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00:00 C'est savoir ne pas lâcher quand tu as envie de lâcher ou se faire encore plus mal quand tu te fais déjà mal.
00:07 Il n'y a pas plus simple que ça.
00:21 Quand tu es à bout de cours, tu sais que tu as une place à 5-6 secondes, tu te dis que tu n'as plus qu'à y aller, tu ne penses plus à rien, tu te fais mal et tu mets tout ce que tu as.
00:33 Il y a des moments où il faut vraiment se transcender et poser le cerveau.
00:38 Les heures d'entraînement d'un skieur de fond sont quasiment les plus grosses dans tous les sports.
00:44 Comment on fait ? On essaye.
00:49 On passe par des moments dans l'entraînement qui sont des fois énormément difficiles,
00:57 sur des blessures, de la fatigue, la longueur que peut être l'entraînement de mai à novembre.
01:06 Quand tu es en course, tu te rappelles un peu tout ça et puis tu y vas.
01:11 Il faut aussi faire très attention à la charge mentale et faire en sorte que l'athlète, au moment des courses qui comptent, ait vraiment envie d'aller au bout de lui-même.
01:19 Et ça, je pense que pour le coup, l'entraînement, la planification et tout peut avoir un effet là-dessus.
01:24 Il y a plein de petits trucs qui m'aident. Je pense qu'il y a du mental, il y a la détermination.
01:35 Ce qui est bien aussi dans notre sport, c'est qu'on a tous les formats. On a déjà deux styles, donc c'est sympa.
01:41 On a toutes les pistes, donc il y en a qui sont plus raides, moins raides. Il y a de tout, donc c'est difficile d'être hyper bon partout.
01:47 Mais je pense qu'être complet, c'est possible quand même.
01:52 Moi, je dirais les qualités principales aujourd'hui pour réussir en ski de fond, il faut avoir un prérequis.
01:59 Et ça, c'est la condition sine qua non, mais non suffisante, c'est quand même avoir un niveau d'endurance, un niveau de VO2max qui est quand même exceptionnellement élevé.
02:08 Et être très bon par rapport à quelqu'un de lambda.
02:11 Même sur un sport qui est quand même très hiérarchique, celui qui a une VOD de poussin, il ne sera jamais devant, c'est pas possible.
02:17 Tu ne peux pas faire 60e la veille et gagner, ce n'est pas possible.
02:22 Tu peux faire entre 20 et 30 sur une année, et puis progresser entre 15 et 20 sur l'année d'après, ça oui.
02:28 Et ensuite, je pense que c'est un invariant à tous les sports de haut niveau, tous les grands sports.
02:34 C'est avoir une mentalité de gagneur et de chercher cette gagne de tous les instants et de s'accommoder de cette vie de particulier qu'est le champion.
02:46 La qualité de chaque instant de l'entraînement pour enrichir notre jeu au maximum.
02:51 Et aussi la qualité de la récup, c'est vraiment être professionnel au max.
02:56 Et rien laisser au hasard pour optimiser tout ce qu'on peut.
02:59 Le volet physique, le volet physiologique, la puissance, l'endurance, donc en fait on peut travailler sur tous les terrains, et c'est ça qui me plaît.
03:07 Et concrètement pour faire du très haut niveau, ça ne suffit pas d'être doué, il faut avoir un projet.
03:11 Et l'athlète, nous notre rôle c'est d'y mettre dans le jeu.
03:14 Et qu'il soit capable d'avoir cette détermination dans le projet, de se dire "bon, je suis là, je vais arriver là, la concurrence c'est une chose, mais moi personnellement, jusqu'où je suis capable, mentalement, physiquement, d'aller encore plus vite".
03:29 Et nous, à nous de les accompagner, les entraîneurs font ça très bien.
03:32 Et puis après toute la dynamique qui va autour avec le matériel qui est quand même un moment important où il faut y aller, et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:42 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:44 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:46 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:48 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:50 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:52 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
03:58 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:00 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:02 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:04 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:06 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:08 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:10 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:12 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:14 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:16 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:18 Et c'est ça qui nous fait vraiment plaisir.
04:20 On a une histoire aussi qui s'est construite.
04:22 On est parti de Skitcon français.
04:24 On n'était pas la troisième nation mondiale avant.
04:26 On est venu petit à petit à ça.
04:28 Mais aussi parce qu'on a vraiment une émulation entre eux.
04:30 Ils sentent vraiment un staff autour d'eux dédié à 100%.
04:32 Et puis entre eux, ils échangent aussi.
