Invité de la Matinale Weekend, Nicolas Dupont-Aignan s’est exprimé sur l’attaque au couteau d’Annecy. Il s’en est notamment pris au gouvernement. «La classe dirigeante française, qui est responsable du chaos qui mène à ça, ne voulait pas changer», a-t-il notamment déclaré, souhaitant le retour des frontières en France.
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00:00 Ce matin, je pense aux victimes, aux petites victimes,
00:02 et vraiment, je prie pour qu'elles s'en sortent.
00:05 Et on doit penser à elles.
00:09 Mais la journée d'hier m'a effrayé.
00:12 J'ai été abasourdi par le drame jeudi,
00:16 mais la journée d'hier m'a effrayé parce que j'ai compris ce que je savais,
00:21 que nos dirigeants, la classe dirigeante française,
00:25 qui est responsable du chaos qui nous mène à ça,
00:28 en fait, ne voulait pas changer, ne voulait rien changer.
00:32 Et c'est pourquoi j'ai parlé dans ma vidéo d'hier soir du général De Gaulle,
00:36 parce que il y a un moment, trop, c'est trop.
00:40 On peut dire, il peut toujours y avoir un événement abominable.
00:46 Et moi, président de la République, je ne dirai jamais, il n'y aurait rien.
00:49 Ce n'est pas vrai.
00:51 Mais en revanche, l'accumulation depuis des années
00:55 de tragédie avec toujours la même question insupportable.
01:00 Pourquoi l'auteur, l'assaillant, était sur le sol français
01:03 alors qu'il ne devrait pas l'être ?
01:05 Ça devrait quand même
01:07 interroger nos autorités, même le président de la République hier.
01:13 Non, on nous étouffe, on nous endort dans un torrent de larmes,
01:18 dans un édredon d'émotions pour ne pas poser les questions qui fâchent.
01:24 Et moi, j'aurais aimé que le président de la République hier
01:26 se pose la question au-delà de l'émotion nécessaire, bien sûr.
01:30 Mais pourquoi on en est là ? Qu'est-ce qui dysfonctionne ?
01:34 Je vais prendre des mesures, je vais réunir l'ensemble des forces politiques.
01:37 Nous allons agir ? Non, non.
01:40 En fait, comme l'a dit à l'instant Guillaume Bigot,
01:42 ils considèrent que ce sont les inconvénients
01:45 d'un système européen totalement ouvert.
01:49 Ils ont renoncé à la protection des Français par la protection des frontières.
01:54 Et ce que je veux dire, et ce que je crie depuis hier,
01:57 c'est que si on ne remet pas nos frontières nationales,
02:01 on ne réglera pas le problème.
02:04 Et je le dis aussi à l'opposition,
02:06 parce que les oppositions nous disent "le système européen ne marche pas,
02:09 il faut le corriger".
02:13 Mais ça fait 20 ans qu'on essaye de le corriger et on ne le corrigera pas à 27.
02:16 Ça ne marchera pas.
02:17 Donc je dis aux Français, il y a un moment, il faut être honnête avec les Français.
02:22 Soit on rétablit nos frontières nationales
02:24 et on gère nos demandes d'asile au niveau national
02:26 et on pourra assurer la sécurité des Français.
02:29 On n'empêchera pas rien, bien sûr,
02:31 mais on réduira significativement ce type de drame.
02:34 Soit on continue à avoir tout ouvert et on ne maîtrise plus rien.
02:39 Voilà la réalité.
02:41 Mais hier, j'ai vu une classe politique totalement démissionnaire.
02:45 Alors c'est ça la réalité.
02:47 [Générique]