• il y a 2 ans

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Transcription
00:00 [Musique]
00:10 Bonjour à vous tous, chers journalistes. Je réponds au nom d'Ibrahim Ndoye,
00:15 coordinateur des écoles et instituts de l'Université Chantel-Diop de Dakar,
00:18 par ailleurs membre du collectif et porte-parole du jour.
00:21 Nous avons appelé la presse nationale et internationale pour expliquer réellement
00:27 ce qui se passe et ce qui s'est passé à l'intérieur de l'Université Chantel-Diop de Dakar.
00:31 Comme vous avez eu à le constater, les droits et libertés des étudiants sont bafoués.
00:37 La liberté d'expression qui existait jadis au sein de ce temple du savoir a été bafouée.
00:44 Les étudiants ont été contraints de quitter l'Université Chantel-Diop de Dakar
00:48 et aujourd'hui on nous impose d'une manière unilatérale de tenir des cours en ligne
00:53 qui est quasi impossible sur le territoire national qui n'est pas couvert.
00:57 Vous avez eu aussi à le constater une partie des travailleurs du COUDE
01:04 qui s'appelle, dit-il, des syndicats des travailleurs.
01:08 Tenir un point de presse pour ternir, pour faire une campagne de diabolisation
01:14 d'une manière machiavélique de l'étudiant, quelque chose que nous fustigeons.
01:18 Au vu des égards de toutes les situations ou des faits qui se sont déroulés à l'Université Chantel-Diop de Dakar,
01:24 je vous dis ce qui s'est passé à l'Université.
01:27 L'ensemble des bus n'ont pas été brûlés.
01:30 L'ensemble des bus n'ont pas été brûlés.
01:33 L'ensemble des amphithéâtres n'ont pas été saccagés.
01:36 Je m'explique, seul le chapiteau de la Faculté des sciences juridiques et politiques
01:41 a été inchangé, quelque chose que nous déplorons.
01:44 Seul l'amphi Eugenie Rokhaya Aou, dit Sesti et son foyer, ont été inchangés.
01:50 Seuls les bus qui permettaient de transporter les étudiants ont été brûlés.
01:55 Mise à part cela, l'Université n'a subi que des dégâts matériels qu'on peut énumérer
02:01 en termes de vitres qui ont été cassées au niveau de ses facultés.
02:04 Pour vous dire que l'Université est bel et bien opérationnelle
02:07 et l'Université peut recevoir les étudiants avec des propositions concrètes.
02:11 Quels sont les points de discorde avec les autorités de l'Université?
02:13 Je continue sur mon principe.
02:15 Au niveau du campus social, seul le bureau du directeur, la direction de l'ACP et du salle d'accueil
02:23 ont été inchangés qui se trouve à l'instant inopérationnel.
02:27 Mais le bureau du service de courrier et autres bureaux connexes,
02:31 de même que le bureau du CSA qui est le centre, le moteur de fonctionnement de l'Université,
02:35 son bureau a été saccagé mais non pas inchangé.
02:38 Donc c'est fonctionnel et cela peut être opérationnel.
02:41 Aucun pavillon de l'Université de Dakar a été inchangé ou saccagé.
02:46 Les pavillons peuvent bel et bien recevoir les étudiants.
02:49 Seule une partie du restaurant central a été saccagée et cela n'empêche en rien son fonctionnement.
02:55 Au niveau du restaurant argentin, nous disons monsieur le ministre de l'enseignement supérieur,
02:59 vous n'avez pas reçu les bonnes informations.
03:01 Parce que le restaurant argentin est bien fonctionnel,
03:05 comme tout autre restaurant de l'Université de Dakar.
03:09 Donc nous ne comprenons pas la volonté manifeste des autorités universitaires
03:14 qui continuent dans leur logique de bafouer les droits et libertés des étudiants,
03:18 qui vont aller jusqu'à même prendre des décisions,
03:21 qui laissent toute une communauté étudiantine qui avoise les 93 000 étudiants.
03:25 Nous ne comprenons pas leur volonté.
03:27 Qu'est-ce qui motive leurs décisions?
