Gilles Moretton, le président de la Fédération Française de Tennis, fait le bilan de ce Roland-Garros 2023. Tout y passe... on vous laisse l'intégralité de cet échange et entretien réalisé avant que ne dispute la finale de ce Roland-Garros 2023 entre Novak Djokovic et Casper Ruud.
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00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus beau que quand il est collectif.
00:09 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain depuis 50 ans.
00:14 Petit point bilan sur Roland-Garros 2023, avant la finale, donc il peut encore se passer des choses d'ici la fin du tournoi,
00:22 mais l'important pour nous c'était de dresser un bilan un petit peu de cette édition 23.
00:29 Pour moi c'est une véritable réussite que ce tournoi 23, et le grand gagnant du tournoi c'est le tennis,
00:38 c'est l'émotion qu'on a pu générer, c'était un peu le mot d'Amélie Mauresmo sur le tournoi, c'était procurer de l'émotion.
00:47 Nous en tant que fédération, notre mission c'est de donner envie de jouer au tennis, créer peut-être des vocations,
00:55 et au travers du tournoi cette année je crois qu'on a rempli complètement cette mission, avec plein de belles choses.
01:04 Je crois qu'Amélie en a parlé, mais sur la semaine de qualification, c'est un tournoi qui dure 3 semaines, donc c'est long.
01:11 C'est une vraie réussite que ce qu'on a pu vivre en semaine 1, on innove, on fait bouger un peu les lignes on l'a dit.
01:18 Je crois qu'avec Amélie on a souhaité parfois, et à 14h41 il y aura un moment aussi d'émotion sur le cours avec Zaya et son orchestre,
01:28 mais on a envie de faire bouger les choses. Sur le plan du sport, il y a plein de choses qui m'ont beaucoup plu.
01:37 D'abord je vais faire un petit clin d'œil au prix de Nidalane que nous avons remis cette année,
01:44 qui fait référence à l'année dernière, où c'est le même qui a gagné, et vous savez, Christian qui a gagné,
01:51 et qui parlait de l'amorti, et moi c'est le retour de l'amorti qui cette année m'a emballé par rapport à un tennis qui frappe,
01:58 où les gens sont en pleine puissance, et bien on a retrouvé de la finesse dans le jeu, et ça a été un grand moment.
02:05 J'ai été séduit par les califs, par Fiona Ferro, par Lucas Pouille, par exemple, Lucas Van H, aussi.
02:14 Les français ont été à la hauteur de leur classement, donc il n'y a pas une surprise, et je l'ai dit, il faut qu'on arrête d'incriminer la fédération.
02:22 Je crois que c'est individuellement aussi à eux qu'on doit poser les questions. Je crois qu'on fait beaucoup.
02:26 Alors peut-être que la fédération peut faire mieux, oui, on doit faire mieux, et on va se remettre en question bien évidemment,
02:32 mais c'est individuellement à qui il faut poser les questions, aux joueurs.
02:36 Maintenant ils ont été à leur niveau, à leur classement, même si on est fait partie des meilleures nations chez les garçons dans le top 100,
02:42 puisque on sait qu'entre 30 et 100 on a beaucoup de joueurs, maintenant on n'a pas de top joueurs pour l'instant.
02:47 On a une joueuse avec Caroline qui n'a malheureusement pas tenu son ranking, son classement, et puis sa tête de série.
02:56 Autrement, beaucoup de satisfaction sur le tennis féminin, les demi-finales et la finale hier, même chose.
03:04 Je crois que c'est la promotion du tennis féminin et ce qu'on a pu voir sur le cours.
03:08 Et moi il y a un élément que je trouve sportivement, c'est la détermination qui se lie dans le regard des joueurs et des joueuses, l'envie de bien faire.
03:17 La magie elle s'opère à Roland-Garros, et je l'ai ressenti hier lors de la finale pour la remise des prix,
03:25 auprès des deux joueuses, bien évidemment ça semble normal, mais auprès de Chris Evert à côté qui a eu un moment d'émotion, une larme, en étant sur le cours à nouveau.
03:35 Et je crois que Roland-Garros maintenant, il y a quelque chose de magique qui agit, je l'ai entendu et je l'ai lu sur nos joueurs français,
03:44 mais pas que, ce qui s'est passé aussi avec Alcaraz dans l'émotion d'avoir des crampes au troisième set.
03:53 Ça montre que le tournoi a pris une importance énorme auprès des joueurs et des joueuses, donc c'est un moment.
