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Le comédien et réalisateur, Pierre-François Martin-Laval, est notre invité ce matin sur le plateau, pour nous parler de son nouveau film, « Les Vengeances de Maître Poutifard », que vous pourrez voir en salles à partir du 28 juin 2023. À l’affiche, Christian Clavier, dans le rôle d’un instituteur à la retraite qui décide de se venger de ce que lui on fait subir ses anciens élèves. 

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Transcription
00:00 Le comédien et réalisateur Pierre-François Martin Laval est avec nous sur le plateau Télématin.
00:04 Bonjour Pèf !
00:05 Bonjour !
00:06 Vous permettez que je vous appelle Pèf ?
00:07 Ah oui bien sûr, c'est Isabelle Lanty qui m'a surnommé Pèf, donc ça me fait plaisir.
00:11 Et pourquoi Pèf et pas Paf ?
00:12 Parce qu'elle avait la flemme, quand j'étais son élève d'arts dramatiques,
00:15 elle avait la flemme de dire "Pierre-François, est-ce que tu peux nous passer Shakespeare ?"
00:18 Elle disait Pèf, voilà.
00:19 Ah c'est génial !
00:20 C'était votre prof et c'est devenu votre mère dans le film.
00:22 Oui !
00:22 Absolument, les vengeances de Maître Poutifar.
00:25 Enfin la mère de Christian Clavier.
00:32 Qui sera donc en salle mercredi prochain le 28 juin,
00:35 avec Christian Clavier dans le rôle de Maître Poutifar,
00:37 qui devient Robert Poutifar, un instituteur qui décide de se venger de tout ce que lui ont fait subir ses anciens élèves.
00:44 Après 30 ans dans l'enseignement,
00:47 Poutifar, Grottegard, Grollard, Rungard, Poutifar, Grottegard,
00:51 Robert Poutifar a bien mérité sa retraite.
00:54 Ses élèves ont grandi, mais il n'a pas oublié les pires d'entre eux.
00:58 Et il va leur donner une bonne leçon.
01:01 Aidé par sa complice machiavélique.
01:04 C'est qui ta prochaine cible ?
01:05 Anthony Lequin, très peu de neurones.
01:07 Des jumelles, deux têtes, mais un seul cerveau.
01:10 Je t'en voudrais.
01:11 Surtout une belle voix de casserole, hein ?
01:13 Je veux qu'elle souffre autant que moi, même pire.
01:16 Souris Anthony, tant que tu peux encore sourire.
01:20 On va enfin passer aux choses sérieuses.
01:23 Non, non, non, non, mais je sais que...
01:25 Mario, c'est ça ?
01:33 Dans le bateau.
01:34 Rigueur quand tu peux encore.
01:36 Tu vas m'enfuir.
01:38 Qu'est-ce qui se passe ?
01:40 Je vais te flinguer ça, carrière.
01:41 Oui, voilà.
01:42 But !
01:45 C'est quoi, finalement, ce film, Pep ?
01:48 C'est un méa culpa tardif ?
01:50 Est-ce que c'est une façon de faire vos excuses
01:52 à tous les profs que vous avez martyrisés ?
01:54 Mais vous avez raison.
01:55 Vous m'avez bien analysé.
01:57 J'étais un monstre petit.
01:58 Vous avez vraiment dit que vous étiez un élève horrible ?
02:00 J'en suis pas fier.
02:02 Et puis en plus, mes filles sont à l'école,
02:04 donc elles ne savent pas ce que je suis en train de dire.
02:06 Non, je ne sais pas ce qui m'a pris.
02:08 Je me souviens que ça a commencé en CE2.
02:10 J'étais à Aubagne, à l'école,
02:13 et d'ailleurs, elle me frappait.
02:14 Je tiens à dire qu'au siècle dernier,
02:16 on avait le droit de frapper.
02:17 L'institutrice me frappait, elle avait une règle en fer.
02:20 Et ça ne servait à rien parce que je continuais.
02:22 Qu'est-ce que vous faisiez ?
02:23 Vous vous rappelez comment cette personne ?
02:24 J'étais insolent.
02:25 Je disais des blagues.
02:26 Je voulais me faire remarquer.
02:28 Je me rendais intéressant.
02:29 C'est pour ça que vous avez fait du cinéma depuis ?
02:30 Je crois que voilà.
02:31 Maintenant, grâce à ça, j'ai...
02:32 Il y a une bêtise dont vous êtes le plus "fier" ?
02:35 Il y en a que j'utilise, que j'ai mis dans le film.
02:39 Mais je n'en suis pas fier.
02:41 J'ai eu honte sur le coup.
02:42 Par exemple, à un moment,
02:43 il y a un des enfants qui a collé...
02:46 Ah ouais !
02:47 Qui a trempé l'éponge de Maître Poutifard dans de la glu.
02:52 Moi, j'avais fait ça avec de l'huile d'olive.
02:54 C'était un massacre.
02:55 Il y avait de l'huile de partout dans la classe.
02:56 Ça vous rendait populaire auprès de vos petits camarades ?
02:58 Mais pas tous les pauvres.
02:59 Il y en avait qui avaient envie de suivre.
03:01 Donc non, je pense que je devais me faire des ennemis.
03:04 Et c'était justifié.
03:05 Alors, on va venger vos profs et vos incites à vous.
03:07 On va vous envoyer au tableau.
03:08 On va vérifier quel genre d'élève vous êtes sur le fond.
03:11 Accrochez-vous, on est quand même au niveau CMA, CM2.
03:12 Vous êtes prêts ?
03:13 Oui.
03:13 Écoutez bien.
