De la police à la musique, l'artiste JC Pluriel est devenu un enseignant
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00:00 Y'a des riches dans la tombe et toi t'es encore vivant
00:02 T'es encore vivant
00:06 On peut toujours se vanter
00:09 Le jour où tu es couché
00:12 Ton arrogance est terminée
00:15 Salut, je suis JC Pluriel, je suis dans Inside sur l'infodrome.
00:19 JC Pluriel, à l'état civil en manageant Claude,
00:25 auteur, compositeur, interprète,
00:27 titulaire d'un master à l'INSAC,
00:28 faiseur de Zouglou,
00:30 aussi auteur du titre à succès à l'année de mon année,
00:33 La Soscu, la cathédrale de la musique ivoirienne,
00:36 le maître de chœur de la musique africaine.
00:38 Je veux que mes fans me retiennent le retour de l'artiste.
00:44 L'artiste qui est désormais là.
00:45 Je peux même m'excuser auprès de mes fans
00:47 d'avoir laissé tout ce temps vide.
00:48 Ils auraient peut-être eu envie de m'écouter davantage,
00:51 ils n'ont pas pu.
00:52 Mais désormais JC Pluriel est là,
00:53 donc je préfère qu'on parle de l'artiste qui est là,
00:56 avec un nouveau single.
00:58 Je préfère plus qu'on se capsule au présent.
01:00 On ne quitte jamais la police.
01:04 On est toujours infirmiers, docteurs à vie.
01:06 On est toujours dans l'armée à vie.
01:08 On ne quitte pas.
01:09 On n'est toujours à vie.
01:10 Sauf que j'avais envie de mieux servir ma colle d'ivoire.
01:13 Et comme j'ai eu des diplômes purement artistiques et musicals,
01:17 je pense que le lieu et l'endroit qui m'allait mieux,
01:20 c'est là où je suis aujourd'hui.
01:22 Donc la police a été pour moi le lieu de bénédiction,
01:26 le lieu de grâce,
01:26 le lieu où l'oeuvre a eu vraiment de succès.
01:28 Donc moi et la police, on est tout ensemble.
01:30 Comme j'ai l'habitude de le dire tantôt,
01:31 je me ferai passer désormais l'ambassadeur de la police.
01:34 Et je dis merci à monsieur le ministre Bargando
01:37 pour tout ce qu'il a pu faire
01:39 et pour tout ce qu'il continue de faire pour moi.
01:40 Je suis de Goulmonde.
01:44 On a comme l'impression que mes chansons
01:45 ont beaucoup de connotations spirituelles.
01:48 Mais quand vous venez dans la musique,
01:49 vous devez avoir vos paradigmes.
01:50 Un paradigme pour un artiste, c'est sa marque de fabrique.
01:53 C'est en cela qu'on vous reconnaît.
01:54 Et moi, comme j'ai grandi dans l'église,
01:55 c'est normal que je donne ce que j'ai.
01:57 Donc vous allez sentir beaucoup de spiritualité autour de mes yeux.
02:01 Je salue ici au passage Maman Dodo,
02:07 que tout le monde appelle Maman Dodo, la première dame.
02:09 Merci beaucoup maman,
02:10 parce que vous avez été ambassadrice de l'art de je ne sais plus rien.
02:13 Et tout le monde entier, vous voyez écouter ma musique,
02:16 forcément tombe amoureux de cette musique.
02:18 On se demande mais c'est quelle musique la première dame aime écouter.
02:20 Ça tombe chaque fois chez moi.
02:22 Et c'est quelque chose qui va me suivre à vie.
02:24 Sachez que c'est une fierté.
02:25 Chez nous les Akan, on dit qu'on ne copie que la bonne danse
02:32 pour l'exprimer et pour l'exercer dans le temps.
02:35 Donc quand tu vois quelqu'un danser, tu le regardes danser.
02:38 Et comme sa danse, elle est belle et que tout le monde l'applaudit,
02:40 donc tu ne fais que photographier.
02:42 Et ailleurs, tu ne fais qu'esquisser la même danse.
02:44 Les gens pensent que c'est toi qui as créé cette danse,
02:47 parce qu'ils n'ont jamais vu l'autre danser.
02:48 Nous sommes dans un petit pays comme la Côte d'Ivoire.
02:50 Nous n'allons pas faire de guerre entre nous les artistes.
02:53 Mieux, en dehors de Kérosène, regardez bien les couleurs musicales
02:56 depuis 2012, depuis les 100 dernières années.
02:58 C'est pratiquement la même rythmique.
03:00 Si tu leur demandes c'est quelle rythmique,
03:01 ils ne connaîtront même pas.
