Affaire Abdelmalek Boudiaf et Noureddine Bedoui: Récit d'un procès

  • l’année dernière
Le procès de Noureddine Bedoui, Abdelmalek Boudiaf et de Tahar Sekrane, anciens walis de Constantine (de 2002 à 2013), s’est ouvert hier devant le pôle financier de Sidi M’hamed, à Alger. Jugés pour «abus de fonction, octroi d’indus avantages et dilapidation de deniers publics», les trois ont comparu avec plus d’une trentaine d’autres prévenus, pour le projet de réalisation de l’aérogare de Constantine, qui a pris 11 ans et englouti 3,5 milliards de dinars au lieu de 441 millions de dinars.

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Transcript
00:00 Le procès de Noureddin Bédoui, Abdelmalek Boudiaf et de Tahr Sokran, anciens wali de
00:05 Constantine, de 2002 à 2013, s'est ouvert hier devant le pôle financier de Sidi Mamed,
00:10 à Alger.
00:12 Jugés pour «abus de fonction», octroi d'induce avantage et dilapidation de données publiques,
00:17 les trois ont comparu avec plus d'une trentaine d'autres prévenus, pour le projet de réalisation
00:22 de l'aérogare de Constantine, qui a pris 11 ans et engloutit 3,5 milliards de dinars
00:27 au lieu de 441 millions de dinars.
00:30 Poursuivi en tant qu'ex-wali de Constantine, Noureddin Bédoui, dernier premier ministre
00:35 sous l'air du défunt président déchu Abdelaziz Bouteflika, a comparu le mercredi
00:39 17 juin devant le pôle financier de Sidi Mamed, près la cour d'Alger, pour des faits
00:44 liés à la réalisation de l'aérogare de Constantine, qui a connu une réévaluation
00:48 de 615% du montant initial et un retard de près de 10 ans.
00:53 L'ancien ministre Abdelmalek Boudiaf, qui a eu également un passage en tant que wali
00:57 à Constantine, était lui aussi au banc des accusés avec Tars Kran, également ancien
01:02 wali Constantine.
01:03 A cela s'ajoutent une trentaine de prévenus, des cadres locaux, des bureaux d'études
01:08 et des entreprises de travaux publics, poursuivis dans la même affaire.
01:11 Dès l'ouverture de l'audience, plusieurs avocats de la défense ont évoqué des « vices
01:17 de forme » ayant entaché la procédure, et plaidé « la prescription des faits », en
01:22 argant qu'ils étaient « antérieurs à la promulgation de la loi 1er juin de lutte
01:25 contre la corruption », sur la base de laquelle plusieurs mis en cause sont poursuivis.
01:30 Ainsi, maître Séligny a dénoncé le rapport de l'Inspection Générale des Finances
01:36 (IGF) en allant jusqu'à le qualifier de « faux ». C'est un rapport qui ne comporte
01:41 ni signature ni date et qui n'a pas été confronté aux prévenus, lesquels, à aucun
01:45 moment, n'ont été informés de son existence.
01:48 Ne cachant pas sa colère, maître Séligny a crié « baracate, assez » de ces « faux
01:54 » et de ces « règlements de compte ». Abondant dans le même sens, maître Abdallah
01:59 Abou l'a mis en avant dans sa ligne de défense, des violations non seulement de la Constitution
02:03 mais aussi du Code de procédure pénale, en matière de prescription et de droits civiques
02:08 et politiques.
02:09 Selon lui, le juge d'instruction s'étant pressé de baser toute son accusation sur
02:14 le réquisitoire introductif du parquet sans entendre dans le fond les prévenus.
02:18 La procédure devient nulle et non avenue, a-t-il conclu.
02:22 Le juge a ainsi décidé de joindre l'examen des demandes de la défense à celui du fond
02:27 du dossier.
02:28 Il a ensuite appelé à la barre le premier prévenu, Tars Kran, ancien wali de Constantine,
02:34 d'août 2002 au mois d'août 2005.
02:36 Laissé en liberté, il est poursuivi pour « abus de fonction, dilapidation de données
02:42 publiques et octroi d'induces avantages ». Il a expliqué que le projet était confié
02:47 à l'entreprise de gestion des aéroports, EXA.