04:34 Comme je le disais, chacun a une spécialité.
04:36 Ce qui leur permet d'apprendre les uns des autres.
04:38 Ce qui leur permet d'apprendre les uns des autres.
04:40 Une équipe de combattants.
04:42 Et une meute.
04:44 La meute.
04:46 J'ai souvent insisté là-dessus.
04:48 Entre le lot sanitaire et la meute.
04:50 Et je crois beaucoup à un système...
04:52 La meute dégage la puissance et de l'énergie.
04:56 Et l'efficacité.
04:58 Donc c'est ce travail en collectif.
05:00 Athletes, staff, coach.
05:02 Qui fait qu'on arrive à réaliser
05:04 de temps en temps de beaux exploits.
05:06 Les athlètes sont l'image de leur encadrement.
05:08 Donc l'encadrement a un rôle majeur dans ces valeurs.
05:10 Et notre sport est suffisamment difficile
05:12 pour qu'on inculque des valeurs assez puissantes.
05:14 Et naturellement, les athlètes, ils adhèrent.
05:16 Il y a ce respect entre les filles et les garçons.
05:18 Entre l'esprit et l'esprit.
05:20 Et c'est ce qui fait que les athlètes
05:22 sont un peu les plus importants.
05:24 Et c'est ce qui fait que les athlètes sont un peu les plus importants.
05:26 Et c'est ce qui fait que les athlètes sont un peu les plus importants.
05:28 Et naturellement, les athlètes, ils adhèrent.
05:30 Il y a ce respect entre les filles et les garçons.
05:32 Entre l'esprit et la distance.
05:34 Et je suis convaincu que la performance,
05:36 elle passe par là.
05:38 Et je suis convaincu que la performance,
05:40 elle passe par là.
05:42 C'est tout bon !
06:06 Le plus important de l'Indosar, c'est le côté performance
06:08 et mise en application de tout ce travail.
06:10 Ce qui a été une période de préparation
06:12 plus longue que la période de compétition.
06:14 On s'attend à avoir des résultats
06:16 et à mettre en application
06:18 ce qu'on a travaillé.
06:20 Je n'étais pas compétiteur quand j'étais petit.
06:30 Par exemple, la première course que j'ai faite,
06:32 j'étais au départ
06:34 et je n'ai même pas entendu le départ
06:36 parce que je rêvais et je regardais le ciel.
06:38 Le goût de la compétition, ça arrivait bien après pour moi.
06:40 Ce qui me parle, c'est plus
06:42 la progression et le dépassement.
06:44 Je ne suis pas compétiteur traditionnel.
06:46 La compétition, c'est avant tout avec moi.
06:50 Ce qui me parle le plus, c'est surtout
06:52 de donner le meilleur à moi-même et de progresser.
06:54 Et si je ne gagne pas quand je sais
06:58 que je peux gagner, c'est là où c'est dur à digérer.
07:00 C'est là où je ne dors plus.
07:02 Donc,
07:04 c'est la compétition.
07:06 J'ai toujours fait de la compétition
07:12 depuis tout jeune.
07:14 Quand tu fais de la compétition,
07:18 tu as toujours envie de donner le meilleur de toi-même.
07:20 Je suis meilleur en confrontation qu'en individuel.
07:22 Ce n'est pas forcément quelque chose
07:24 qui me plaît dans ce sport,
07:26 mais c'est ce qu'ils te font en général
07:28 qui me plaît.
07:30 Mais oui, c'est sûr que c'est un plus.
07:32 Même si je suis très bon en perdant,
07:36 même si je ne fais pas tout,
07:38 je ne fais rien pour écraser les autres,
07:40 c'est toujours plus agréable quand c'est en arrière.
07:42 Tu ne perds jamais dans le ski.
07:46 Si tu fais 15e à une course,
07:48 il n'y a que le premier qui gagne.
07:50 C'est différent comme approche.
07:52 La sensation de faire 15 km à bloc,
07:54 déjà l'effort en tant que lui-même
07:58 est vraiment chouette.
08:00 Je pense que le fait d'avoir fait ça
08:02 pour la sensation quand tu passes la ligne d'arrivée,
08:04 dans un état où tu es tellement bien d'avoir fait ça,
08:08 c'est pour ça que j'adore ça.
08:10 Me dire que je me suis vraiment fumé,
08:12 c'était cool.
08:14 Tu as envie de te mettre à l'envers.
08:16 C'est pour tout le staff autour de nous.
08:18 C'est un peu idiot des fois.
08:20 On se dit "Pourquoi on fait ça ?
