Naïma M'Faddel : «Cela met à mal la cohésion nationale»
L'essayiste, Naïma M'Faddel, dans 90 minutes info, au sujet de l'immigration actuelle en France et de la question du droit d'asile : «Les personnes viennent d'une manière massive [...] C'est une pression incroyable [...] Cela met à mal la cohésion nationale, ça déséquilibre complètement».
Transcript
00:00 Les personnes viennent d'une manière massive.
00:02 L'année dernière, je crois qu'entre le recoupement familial,
00:04 les étudiants et les migrants qui sont arrivés,
00:07 alors comment on les appelait ces migrants ?
00:08 On va les appeler irréguliers.
00:10 Il y en a un million d'entrées.
00:12 Donc c'est une pression incroyable.
00:15 Il faut savoir que sur les centres d'hébergement aujourd'hui,
00:18 on ne peut plus héberger les personnes.
00:20 Et les personnes qu'on héberge sont aujourd'hui,
00:22 les migrants, sont prioritaires par rapport aux Français.
00:25 Même par rapport à la loi Dallaux.
00:27 Pourquoi ?
00:28 Parce qu'il y a une injonction inconditionnelle à toutes les aides.
00:32 Donc on ne peut pas faire autrement.
00:34 Donc aujourd'hui, ça déséquilibre complètement.
00:37 Et le problème, c'est que ça met à mal,
00:39 aussi encore une fois, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:41 la cohésion nationale.
00:42 Ça déséquilibre complètement et on ne rend pas service.
00:44 Quand vous voyez que les personnes déboutées,
00:46 il y en a environ entre 90 % qui aujourd'hui ne repartent pas,
00:51 parce que les EQTF, tout simplement, il faut dire que ça...
00:53 Il y a à peu près 5 %, entre 5 et 10 % qui fonctionnent.
00:58 Et vous avez aussi une autre problématique,
01:00 c'est que les personnes qui sont aujourd'hui prises en charge,
01:03 hébergées et logées, quand elles sont déboutées,
01:05 ne sortent pas des centres d'hébergement
01:07 et qu'on ne les expulse pas.
01:09 Donc à un moment, il faut avoir un regard, j'ai envie de dire, de raison.
01:13 Il ne s'agit pas d'arrêter l'immigration,
01:15 mais je pense qu'il faut les travailler
01:16 pour qu'il y ait un parcours du pays de départ.
01:19 [Musique]