LIGUE DES CHAMPIONS - Le contact entre Karim Benzema et Gianluigi Donnarumma à l'heure de jeu a fait beaucoup parler après coup, notamment les dirigeants du PSG qui estiment que le Madrilène a fait faute sur le Parisien. Maxime Dupuis et Martin Mosnier estiment que l'arbitre aurait pu siffler une faute mais que ça n'explique pas la fin de match du club de la capitale, éliminé en 8es (3-1).
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00:00 On rappelle les faits, pendant 150 minutes parce qu'il faut prendre le match aller,
00:04 le PSG est au-dessus du Real Madrid.
00:06 Il y a au début du match retour, 5-6 minutes où le Real essaye de mettre une grosse pression
00:11 sur le PSG pour montrer qu'ils vont y aller dans l'engagement.
00:15 Finalement, ça se tasse et on sent que rapidement le PSG reprend le dessus.
00:19 Le PSG mène un 0.
00:20 On parlera aussi sûrement de Kylian Mbappé qui est formidable ce soir encore, du moins
00:26 quand ça va très bien pour le PSG parce qu'il est près disparaît.
00:28 Et puis, 60e minute, Martin, raconte-nous ce qui se passe, c'est le tournoi absolu de ce match.
00:33 On ne comprend pas trop ce qui se passe d'ailleurs parce qu'il y a Donnarumma qui doit gérer
00:38 une passe en retrait, a priori sans histoire.
00:41 Et puis, je ne sais pas, il prend trop de temps, il veut dégager sur son côté droit,
00:47 il prend beaucoup trop de temps, il ne voit pas Benzema ou alors il ne sent pas que Benzema
00:50 arrive si vite.
00:51 Benzema le presse et il pousse Donnarumma à la faute, Vinicius récupère le ballon,
00:56 Benzema marre.
00:57 Et là, il y a toute la soirée qui bascule parce que jusqu'ici, tu l'as très bien dit
01:01 Maxime, c'est une soirée sans histoire, c'est une soirée où le PSG se déroule,
01:05 une autoroute quatre voies devant lui jusqu'aux quartes finales.
01:08 Et là, c'est le premier petit caillou, c'est le premier petit à-nique-roche.
01:12 Mais en fait, c'est un effet boule de neige derrière, tout qui bascule.
01:16 La vraie question, parce que tout cet après-match est vampirisé par une question, est-ce qu'il
01:22 avait faute sur Gianluigi Donnarumma de la part de Karim Benzema ? Mauricio Pochettino
01:28 a fait une conférence de presse express, 8 minutes, mais il n'a parlé que de ça,
01:32 c'est-à-dire que chaque fois qu'on lui posait une question sur autre chose, il revenait
01:34 sur cette faute qu'il juge absolument scandaleuse.
01:37 A savoir s'il y a faute ou pas de Karim Benzema, c'est difficile de se prononcer,
01:44 mais moi j'estime que les supporters de Madrid sont encore très heureux à ce moment-là.
01:52 Moi j'estime qu'à partir du moment où l'arbitre a pris cette décision, au vu des
01:56 ralentis, pour moi, ce n'est pas une erreur manifeste de ne pas siffler.
02:02 Du coup, pour moi, c'est difficile de revenir sur cette décision-là, Maxime.
02:05 Je ne sais pas ce que tu en penses.
02:06 Oui, mais pour être honnête, ça peut siffler.
02:09 Benzema arrive au contact, il presse, il y va un peu de manière virulente et il bouscule
02:16 Donnarumma.
02:17 Mais à un moment, moi ça me fait penser à 2017 et la remontada.
02:21 À un moment, se cacher toujours derrière l'arbitrage.
02:24 En 2017, personne n'oblige les Parisiens à reculer dès le coup d'envoi, à être
02:28 mené 3-0 en moins de temps qu'il faut pour le dire, à complètement se liquéfier.
02:33 Et là, pareil, personne n'oblige Donnarumma à prendre son temps.
