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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Ton cauchemar commence dès la porte d'entrée de l'immeuble.
00:02 C'est tout sauf fait pour les personnes dans votre situation,
00:04 avec une pente devant la porte.
00:06 Regardez.
00:07 [Musique]
00:28 Ça arrive également qu'il y ait des pannes d'ascenseur forcément.
00:30 Et là, c'est terrible.
00:32 Comment tu fais ?
00:33 Et voilà, si tu veux que je te dise.
00:35 Regardez.
00:36 - Voilà la situation.
00:37 Je vais devoir glisser dans les escaliers,
00:40 comme il n'y a pas d'ascenseur.
00:41 Donc je vais devoir, avec ma jambe qui fonctionne,
00:46 me glisser comme ça.
00:48 Super !
00:49 - Donc c'est assez incroyable.
00:54 Comment tu fais en fait, après ?
00:56 - Quand il n'y a pas d'ascenseur, c'est un cauchemar ?
00:57 - Oui, parce que là, tu glisses.
00:59 Donc pour descendre, tu peux descendre.
01:01 Tu fais quoi avec ton fauteuil en fait ?
01:02 - Je ne peux pas utiliser mon fauteuil.
01:04 C'est-à-dire que là, je suis descendue de cette manière-là.
01:07 Et les ambulanciers m'ont récupérée en bas.
01:09 Parce qu'ils ne pouvaient pas me transporter
01:11 puisque ma colonne est quand même assez fragile.
01:13 Donc le risque était trop grand.
01:15 Donc ça a été, entre guillemets, la meilleure solution
01:17 pour prendre le moins de risques possible.
01:18 - Et donc, tu as été descendue.
01:20 Et après, quand tu es revenue, l'ascenseur a marché ou bien ?
01:22 Ils ont dû te monter ?
01:24 - Alors, on avait prévu d'aller à l'hôtel.
01:26 - Oui. - Parce que je ne pouvais pas repartir.
01:28 Et il y a eu une intervention d'urgence à ce moment-là.
01:30 Il y a eu au moins 10 pannes depuis un an.
01:32 - D'habitacle à l'étage ? - Au troisième.
01:35 - Oui. De toute façon, c'est une galère.
01:38 Alors une fois dans ton appartement,
01:40 la seule chose qu'on peut voir,
01:41 c'est que rien n'est fait pour une personne handicapée.
01:43 Tu loues ton appartement depuis combien de temps, là-bas ?
01:46 - Là-bas, ça fait un an et demi.
01:48 Et ça fait 8 ans que je négocie un logement adapté
01:51 avec mon bailleur 3F.
01:53 - Combien tu payes par mois ? - 700 euros.
01:55 - Ah ouais ? - Ouais.
01:56 - Regardez. Regardez la salle de bain.
01:58 (musique)
02:15 Il y a des gestes qui devraient être complètement anodins
02:17 qui se transforment aussi en véritable épreuve
02:19 pour Nabella, comme le simple fait d'ouvrir une fenêtre.
02:22 Regardez.
02:24 - Il n'est pas si simple d'ouvrir et de fermer une fenêtre
02:27 quand on est en situation de handicap.
02:29 Ici, dans le salon, la fenêtre est assez grande,
02:32 mais le salon étant étroit,
02:34 je ne peux pas accéder à cette fenêtre
02:36 car les meubles me gênent.
02:38 Bon, peut-être que je vais me rabattre sur celle de la cuisine,
02:41 qui donne sur un petit balcon.
02:43 Je tente. C'est pas extra.
02:46 Mais ça s'ouvre quand même un petit peu.
02:49 Oui, le balcon n'est pas accessible.
02:51 Il y a une marche.
02:52 Eh oui, il fallait y penser à ça.
02:54 On tente dans ma chambre,
02:56 qui normalement est une chambre adaptée au PMR.
02:59 Mais ils n'ont pas bien pensé le cercle de rotation.
03:02 - C'est incroyable.
03:06 Alors, dernière vidéo.
03:07 En plus de l'appartement, il y a malheureusement toute la ville
03:09 qui n'est pas adaptée. Regardez.