04:03 Beaucoup d'émotion pour moi autour de la finale du tennis fauteuil hier, ce jeune japonais de 17 ans qui est capable pour moi de révolutionner un peu le jeu en fauteuil.
04:17 Pareil, c'est quelque chose qu'il avait perdu à l'Open d'Australie en finale contre le même UET qui gagne ici.
04:24 Plein d'émotion, que ce soit dans le tennis fauteuil, sur le tournoi, sur les qualifications,
04:32 je pense que les gens qui sont venus à Roland-Garros ont été satisfaits, ont vécu des moments intenses.
04:38 Derrière, l'important aussi pour la fédération, c'est de fédérer son écosystème.
04:45 C'était fait, ça a toujours été fait, on l'a accéléré avec bien sûr un grand nombre de bénévoles qui sont invités,
04:52 en détriment beaucoup de fédérations étrangères, même si on en accueille 80.
04:56 On a mis en place un système pour récompenser les bénévoles qui travaillent au quotidien dans nos clubs.
05:01 On a invité près de 3 200 présidents de club sur deux jours maintenant.
05:06 Et puis on a aussi favorisé nos enseignants qui sont venus nombreux, près de 400,
05:12 en récompense au travail qu'ils peuvent effectuer dans leur territoire.
05:15 Donc le travail qui est effectué au quotidien, la promotion qui est faite du tennis,
05:20 nous permet nous d'être satisfaits et de dire très clairement le grand gagnant de Roland-Garros 23, c'est le tennis.
05:27 Parce qu'on sait que cet événement a une dimension mondiale, est médiatisé dans 220 pays.
05:32 La finale qu'on va voir aujourd'hui, les audiences sont en hausse, on a plus de monde, on a travaillé sur la qualité,
05:38 on a baissé les jauges puisqu'on était à 45 000, on a baissé jusqu'à 43 000 le nombre de personnes,
05:44 on a ouvert le Simone Mathieu, on a plein de petites choses, ce sont des détails,
05:47 mais on est réellement dans la satisfaction d'un côté des joueurs et des joueuses,
05:51 on veut être le meilleur tournoi du monde.
05:53 Donc l'accueil qu'on a pu leur réserver à tous les niveaux.
05:57 Quand vous regardez les installations à Jeanbouin pour l'environnement, la famille, les enfants, les joueurs,
06:04 la salle de yoga, les tas de choses, on a vraiment mis le paquet là-dessus.
06:08 C'était une préoccupation d'Amélie Morespond, mais aussi la mienne.
06:12 Et puis derrière, une satisfaction pour le public, parce que moi j'entends le public,
06:17 même si on a des conditions d'accès qui sont, compte tenu de la sécurité, qui sont un peu contraignantes,
06:24 il y a une grande satisfaction du public, de l'accueil du public, de l'expérience,
06:28 comme on dit, l'expérience au sein de Roland-Garros.
06:31 N'oublions pas que les gens qui viennent à Roland-Garros restent 8h40 à Roland-Garros.
06:36 Donc satisfaction de les garder aussi longtemps, satisfaction même si c'est toujours dans les discussions
06:45 du remplissage des loges, de la tribune présidentielle, etc.
06:49 C'est une préoccupation pour nous.
06:51 J'ai vu hier soir pour le double où on a ouvert le stade, le central, pour que le public puisse accéder.
06:57 Idem d'ailleurs pour la tribune présidentielle, il n'y a pas de raison qu'on ne le fasse pas, et on l'a fait hier.
07:03 Dans les loges, il est compliqué de demander à des gens de rester 8h40 assis sur un même siège
07:09 et de regarder un match, ils ont envie de se déplacer parfois.
07:12 C'est le cas ici à Roland-Garros, mais globalement c'est une très belle année
07:18 qui continue à enfoncer le clou entre la tradition, le respect de la tradition, la modernité.
07:25 La tradition c'était bien évidemment l'anniversaire de la victoire de Yannick Noah.
07:30 C'était important, pour moi c'était important que la fédération puisse honorer le champion 83,
07:38 mais l'homme qui est derrière.
07:39 C'est la raison pour laquelle on a fait réaliser cette fresque par Gérard Mier qui restera.
07:46 Et le bâtiment, la porte, c'est la seule porte à Roland-Garros qui gardera le nom de Yannick Noah.
07:52 Et le bâtiment qui est le bâtiment des joueurs, je crois que c'était symbolique.
07:55 Yannick a manifesté énormément d'émotion tout au long de ce qu'on a pu faire pour lui.
