INTERVIEW | Patrick Chesnais et Chantal Ladesou | C'est quoi ce papy ?

  • il y a 3 ans
Aurore (Chantal Ladesou) chute lors d’une danse endiablée. La plus folle des grands-mères perd alors la mémoire. Sa famille décide de l’envoyer dans une maison de repos. Si Aurore ne se souvient plus de ses proches, elle se rappelle pourtant d’un mystérieux Gégé (Patrick Chesnais) qui n’est autre que son amour de jeunesse. Ses petits-enfants ont donc la bonne idée de retrouver ce fameux Gégé dans l’espoir que leur mamie retrouve la mémoire.

A l'occasion de la sortie au cinéma du film "C'est quoi ce papy ?" ce 11 août, nous avons rencontré les acteurs film pour une "interview sans filtre." Ils se confient sur leur rôle de grands-parents, leur lien avec leurs frères et soeur mais aussi sur leur famille.

Montage : Apolline Sanchez
Transcript
00:00 J'ai appris que j'allais être campé à ce moment-là.
00:01 Donc il y avait une espèce de confluence entre le film qui sort avec ce titre "Papi"
00:05 et ce que je voulais être véritablement, c'est-à-dire "Papi".
00:08 Mon premier film, je l'ai appris il y a cinq ans.
00:23 C'était mon premier petit-fils.
00:26 J'ai pleuré vraiment.
00:28 Et maintenant j'en ai cinq.
00:30 Donc je suis très, très...
00:32 Tu pleures, à chaque fois ?
00:33 Je pleure.
00:34 Mais c'est vrai que la première fois, ça a été très, très émouvant pour moi.
00:37 Écoutez, ça date de la semaine dernière.
00:40 Et je ne me suis rien dit, je suis content simplement, sans rien me dire.
00:43 T'as été campé à ce moment-là ?
00:46 Non, j'ai appris que j'allais être campé à ce moment-là.
00:48 Oh, c'est trop bien !
00:49 Donc il y avait une espèce de confluence entre le film qui sort avec ce titre "Papi"
00:54 et ce que je voulais être véritablement, c'est-à-dire "Papi".
00:57 [Musique]
01:02 Je suis ravi d'être grand-mère.
01:03 Je suis une grand-mère...
01:04 Je joue beaucoup avec eux, c'est moi dans la balançoire, c'est eux qui me poussent.
01:08 [Musique]
01:13 On a tous des avantages sur les inconvénients.
01:15 C'est-à-dire que...
01:16 C'est-à-dire que c'est la fête, avec les grands-parents.
01:20 On fait tous les interdits, on fait des choses.
01:22 On a envie de leur donner encore plus que ce qu'on a donné aux enfants quand ils étaient petits.
01:27 Peut-être qu'aussi, on n'avait peut-être pas les mêmes moyens, on n'avait peut-être pas les mêmes choses.
01:32 Donc on a envie de faire encore plus de choses qu'on n'a pas eu le temps de faire avec les autres.
01:37 Oui, c'est vrai qu'on n'a pas de responsabilité, on n'a qu'une meilleure.
01:41 On a vécu des trucs, mais...
01:43 Et puis on a l'expérience derrière nous, on a...
01:46 Je ne dis pas la vie, mais enfin, ce qu'on a vécu avec les enfants.
01:49 Oh non !
01:51 C'est l'Américaine.
01:52 C'est l'Américaine, l'Américaine.
01:53 Donc on essaie de leur donner le meilleur sans grande pression.
01:56 Enfin, je pense que ça se passera comme ça, mais je ne pense pas avoir de surprise.
01:59 C'est le début de ton métier.
02:00 Il y avait une grand-mère qui me disait "J'ai une piscine".
02:07 Mais je disais "Viens, tes enfants, tu vas appeler Mamie Piscine".
02:09 Parce que ses petits-enfants, je l'appelais Mamie Piscine.
02:11 Parce qu'elle avait une piscine dans sa maison de campagne.
02:13 Et il faut faire attention parce qu'avec de petits-enfants, tout de suite on a des habitudes.
02:18 "On va chez Mamie Piscine".
02:19 Les parents disaient ça.
02:21 "Ah, Mamie Piscine".
02:22 Du coup, elle est restée Mamie Piscine.
02:23 Du moins, quand on n'appelle pas Papy Moustache, le reste...
02:29 J'ai de très bons liens avec mes parents.
02:36 Ils se tendent très très bien.
