Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-charline-vanhoenacker
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00:00 Bonjour Charline Vanhoenacker, la semaine de quatre jours revient dans le débat, ainsi
00:04 que le droit au départ en vacances proposé par François Ruffin.
00:07 Alors commençons par la semaine de quatre jours.
00:09 Léa ? Un témoignage peut-être ?
00:11 Ah bah oui ! Attendez, ça va faire…
00:13 Moi je fais la semaine de huit jours.
00:15 Ça va faire dix piges que vous la pratiquez et maintenant tout le monde veut faire comme vous.
00:19 Vous êtes une femme d'influence.
00:20 Et pas uniquement parce que vous êtes la Oprah Winfrey blanche.
00:23 Alors c'est pas un secret, tout le monde sait que vous n'êtes jamais là le vendredi
00:27 parce que vous avez choisi de passer du temps avec votre enfant, Christophe Dechavanne.
00:31 Non mais concrètement, en tant que journaliste, comment vous allez faire pour aborder le
00:35 débat de la semaine de quatre jours sans parti pris ? Parce que Nicolas, lui, il est
00:38 neutre.
00:39 Il fait une semaine de cinq jours et la semaine suivante c'est quatre jours en alternance.
00:43 Heureusement Dominique Seux est là pour équilibrer, lui qui est pour la semaine de dix jours.
00:47 Alors attendez, parce que si la semaine de quatre jours est une idée de gauche, dites-vous
00:50 bien que moi l'année prochaine je vais tester la semaine de un jour.
00:53 Ah bah voilà, vous en concluez ce que vous voulez.
00:56 Mais comme je vais travailler le dimanche, mesure de droite, ça équilibre, comme quoi
01:00 je peux m'adapter au « ni de droite ni de gauche ». En plus d'être favorable à
01:03 cette mesure de quatre jours, des députés de la NUPES emmenés par François Ruffin
01:07 proposent un droit au départ en vacances avec un plan national pour financer les colonies
01:11 de vacances.
01:12 Là on sent que François Ruffin n'a pas envie de s'occuper de ses gosses cet été,
01:14 qui cherchent à tout prix à les faire garder, mais qui sommes-nous pour juger ? Alors ils
01:17 veulent reproduire le grand élan en faveur des vacances qui datent de 1936 avec les congés
01:21 payés.
01:22 Vous voyez, quand on nous serine qu'on est de retour dans les années 30, tout n'est
01:25 pas à jeter non plus.
01:26 Notez qu'à l'époque, la gauche proposait les « congés payés » aux pauvres parce
01:30 qu'elle avait échoué à mettre en place le « travail bien payé ». La gauche a
01:33 toujours défendu le droit au repos et au loisir, et là je trouve que la droite fait
01:36 semblant de ne pas comprendre.
01:37 Parce que gagner de l'argent tout en n'en branlant pas une, c'est la vie des actionnaires
01:41 quand même.
01:42 Mais une fois de plus, l'idée c'est de prendre aux riches pour donner aux pauvres,
01:45 c'est-à-dire que les riches devront peut-être raccourcir d'une heure leur voyage à Saint-Barth
01:48 pour permettre aux plus modestes de partir une semaine en camping dans le Loiret.
01:51 La gauche française défend l'égalité jusqu'au péage de Saint-Arnoux le 15 août.
01:55 Comme François Ruffin entretient le doute sur sa candidature pour 2027, moi j'ai peur
01:59 qu'il finisse comme Sarkozy.
02:00 Il va être élu, il va se barrer direct en vacances.
02:02 Alors ce sera pas sur le yacht de Bolloré, ce sera dans un TER pour Châteauroux, ce
02:05 qu'on appelle aujourd'hui la « sobriété raisonnable ». J'imagine bien Ruffin président
02:09 qui dirait « ce que je pense de l'immigration ? ». Ecoutez, là j'exerce mon droit au
02:12 congé, je propose qu'on en reparle à mon retour.
02:14 Il faut reconnaître à la gauche qu'elle fait des efforts pour permettre aux Français
02:17 de se divertir.
02:18 Comme on le constate tous les jours, il suffit d'allumer la chaîne parlementaire.
02:20 Mais pour que la proposition sur le droit au départ en vacances soit examinée avant
02:24 l'été, il faudrait que la majorité s'y intéresse.
02:26 Pour ça, la NUPES a déroulé une banderole devant l'Assemblée, où il était écrit
02:30 « sous le palais, la plage ». Il y a peu de chance que ça aboutisse.
02:34 Personne n'est prêt à voir Bruno Le Maire en slip de bain dans l'hémicycle.