Le Real seul représentant en 8e : comment le football espagnol en est-il arrivé là ?

  • l’année dernière
LIGUE DES CHAMPIONS – Alors que le FC Barcelone et l'Atlético Madrid étaient éliminés avant même cette 6e journée de la phase de poules, le Real Madrid sera le seul représentant de la Liga en huitièmes de finale pour la première fois depuis 2003-2004. Comme le football espagnol en est-il arrivé là ? Retrouvez Tour d'Europe en podcast (Real : S.Petit/Q.Guichard).

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Transcript
00:00 La semaine dernière, le Barça et l'Atletico ont été éliminés
00:03 avant même la 6ème journée de la phase de groupe de la Ligue des Champions.
00:07 Le résultat c'est quoi ?
00:08 On n'aura que le Real Madrid en 8ème de C1.
00:11 C'est la première fois qu'il n'y a qu'un seul club espagnol en 8ème de finale
00:15 depuis que la Ligue des Champions a sa formule actuelle.
00:17 C'était à partir de la saison 2003-2004.
00:20 Ma question, Anna, elle est toute simple.
00:21 Comment est-ce que le foot espagnol en est arrivé là ?
00:25 C'est une bonne question.
00:27 C'est surtout beaucoup de causes différentes.
00:30 Là, si on prend cette saison,
00:33 les causes sont plus dues au club eux-mêmes qu'au championnat espagnol.
00:40 On a vu il y a des années où le Real était le seul représentant de l'Espagne,
00:47 on va dire dans les derniers carrés.
00:49 Mais c'était un moment en plus où le championnat espagnol ne se portait pas forcément très bien.
00:55 On avait les saisons 2017-2018, 2019-2020.
01:00 On avait un championnat de Liga qui était assez faible,
01:03 avec très peu d'intensité, beaucoup d'arrêts de jeu, etc.
01:06 Et malgré tout, le Real arrivait à gagner la Ligue des Champions.
01:12 Les échecs de cette saison sont plus dus à des problèmes liés au club en interne.
01:20 Par exemple, si on prend le cas de Séville, c'est un peu une surprise pour personne,
01:24 le fait qu'ils soient déjà éliminés de l'UCL1,
01:26 parce qu'ils ont fait un très mauvais début de saison.
01:30 Ils ne se sont pas du tout renforcés cet été, ils ont perdu beaucoup de joueurs.
01:36 Ils ont perdu la charnière centrale.
01:38 Si on prend l'athlétisme, c'est pareil, c'est un problème avec des blessés,
01:41 mais aussi des incertitudes tactiques.
01:43 On voit que Simeone ne sait toujours pas vraiment comment roder son équipe.
01:47 Et puis le Barça, on a l'impression que c'est plus psychologique qu'autre chose,
01:50 que le fait que ce pénalty n'ait pas été sifflé sur la main de Dumfries,
01:54 ça a un peu fait écrouler toute l'équipe dans la compétition.
01:59 C'est tous ces facteurs-là qui font qu'aujourd'hui les clubs sont éliminés.
02:02 Et du côté de l'Espagne, il y a assez peu de remise en question du système et de la Liga
02:09 à cause de ces éliminations.
02:11 Tu l'as dit, il y a des facteurs un petit peu conjoncturels,
02:14 mais on a quand même l'impression,
02:16 surtout si on prend les exemples du Barça et de l'Atletico en l'occurrence,
02:19 qu'il y a des problèmes de fond.
02:20 Le Barça, c'est la deuxième élimination de suite avant les huitièmes de finale.
02:24 Ce n'est pas rien pour un tel club.
02:26 L'Atletico, on a quand même beaucoup de souvenirs de matchs où ça passe quand même ric-rac.
02:30 Est-ce qu'il n'y a pas quand même des problèmes de fond ?
02:32 Parce qu'on a l'impression quand même, quand on regarde sur les 4-5 dernières saisons,
02:35 d'ailleurs on vous a fait un visuel,
02:37 c'est quand même le Real Madrid qui porte le foot espagnol à bout de bras
02:40 et qui est toujours là dans le dernier carré ou presque,
02:43 à part l'exception à Villarreal la saison dernière.
02:45 Oui, parce qu'en fait le Real Madrid est beaucoup mieux structuré que les deux autres clubs
02:50 et ça fait des années qu'ils ont préparé l'équipe.
02:53 Aujourd'hui, si on a Vinicius et Rodrigo qui sont à ce niveau-là,
02:56 c'est parce qu'il y a eu une planification sur le long terme.
02:58 C'est une chose qu'on n'a pas du tout du côté du Barça par exemple,
03:01 parce que là, OK, ils ont vendu plein de parts du club pour pouvoir faire un mercato à la hauteur.
03:06 Finalement, c'est vraiment un échec total pour le Barça
03:08 parce que ça va coûter très cher économiquement cette élimination.
03:12 Mais le Barça, la Porta l'a répété après l'élimination,
03:15 le Barça est toujours en "crise", il est toujours en reconstruction.
03:20 Et ce qu'on voit aussi, c'est que là, il y a eu un peu un acharnement du sort contre le Barça
03:26 avec le fait qu'il y ait tous les défenseurs qui soient blessés
03:29 et ça amène à ce fameux match contre l'Inter
03:32 où on voit Piqué et Busquets totalement dépassés finalement.
03:35 Parce qu'en fait, Xavi n'avait pas d'autre solution que de les aligner.
03:40 Après l'Atletico, le problème, c'est un peu toujours la même chose.
03:42 C'est-à-dire qu'en Ligue des Champions, ils se voient toujours plus petits qu'ils le sont vraiment.
03:47 Ils ont du mal un peu à accepter le statut de grand club qu'ils sont aujourd'hui.
03:52 Simeone aime en plus à répéter qu'ils ne sont pas forcément favoris, etc.
03:57 Et au bout d'un moment, ça pèse dans les esprits quand on te dit que tu peux perdre contre Bruges.
04:02 Oui, tu perds contre Bruges. C'est un peu comme ça.
04:06 Et puis, il y a toujours cette question de, par exemple, Koke qui est blessé depuis un petit moment,
04:11 de Jiménez qui enchaîne les blessures lui aussi,
04:14 Oblak qui a été absent un peu lui aussi.
04:17 Donc en fait, l'Athlétic paye son état mental, paye aussi la fatigue de Simeone.
04:25 Parce qu'on le voit en compte de presse, il est beaucoup moins réactif qu'il peut l'être.
04:29 Il est toujours beaucoup sur la défensive parce qu'on sent qu'il n'a pas forcément les clés,
04:35 qu'il n'a pas forcément les réponses aux problèmes de ses équipes actuellement.
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