02:37 À un moment, une bonne grosse sacoche, ça existe aussi, le ballon il revient, vous
02:41 balancez devant, on ne s'est pas interdit.
02:42 Ça, c'est un défaut des gardiens.
02:44 Et ce qui est terrible aussi, c'est caricaturalement, c'est que finalement ce soir, le choix avait
02:48 été fait.
02:49 C'était Donnarumma qui était finalement dans l'effet intronisé.
02:52 Et là, il y a le boomerang qui lui revient en plein dans la tronche à Pochettino et
02:56 à tout le PSG.
02:57 C'est-à-dire que cette situation d'avoir deux gardiens au même plan et de jamais choisir,
03:02 c'est stupide.
03:03 On le dit depuis le début, il y a un souci avec ça.
03:06 Personne n'a jamais fait ça.
03:08 Il y a eu des fois des rotations de gardiens.
03:09 Prenez le Barça en 2015, Ter Stegen et Claudio Bravo.
03:13 Mais les choses étaient claires.
03:14 Là, rien n'a jamais été clair.
03:16 Alors, je ne pense pas que ce soit ça qui influence l'erreur de Donnarumma.
03:19 Non, non.
03:20 Mais c'est symbolique et c'est presque caricatural.
03:22 Et quant à comprendre pourquoi il relance aussi tard, je ne l'explique pas.
03:27 Et là où Pochettino, pour moi, a tort de pleurer sur l'arbitrage et a priori, on
03:34 prend avec des pincettes, mais serait un peu chauffé a priori, dit la presse espagnole,
03:39 Nacer et Leonardo dans le vestiaire des arbitres, c'est qu'il n'y a qu'un partout à ce
03:43 moment-là.
03:44 Exactement.
03:45 Il n'y a qu'un partout, Maxime.
03:46 Mais alors, du stade en tout cas, dès qu'il y a ce but, on sent que ça bascule dans
03:51 quelque chose d'assez dingue.
03:53 Alors qu'effectivement, il n'y a qu'un partout et même finalement à 2-1.
03:57 Finalement, il y a prolongation derrière.
03:59 Donc, Paris a encore son destin en les mains.
04:01 Mais il y a eu une espèce de déliquescence comme ça qu'on sent parce qu'aussi, il
04:05 y a les circonstances de ce but-là.
04:06 C'est-à-dire que c'est Paris qui se met dans la panade tout seul quasiment.
04:10 Parce que le Real, jusqu'ici, ils ont combien d'occasions franches ? Il y a eu une tête
04:14 de Benzema et franchement, il y en a une ou deux.
04:16 Il y a la frappe fantastique.
04:17 Voilà, exactement.
04:18 Donc, il y a deux grosses occasions.
04:22 Donc, Paris n'est jamais en danger.
04:23 On est plus proche du 2-0 que du un partout à ce moment-là.
04:26 Mais en fait, pour moi, par cette égalisation, Paris qui jusqu'ici dominait son sujet,
04:33 commence à laisser point une petite fébrilité, une petite faiblesse.
04:39 Et tout le monde s'engouffre dedans.
04:41 C'est-à-dire qu'il n'y a pas que le Real Madrid qui s'engouffre dedans.
04:43 Il y a 62 000 personnes qui s'engouffrent dedans.
04:46 Et c'est ce qui fait basculer ce match.
04:49 Et c'est d'autant plus cruel pour le PSG que le match allé est réussi dans les grandes
04:53 largeurs.
04:54 Il manque peut-être un ou deux buts, mais c'est la faute de Courtois.
04:56 Et ce match retour pendant 60 minutes, hormis vraiment le début où le Real…
05:00 Je ne pensais pas qu'ils allaient mettre la pression ainsi.
05:02 Ils mettent une grosse pression.
05:03 Moi, je l'avais dit hier soir dans ce milieu.
05:06 Oui, mais ils mettent une grosse pression, mais sans non plus avoir des occasions franches.
05:11 Ils mettent de l'engagement, c'est ça que je veux dire.
05:14 Moi, j'étais le premier à dire qu'il ne faut pas Neymar.
