Le film Encanto à l'affiche en ce moment, signe le Disney de Noël de l'année. À cette occasion, la rédaction a interviewé José Garcia dans la voix de Bruno ("ne parlons pas de Bruno!") et Juan Arbalaez dans la peau du personnage d'Agustín. Avec nous, ils évoquent leurs rapports à la famille et à la différence, sujets principaux du dessin animé.
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00:00 Il n'y a que toi qui chante.
00:02 Non, il n'y a que toi qui chante.
00:04 C'est la histoire d'une famille.
00:12 Le tout dernier, du point de vue...
00:23 Écoutez, c'est un plaisir, parce que je veux dire,
00:26 dans la vitesse dans laquelle on doit passer d'un état à un autre,
00:29 c'est juste dément.
00:31 C'est-à-dire qu'on ne fait pas ça quand on est acteur,
00:33 donc c'est très jubilatoire.
00:35 Moi, je n'arrive pas à me regarder, je vais me doubler,
00:37 je le fais comme ça parce que je suis obligé de le faire,
00:39 mais je n'aime pas me voir jouer.
00:41 Mais par contre, être sur un autre personnage qui n'est pas vous,
00:43 et en plus, quand on est grand, maigre...
00:45 Je ne m'y attendais pas du tout,
00:47 et quand on m'a fait la proposition,
00:49 je n'ai même pas hésité une seconde,
00:51 parce que déjà, je suis un peu tête brûlée,
00:53 j'aime bien les challenges, j'aime bien les nouvelles aventures.
00:55 Ça parlait de la Colombie, pour moi, c'est une opportunité exceptionnelle
00:57 pour ce pays qui m'a tant donné,
00:59 qui m'a formé, qui m'a donné cet amour pour ces terres,
01:01 cet amour pour ces gens,
01:03 cet amour pour cette joie de vivre aussi.
01:05 Et derrière, j'ai découvert qui était le personnage,
01:07 Agustin, qui est un personnage charmant,
01:09 qui est très gentil,
01:11 qui est très doux,
01:13 qui aime sa famille, qui est protecteur.
01:15 Pour moi, c'était une nouvelle expérience à vivre,
01:17 donc à aucun moment, je n'ai hésité.
01:19 J'ai perdu mes grands-pères très, très tôt,
01:23 et ma famille est amie de migrants, c'est le cas de le dire,
01:25 mais ils sont partis dans d'autres pays,
01:27 ils sont partis à Cuba, ils sont partis partout, au Mexique,
01:29 ils sont partis partout. L'histoire, c'est qu'après, on les a perdus,
01:31 donc en fait, on est une toute petite famille.
01:33 Autant vous dire que cette histoire,
01:35 elle me touche au plus haut point,
01:37 parce que moi, ce n'est pas une famille très nombreuse,
01:39 mais on peut compter vraiment que les uns soient les autres.
01:41 J'ai la chance de vivre du métier qui m'a toujours passionné.
01:45 J'aurais rêvé d'avoir le pouvoir que Julieta a,
01:47 qui est la femme d'Agustin,
01:49 le personnage que j'incarne.
01:51 J'aurais adoré soigner les gens par la nourriture.
01:53 Tu le fais, Juan, tu sais que tu le fais.
01:55 Je n'arriverais pas à soigner une maladie grave,
01:57 mais je pense qu'il y a une surprise.
01:59 Comme je n'aime parler,
02:01 en fait, j'adorerais parler toutes les langues,
02:03 pouvoir parler avec tous les gens.
02:05 Là, on s'ouvre un petit bar à tapas,
02:07 face à la plage,
02:09 où José parle toutes les langues,
02:11 et moi, je soigne tout le monde, je te dis...
02:13 Je crois qu'on est très bien lotis.
02:19 J'ai eu beaucoup de chance en étant gamin,
02:21 parce que j'ai été un gamin
02:23 qui n'a pas eu beaucoup de soucis de sociabilité.
02:25 J'étais plutôt extraverti, mais mon frère,
02:27 qui est une des personnes que j'aime le plus au monde,
02:29 a eu une enfance très difficile,
02:31 et s'est toujours senti différent.
02:33 Je trouve que ce film met en avant
02:35 ces enfants qui peuvent se sentir différents.
02:37 Et finalement, aujourd'hui, lui s'est rendu compte
02:39 de cette différence, et il a rendu ça une force.
02:41 C'est pour ça que je trouve que ce film est très beau.
02:43 Il fait voir aussi que des fois, dans des moments de faiblesse,
02:45 il faut tenir, il ne faut pas lâcher.
02:47 Je dirais Mirabelle.
02:49 Et c'est ce sourire et cette joie de vivre,
02:51 même dans des moments très durs.
02:53 Moi, je suis un peu comme ça.
02:55 Tout de suite, j'étais déjà différent,
02:57 parce que je n'avais pas du tout la même culture,
02:59 et il a fallu que je m'adapte.
03:01 Et je trouve que je n'ai eu de cesse de cultiver la différence,
03:03 parce que je trouve que c'est la plus grande richesse.
03:05 Je suis parrain d'une association
03:07 où on a plein d'enfants qui ont des pathologies particulières
03:09 qu'on appelle des enfants extraordinaires.
03:11 Et dans ces enfants, on peut puiser des choses
03:13 qui sont absolument démentes,
03:15 parce qu'à leur contact, le cœur, la vie,
03:17 tout s'ouvre.
03:19 On l'a fait pendant deux ans.
03:21 Vous voulez ça, vous suivez moi ?
03:23 La maison, il faut voir la maison.
03:25 Elle est aussi belle que celle d'Uncanto.
03:27 Elle fait 50 mètres carrés,
03:29 et que tout le monde travaille dans le même temps qu'il y a du télétravail.
03:31 Attention !
03:33 Je trouve qu'on a besoin de chacun aussi de son espace.
03:35 Alors là, dans la famille Madélégale,
03:37 on a beaucoup de chance,
03:39 parce que chaque chambre fait 10 000 mètres carrés,
03:41 et tu peux imaginer ce que tu veux et partir à l'autre bout du monde.
03:43 Moi, je pense que c'est quand même bien de faire son chemin.
03:45 C'est quand même bien de créer sa maison à soi,
03:47 mais c'est toujours aussi très important
03:49 de savoir d'où on vient et de revenir.
03:51 [Musique]
03:53 Avec ou sans pouvoir,
03:55 je suis aussi exceptionnelle que tout le reste de ma famille.
03:57 [Musique]
03:59 - Qu'est-ce que tu fais, Seroths ? - J'en fais quoi de la charrette ?
04:01 Et si tu avais le don de refuser la vérité ?
04:03 [Rires]
04:05 [Musique]
04:07 [Musique]
04:09 [Musique]
04:11 [Musique]