• l’année dernière
Ancien animateur de France Bleu Touraine, Adrien Lacassaigne organise des spectacles de music-hall dans les villages d'Indre-et-Loire. Fort de son expérience de transformiste professionnel, il propose dans les villages proches d'Amboise des numéros montés comme le feraient les plus grands cabarets.

#MusicHall #Cabaret #Amboise

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Amusant
Transcription
00:00 Depuis 8 ans, la troupe grimpe, grimpe, grimpe en notoriété et en qualité.
00:04 Chaque fois qu'il y a un spectacle et que je vois les gens après,
00:07 ils sont tous en train de me dire mais jamais on aurait pu imaginer voir ça ici.
00:12 Les caraboussouilles, c'est raconter des histoires qui ne sont pas vraies.
00:28 Donc, quand on a créé la troupe des caraboussouilles,
00:30 comme on raconte des histoires qui ne sont pas vraies,
00:33 puisque les hommes ne sont pas vraiment des hommes, les femmes ne sont pas...
00:35 Tout est mélangé.
00:37 Ce sont des caraboussouilles, des gentilles caraboussouilles.
00:40 Voilà.
00:40 Quand on vient voir un spectacle des caraboussouilles,
00:42 on voit un spectacle de cabaret, de music hall,
00:46 comme on pourrait le voir dans une grande ville.
00:49 J'aime pas toujours dire comme à Paris, parce que ça veut rien dire.
00:51 Il y a des spectacles de merde à Paris.
00:53 Donc, un spectacle propre, élégant.
00:57 C'est rigoureux, c'est monté dans les règles de l'art,
01:00 comme un spectacle professionnel, vraiment.
01:02 Au départ, ce n'était qu'avec les gens du village.
01:15 Mais après, vous savez comment ça se passe dans les villages.
01:17 Ça se sait.
01:19 Et maintenant, on a des gens de Chancey,
01:22 enfin, tous les villages qui nous entourent.
01:26 J'aime beaucoup ce côté scène, cette intrépidité.
01:30 Mais le cabaret, j'aime bien ça.
01:33 On fait ce qu'on ne peut pas faire la semaine,
01:35 mais ça le week-end.
01:37 La réaction, on dit "Oh, ça m'étonne pas de toi".
01:40 Alors ça, c'est mon petit théâtre.
01:45 Et ce n'est pas n'importe quoi d'avoir un petit théâtre à la maison.
01:54 J'étais adjoint au maire dans ce village
01:57 et tous les ans, il y a un repas des anciens offert par la municipalité.
02:00 Il y avait un accordéoniste et sa femme chantait.
02:03 Mais ça faisait 12 ans que c'était le même et les mêmes chansons, etc.
02:06 Donc les anciens n'avaient pas.
02:08 Et comme ils m'ont dit ça en fin de repas
02:11 et que j'avais peut-être consommé du vauvrais plus que de raison,
02:15 je leur ai dit qu'à cela ne tienne, l'année prochaine, on monte une revue.
02:19 Parce qu'il faut savoir qu'ici, au village,
02:21 tout le monde sait que j'ai fait du cabaret.
02:24 Je ne me suis jamais caché de rien.
02:26 Et je me suis retrouvé, on a fait une petite réunion
02:29 avec une vingtaine de personnes, mais de tous les âges.
02:32 Moi, il me restait deux, trois costumes.
02:36 On a imaginé des numéros, des tableaux ensemble et on a monté une revue.
02:40 Mais ça a tellement bien cartonné que les gens du village ont dit au maire
02:43 "Nous, on aimerait bien voir aussi ce spectacle".
02:45 Oui, d'accord, on fait une deuxième représentation pour les gens du village.
02:49 Les autres, à côté, ont entendu.
02:51 Et de fil en aiguille, on a fait tous les quatre, cinq villages à côté
02:55 qu'on refait tous les ans.
02:56 Mais oui, la belle récompense, c'est ça.
02:59 Alors là, on est à la cave d'Adrien, elle s'appelle comme ça,
03:05 mais c'est surtout le nid des carabistouilles.
03:07 C'est un endroit qu'on a acheté
03:10 pour avoir notre salle à nous, mais c'est privé, privé, privé, privé.
03:15 Tout petit, déjà, je prenais les nappes et je les mettais en robe
03:18 et je pense que j'ai toujours aimé me déguiser, me déguiser en fille.
03:21 Après, de façon sérieuse, je jouais à une pièce de théâtre
03:25 qui s'appelait Le Défunt de Obaldia et le metteur en scène,
03:28 qui était un peu fou et visionnaire, a dit
03:31 "On va faire jouer ça par deux hommes habillés en femmes".
03:33 Ça donnait encore un côté plus fou de cette pièce.
03:38 Et c'est ça qui m'a fait penser à la vie.
03:39 Et c'est ça qui m'a fait penser à la vie.
03:40 Et c'est ça qui m'a fait penser à la vie.
03:41 Et c'est ça qui m'a fait penser à la vie.
03:41 Et c'est ça qui m'a fait penser à la vie.
03:46 Je n'avais jamais vu de travesti de ma vie.
03:48 Puis c'est parti comme ça, dans ce même café théâtre où je jouais au théâtre.
03:53 Eh bien, on a monté des petits numéros
03:56 pour remplir les salles des jours où il n'y avait pas de spectacle de théâtre.
03:59 Et tout de suite, un transformiste de Bruxelles qui s'appelait Pinky Anderson,
04:05 qui était déjà très connu à Bruxelles, la capitale, m'a vu et il m'a dit
04:09 "mais il faut absolument que tu viennes avec nous, t'es doué".
04:12 "Ah bon, d'accord".
04:14 Et je suis parti comme ça, sans avoir rien programmé.
04:19 Je crois qu'on peut dire que le transformisme, ça a rempli ma vie.
04:24 Ça continue encore un peu avec les carabistouilles.
04:27 Et j'aime bien cette sensation de partager maintenant avec les carabistouilles.
04:30 Parce qu'avant, quand on était dans les années 70, 80,
04:34 les numéros, on les gardait pour soi.
04:35 C'était pas question de copier un autre.
04:38 Aujourd'hui, mon plaisir est de partager, de donner.
04:40 Il y a quelques chansons que j'ai écrites avec Jean-Jacques Debout aussi,
04:44 que j'ai, qui ne sont pas sorties dans le commerce.
04:47 Mais aujourd'hui, quand je reçois un mail d'un garçon qui me dit
04:49 "ah, j'adore cette chanson, est-ce que je pourrais... ?"
04:52 Je l'envoie, je partage.
04:53 Et avec les carabistouilles,
04:55 j'ai la sensation de ne pas avoir bossé pour rien, de ne pas avoir gardé pour moi.
04:59 Aujourd'hui, je partage, ils savent tout faire comme moi.
05:02 [Musique]

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