03:11 - En prenant au hasard une rue de Paris,
03:14 on s'aperçoit très vite que celles-ci ne sont pas accessibles,
03:17 mais que même les immeubles ne le sont pas,
03:19 donc des appartements qui ne peuvent pas être loués
03:22 à des personnes à mobilité réduite.
03:24 On peut s'apercevoir qu'il y a des marches
03:26 bien trop hautes pour un fauteuil roulant électrique.
03:29 Ceci est un vrai parcours du combattant
03:32 pour les personnes en situation de handicap.
03:35 Il reste quoi pour nous ?
03:37 Les voies de garage.
03:39 - Nabéla, merci d'être avec nous.
03:41 Chaque pièce est problématique pour vous.
03:43 Le quotidien est un enfer.
03:45 Comment vous vous mettez au lit ?
03:47 - En fait, mon fauteuil ne peut pas atteindre la chambre.
03:50 - D'accord.
03:52 - Donc je suis obligée de l'abandonner dans le couloir
03:54 et après, je dois ramper.
03:56 - Donc tous les soirs, vous rampez jusqu'à votre lit.
03:58 Et le matin, vous réveillez, vous rampez jusqu'à votre lit.
04:01 - Exactement. J'ai "la chance" d'avoir ma partie gauche qui est saine.
04:04 Donc je me pousse avec ma jambe gauche
04:06 pour atteindre mon lit et à la force du bras.
04:08 - Vous avez été victime d'un accident il y a 8 ans, je le rappelle.
04:11 C'est un accident de...
04:12 - J'ai été victime d'un accident de voiture.
04:14 - D'accord. Et donc vous avez été paralysée de tout un côté.
04:17 - Exactement.
04:18 - Donc je dois être en fauteuil électrique obligatoirement
04:21 puisque mon bailleur m'a dit "mais changez de fauteuil".
04:23 Mais pour un fauteuil manuel, il faut les 2 bras pour pousser les roues.
04:26 - Ah bien sûr. Vous avez la manette.
04:28 - Exactement. Donc c'est pas possible autrement.
04:30 - Donc pour aller aux toilettes aussi, c'est un enfer.
04:33 - En fait, toutes les pièces sont inaccessibles
04:35 parce que pour pouvoir utiliser mon fauteuil,
04:37 il faudrait que je puisse tourner avec, l'utiliser.
04:39 - Bien sûr. - Il faut de l'espace.
04:41 Et cet espace-là, je ne l'ai pas puisque la norme, c'est 1,50.
04:44 Eux, ils ont 1,30. - D'accord.
04:46 - Donc ils ne sont même pas dans la norme.
04:48 - Comment vous avez fait pour louer cet appartement à la base ?
04:51 - Moi, j'étais déjà avec ce bailleur
04:53 puisqu'ils avaient racheté mon immeuble qui était dans le privé, tout simplement.
04:56 - D'accord. - Et en fait, au bout de 6 mois,
04:58 quand on a su que mon état n'allait pas du tout aller mieux,
05:01 je les ai informés de ma situation de handicap.
05:04 Ils m'ont déplacée dans un premier logement avec le logo PMR.
05:07 C'était parfait. Et une fois arrivée sur place,
05:10 je me suis rendue compte que je ne pouvais même pas sortir de chez moi.
05:13 Donc je suis restée 2 ans enfermée.
05:15 - Pour vous laver, on imagine que c'est aussi compliqué.
05:19 Vous avez tout le temps peur de tomber.
05:22 Le bailleur a été interrogé.
05:23 Il affirme qu'ils ont tout fait pour améliorer votre logement
05:26 et qu'ils ont notamment fait 100 000 euros de travaux.
05:28 Qu'est-ce que vous dites à ça ?
05:29 - Moi, ils me disent depuis 7 ans, 8 ans maintenant, qu'ils sont très mobilisés.
05:33 Je veux bien les croire, mais 8 ans, c'est long de mobilisation.
05:36 Donc il y a un moment, peut-être, que la personne qui se charge du dossier
05:39 a un souci sur la compréhension du handicap.
05:41 Je peux l'entendre, mais 100 000 euros...
05:44 Très honnêtement, si cet appartenement a eu 100 000 euros de travaux,
05:48 moi, qui me laisse les gérer les travaux, parce que...
05:50 - Vous avez fait constater les manquements par un huissier ?