03:14 Dans une salle de cinéma, il y a 32 rangées de 15 fauteuils.
03:18 452 personnes veulent voir le film.
03:22 Combien il reste de places libres ?
03:24 Alors…
03:25 Il n'y en a plus ?
03:30 Si, il y en a.
03:31 Faites 32 fois 15, ça fait…
03:33 Eh bien, ça fait…
03:34 480.
03:35 Oui.
03:35 Après, vous faites 480 moins 452, ça fait…
03:38 Ah oui, d'accord.
03:39 Combien ?
03:39 28 places libres.
03:40 28.
03:40 Oui, c'était trop dur.
03:41 C'est dur, c'est dur.
03:42 Ce n'est pas le niveau CMA, c'est trop dur.
03:43 Bon, on va passer à la grammaire.
03:45 Vous voulez bien la grammaire ?
03:46 On n'est pas en direct, on peut la refaire.
03:47 Oui, on peut la refaire.
03:48 Grammaire, vous êtes peut-être meilleur.
03:50 Vous allez me conjuguer, s'il vous plaît, le verbe « venger » au passé antérieur.
03:54 Oh, pardon !
03:55 Thomas, alors, heureusement qu'on n'est pas en direct, on va couper aussi.
03:58 Passé antérieur.
03:59 Passé antérieur, « venger ».
04:00 « Je m'eus venger ».
04:03 « J'eus venger ».
04:04 Allez-y, continuez.
04:05 « J'eus venger », « il eus venger ».
04:08 Oui.
04:09 « Nous eûmes », quoi ?
04:10 « Nous eûmes », très bien.
04:11 « Nous eûmes », très bien.
04:12 « Nous eûmes », « eû », accent circonflexe, « m e s ».
04:15 « Vous » ?
04:16 « Vous eûtes ».
04:17 Voilà.
04:18 « Z eûtes ».
04:19 « Z eûtes ».
04:20 Il est bon en grammaire, multiplication à présent.
04:22 Il est pas mal.
04:23 6 x 7 ?
04:24 6 x 7, 42.
04:25 Carambeux, avait dit Jamel Debbouze, souvenez-vous, à l'époque.
04:28 7 x 8 ?
04:29 72.
04:30 Non, 56.
04:31 Non, un peu moins.
04:32 56.
04:33 Et 9 x 4 ?
04:34 9 x 4, 36.
04:35 Il est fort !
04:36 En fait, c'est la télé qui…
04:37 Qui stresse, hein.
04:38 Oui, qui enlève une partie du cerveau, je tiens à le dire, parce que là, mon épouse doit être consternée,
04:42 parce que normalement, je suis hyper bon, quoi.
04:44 En quoi ? En calcul mental ?
04:46 Je suis hyper bon en théâtre.
04:47 D'accord.
04:48 C'est Maître Poutifar qui nous a demandé de venger tous les profs, tous les collègues.
04:53 Exactement.
04:54 D'ailleurs, je tiens à dire, puisque personne ne nous regarde, que Christian Clavier était aussi mauvais élève que moi.
04:59 C'est vrai ?
05:00 Enfin non, aussi insolent, mais il était bon élève.
05:01 Il est génial dans le film, pour certains.
05:03 Il est hyper drôle.
05:04 Très drôle.
05:05 Je ne pensais pas qu'il accepterait ce personnage, en fait, parce que je ne l'ai jamais vu faire un rôle comme ça.
05:11 Et je ne savais pas que… Parce que vous voyez ce que je veux dire, l'acte final est assez incroyable.
05:17 Je ne pensais pas qu'il oserait aller jusque-là.
05:19 Il a été dur à convaincre ou pas, quand vous l'avez appelé ?
05:21 Non, ça s'est fait en 24 heures.
05:23 Il m'a juste dit « comment tu vas faire pour me rajeunir ? ».
05:27 C'était son angoisse.
05:28 Et Isabelle Nanty, le contraire, « comment tu vas faire pour m'vieillir ? ».
05:30 Les deux sont formidablement réussis et vraiment, on se marie.
05:32 Il y avait un petit côté ambiance de bande dessinée.
05:34 Moi, j'ai trouvé un peu de Gaston Lagaffe dedans.
05:36 Il a une voiture, notamment, qui m'a rappelé un peu.
05:38 Oui, c'est vrai que je ne m'en suis pas rendu compte.
05:40 Elle est jeune aussi.
05:41 Elle est très, très vieille aussi.
05:42 J'ai beaucoup aimé plonger dans le passé avec Christian.
05:46 Et vos filles, qu'est-ce qu'elles pensent de leur papa anciennement troubleur ?
05:51 Ça, je ne le savais pas.
05:53 Jusqu'à il n'y a pas longtemps, je leur ai caché.
05:56 Mais en même temps, elles le devinaient parce que je leur disais souvent « ne sois pas comme moi ».
06:01 C'est vrai.
06:02 Et vos parents, comment réagissaient-ils à l'époque ?
06:04 Mes parents, ils travaillaient énormément.
06:07 Donc, ils n'avaient pas trop le temps.
06:09 Je cachais les notes.
06:10 Je mettais le 12 au début de la pile.
06:12 Mais après, ils n'étaient pas dupes.
06:14 Vous savez qu'on ne peut plus cacher les notes maintenant.
06:16 Il y a des logiciels.
06:17 C'est la récré qui arrive.
06:18 Je vous assure que c'est la récré.
06:20 Vous réussissez avec nous.
06:21 Allez, on y va.
06:22 On se retrouve juste après.
06:23 Il temps de faire deux, trois conneries.
06:24 À tout de suite.
06:24 *musique*

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