:06 l'impératif de s'attaquer
10:08 à tous les rapports de domination
10:10 quel qu'il soit, ou qu'il
10:12 s'insinue, y compris
10:14 dans le rapport pédagogique et dans le rapport
10:16 thérapeutique.
10:18 Que ces rapports pédagogiques
10:20 et thérapeutiques ne soient pas des rapports
10:22 de domination, mais d'émancipation,
10:24 c'est pour nous
10:26 quelque chose d'absolument
10:28 fondamental.
10:30 Émancipation,
10:32 c'est la capacité
10:34 d'échapper à toutes
10:36 les assignations,
10:38 les assignations en termes
10:40 d'origine,
10:42 origines géographiques, sociales,
10:44 culturelles
10:46 et même familiales.
10:48 Nul n'est assigné
10:50 à rester là
10:52 où il est né,
10:54 nul n'est assigné à rester
10:56 dans ce qu'il a construit.
10:58 Chacun peut dépasser
11:00 cela, chacun peut se faire
11:02 peur de lui-même, comme le disait
11:04 le grand pédagogue Pestalozzi.
11:06 L'émancipation,
11:08 c'est échapper aussi à tous les
11:10 enfermements.
11:12 Enfermement dans une histoire,
11:14 enfermement dans une
11:16 catégorie, enfermement derrière
11:18 une étiquette,
11:20 enfermement dans ses symptômes.
11:22 Nul être humain n'est
11:24 réductible à ce qu'on
11:26 dit de lui, à ce qu'on voit de lui.
11:28 Nul être humain
11:30 n'est réductible
11:32 à une
11:34 quelconque manière
11:36 de le définir.
11:40 L'émancipation, c'est aussi
11:42 le fait, la capacité
11:44 d'échapper à toutes les
11:46 emprises, emprise
11:48 culturelle bien sûr, emprise
11:50 religieuse, sociale,
11:52 idéologique, publicitaire,
11:54 toutes les emprises
11:56 qui empêchent l'individu de penser par lui-même,
11:58 toutes les emprises
12:00 qui empêchent l'individu
12:02 d'exprimer sa liberté.
12:04 Alors oui,
12:06 nous sommes attachés
12:08 à l'éducabilité, nous sommes attachés
12:10 à cette capacité en chaque
12:12 être de
12:14 se dégager
12:16 de toutes les formes
12:18 d'essentialisation.
12:20 Tout être déborde de ce
12:22 qu'on peut voir de lui,
12:24 ce qu'on peut dire de lui, ce qu'on peut
12:26 faire de lui. Et dans
12:28 ce débord, dans
12:30 ce qui est au-delà
12:32 de ce qu'on voit, de ce qu'on dit,
12:34 de ce dans quoi on l'enferme,
12:36 il y a une humanité avec laquelle
12:38 nous pouvons, nous devons
12:40 entrer en communication
12:42 et c'est cela que nous voulons mettre
12:44 en œuvre, aussi bien dans le
12:46 rapport pédagogique que dans le rapport
12:48 thérapeutique.
12:50 J'ai dit deux mots, éducabilité,
12:52 possibilité
12:54 pour chacune et chacun de s'émanciper,
12:56 le deuxième mot,
12:58 solidarité.
13:00 Solidarité parce que
13:02 nul ne s'émancipe tout seul,
13:04 solidarité parce
13:06 qu'on ne s'émancipe qu'à travers nos
13:08 rencontres,
13:10 qu'en s'étayant d'autrui,
13:12 solidarité parce qu'on ne s'émancipe
13:16 qu'à travers la place que l'on investit
13:18 et non pas
13:20 celle que l'on occupe et à laquelle on est assigné,
13:22 la place que l'on
13:24 investit soi-même,
13:26 que l'on choisit d'investir
13:28 et non pas laquelle
13:30 on a été contraint de
13:32 se limiter,
13:34 tout cela dans un collectif ou dans un groupe.
13:36 Solidarité parce que
13:40 au sein d'un
13:42 collectif, au sein d'un groupe,
13:44 la prise de responsabilité,
13:46 la capacité
13:48 à se mettre au service
13:50 d'autrui,
13:52 crée cette
13:54 solidarité entre les êtres
13:56 grâce à laquelle
13:58 eux tous peuvent se construire.
14:00 Prise de responsabilité,
14:02 pour nous c'est essentiel
14:04 parce que cela renvoie à une problématique
14:06 fondamentalement politique
14:08 qui est la distinction
14:10 entre l'autorité et le pouvoir.