05:54 - Oui, parce que quand j'ai constaté qu'il y avait un souci,
05:58 pour pas qu'ils pensent que c'était un caprice ou que je négociais des choses,
06:01 j'ai fait appel à un huissier qui était à côté de chez moi
06:03 pour qu'il constate et qu'il puisse voir qu'en fait,
06:05 il n'y avait pas d'accessibilité au logement.
06:07 - Alors, votre bailleur ne trouve aucune bonne solution ?
06:10 - Non.
06:11 - Qu'est-ce que vous lui avez proposé ? Vous lui avez dit quoi ?
06:15 - Alors, moi, j'ai interpellé beaucoup, notamment les élus de ma ville,
06:18 la mairie du 15e, qui a vraiment tout fait.
06:20 Ils ont suivi le dossier, ils les ont appelés tous les 15 jours.
06:22 Madame Ferracq, elle est élue au handicap, était exceptionnelle.
06:25 Mais le problème, c'est qu'ils disent toujours oui, mais il ne se passe rien.
06:28 - Ils disent oui, on va s'en occuper.
06:29 Ça fait combien de temps que ça dure qu'ils disent oui ?
06:31 - Ça fait 8 ans.
06:32 - Oui, au bout de 8 ans, ça devient un problème.
06:36 Ils vous ont proposé d'autres appartements ?
06:38 - Alors, ils m'avaient proposé un appartement avant celui-ci,
06:41 qui n'était pas adapté, et il fallait passer par les sous-sols
06:44 pour rentrer chez moi.
06:45 Je n'avais pas d'accès à la porte principale, donc un petit peu comme un rat.
06:48 Il fallait que je passe et que je grimpe chez moi.
06:51 - Ne parlez pas de rat ici.
06:54 Donc, à chaque fois, ça ne correspondait pas à votre situation.
06:57 Vous avez l'impression d'avoir été complètement laissée tomber, c'est ça ?
07:01 - J'ai l'impression qu'en fait, je paye mon handicap.
07:05 J'ai cette situation-là, moi j'ai été victime, donc je n'ai rien fait.
07:09 Comme d'autres personnes qui peuvent être malades.
07:11 - C'était quoi votre accident pour savoir ?
07:12 - On m'a percuté, en fait, on a percuté mon véhicule.
07:15 Et ça a suffi pour que...
07:17 - Vous étiez seule dans le véhicule ?
07:18 - Oui.
07:19 J'étais conductrice, l'autre était conducteur, et il a perdu le contrôle.
07:23 Et ça a suffi en quelques instants, en fait, ça peut tous nous arriver.
07:26 Moi, j'avais une carrière, j'étais partie travailler à La Réunion,
07:28 j'étais très heureuse dans ma vie.
07:30 Donc, tout allait bien.
07:32 - Et là, il y a 8 ans, c'est...
07:34 - Mais ce qui est dramatique, c'est que moi, j'ai très vite accepté mon handicap.
07:37 - Oui, c'est ça, c'est important de le signaler, je voulais le dire.
07:39 Et vous, voilà, vous demandez, vous acceptez votre handicap, vous êtes heureuse.
07:45 Je vous l'ai dit tout à l'heure à la pub, je vous ai dit que je vous trouve magnifique.
07:48 - Merci.
07:49 - Non mais c'est vrai.
07:50 Et aujourd'hui, vous vous retrouvez dans une situation
07:53 qui vous oblige à entamer une grève de la faim parce que ça ne bouge pas.
07:56 Ça fait 8 ans qu'on vous dit "on va bouger" et ça ne bouge pas.
07:59 Et à un moment, vous vous êtes dit "la seule chose que je vais faire
08:02 pour qu'on puisse parler de moi, c'est peut-être médiatiser l'affaire
08:05 et peut-être médiatiser l'affaire en faisant peut-être aussi une grève de la faim".
08:08 C'est ce que je me suis dit.
08:09 Voilà, et peut-être sensibiliser les gens, parce qu'il y a d'autres gens aussi
08:11 qui sont certainement dans votre cas, il y en a énormément, je le sais,
08:14 et donc pour que ça puisse bouger.
08:16 C'était la seule solution à vos yeux ?
08:18 - Oui, parce que je suis remontée jusqu'au ministère du Handicap et du Logement
08:21 et même à la présidence.