02:38 Ils sont très, très attentionnés.
02:41 Et puis, je les vois souvent en plus.
02:43 C'est très cool.
02:44 Moi aussi, j'ai de bonnes relations avec mes grands-mères.
02:46 Après, je n'ai plus que mes grands-mères maintenant.
02:48 J'ai de bonnes relations.
02:49 C'est ça qui est chiant.
02:50 C'est toujours les grands-pères qui sont les premiers à te faire flipper.
02:53 "Attention, t'as tout gamin."
02:55 "J'ai jamais fait votre grand-mère."
02:56 "Ouais, je pense que t'as loupé ta vocation de grand-mère."
02:58 J'ai une excellente relation avec ma soeur qui joue d'ailleurs dans le film.
03:07 C'est ma meilleure amie au monde.
03:10 Donc, très, très bonne relation avec elle.
03:12 C'est génial ça.
03:13 Moi, j'ai plein de frères, de soeurs, de demi-soeurs, de demi-frères.
03:16 C'est le film.
03:17 Globalement, je m'entends tous bien avec eux.
03:21 Bah ouais, forcément.
03:27 Quand je m'embrouille un peu parfois avec mes frères et soeurs dans le film,
03:31 je n'ai pas trop de mal à faire.
03:33 Mais c'est joyeux d'avoir une famille en composition.
03:37 Parce que plein d'enfants dans la maison, c'est cool.
03:40 C'est un peu le bordel, mais c'est cool.
03:42 C'est cool.
03:43 Mais il y a des frictions quelquefois.
03:45 Ah oui, forcément.
03:46 Il n'y a pas un dîner...
03:47 Alors, il y a des règles.
03:48 Il ne faut pas parler de politique, il ne faut pas parler de...
03:51 Il faut faire attention à ce qu'on prononce.
03:53 Parce que forcément, c'est des avis très, très, très différents.
03:56 C'est mieux, mais pas mieux.
03:57 C'est le troisième film qu'on fait.
04:03 On a la connais par cœur, la famille.
04:05 Maintenant, je commence à connaître vos noms.
04:07 C'est pas mal.
04:08 Entre les vrais noms et les noms du film.
04:12 Je me souviens que parfois, on s'appelait...
04:15 Il faut faire la scène parce qu'on se connaît pas.
04:19 Même dans la vie, parfois, ça arrive qu'on s'appelle par les noms du film.
04:24 Mais après, la famille, les liens, les trucs, on les connait tous par cœur.
04:28 Oui, c'est bon.
04:29 On connaît trois films complets sur cette famille et on commence à la connaître un peu bien.
04:33 Très souvent, je me fais un peu chier quand même.
04:40 C'est bien de dire.
04:41 C'est pas particulièrement familial, moi.
04:44 Je sais pas pourquoi.
04:45 Ni avec les copains.
04:47 Non, je suis solitaire.
04:49 Je fais du sport.
04:50 Et je regarde des matchs à la télé.
04:52 Je me faisais à fond d'inviter mon beau-père.
04:55 Il est tout seul.
04:56 Je faisais justement des choses qu'il aimait.
04:58 Et ça, c'est fini.
04:59 C'est un puji, là, tout le temps.
05:01 Si bien qu'on le ramenait, il n'y avait pas besoin de desserts, etc.
05:05 C'était les garçons, lui et mon mari, les enfants.
05:09 C'était terrible.
05:10 Très souvent, j'allais, et puis maintenant, heureusement, j'allais voir ma mère dans sa maison de retraite tous les dimanches.
05:16 J'étais le bon fils.
05:19 Il y a des mauvais fils.
05:21 Moi, je suis le bon.
05:24 Comme quoi, ça ne se voit pas du tout.
05:26 Comme quoi.
05:28 Je veux te surprendre, mon petit monde.
05:32 Alors que mon fils, on pensait que c'était le bon.
05:35 Toujours pareil.
05:36 Oui, c'est toujours pareil.
05:37 Toujours le même truc.
05:38 Ça ressemble à...
05:40 Moi, je vais parfois venir chez mes grands-parents.
05:43 Et sinon, ça ressemble à...
05:45 Qui est le jeune ici ? On ne sait pas trop.
05:47 Et puis, parfois, tu te retrouves tout seul.
05:48 Et puis, parfois, tu es à 10.
05:49 Et puis, parfois, tu es à 2.
05:51 On ne sait pas trop qui il est.
05:52 À chaque fois, c'est un peu au jour du jour, quoi.
05:54 ♪ ♪ ♪

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