03:02 Et cette rythmique s'appelle le 28.
03:04 Tout le monde a changé.
03:05 Avant, la musique ivoirienne était vraiment très carrée,
03:07 mais tout le monde chante aussi du ternet.
03:09 Les gens ne savent même pas ce qu'ils font.
03:10 "Ah, fais comme pour JC Périn."
03:12 Et moi, c'est une fierté, c'est tout mon mec.
03:13 On peut le dire, mais il faut aussi dire que chacun a son étoile,
03:18 chacun a son année, comme je l'ai chanté, chacun a son temps.
03:21 Donc, il y a les circonstances de la vie
03:23 qui peuvent faire croire en quelque chose.
03:25 Mais peut-être que dans le cours même du temps et de la vie,
03:28 ça devait se passer comme ça.
03:29 Donc, quand ça arrive, il ne faut pas penser,
03:31 il faut constater et juste remettre au travail.
03:34 Le succès qu'il a eu, c'était vraiment son succès,
03:36 c'était prédestiné, il devait peut-être l'avoir.
03:38 Et il l'a eu.
03:39 Sauf que moi, avant de faire le travail,
03:40 si je dis que je suis revenu, alors je suis revenu avec quoi ?
03:43 Est-ce que le bien qu'on pense de JC Périn est capable de récidiver
03:46 ou est-ce qu'il ne pourra pas ?
03:48 En fait, pour moi, ça devient un défi.
03:49 Et c'est cela qu'on voit aussi dans l'artiste.
03:51 La date dit que tout le monde tombe,
03:52 mais il n'y a que ceux qui s'élèvent qu'on applaudit.
03:54 Dieu des dieux, 8 ans de retrait,
03:59 8 ans, j'ai vécu beaucoup de choses.
04:01 C'est vrai, je n'ai pas envie de revenir là-dessus,
04:02 mais c'était une vallée.
04:04 Puisque j'étais des moments d'ascension
04:06 et un moment d'ascension, vous disparaissez tout d'un coup.
04:08 On n'a pas compris, il n'y a pas eu de buzz,
04:10 on n'a pas compris le noeud.
04:12 C'est ce qui a fait que vous êtes retirés.
04:13 Donc, Dieu des dieux vient pour me montrer ma reconnaissance à Dieu
04:16 vis-à-vis de tout ce que j'ai vécu de difficile.
04:18 Dieu qui est la source de toutes choses.
04:20 Dieu qui a beaucoup de noms à la largue.
04:22 N'y a pas une source, peu importe.
04:24 C'est ce Dieu-là que je viens pour dire merci.
04:25 Un retour super définitif.
04:30 Définitivement, j'y serai pour aller là,
04:32 pour le bonheur de toutes ces femmes.
04:33 Ceux qui l'ont connu, ceux qui ne l'ont pas connu.
04:35 Donc, c'est un retour définitif.
04:37 Non, le Zouzou, il n'y a pas de concurrent.
04:42 Le Zouzou ne va jamais tomber.
04:43 Le Zouzou va avoir une mutation.
04:45 Le hip-hop aux Etats-Unis, on a vu comment les Tupac rappaient.
04:49 Aujourd'hui, on voit que ce n'est pas la même chose
04:50 quand vous écoutez les rappeurs.
04:52 De toute façon, le Zouzou n'était pas une musique.
04:54 Le Zouzou, c'était juste une philosophie.
04:56 Et après, on a commencé à défendre une cause.
04:58 Donc, défendre la cause, c'est défendre toute une situation
05:01 de toute une génération.
05:02 Donc, tant que des bouts s'ouvrent pour défendre les jeunes,
05:05 pour défendre l'état de la société, c'est toujours du Zouzou.
05:08 Maintenant, il y a une autre façon de le faire
05:09 avec les percussions et l'ambiance facile.
05:11 Mais aujourd'hui, cela a très évolué
05:13 parce que nous ne sommes plus dans l'analogie.
05:15 Nous sommes aujourd'hui dans les high-tech.
05:17 Donc, la couleur musicale forcément doit changer
05:19 parce que les arrangeurs aujourd'hui sont confrontés à cela.
05:21 Le Zouzou n'a pas de concurrent, n'aura pas de concurrent,
05:24 mais va connaître une mutation.
05:25 Donc, que ceux, les puristes de cette musique,
05:28 vraiment souffrent parce qu'on ne va plus faire ça
05:30 comme on faisait Billy Diddy le faisait.
05:31 On sera obligé de l'emmener quelque part.
05:33 Et là, les oeuvres qui arrivent, vous allez les entendre.
05:35 *Générique*