IL Y A 10 ANS - La chronique du 14 juin 2013

  • l’année dernière
C'est une nouveauté que vous proposent cette saison Laurent Gerra et toute son équipe ! Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra à l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Dans cette chronique Laurent Gerra imitait notamment Fabrice Luchini, Yves Mourousi ou encore François Mitterrand.

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Transcript
00:00 il y a 10 ans, Laurent Gérard, c'était ça.
00:03 Bonjour, ça va être énorme ce matin.
00:06 Accrochez-vous, Philippe, je sais que vous aimez la culture.
00:10 Cette émission est faite pour vous.
00:12 C'est tout à fait ça.
00:13 Quand on a envie de sortir pour découvrir des spectacles décoiffants, on peut toujours
00:17 compter sur le Culture Club de notre ami Fabrice Lukiny.
00:20 Alors Fabrice, qu'est-ce que vous nous conseillez cette semaine ?
00:25 Pascal a dit "seule la chaussure sait si la chaussette a des trous".
00:32 Pascal, c'est pas Pascal Obispo, la jatte c'est Blaise Pascal.
00:38 On va pas tout confondre.
00:40 Je te répète pour qu'ils comprennent bien l'image.
00:42 Seule la chaussure sait si la chaussette a des trous.
00:48 C'est ultime de clairvoyance.
00:51 C'est vrai, c'est une belle image en effet.
00:53 Vous allez donc nous parler de chaussures aujourd'hui Fabrice ?
00:56 Pas du tout.
00:57 Aujourd'hui, je t'emmène aux rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis pour
01:03 voir de la danse.
01:04 Ah bah tant mieux, vous savez que j'aime bien la danse.
01:06 Attention, tu doutes bien que si je t'emmène voir de la danse, je t'emmène pas voir
01:12 Casse-Noisette avec plein de garçons bien gaulés en collant qui sautent avec leur poutre apparente.
01:18 Oh dommage, vous m'emmenez voir quoi alors ?
01:21 Je t'emmène voir du chou-plateur.
01:25 Le chou-plateur, ça veut dire littéralement le tapage de pied.
01:31 D'ailleurs Rosita Boisseau, la journaliste du Monde, Rosita Boisseau, on en a une nouvelle,
01:39 on est contentes, la journaliste du Monde, le Monde très sérieux, te prévient, la
01:44 Jade, je cite, écoute bien, c'est authentique, sautant d'un pied sur l'autre en se tapant
01:49 alternativement les chaussures puis les cuisses qui virent au rouge vif, les interprètes
01:56 enchaînent des boucles de mouvements qui crépitent dans l'air.
02:01 J'apprends pas là, les types sur scène se tapent sur les chaussures et sur les cuisses,
02:08 c'est un spectacle du chorégraphe milanais Alessandro Sciarroni.
02:14 C'est pas un peu monotone à la longue ça ?
02:18 Bonne question là, on voit que tu bosses à la bonne touche.
02:21 Mais pas de panique, la journaliste Rosita Boisseau, notre nouvelle idole du Monde, te
02:28 rassure aussi, écoute bien, je te lis l'article, c'est une danse toujours identique mais son
02:35 attrait tient à des variations comme des lancées de jambes ou des tours sur soi-même.
02:41 Donc je te résume, les types tapent des pieds et pour pas que tu t'endormes, de temps en
02:51 temps, ils font des lancées de jambes.
02:53 Alors viens pas dire que tu t'emmerdes la Jade !
02:56 Ah non, je le dirais pas, admettons.
02:58 Et ça dure longtemps ?
03:00 Et ben voilà, c'est tout la Jade ça.
03:02 Elle veut bien aller au spectacle mais elle veut pas rentrer trop tard pour pouvoir regarder
03:06 le débrief de Secret Story et sortir Bibi.
03:10 Alors là aussi, le Monde te rassure, car le Monde te rassure, attention c'est authentique,
03:20 tu iras vérifier, les auditeurs aussi, écoutez bien, les danseurs sont de plus en plus dégoulinants
03:27 dans leurs t-shirts et de moins en moins nombreux.
03:30 Le public aussi, car les spectateurs qui le désirent peuvent sortir à n'importe quel
03:36 moment du théâtre.
03:38 Je ferme les guillemets.
03:41 Donc, dès que t'en as marre de les voir taper du pied la Jade, tu peux t'éclipser discrètement.
03:47 Oui mais c'est pas facile, c'est pas très poli ça.
03:50 Et puis que faire si on se retrouve coincé au milieu d'une rangée ?
03:53 Encore une fois, tu poses la bonne question.
03:56 Tu sais que tu as beaucoup progressé cette saison.
03:59 C'est énorme ce que tu as progressé.
04:01 On sent que tu n'es plus la petite Charentaise qui débarque à Paris avec ses bonnes veaux.
04:05 On sent que tu t'émancipes, que tu vas demander une augmentation la Jade.
04:10 Mais je vais te répondre, car tout est prévu.
04:13 Si tu ne peux pas sortir du théâtre, tu peux faire autre chose.