08:23 Et on dit qu'on ne peut rien faire, on ne peut pas agir sur les bailleurs.
08:26 Et le bailleur, 3F, ne répond même pas à parfois.
08:29 Donc je ne vois pas d'autre solution.
08:31 - Il faut trouver un appartement en rue de chaussée, sans obstacles du tout,
08:35 et dans lequel tu peux tourner avec ton fauteuil.
08:37 - Je peux circuler avec mon fauteuil.
08:38 - Ça fait combien de temps que tu fais une grève de la faim ?
08:40 - Que je ?
08:41 - Avant de t'amener à la grève de la faim, ça fait combien ?
08:42 - Là, je l'ai commencé aujourd'hui.
08:43 En fait, je leur ai laissé du temps pour qu'ils réagissent.
08:45 Et je l'ai commencé en alertant, en leur disant "réagissez avant que ce soit trop grave".
08:50 Parce que, évidemment, j'ai des traitements très lourds,
08:52 donc ça va être très violent.
08:54 Mais il y a un moment, je ne suis pas la seule dans cette situation-là,
08:57 on est complètement invisibilisés.
08:59 Et à un moment, on demande nos droits, on n'a pas à supplier un bailleur social
09:03 qui doit faire du social pour avoir un logement.
09:06 Et ils parlent d'argent alors qu'on parle de vie, en fait.
09:09 Donc je ne comprends pas.
09:11 - Ça ne va pas vous mettre dans une situation encore plus compliquée ?
09:13 Parce qu'on sait que parfois, c'est là que vous vous faites mal à vous.
09:17 Voilà, c'est vous.
09:19 J'ai peur qu'il y ait des séquelles, mine de rien,
09:21 qui soient importantes si la grève de la faim se prolonge.
09:25 En plus, vous nous l'avez dit, il faut quand même de la force pour ramper,
09:29 pour essayer de vivre au jour le jour.
09:32 Vous n'avez pas peur de ça ?
09:34 - Si, chez moi, je viens d'un cauchemar, je suis enfermée,
09:37 je ne peux rien faire, j'ai fait un nombre de chutes incalculable,
09:40 j'ai même fait un départ de feu parce que je n'ai pas réussi à gérer ce qui se passait
09:42 vu que je n'étais pas sur mon fauteuil.
09:44 Soit un jour, je tombe chez moi et on me découvre dans 3 jours ou 4 jours.
09:48 Soit j'agis et je maîtrise encore un peu la situation à travers cette grève de la faim.
09:52 Et je la fais aussi pour toutes les personnes dans la même situation que moi,
09:55 qui sont encore plus faibles et qui ne peuvent pas la faire.
09:58 Peut-être que si mon bailleur réagit et qu'on dit qu'il faut que ça s'arrête
10:01 et qu'on change la loi et qu'ils aient une obligation de relogement,
10:03 peut-être qu'à ce moment-là, on ne sera plus invisibilisés et qu'on sera tous entendus.
10:07 - Et vous disent quoi à vos proches ?
10:09 - Ils comprennent, en fait.
10:11 - Parce qu'il y en a qui disent, parce qu'ils ne disent pas
10:13 "on va venir t'aider, on va venir à la maison".
10:15 - Ils viennent. Chaque soir, il y a un proche qui est là pour m'aider, pour me...
10:19 Mais voilà, j'ai mon poids, c'est lourd.
10:22 - Vous avez envie d'être votre vie.
10:23 - Et puis j'ai droit aussi à ma propre vie.
10:25 J'ai déjà une auxiliaire de vie, ce n'est pas toujours évident,
10:27 même si elles sont adorables.
10:29 En plus, solliciter constamment la famille.
10:32 Il y a un moment, moi je paie un loyer, j'ai demandé depuis le début un logement adapté.
10:36 Ils savaient que c'était un fauteuil roulant électrique.
10:39 Ils m'ont fourni des plans qui correspondaient et puis la réalité ne correspond plus.
10:43 Il y a un moment, il faut qu'on arrête ça et qu'ils prennent une vraie position.
10:47 - Vous en voulez à qui aujourd'hui ?
10:49 - J'en veux à personne.
10:50 - Au bailleur quand même.