08:01 Ça m'a surpris parce que je le connais bien et depuis longtemps.
08:04 Je crois qu'on a voulu réellement rendre hommage à cet homme qui a beaucoup donné au tennis français
08:09 et qui malheureusement n'a pas été, je pense, reconnu depuis 40 ans.
08:14 Donc il fallait attendre les 40 ans et avec une pointe d'humour, Yannick me disait
08:17 "Heureusement que vous l'avez fait maintenant parce que le cinquantième anniversaire, je ne suis pas sûr d'être là".
08:21 Donc c'était une plaisanterie à la Yannick, mais on est ravi d'avoir pu le faire.
08:25 On est ravi de continuer à respecter la tradition, les anciens.
08:30 C'était le cas de Joe Wilfrid Songa, Gilles Simon.
08:32 On continuera à le faire l'année prochaine parce qu'on a des choses à dire.
08:35 Ce stade a encore des choses à dire sur le tennis français ou le tennis international.
08:40 C'est un peu l'image qu'on veut donner de ce tournoi.
08:44 En tout cas, une belle édition.
08:46 On vous a donné ce matin le nombre de spectateurs, plus de 630 000 contre 613 000 l'année dernière.
08:54 Mais on n'est pas à la course au nombre de spectateurs.
08:58 Parce que vous savez, on est limité dans la place ici.
09:01 Bien que ça puisse être une préoccupation pour nous dans les années à venir.
09:06 Pourquoi ? Parce que sportivement, les tableaux deviennent de plus en plus grands.
09:11 Notamment pas sur les hommes et les femmes 128, on y restera à 128.
09:14 Mais sur le quad, sur le tennis-fauteuil, il n'est pas exclu qu'on ait des tableaux de 32 bientôt.
09:19 Et donc plus de cours, besoin d'infrastructures.
09:22 On est à la fois dans la gestion du quotidien, mais aussi déjà dans la projection du tournoi dans les années à venir.
09:31 Non, ce n'est pas un regret du tout.
09:35 Moi, j'assume derrière Amélie Mauresmo la programmation.
09:40 Puisque conjointement, Amélie propose, moi je valide.
09:45 En tout cas, la direction du tournoi valide.
09:47 Je crois qu'on aurait pu imaginer peut-être plus d'affiches.
09:50 Mais il ne faut pas se sentir obligé de faire.
09:52 On fait s'il y a une affiche.
09:54 Si Caroline Garcia avait pu passer un tour de plus, on l'aurait mis en night session.
09:58 Et puis, il y a eu des questions. On est très proche des joueurs et des joueuses.
10:01 Et si vous regardez la programmation, même si vous pouvez avoir, et il est légitime qu'il y ait des remarques qui soient faites,
10:07 on a voulu privilégier l'éthique sportive.
10:10 Quand le jour où il y a Stéphens contre Sabalenka, on a deux possibilités.
10:16 Il y a un match phare de la journée qui est Alcaraz-Muzzetti, qui est évident.
10:21 Alcaraz ayant joué en night session avant et allant jouer le jour d'après, forcément, obligatoirement,
10:27 on ne peut pas le mettre en night session.
10:29 Le deuxième match le plus intéressant, malheureusement, ce n'était pas Djokovic avec son adversaire,
10:34 mais c'était ce match-là.
10:36 Donc là, il y avait une évidence que ce match-là devait se retrouver.
10:39 Donc il n'y a pas à la fois de volonté de ne pas mettre.
10:44 Il y a la volonté d'être sportivement honnête vis-à-vis des joueurs et des joueuses.
10:51 Sur les demi-finales, certains auraient préféré avoir Djokovic-Alcaraz en deuxième match.
10:59 L'éthique sportive faisait que, ils avaient joué avant, et les quatre joueurs réclamaient cette position aussi.
11:06 Nous, on est à la fois là pour les écouter de temps en temps,
11:10 parce qu'on parle des femmes, mais beaucoup ne voulaient pas jouer le soir non plus.
11:13 C'est aussi la relation qu'Amélie peut avoir de proximité avec le sportif.
11:19 C'est une chance qu'on ait quelqu'un qui puisse parler tennis et sport directement avec les joueurs, avec l'environnement.
11:26 Je crois qu'on a fait une programmation. En tout cas, je suis satisfait de la programmation qui a été faite cette année.
11:31 Idem hier pour la finale d'Âme, la tribune présidentielle n'est pas archi pleine.
