• l’année dernière
Le Racing Club de Strasbourg a officiellement été racheté ce jeudi par la société de Todd Boelhy qui possède également Chelsea. Si Marc Keller sera toujours président, qu'est-ce que cela va changer pour le club alsacien ?

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Transcription
00:00 Les gars, Strasbourg, appelez-le maintenant "Racing Club of Strasbourg".
00:03 Catastrophique l'accent anglais.
00:05 Strasbourg racheté par des Américains, voilà, c'était ça l'info à retenir surtout.
00:09 Le groupe Blueco va détenir la totalité du club, c'est le consortium qui a racheté Chelsea l'année dernière.
00:14 Mark Keller reste président, on nous fait savoir qu'il a blindé le truc pour rester président.
00:21 Et on nous dit que l'objectif c'est d'investir dans l'équipe première, l'académie,
00:24 le centre d'entraînement, le stade, les infrastructures, et à terme de stabiliser le club entre la 4e et la 8e place,
00:32 et je cite "préserver l'héritage du racing".
00:34 Strasbourg sous pavillon américain, Aubaine ou Angoisse ? On vous attend au 32/16.
00:39 Daniel, Flo, votre avis sur ce 5e club français américain désormais ?
00:44 Pour l'instant, est-ce que les clubs avec des Américains nous rassurent ?
00:48 Marseille, Lyon, Toulouse et Le Havre qui arrivent en Ligue 1.
00:53 On va attendre, comme on a fait avec Lyon, le discours du nouveau patron.
00:56 Les ambitions, l'argent, est-ce que oui ou non on veut en mettre et dans quel but ?
01:03 Est-ce qu'on veut faire de Strasbourg un club qui a des prétentions au niveau d'abord national avant de penser au reste ?
01:08 Ou est-ce qu'on est là pour faire du chiffre ?
01:11 À savoir profiter de la manne financière qu'on représente les joueurs en France.
01:16 C'est pour ça principalement que viennent les Américains,
01:18 parce qu'ils savent qu'on est la Silicon Valley, qu'il y a plein de joueurs,
01:21 et qu'on ne parle pas toujours de joueurs à 50 millions, 60 millions.
01:26 Tu fais du fric, ne serait-ce que même en vendant 2, 3, 4, 5 millions un petit joueur.
01:31 Peu importe, à partir du moment où tu l'as formé, ça rentre des sous dans les caisses.
01:35 Donc, il n'y a pas à être angoissé sans motif.
01:42 Il y a à se poser des questions, savoir ce qui va se passer,
01:46 et évidemment, l'avenir de Keller.
01:49 L'idée "je reste en place, transition, je fais comme Wallace",
01:52 je rappelle qu'au-delà c'était pareil.
01:53 Wallace devait rester, il devait être président d'honneur,
01:56 ça devait être fantastique, un mois après il a pris un coup de chausson.
02:01 - Et 10 millions ?
02:03 - Ouais, à ce prix-là, il peut me mettre 3 coups de pied au cul sans problème le mec.
02:07 Il peut me mettre des coups de martinet même s'il veut !
02:10 - Le pire c'est que malgré l'échec, il était sincèrement triste en plus,
02:13 sans blaguer, c'est vrai.
02:15 Après, une fois que tu as passé l'étape de la tristesse,
02:19 "le gars, quand même, ça va mieux, j'ai pris un chèque de 10 millions !"
02:22 - Tu pars en vacances, tu ouvres l'appli et tu te dis "ah ouais, quand même !"
02:26 - Ces investisseurs américains, j'ai envie de te dire,
02:30 ils seraient presque moins inquiétants pour des clubs plus petits
02:33 que pour les clubs leaders.
02:34 C'est-à-dire que tu attends beaucoup à Marseille et à Lyon
02:36 pour aller carrément les amener en Ligue des champions,
02:39 pour les amener à des résultats,
02:40 alors qu'effectivement il y a aussi beaucoup de business derrière,
02:42 et pour Lyon, tu ne sais pas si vraiment,
02:44 ils vont être en mesure de propulser le club,
02:46 de remettre le club sur le podium en France.
02:49 Alors que pour, tu me disais Toulouse, Le Havre et maintenant Strasbourg,
02:52 à minima, tu auras quand même plus de moyens,
02:55 tu auras quand même plus de moyens financiers.
02:57 Alors oui, il y aura du trading et de la vente,
02:59 mais regarde Toulouse,
03:00 Toulouse, ils ont gagné la coupe, ils se sont maintenus.
03:02 Alors oui, tu as vu, ce n'est pas simple,
03:04 ça dégage de partout, il dégage d'entraîneurs,
03:06 il dégage des joueurs, ils perdent trois joueurs d'un seul coup.
03:08 Ce n'est peut-être pas de la stabilité,
03:10 tu n'as peut-être pas effectivement une histoire qui se construit,
03:12 mais je serais moins inquiet pour,
03:14 si j'étais supporter de Toulouse, Le Havre ou Strasbourg,
03:16 que si je suis supporter de Lyon ou de Marseille.
03:18 Parce que là, il n'y a pas de continuité,
03:20 à priori, il n'y aura pas de continuité,
03:22 il n'y aura pas de projet sur le long terme,
03:24 je n'y crois pas trop.
03:25 Il y a du business de toute façon,
03:27 donc il faut qu'ils rentrent dans leurs frais ou qu'ils fassent des bénéfices.
03:30 Alors que du côté de Toulouse, Le Havre et Strasbourg,
03:32 ils n'ont pas des moyens énormes aujourd'hui,
03:34 ça leur donne plutôt là,
03:35 ils parlent d'être entre la quatrième et la huitième,
03:37 c'est un peu l'objectif pour Strasbourg, je ne sais pas si ce sera le cas.
03:39 Mais en gros, pour répondre à la question,
03:41 l'investisseur américain,
03:43 ça me ferait presque plus flipper
03:45 si j'étais supporter lyonnais aujourd'hui
03:47 que si j'étais supporter strasbourgeois.
03:49 - Et bien, juste pour préciser,
03:50 ce que dit Mark Keller, et ce qu'on a communiqué aujourd'hui,
03:52 en gros, que Strasbourg a atteint un plafond de verre dans ce fonctionnement,
03:56 qu'il y a besoin de plus d'argent pour continuer à développer.
03:58 - Même après, tu trouves tous les arguments pour justifier l'arrivée de...
04:01 - Voilà. Et pour la peur, peut-être,
04:03 chez certains des clubs satellites,
04:04 Blueco, le nouveau proprio,
04:06 explique, je cite,
04:08 que cet investissement
04:10 "renforce notre présence dans le foot européen,
04:12 parallèlement à notre participation en Chelsea.
04:14 Nous pensons qu'il créerait d'énormes opportunités de partage,
04:17 de connaissances et d'expertise."
04:19 - C'est vrai que même Toulouse,
04:20 non, c'était Troyes,
04:22 tu sais, on avait parlé avec le président de Troyes,
04:23 ils investissent dans différentes gammes de clubs, effectivement.
04:27 Ce qui est marrant, c'est la com aussi de Blueco,
04:30 parce qu'eux, malins,
04:32 ils ont tout de suite parlé de l'héritage,
04:33 ils ont travaillé sur toute l'histoire du Racing Club,
04:35 ils sont pas arrivés comme des bourrins en disant...
04:37 - Ils ont parlé de clubs frères,
04:38 c'est pas des clubs satellites, c'est des frérots.
04:40 - Ouais, c'est les frérots.
04:42 - Les frérots, ouais.
04:44 [SILENCE]

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