10:51 - Même pas, parce que je me dis, il y a un moment, on les laisse faire.
10:55 Donc si on laisse les personnes et qu'on leur dit qu'il n'y aura jamais de sanctions,
10:59 ils s'engouffrent dedans.
11:00 Donc il faut absolument que la loi, encore une fois, change
11:03 pour qu'ils aient des sanctions quand ils agissent comme ça.
11:06 - Aujourd'hui, vous êtes à bout.
11:09 - Oui, je suis épuisée.
11:10 Si je le fais maintenant, c'est parce que je sais que je ne tiendrai pas cet été.
11:14 Un été sans pouvoir se doucher, sans ouvrir ses fenêtres, avec la canicule,
11:17 en rampant, je ne suis pas un animal.
11:20 J'ai le droit d'avoir de la dignité.
11:22 Cette maltraitance-là, pour moi, c'est de la maltraitance.
11:25 Après, je suis dans le combat, j'ai un mental qui est fort,
11:28 mais combien de personnes auraient peut-être mis fin à leur vie dans le silence
11:31 sans qu'on sache ce qui s'est passé derrière ?
11:33 On ne peut pas tolérer ça.
11:35 Parce que souvent, en plus, c'est souvent des femmes en situation de handicap.
11:39 Elles sont souvent agressées.
11:40 Et en plus, on rajoute la maltraitance administrative.
11:43 - Vous redoutez de rentrer chez vous ce soir ?
11:45 - Bien sûr.
11:46 Déjà, il faut que l'ascenseur fonctionne, première étape.
11:49 Et après, c'est de nouveau rentrer dans l'endroit qui me fait tant souffrir,
11:54 qui me prive de tout, qui me prive de douche,
11:57 qui me prive de pouvoir me nourrir correctement.
12:00 C'est épuisant.
12:02 - Cette grève de la faim, vous comptez ne pas l'arrêter tant
12:05 qu'ils n'ont pas trouvé une solution ?
12:07 - J'irai jusqu'au bout.
12:08 - Quand vous dites jusqu'au bout, c'est quoi ?
12:11 - Jusqu'au moment où mon État fait qu'on me transporte à l'hôpital,
12:14 parce que je serai beaucoup, beaucoup trop faible.
12:16 Mais j'irai jusqu'au bout.
12:17 Et je pense qu'ils me connaissent assez pour savoir que j'irai jusqu'au bout.
12:20 - Et il n'y a pas vos proches qui vous disent
12:22 "tu ne peux pas faire ça, on compte sur toi, on a besoin de toi" ?
12:24 - Mais bien sûr qu'ils ont peur pour moi.
12:26 En fait, ça impacte tous mes proches, mes amis, ma famille.
12:29 Mais on fait quoi d'autre ?
12:31 - Pour vous, c'est dingue quand même d'arriver à cette solution ?
12:35 - Si le ministère ne peut pas agir,
12:37 si le défenseur des droits ne peut pas agir,
12:39 si le préfet ne peut pas agir,
12:42 je fais appel à qui ?
12:44 À vous.
12:45 - Merci.
12:46 On va essayer, Nabella, de faire bouger les choses assez vite,
12:48 parce qu'on ne veut pas que vous vous retrouviez
12:51 dans une situation de santé qui soit très problématique,
12:55 qui soit irréversible, et on n'a pas envie de ça.
12:58 Et vraiment, on vous voit, moi je vous vois aujourd'hui,
13:00 je vous l'ai dit encore, je vous le redis encore,
13:02 vous êtes magnifiques.
13:03 Vraiment, je suis un coup de cœur pour vous.
13:06 Vraiment, je vous le dis.
13:08 Et comme elle l'a dit, elle a accepté son accident.
13:11 Elle a accepté son handicap.
13:13 Elle veut juste pouvoir vivre décemment avec son handicap.
13:17 Elle ne demande pas un truc de fou.
13:21 Donc j'espère que ça va se régler.
13:23 Et on va essayer de tout faire aussi de notre côté
13:25 pour que cet été, vous puissiez vivre dignement, correctement,
13:30 et que vous puissiez arrêter votre grève de la faim
13:32 au plus vite, dès ce week-end.
13:35 On ne voudrait pas que ça se prolonge.
13:37 [Musique]

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