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Transcription
00:00 Ma grand-mère me disait "tu verras, les amis se comptent sur les doigts d'une main atrocement mutilée"
00:06 et c'est vrai, je dois en avoir une ou deux.
00:09 Il ne faut pas absolument vouloir avoir plein d'amis.
00:19 Moi j'ai plein de relations, j'ai des copains.
00:22 Il faut accepter même de n'en avoir qu'un, c'est suffisant.
00:27 Je vois ma fille de 14 ans, les jeunes, même les jeunes adultes
00:32 qui ont été bercés par les réseaux sociaux, par des groupes, des groupes, des groupes.
00:38 On n'est jamais aussi seul que quand on appartient à un groupe.
00:40 Récondre l'autre avec ses défauts et que la distance ne les sépare pas.
00:51 C'est-à-dire reprendre la conversation comme on l'a laissée,
00:55 pratiquement même s'il y a un an qui passe.
00:58 On dit souvent être capable de se déplacer au milieu de la nuit.
01:04 Moi si quelqu'un m'appelle au secours, même si ce n'est pas mon ami,
01:06 je crois qu'il y aurait quand même.
01:08 Mais l'amitié justement, c'est peut-être dire au milieu de la nuit
01:12 "attends, je dors, demain on se verra".
01:16 C'est accepter tout de l'autre.
01:22 Mon métier en intérieur, je me lis très difficilement.
01:25 Je n'accorde pas ma confiance sur la réserve.
01:30 J'aime beaucoup les gens, mais je n'attends rien justement.
01:33 C'est ça qui est bien.
01:35 Il y a quelque chose qui roule naturellement, on n'attend rien.
01:38 Je voulais parler du paraître.
01:46 Parce que dans ce film, il y a un futur académicien qui méprise un petit peu le peuple.
01:53 Qui aime les lumières artificielles, les projecteurs, les médailles, les récompenses.
01:58 Ça c'est le paraître.
01:59 Et on a une chosine de l'Alaska, une Martha, qui est dans l'être.
02:05 Ce n'est pas les lumières des projecteurs, c'est la lumière du soleil qu'elle aime.
02:09 Et le paraître, on est forcément seul dans le paraître.
02:12 Et puis c'est vain, c'est vanité des vanités.
02:14 Vous êtes qui vous ?
02:15 Martha.
02:17 T'avais mal, je t'ai soignée.
02:18 J'ai pris ton mal.
02:19 Et on a des mals là-dedans.
02:20 Des mots. Un mal, des mots. Un bocal, des bocaux.
02:23 Je voulais montrer ça,
02:27 qu'il ne faut pas s'accrocher à des reconnaissances artificielles.
02:33 Que la véritable reconnaissance, c'est de vous-même devant la glace.
02:37 Vous savez si vous êtes quelqu'un de bien.
02:39 Moi personne, moi je sais ce que je suis.
02:41 Moi c'est pas dans le regard des autres, c'est pas dans les récompenses, c'est pas dans un César.
02:45 Apprendre à être fière de soi devant la glace,
02:49 mais pas par rapport aux gens qui vous regardent.
02:52 Tu te dois tout, tu m'as tellement donné.
02:57 C'est parce qu'ils n'attendent rien que les oiseaux ils chantent bien.
03:00 C'est parti.
03:02 *Rires*
03:04 [Musique]

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