11:36 Idem pour certaines loges, est-ce que vous n'avez pas aussi, vous, à mettre une sorte de code,
11:42 comme il y a à Wimbledon, c'est-à-dire tous les sièges attribués,
11:46 avoir aussi une certaine décence pour venir en tribune présidentielle, pas forcément en jean et en tee-shirt.
11:51 Enfin voilà, je vais très loin, mais je complète un peu sa question.
11:53 Vous m'acceptez comme ça ? Est-ce que je peux aller dans la tribune présidentielle habillée comme ça ?
11:58 Je vous pose la question. Je vous remercie.
12:00 Justement, avoir une veste et tout. Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
12:03 Non, c'est sympa. Je crois qu'on a d'abord, on prend en compte vos remarques et on travaille dessus.
12:10 On a un système de fonctionnement qui fait que les gens, effectivement, qui assistent à toutes les rencontres...
12:17 Moi, je me suis un peu offusqué du dernier match du français Arthur Hinderknecht sur le Simon Mathieu à 10h30,
12:25 de voir que le cours n'était pas plein, alors que c'était un bon match pour moi et qu'il méritait d'être plein.
12:30 Puis, en ce coup, je me suis dit, mais les gens sont arrivés sur ce cours,
12:33 ils ont un billet pour toute la journée, ils ont démarré à 10h30.
12:36 Beaucoup viennent de province. Beaucoup viennent de province, donc partent.
12:40 Alors, je vais répondre à la question sur les loges et les repas de 4h.
12:43 Il n'y a pas de repas de 4h entre nous, mais sur les gens qui ont des places à la journée
12:48 et qui ont passé 8h voire 10h et qui doivent rentrer parce qu'ils sont en province,
12:53 ben, ceux-là, malheureusement. Donc, on a ouvert aussi le cours ce soir-là, sur le cours Suzanne Ninguen,
12:59 afin que des gens puissent accéder.
13:02 Les annexes, telles qu'on les avait envisagées, étaient intéressantes.
13:05 Donc, on étudie d'autres possibilités, oui, pour essayer de combler ce manque-là.
13:09 C'est difficile et c'est compliqué parce qu'en faisant rentrer des gens,
13:13 ben, quand on leur dit, voilà, il y aura une absence de temps d'heures
13:17 et vous pouvez occuper ces places pendant un moment, le problème, c'est qu'ils ne veulent plus sortir derrière.
13:21 Et je les comprends. Donc, quand vous êtes à 5 partout ou 6 partout, 6 partout dans un tie-break
13:27 et que vous devez partir, vous ne voulez plus partir, et là, ça nous oblige à faire des interventions,
13:33 non pas musclées, mais ce n'est pas l'objet ici.
13:36 Maintenant, sur les loges, on aura toujours cet éternel problème d'avoir...
13:43 Et pareil, ce sont des choses qui sont à l'étude, de façon à ce qu'on puisse combler et remplir.
13:48 On a essayé d'accélérer parce qu'entre le premier jeu et le troisième jeu,
13:52 il y avait l'impossibilité de rentrer. On l'a fait en sorte qu'on laisse rentrer vite
13:56 parce qu'on a une queue trop importante derrière. On essaie d'améliorer les choses
14:00 parce qu'on est dans un pays où les gens ici passent beaucoup de temps,
14:05 ont énormément de plaisir à se balader dans les allées, à faire le tour.
14:09 Et puis parfois, et je dois le reconnaître, il y a eu des matchs exceptionnels où moi, j'ai vibré.
14:13 Il y a eu des matchs où il ne s'est pas passé grand-chose.
14:15 Donc, quand il ne se passe pas grand-chose, on sort de la tribune, on va voir un autre match.
14:19 Alors, forcer les gens à rester assis dans une tribune, alors qu'ils ont acheté leur place
14:25 et que le match n'est pas extra, je pourrais en citer quelques-uns de matchs.
14:28 Je ne le ferai pas par décence pour les joueurs, mais je me suis embêté sur des matchs
14:32 parce que pour réussir un match, il faut être deux. Et parfois, ce n'est pas terrible.
14:36 Donc, quand on a la chance de pouvoir aller se balader dans les allées,
14:39 et c'est le cas où elle est maintenant sur le Simon Mathieu en haut,
14:43 puisqu'on a ouvert la deuxième couronne pour que tout le monde puisse aller voir des matchs,
14:47 on va se balader et puis on a la chance d'avoir un site d'exception ici
14:51 où les gens aiment circuler et se balader.