05:16 Et puis, finalement, qu'est-ce qu'on voit ? Que Neymar court.
05:18 Neymar fait le job.
05:19 Il ne défend pas comme un damné, mais au moins il revient.
05:22 Il y a de rares fois où l'équipe est coupée en deux.
05:24 Donc, on se dit que finalement, tout marche bien.
05:26 Et puis, évidemment, il y a Mbappé.
05:27 Mbappé, ce soir, il met trois buts.
05:29 Il y a deux hors-jeu, dont ce geste incroyable qui est un remake de Pelé dans un tout petit
05:33 périmètre sur le passement de jambe sans toucher le ballon sur Courtois, qui est incroyable.
05:39 Mais vraiment, ce geste est incroyable.
05:40 Et on se dit, ils vont avoir une flèche, ça va le faire.
05:44 Ils les tiennent.
05:45 Et puis là, ça bascule.
05:46 Et je trouve que Pochettino, au lieu de se dire, il y a faute, il y a faute, de pleurer
05:50 là-dessus, de se demander, mais comment son équipe est d'une telle fragilité à ce
05:54 moment-là ? Comment ça bascule ? Parce que ce match-là, il n'est pas irrationnel pendant
05:59 longtemps.
06:00 On en parlera après de la remontada de 2017, mais il y a un côté irrationnel dans ce
06:03 match de 2017.
06:04 Il y a une peur, etc.
06:05 Là, on a l'impression que, hormis… Moi, ce qui m'a un peu perturbé dans ce match-là,
06:09 c'est que finalement, on a eu les problèmes inverses de ce que j'imaginais.
06:12 Un PSG plutôt fébrile derrière, finalement, avec Marquinhos, évidemment, symboliquement.
06:16 Et devant, finalement, ça faisait le job, aussi bien de ce que faisait Messi, c'est-à-dire
06:21 il était un peu plus reculé, il jouait le chef d'orchestre.
06:25 Neymar, qui était plutôt dans le ton, avec la super passe en une touche de balle sur
06:29 le but de Mbappé, et puis Mbappé qui faisait du Mbappé.
06:31 Et finalement, tout s'est cassé la tronche en très peu de temps et ça fait 16 minutes
06:36 qui deviennent surréalistes, comme tu l'as dit.
06:40 Et le PSG a eu un tort, c'est de remettre le Real dans le match, et ça, c'est assez
06:43 fou.
06:44 Oui, c'est Paris qui s'est fait prendre tout seul à son propre piège, qui est tombé,
06:48 qui a tendu même le piège à lui-même.
06:51 C'est assez irréel.
06:53 Si on revient à la question de départ, on est plutôt d'accord, Maxime, qu'au final,
06:59 il n'y a pas d'erreur manifeste, donc l'arbitre n'a aucune raison de revenir sur cette faute.
07:03 Pour moi, il n'y a pas de scandale.
07:05 Encore une fois, s'il siffle, très bien.
07:07 Mais s'il siffle, de toute façon, on se serait dit « Donnarumma, il fallait peut-être
07:12 dégager avant, faire attention ». S'il siffle, on ne peut pas.
07:15 Je pense que ça me fait penser au match Lyon-Lille un petit peu.
07:17 Si une faute arrive comme ça au milieu de terrain, on la siffle un peu plus aisément.
07:23 Et là, en effet, l'arbitre n'a pas sifflé, mais comme tu l'as dit, il n'y a sûrement
07:27 pas d'erreur manifeste.
07:28 Benzema, évidemment, on en a parlé après, il a dit « Non, moi, je ne fais pas de faute,
07:31 je vais le presser ». Il y a un contact, c'est vrai, mais la meilleure manière d'éviter
07:35 ça, encore une fois, je le répète, c'était un contrôle sur le pied droit, on balance,
07:39 et puis voilà, ce n'est pas très grave.
07:41 Le ballon, il était à 60 mètres.
07:42 Il revenait peut-être dans les pieds Madrilen, mais au moins, il s'évitait ça.
07:45 Ciao !
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