• l’année dernière
Ce samedi, l’OM a terminé sa saison par une défaite du côté de la Corse contre l’AC Ajaccio (0-1). Mais cette rencontre a été marqué par des incidents et surtout l’agression du petit Kenzo, fan de l’Olympique de Marseille, dans une loge du Stade François Coty. Le président de l’OM, présent devant les médias, a dit ce qu’il en pensait.

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Sport
Transcription
00:00 Première chose, ça c'était un de mes moments plus tristes,
00:06 à niveau personnel, que j'ai vécu pendant les dernières années.
00:11 Spécialement parce qu'on était dans la loge à côté.
00:14 Je n'ai pas vu les moments des incidents,
00:20 parce qu'on arrivait plus tard,
00:22 je ne peux pas dire ce qui s'est passé, j'ai écouté.
00:28 Ces situations m'ont laissé, ça me dit, en choc
00:33 pendant une heure.
00:36 Je n'étais pas moi-même là-bas, parce que je ne pouvais pas comprendre.
00:42 Première chose, comment agresser un enfant ?
00:47 Deuxième chose, comment te permettre de faire une situation comme ça
00:53 avec des gens en difficulté ?
00:57 Ce n'est pas humain,
00:59 et ça te fait poser la question de pourquoi on fait du football,
01:04 que c'est pour transmettre du bonheur.
01:07 Si je suis sincère,
01:10 à titre personnel, je demande à tous les joueurs,
01:16 chaque fois qu'il y a des enfants,
01:17 d'être plus que réprochable.
01:21 Parce que c'est l'avenir,
01:23 spécialement si on fait du football pour les supporters,
01:26 mais le sourire d'un enfant quand il fait ses professions,
01:31 c'est quelque chose...
01:33 que j'ai dit que c'est magique.
01:37 Avec ces valeurs que j'ai,
01:40 voir toutes les conséquences qui sont là-bas,
01:45 quand tu te retrouves avec les petits,
01:47 qui sont...
01:49 qui tremblent,
01:50 qui tremblent,
01:53 quand on est arrivé là-bas, voir ce qui s'est passé,
01:56 parler avec lui, chercher,
01:58 lui mettre comme ça, tout ça,
02:00 je me dis ce que je vais faire avec cet espoir et cette société.
02:04 Ça, c'est la première réaction
02:08 que, à titre individuel, je peux avoir,
02:10 comme personne.
02:12 Quelle classe de malade mental se permet de faire ça ?
02:16 Parce que c'est un malade mental, il n'y a pas de place dans la société.
02:22 Deuxième chose, il a une faille de sécurité.
02:24 Dans les moments où un enfant se fait arrêter dans un stade de football,
02:27 oui, il a une faille de sécurité.
02:28 Troisième question, à niveau institutionnel,
02:31 on a cherché à faire le maximum.
02:33 Il est descendu au bord de terrain
02:36 pour voir la part finale de l'échauffement.
02:38 Même si je m'imagine qu'il avait 0,1 billet
02:41 pour continuer à être dans ce stade.
02:45 Il est venu à la fin, dans les couloirs, à la sortie des joueurs.
02:50 Néanmoins, avec ça, on a été à la hauteur de donner
02:53 au moins un petit moment de joie.
02:55 Je ne dis pas que les joueurs ne se sont pas rapprochés,
02:58 je dis seulement avec les résultats
02:59 qu'on pouvait sortir au moins avec un petit sourire.
03:03 On est sortis tous déroutés, je m'imagine.
03:06 Ou j'espère.
03:08 Et nous, à niveau institutionnel, on a fait tout le possible
03:13 pour qu'il passe un moment à l'aise
03:18 pour suivre son équipe.
03:21 Même à son frère, pas seulement au petit, son frère.
03:24 Il était, sincèrement, traumatisé.
03:27 C'est quelque chose qui n'est pas humain,
03:30 mais dans lequel, à dire la vérité,
03:34 je me suis posé la question pendant une heure
03:37 de qu'est-ce qu'on fait dans le football
03:41 s'il y a des situations comme ça, sincèrement.

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