14:12 Oui, nous voulons que chaque
14:14 être prenne des responsabilités parce
14:16 qu'il se construit en prenant des responsabilités
14:18 et c'est fondamental
14:20 qu'il se construise ainsi
14:22 et en prenant
14:24 des responsabilités, il dispose
14:26 d'une autorité,
14:28 une autorité qui est liée
14:30 à la responsabilité qu'il occupe.
14:32 Ferdinand Houri
14:34 disait "Il n'y a d'autorité qu'en tant
14:36 que". En tant
14:38 que, je suis responsable de cela,
14:40 j'ai autorité sur cela
14:42 et légitimité.
14:44 C'est en ce sens que l'autorité
14:46 se distingue fondamentalement du pouvoir
14:48 qui lui ne s'exerce jamais
14:50 en tant que,
14:52 mais au nom de la force
14:54 quand ce n'est pas avec
14:56 la violence.
14:58 Oui, nous sommes pour
15:00 que l'autorité se substitue
15:02 clairement au pouvoir
15:04 dans tous les collectifs humains.
15:06 Je n'ai pas besoin d'insister
15:08 à partir de là, bien sûr,
15:10 sur la proximité entre
15:12 l'éducation nouvelle, la mouvance dans laquelle
15:14 s'inscrivent les CMA et puis
15:16 la psychologie, la psychothérapie institutionnelle.
15:19 Cela vient d'être
15:21 dit, l'investissement des CMA dans le
15:23 travail social, dans la santé mentale,
15:25 n'est pas second.
15:27 Il est constitutif
15:29 de notre engagement plus général
15:31 au service de l'éducation.
15:33 Il est impossible pour nous
15:35 d'échapper à la question
15:37 du travail social et de la santé mentale.
15:39 Il est impossible d'échapper
15:41 à l'interrogation
15:43 sur la fragilité des êtres
15:45 et sur la nécessité d'accueillir
15:47 et d'accompagner
15:49 chacune et chacun.
15:51 Fragilité des êtres,
15:53 qui n'est pas simplement
15:55 la fragilité des autres, mais notre
15:57 propre fragilité.
15:59 Notre propre fragilité.
16:01 C'est peut-être
16:03 notre commune humanité qui est dans
16:05 notre propre fragilité.
16:07 Une fragilité partagée,
16:09 assumée.
16:11 Une fragilité que nous reconnaissons en nous
16:13 pour l'accepter dans les autres et que
16:15 nous reconnaissons dans les autres pour
16:17 l'accepter en nous.
16:19 Alors ce thème de l'accueil,
16:21 accueil inconditionnel,
16:23 est absolument fondamental
16:25 et ce thème de l'accompagnement
16:27 est central dans notre
16:29 travail, dans votre travail.
16:31 Accompagner.
16:33 Accompagner, c'est cheminer
16:35 ensemble.
16:37 Le pédagogue est celui qui accompagne.
16:39 Comme vous le savez, le pédagogue,
16:41 dans la Grèce antique, n'était pas du tout
16:43 celui qui donnait un enseignement.
16:45 C'était le précepteur qui donnait
16:47 l'enseignement.
16:49 Le pédagogue était celui qui accompagnait
16:51 l'enfant ou le jeune adulte
16:53 vers le précepteur,
16:55 qui l'accompagnait.
16:57 Et dans cet accompagnement, tellement
16:59 de choses se jouent.
17:01 On parle sur le chemin,
17:03 on débat
17:05 sur le chemin, on réfléchit
17:07 sur le chemin.
17:09 Où va-t-on ? Où va-t-on ensemble ?
17:11 Comment y va-t-on ?
17:13 Et sur le chemin, dans cet accompagnement,
17:15 on décide ensemble
17:17 de là où on va aller.
17:19 Un accompagnement,
17:21 ça n'est pas une manière
17:23 autoritaire au forceps
17:25 d'amener quelqu'un vers ce qu'il n'a pas
17:27 choisi. C'est un cheminement
17:29 avec lui pour
17:31 aller ensemble là où
17:33 nous décidons ensemble
17:35 et vraiment ensemble d'aller.
17:37 Alors, je me réjouis
17:39 d'écouter
17:41 tout ce qui va se dire pendant cette journée.
17:43 Je me réjouis de partager
17:45 avec vous toutes vos réflexions
17:47 et toutes vos expériences
17:49 autour de cette thématique
17:51 de l'accueil et de l'accompagnement.
17:53 Et je vous souhaite,
17:55 je vous souhaite un très bon travail.
17:57 Voilà. Merci.
17:59 Avant de démarrer la prochaine table ronde
18:13 pour l'institution et le collectif.