03:29 Est-ce que c'est pour le bien-être de l'étudiant?
03:31 Une question qui mérite réflexion autour d'une table.
03:33 Concernant les solutions par rapport aux reprises,
03:36 nous envisageons une reprise qui est bel et bien possible à l'Université Antodiop de Dakar.
03:42 En quoi faisons-nous?
03:43 Une reprise graduelle et globale.
03:46 Pourquoi une reprise graduelle?
03:47 Au niveau de la faculté des lettres,
03:49 seuls 4 départements doivent terminer leurs cours,
03:52 pour les autres ce sont des examens.
03:54 Au niveau de la faculté des droits aussi,
03:56 qui ont subi la perte de leur chapiteau,
04:00 ils peuvent bel et bien revenir pour faire leurs examens et cours.
04:03 Parce que l'université est un patrimoine commun.
04:06 Il y a le domaine de l'université.
04:07 Donc les chapiteaux ou les amphithéâtres dans les facultés
04:10 n'appartiennent pas d'une manière individuelle à ces facultés.
04:13 Ca appartient à l'université.
04:14 Nous pouvons faire des gymnastiques.
04:16 Les étudiants qui doivent venir faire leurs examens,
04:18 on leur permet dans une période d'une semaine de venir faire leurs examens.
04:22 Et ces derniers vont terminer leurs examens et partir en vacances.
04:25 Pour permettre aux étudiants qui n'ont pas encore terminé leurs cours
04:29 pendant 2 semaines, 3 semaines maximum,
04:31 de venir faire leurs cours et examens.
04:32 Comme ça nous allons prendre nos vacances universitaires
04:34 qui nous permettront de faire la réparation au sein de l'université.
04:37 Donc c'est la principale solution que nous proposons aux autorités universitaires.
04:42 Et nous aussi nous ne comprenons pas leur volonté manifeste
04:46 de ne pas échanger, parler avec les étudiants.
04:49 Alors que nous savons tous quand il a fallu sortir les étudiants de l'université,
04:52 ils nous ont suppliés pour la sécurité de l'université,
04:55 pour la sécurité des biens et matériels et moraux des étudiants
04:58 et pour la sécurité des étudiants, de parler avec eux.
05:00 C'est nous qui avons fait sortir les étudiants de ce temple du savoir
05:03 par les autorités universitaires.
05:05 Parce que nous portons la voix des étudiants et les étudiants nous écoutent.
05:08 Et nous appelons à une prise de responsabilité aux autorités universitaires.
05:13 Parce qu'osons le dire, cette décision est purement politique.
05:17 Ça répond à un agenda politique mais non pas à un agenda académique.
05:21 Parce que la majorité des professeurs ne questionnent pas le déroulement de ses cours en ligne.
05:26 Il est impossible de faire des TD et TP en ligne.
05:29 Des examens c'est impossible.
05:31 Même les étudiants ne peuvent pas faire d'une manière synchrone ou asynchrone des cours en ligne.
05:36 En réalité, nous avons tous souligné que ce soit la connectivité,
05:42 l'outillage en termes de machines ordinateurs et smartphones de qualité.
05:47 C'est le message que nous avions à passer à la communauté nationale et internationale
05:51 pour leur dire une reprise graduelle en présence et bel et bien pourvu
05:54 que les autorités manifestent leur volonté aux bénéfices et l'intérêt exclusifs de l'étudiant.
06:01 Parce que l'étudiant est la raison d'être de l'université.
06:03 En tant que structure très responsable, le collectif des amicales prime le dialogue.
06:10 Nous préponons le dialogue à tous parce que nous pensons que l'ensemble des guerres
06:15 qui ont eu lieu dans ce monde ont été résolues autour d'une table.
06:19 Donc nous pensons que la meilleure des solutions c'est de s'asseoir.
06:22 Mais si toutefois les autorités se braquent sur leurs décisions,
06:28 en tant que structure légitime et légale, nous allons nous concepter et changer de moyen de lutte.
06:34 C'est ce que nous pouvons dire pour l'instant.
06:36 [Musique]

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