• l’année dernière
De retour depuis les années 1990, les loups sèment la terreur dans les troupeaux et la discorde dans les esprits. Entre défenseurs du pastoralisme et partisans de la biodiversité, deux mondes s’affrontent. Enquête chez les antis et les pro loups.

La partie 1 de notre enquête : https://www.lejdd.fr/actualite/enquet...

La partie 2 :
https://www.lejdd.fr/societe/enquete-...

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Transcription
00:00 Le loup est un sujet extrêmement clivant en France.
00:03 À la fin du 19e siècle, il en restait encore 15 000 en France.
00:06 On ne savait pas comment s'en débarrasser.
00:08 Une loi a été votée à l'époque qui a introduit des récompenses
00:12 à ceux qui tueraient des loups.
00:13 Au moyen-encours, en 1930,
00:15 il n'y avait plus de loups en France officiellement.
00:18 Il est réapparu, non pas parce qu'on l'a réintroduit comme l'ours,
00:22 mais il est revenu tout seul sur ses petites pattes des abruses en Italie
00:25 où il avait survécu.
00:27 Le loup est un sujet qui a été réapparu en France
00:30 à la fin du 19e siècle.
00:31 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses
00:34 et qui a été réapparu sur ses petites pattes des abruses.
00:37 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:40 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:43 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:45 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:48 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:51 Il est revenu sur ses petites pattes des abruses.
00:54 Et les éleveurs, évidemment, ont commencé à se plaindre.
00:58 Les éleveurs et les bergers sont persuadés
01:02 qu'il y a plus de loups en France que ce qu'on dit, au moins 1 500.
01:06 La question qui se pose aujourd'hui, c'est celle de la viabilité des loups.
01:10 Il avait été estimé dans un premier temps
01:12 que si les loups atteignaient le chiffre de 500, 500 loups en France,
01:15 l'espèce était viable.
01:17 Si l'espèce est viable, ça veut dire qu'elle est moins protégée.
01:20 Les défenseurs du loup aujourd'hui disent que ce n'est pas 500.
01:24 500, c'est la survie numérique de l'espèce.
01:27 Mais pour une véritable survie à long terme,
01:31 il faut qu'il soit plus nombreux, sinon il y a un risque de consanguinité.
01:34 Aujourd'hui, elle est protégée, elle est même très protégée,
01:37 puisqu'il est absolument, formellement interdit de tuer un loup,
01:40 sauf exception autorisée par arrêté préfectoral.
01:44 Les éleveurs sont dédommagés quand une de leurs bêtes est tuée.
01:52 Dit comme ça, c'est très simple. En pratique, c'est quand même plus compliqué
01:55 parce qu'il faut s'assurer que c'est bien un loup qui a tué l'animal
01:59 et pas un chien.
02:01 Donc quand une bête est tuée, il faut le déclarer.
02:03 Les enquêteurs de l'Office français de la biodiversité
02:06 viennent mener leur enquête, ils font des prélèvements, etc.
02:10 Tout ça prend un petit peu de temps.
02:12 Par ailleurs, ils sont très attachés à leurs animaux.
02:15 J'ai rencontré un éleveur dans le Charolais qui m'a beaucoup touchée
02:19 parce qu'il a été victime deux fois d'attaques de loups.
02:22 Et il m'a expliqué, vraiment avec des larmes dans la voix,
02:26 ce que ça représentait de se lever le matin
02:30 et de trouver des bêtes mortes dans son champ et ventrées,
02:34 des bêtes à l'agonie qu'il a dû tuer, qu'il a dû achever,
02:39 ce qui, pour lui, était évidemment terrible.
02:41 Et même au-delà de ça, il me disait que tous les matins,
02:45 toutes les nuits, il se demande ce qu'il va trouver dans son champ
02:48 en se levant le lendemain matin.
02:49 Les éleveurs ne veulent pas éradiquer les loups,
02:57 à part quelques exceptions,
02:58 mais ils voudraient simplement qu'il y en ait un petit peu moins.
03:02 Ils voudraient simplement avoir le droit
03:05 de tuer les bêtes qui attaquent leurs troupeaux,
03:07 ce qu'aujourd'hui, en l'état du droit actuel,
03:09 ils n'ont pas le droit de faire,
03:10 puisque tout abattage de loups nécessite un arrêté préfectoral,
03:14 donc une démarche administrative longue et lourde.
03:18 Et ils voudraient simplement reprendre la main
03:22 et que, comme me disait l'un d'eux,
03:25 le loup ait à nouveau un petit peu peur de l'homme.
03:27 Le loup est un animal extrêmement intelligent.
03:29 Il sait qu'il peut s'approcher aujourd'hui des troupeaux et des bergeries
03:32 sans qu'on lui tire dessus.
03:34 Et le loup s'en a rendu.
03:36 Et il est avéré que les loups se rapprochent aujourd'hui
03:39 de plus en plus des habitations dans les campagnes.
03:43 On a vu des loups rentrer dans des bergeries
03:46 parce que le loup n'a plus peur.
03:47 [musique]
03:51 Depuis 2008, le nombre de prédations a été multiplié par quatre.
03:55 Donc évidemment, les éleveurs tirent la sonnette d'alarme,
03:58 mais ils ont du mal à se faire entendre
04:00 parce qu'ils ont en face d'eux des défenseurs de l'environnement.
04:03 Alors, ce qui est intéressant aujourd'hui,
04:05 et c'est la raison pour laquelle on s'est lancé dans cette enquête,
04:07 c'est que les relations entre éleveurs et défenseurs du loup
04:13 sont "régulées" par un plan
04:16 qui s'appelle le plan loup, qui est un plan quinquennal
04:20 et qui essaie de préserver les intérêts des uns et les intérêts des autres.
04:24 Le dernier arrive à échéance cette année, donc en 2023,
04:28 et les négociations pour le prochain plan quinquennal loup
04:31 ont d'ores et déjà commencé.
04:33 Et jamais les positions n'ont été aussi antagonistes.
04:36 Voilà, c'est la raison pour laquelle on s'intéressait à ce sujet.
04:38 [Musique]

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