02:50 C'est elle, a-t-il affirmé, qui avait choisi l'assiette et remis l'étude à un bureau
02:55 de Wilaya, ASAU en l'occurrence.
02:57 Ce n'est qu'en 2002 qu'il a été décidé de confier ce projet à la Wilaya et c'est
03:02 en février 2003 qu'il a été inscrit officiellement pour un montant de 441 millions de dinars.
03:07 Le juge lui a fait savoir que ce montant a connu une réévaluation de 615% par rapport
03:13 au montant initial et que le délai de 48 mois a été largement dépassé, puisque
03:17 le projet n'a été réceptionné qu'en 2013.
03:21 Comment expliquer cette hausse financière et ses retards, lui a demandé le magistrat.
03:25 Le projet n'a démarré réellement qu'en 2003.
03:29 La pierre inaugurale a été posée par le défunt président Abdelaziz Bouteflika, lors
03:34 de sa visite dans cette Wilaya le 18 avril 2002.
03:38 Revenons au contexte de l'époque, nous venions de sortir de décennie noire et Constantine
03:43 était sinistrée.
03:44 La moitié de la Wilaya souffrait des glissements de terrain et l'autre moitié était faite
03:48 de bidonvilles.
03:49 Le défi n'était pas cette aérogare mais l'eau potable, l'électricité, le logement,
03:55 l'emploi etc.
03:56 Le Wali ne pouvait pas tout faire.
03:58 A l'exception des arrêtés, beaucoup de décisions sont confiées par délégation
04:03 de signature aux directeurs exécutifs.
04:05 Pour ce qui est de ce projet, la dérogation a été donnée au directeur de l'ADLEP.
04:11 Lorsque j'ai quitté le poste au mois d'août 2005, il ne restait que 18 mois du délai
04:16 de 48 mois fixés pour sa réalisation.
04:19 Ce projet a malheureusement fait face à de nombreux problèmes techniques, liés à la
04:24 nature du sol, l'environnement etc.
04:26 Interrogé sur l'expertise de l'IGF, le prévenu a déclaré n'avoir « jamais entendu
04:32 parler de ce rapport ni avoir été confronté à son contenu ».
04:35 Sur la multiplication des avenants, M.
04:38 Soekran a affirmé que ces derniers n'avaient pas été signés durant son mandat.
04:42 Il a cependant précisé qu'il arrive souvent que des réévaluations des montants des projets
04:47 soient faites pour faire face aux entraves qui peuvent apparaître en cours de réalisation.
04:51 Le juge lui a demandé s'il est possible pour de telles raisons que la réévaluation
04:56 puisse atteindre les 615% d'augmentation.
04:59 M. Soekran répliqua « pas à ma connaissance ».
05:03 Généralement, les réévaluations tolérées sont entre 10 à 20%.
05:08 J'assume la responsabilité de mes actes, pas ceux des autres.
05:12 Le prévenu a essayé de convaincre le juge, le ministère des Finances arrête des prix
05:17 qui parfois sont loin du marché.
05:18 Par exemple, le prix du M3 de béton était arrêté à 10 000 DA alors que sur le marché
05:25 il était vendu à 15 000 DA.
05:27 Cela induit inévitablement une réévaluation.
05:30 Le juge lui demande à qui incombe cette réévaluation de 615% du montant initial.
05:36 Le prévenu a affirmé que c'est la responsabilité de l'ordinateur financier qui signe le marché.
05:42 Le juge a ensuite appelé à la barre Abdelmalech Boudiaf, ou Ali qui a succédé, 2005 à 2010,
05:49 à Tahar Soekran et placé en détention pour les mêmes chefs d'inculpation.
05:53 Ce dernier a nié tout en bloc, précisant qu'il n'a géré que l'achèvement des
05:58 travaux entamés par son prédécesseur.
06:00 J'ai été désigné par le Président de la République pour résoudre les lourds
06:04 problèmes auxquels était confrontée la Wilaya.
06:07 Je n'ai rien fait d'illégal.
06:09 La réévaluation financière est une opération technique administrative.