14:54 Sur l'habillement et la tenue dans la tribune présidentielle,
14:59 je vous laisse seul responsable de vos propos.
15:02 Je trouve que, mis à part quelques débordements,
15:05 ce ne sont pas des débordements de tenue qui soient limites.
15:09 On a voulu aussi que le tournoi soit...
15:12 Moi, quand je dois aller dans la loge royale à Wimbledon,
15:15 je dois porter une cravate et mettre des chaussures.
15:17 Bon, je le fais, mais...
15:19 Mais cette loge, cette tribune royale, elle est toujours complète.
15:22 Si vous n'y allez pas, vous avez une sorte de red card.
15:25 Oui, le système est ainsi fait là-bas,
15:27 que vous êtes bloqué dans une pièce pour déjeuner
15:30 et tout le monde arrive en même temps.
15:32 Ensuite, vous devez rester dans la tribune.
15:34 Moi, ça m'embête parce que quand je vais aller me balader, pardon,
15:37 et voir des matchs en dehors, ce qui est le cas de beaucoup de gens,
15:41 vous êtes obligé, même si le match n'est pas bien, vous êtes obligé de rester.
15:44 Moi, je trouve que ce système-là, je le respecte
15:46 parce que quand je vais là-bas, je reste dans la loge royale.
15:48 Mais si j'ai envie d'aller voir sur le cours 14
15:50 un match un peu inconnu, mais de grande qualité,
15:54 plutôt que de rester...
15:56 C'est peut-être parce qu'on a trop de connaisseurs à l'orthéniste ici...
15:58 Là, tu peux parler surtout de la finale d'Âmes.
16:01 Oui, la finale d'Âmes, il y a eu beaucoup de va-et-vient
16:06 parce que les gens ont eu chaud, très chaud.
16:08 J'ai été moi-même discrètement amené à amener de l'eau à mes voisins,
16:13 au président Bach, qui avait aussi soif, et qui n'a pas bougé.
16:17 Il faut comprendre ces choses-là.
16:20 Malheureusement, c'est aussi le mode de fonctionnement.
16:23 C'est peut-être notre différence.
16:25 Et on est différents.
16:27 Et on est content d'être différents aussi par rapport aux autres tournois du Grand Flamme.
16:30 Chacun a son identité.
16:32 Et moi, j'assume celle que l'on a ici maintenant.
16:34 Vos points sont des points d'amélioration à étudier.
16:37 Donc, ce n'est pas du tout vous dire "non, non, on est parfait, on n'est pas parfait".
16:41 On aimerait bien que toutes les tribunes...
16:43 Moi, j'ai demandé ici...
16:44 C'est pour ça que je vais être très rapide avec vous
16:46 d'être présent sur le cours à 14h41.
16:48 Parce qu'il y a Zaya avec son orchestre qui est là
16:52 et qui va nous faire un spectacle extraordinaire.
16:55 Et j'ai fait le tour du village ce matin pour dire aux gens
16:58 "Vous êtes là à 14h41, vous verrez si j'ai été bon ou pas".
17:01 Est-ce que Roland-Garros 2023,
17:03 on saura quoi qu'il arrive à Marc Benoît, de Novak Djokovic ?
17:06 Alors, on va attendre quelques heures.
17:09 Mais oui, il y a un truc incroyable qui se passe.
17:11 Si on parle, on revient sur le plan sportif.
17:13 C'est juste magique ce qui est en train de se passer peut-être aujourd'hui.
17:16 D'avoir trois joueurs, comme Federer, Nadal et Djokovic,
17:22 arriver à 21-22 titres du Grand Chlem.
17:26 Quand on parlait à une époque, d'un Borg c'était extraordinaire,
17:29 d'un Sampras c'était fabuleux.
17:31 Et là, on avait les trois quasiment en même temps.
17:34 Et de voir à quel point Djokovic est constant.
17:39 Et ce n'est pas fini pour moi.
17:40 Parce que quand on voit à la fois le bras de fer physique,
17:44 et là c'était physique et tennis contre un Alcaraz qui est tout feu tout flamme,
17:48 mais peut-être trop d'ailleurs.
17:50 Mais le mental, la gestion, la capacité à la gestion,
17:53 on voit qu'il est encore là.
17:55 Encore là probablement cette année à Roland-Garros.
17:58 Et puis derrière il y a Wimbledon, il y a l'US Open derrière.
18:01 On peut imaginer que ce soit l'homme des records et de tous les records.