04:17 Je te lis la suite, c'est authentique.
04:19 Je rouvre les guillemets.
04:20 Régulièrement, des applaudissements et des rires nerveux surgissent du public pour signaler
04:25 que la coupe est pleine.
04:27 Donc dès que t'en as la tac-lac des types qui tapent des pieds, tu te laisses pas faire
04:32 la Jade.
04:33 Tu vas te faire rire ou t'applaudir et tu prends tes jambes à ton cou.
04:36 Malgré une récente remontée dans les sondages, le président de la République, François
04:45 Hollande, ne bénéficie toujours que de 35% d'opinions favorables.
04:49 Selon certains experts, cela serait dû à un déficit d'explications.
04:54 Nous avons donc voulu comparer la façon de communiquer des deux présidents socialistes
04:58 de la Vème République, François Mitterrand et François Hollande.
05:01 Prenons pour commencer une question d'un immense journaliste, aujourd'hui disparu, Yves Mourouzi.
05:06 Monsieur le président, bonjour.
05:07 Bonjour Yves Mourouzi de TF1 Ractualité.
05:10 Ractualité, c'est pas le périple, monsieur le président.
05:13 Ractualité, c'est la crise.
05:15 La crise de la dette, la crise économique et la crise sociale.
05:19 Monsieur le président, dans votre campagne, vous avez annoncé une baisse des visites et
05:24 une baisse du chômage et les Français ne vont rien venir.
05:27 Mais pourquoi avez-vous menti ?
05:30 Ça nous intéresse, monsieur le président.
05:31 Alors, écoutons comment répondrait François Hollande.
05:34 Mais je...
05:35 Merci pour votre question, Jean-Claude Bourret.
05:38 Mais ça va mieux, je me débrouille maintenant.
05:42 J'ai beaucoup appris pendant mon stage de première année de président.
05:45 D'ailleurs, je remonte et je garde le cap.
05:48 Et les Français doivent le savoir.
05:50 Ça ira mieux dans deux ans.
05:52 Alors, découvrons maintenant comment François Mitterrand aurait répondu à la même question.
05:57 Monsieur Mrouzi, je vous aime bien et je vous remercie pour cette question.
06:04 Je vais demander à mon ami Hervé Bourges de vous augmenter.
06:08 Vous le méritez.
06:11 Ma bibiche vous suit sur Twitter.
06:14 Mais, revenons à votre question.
06:17 Elle est légitime.
06:19 Je comprends votre impatience.
06:21 Mais il faut laisser du temps au temps.
06:24 L'Opéra Bastille ne s'est pas fait en un jour.
06:27 Mais je suis là.
06:29 Je suis avec vous.
06:30 Je vous comprends.
06:31 Je ne vous abandonnerai pas.
06:33 La France, comme moi, est en pleine forme.
06:37 Et j'ai toute confiance en...
06:40 Comment s'appelle-t-il ? Le grand blond prof d'allemand.
06:43 Ah oui.
06:44 Jean-Marc Ayrault.
06:46 Il est à la hauteur de la tâche.
06:51 Alors, bien sûr, les esprits chagrins vous disent que le chômage augmente.
06:57 C'est une hausse passagère.
07:02 Mes chers compatriotes, dès la fin de l'année 2013,
07:05 nos impôts baisseront et nous rachèterons la Chine.
07:09 Je m'y engage.
07:11 Et pour faire plaisir aux jeunes, Laura Deler présentera Taratata.
07:20 Prenons maintenant une question sans concession de Jean-Michel Apathy.
07:23 Monsieur le Président, bonjour.
07:24 Pouvez-vous, sans tergiversation dilatoire ni circonlocution superfétatoire,
07:30 nous certifier la main sur le cœur que vous n'augmenterez pas les prélèvements obligatoires en 2014,
07:34 comme vous avez promis lors de votre dernière conférence de presse ?
07:37 Mais c'est méchant comme question, Jean-Michel Duhamel.
07:41 Mais je l'ai déjà dit, ça.
07:46 Tout augmente, c'est normal.
07:48 Mais les impôts des Français aussi, c'est bien le moins.
07:51 Passons maintenant à la réponse qu'aurait formulée François Mitterrand.
07:54 Jean-Michel Apathy, on se connaît bien tous les deux.
07:59 Je connais votre fougue, votre amour de la vérité.
08:02 Je le partage, je ne veux pas vous mentir.
08:06 Je vous ai suivi depuis vos débuts à Saint-Jean-de-Luz, quand vous étiez garçon de café.
08:11 Puis quand vous étiez à Politis, puis à France Inter.
08:16 C'est ma radio, France Inter, c'est à moi ça.
08:20 Maintenant, je vous écoute tous les matins sur la première radio de France.
08:28 Mais vous végétez dans la matinale, vous méritez mieux.
08:33 C'est de grands projets pour vous.
08:36 Que diriez-vous d'un poste de correspondant à Tripoli ?
08:42 Promis, je vais en parler à votre directeur.
08:45 Je ne vous abandonnerai pas.
08:47 *Musique de fin*
08:49 *Bruit de dégât*