06:13 Elle intervient après inscription du projet lorsque l'enveloppe budgétaire s'avère
06:18 insuffisante pour sa réalisation.
06:20 Celui qui engage cette opération est le chef du projet, le bureau d'études et le directeur
06:25 chargé du suivi du projet.
06:27 J'assume ma pleine responsabilité pour des actes que j'ai moi-même commis.
06:31 J'ai été désigné au mois de septembre 2005, alors que la demande de réévaluation
06:37 a été faite au mois de juin.
06:38 J'ai remplacé mon prédécesseur, j'assume donc le passif et l'actif.
06:44 J'ai poursuivi ce qui a été entamé.
06:46 Boudiaf a rejeté le grief de dilapidation de denier public en assurant n'être pas
06:52 membre de la commission des marchés.
06:53 Le juge l'interrogea sur le taux d'avancement des travaux à son arrivée à la tête de
06:58 la Wilaya et le prévenu répondra « il était de 15% et lorsque j'ai quitté mon poste
07:03 en 2010, il a atteint plus de 80% ».
07:06 « Qu'en est-il de l'enveloppe budgétaire ? » lui a demandé le juge auquel il a répondu
07:11 en affirmant que « elle était en hausse ».
07:12 Le juge insista sur ce point en lui demandant « combien de fois elle a été réévaluée
07:18 durant son mandat ».
07:19 Boudiaf a indiqué qu'elle a été revue à la hausse « deux fois ».
07:23 « Mon collègue avait entamé les travaux et moi j'ai assuré la poursuite », a-t-il
07:28 ajouté.
07:29 Le magistral a ensuite interrogé sur la sollicitation d'un deuxième bureau d'études GART, alors
07:34 que le bureau SAU était déjà en activité.
07:37 « Je l'ai sollicité pour son expertise.
07:40 Il nous a réglé d'énormes problèmes », a-t-il dit.
07:43 Pour ce qui est du paiement des prestations de ce bureau, M.
07:48 Boudiaf a rejeté tout sur « l'ordinateur financier » en sa qualité de signataire
07:52 du contrat.
07:53 « Vous êtes resté cinq ans à la tête de la Willaya durant lesquelles il y a eu
07:56 retard dans la réalisation de ce projet et une forte hausse de l'enveloppe financière
08:00 qui lui a été allouée.
08:02 Qu'avez-vous à dire ? » lui a demandé le juge.
08:05 Les études n'étaient pas à la hauteur alors qu'il y avait nécessité de livrer
08:09 le projet.
08:10 « Les retards ont été causés par le manque de financement qui a fait que les entreprises
08:15 de réalisation avaient arrêté les travaux », a répondu M.
08:18 Boudiaf.
08:19 Le juge le relança par une autre interrogation, « Parmi les raisons de ces retards, il y
08:24 a aussi ces instructions pour refaire le plafond, la dalle de sol etc.
08:28 Est-ce le cas ? »
08:30 Boudiaf a démenti avoir donné des instructions dans ce sens, précisant qu'il s'agissait
08:35 de travaux qui relevaient des services techniques.
08:37 Le magistrat est revenu sur le recours au Bureau d'études GART.
08:42 M.
08:43 Boudiaf a mis en avant les compétences de ce bureau à Gardaïa, avant d'affirmer
08:48 que « C'est pour cela que j'ai demandé de le solliciter et sans aucune arrière-pensée.
08:52 Nous avons fait face à des aléas, auxquels il a fallu trouver des solutions, après nous
08:57 ne nous sommes plus rencontrés.
08:59 »
09:00 Le juge insistait sur la flambée du coût de réalisation, « Le projet a démarré
09:04 avec 440 millions de dinars et durant votre mandat, il a atteint 1,96 milliard de dinars
09:10 puis dépassé les 3 milliards de dinars.
09:12 Pourquoi ? »
09:13 Boudiaf a affirmé que « L'enveloppe a atteint 1,6 milliard de dinars en raison des
09:19 travaux supplémentaires, liés aux obstacles rencontrés sur le terrain durant la réalisation
09:23 et elle a dépassé les 3 milliards de dinars après mon départ.

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