• l’année dernière
Le journaliste Le Figaro, auteur de Concorde Rouge, Judikael Hirel, s’est exprimé par rapport à l’insécurité et la violente agression à Bordeaux : «Quand on va arrêter d’en parler, quand les politiques vont arrêter de se scandaliser, elles resteront des victimes. Il faudra vivre avec». 

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Transcription
00:00 J'avoue que je le fais comme tout le monde.
00:01 Quand j'ai vu les images, j'ai mis un moment à réaliser
00:02 que les images étaient vraies, que c'était pas un trucage,
00:04 tellement c'était violent, ultra violent, agressif.
00:07 Et en plus, sur une personne âgée et une petite fille,
00:09 c'était vraiment inhumain, il n'y a pas d'autre mot.
00:11 Après, personnellement, j'ai pas à repartager cette vidéo
00:14 parce que j'aurais pas aimé qu'on le fasse pour moi,
00:15 que c'est une question de respect des droits des personnes
00:17 et que l'image des gens se respecte, au moins on floute.
00:20 Et je comprends que la famille n'ait pas du tout envie
00:21 que ces images circulent en boucle partout
00:23 pour leur vie personnelle.
00:25 -Le souci de ce genre de choses, c'est quand on devient victime,
00:27 ça vous échappe entièrement.
00:28 Et là, cette grand-mère, cette petite fille,
00:31 toute la famille, qui sont aussi des victimes collatérales,
00:34 quand nous, on va arrêter d'en parler,
00:36 quand les politiques auront arrêté de se scandaliser,
00:38 elles resteront des victimes.
00:39 Il faudra vivre avec, il faudra tenir le choc
00:42 moralement, physiquement.
00:43 J'ai entendu que la grand-mère était en esthastationnaire,
00:47 je suis ravi pour elle,
00:48 mais les blessures morales et psychologiques que ça va laisser,
00:51 cette dame s'en rappellera jusqu'à la fin de sa vie,
00:53 cette gamine s'en rappellera toute sa vie,
00:55 et il va falloir vivre avec ça.
00:57 Et ça, c'est vraiment complexe.
00:58 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00 [Musique]

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