08:22 C'est juste du ski-tour."
08:24 Quand tu gagnes tes récompenses,
08:26 c'est bien.
08:28 En plus, on oublie vite.
08:30 Souvent, quand on gagne,
08:32 on passe à autre chose.
08:34 C'est tout ça. C'est partage.
08:36 Quand je me suis lancé dans le ski,
08:38 vraiment au niveau,
08:40 je ne savais pas du tout où j'allais.
08:42 Je ne savais pas ce que ça allait donner.
08:44 Du coup, ça m'a posé un peu.
08:46 Et puis de rencontrer pas mal de monde,
08:48 c'est super chouette.
08:50 C'est cool.
08:52 [Musique]
08:54 Je pense qu'elle m'a mis
09:12 de la rigueur.
09:14 Des fois trop.
09:16 Beaucoup trop.
09:18 Mais je pense que
09:20 c'est une bonne école de la vie.
09:22 Ça t'apprend à être professionnel.
09:24 Donc forcément,
09:26 ça te fait grandir.
09:28 Ce que ça m'a apporté ?
09:30 Plein de choses.
09:32 Mais en fait,
09:34 ça a juste, je pense,
09:36 exacerbé mon caractère de basse.
09:38 C'est ce que je voulais faire
09:40 depuis tout petit.
09:42 J'ai juste accompli ce que je voulais faire.
09:44 Donc en fait,
09:46 ça m'a surtout apporté
09:48 beaucoup de plaisir et de bonheur.
09:50 C'est comme un curé.
09:52 C'est soit on a ça dans le sang,
09:54 soit on l'a pas.
09:56 Donc ce qui me plaît, moi,
09:58 c'est la performance.
10:00 Non, c'est la compétence, c'est le moment de partage.
10:02 C'est la difficulté.
10:04 C'est pas un métier.
10:06 En particulier.
10:08 On discutait l'autre jour avec Alex.
10:12 Lui, il avait cette théorie
10:14 par rapport au fait que
10:16 la vie, elle était souvent choisie
10:18 par de tout petits moments critiques.
10:20 Une décision qu'on prend en 20 secondes,
10:22 à un moment,
10:24 elle va avoir des répercussions énormes
10:26 sur tout, toute notre vie.
10:28 Et c'est dans ces moments-là.
10:30 Et moi, c'est le jour
10:32 où je suis rentré chez moi et que j'ai dit
10:34 "Moi, je veux plus faire de ski alpin parce que l'ambiance,
10:36 elle est vraiment pas bien."
10:38 Et que ma mère m'a dit "Tu vas être obligé de faire du ski de fond parce que je veux pas que tu fasses rien."
10:40 Et je me suis dit "Bon, bah, ok."
10:42 À ce moment-là, je me doutais pas que ça allait tout changer.
10:44 Le fait de vivre déjà,
10:46 ne serait-ce que des moments avec
10:48 déjà le staff, les athlètes, et partager ça,
10:50 moi, en tout cas, c'est quelque chose qui me semble
10:52 très important. Si je fais ce métier,
10:54 c'est aussi pour ça.
10:56 C'est partager des moments avec les autres et puis aller chercher
10:58 des résultats et la gagne.
11:00 Ça, c'est ces deux choses qui me motivent et qui m'animent.
11:02 Par rapport aux efforts qu'ils font,
11:10 à ce qu'ils mettent en place tout le temps,
11:12 ou jour par jour,
11:14 au fur et à mesure des saisons,
11:16 les heures de travail abattues
11:18 pour ce qu'ils en ressortent,
11:20 c'est très ingrat.
11:22 Mais en même temps, c'est ce qui fait qu'on vit
11:24 des émotions dingues. On gagne pas
11:26 tous les week-ends, mais quand on gagne,
11:28 on les partage à fond.
11:30 On les vit à 100%.
11:32 T'as pas que la compétition. Il y a vraiment
11:34 la philosophie qui va autour.
11:36 Le sport nature, de tout niveau,
11:38 tout est possible. Mais prendre des skis,
11:40 glisser un petit peu, glisser pas beaucoup,
11:42 glisser pas très loin ou très loin.
11:44 À l'arrivée,
11:46 ça fait des gens qui font du sport,
11:48 qui se sentent bien dans leur corps.
11:50 Si derrière, ils emmènent leurs enfants,
11:52 qu'on a un gamin ou deux qui disent "moi, je veux être champion",
11:54 ben nous, on est là. On les attend.
11:56 Et on en fera des champions.
11:58 [Musique]
12:18 [SILENCE]