Déficit budgétaire de Ste-Marie : "C'est la faillite des services de l'État"

  • l’année dernière
Le redressement budgétaire de la commune de Sainte-Marie annoncé par la majorité lors du dernier conseil municipal est un "écran de fumée" pour Christian Annette. À l'occasion d'un point presse donné ce jeudi, l'élu de l'opposition sainte-marienne renvoie aussi bien Richard Nirlo et son prédécesseur Jean-Louis Lagourgue à leurs responsabilités concernant la situation calamiteuse de la collectivité. Le responsable de la section socialiste de Sainte-Marie pointe par ailleurs une "faillite des services de l'État" dans ce dossier.

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00:00 C'est un écran de fumée, j'irais justement que j'ai fait cette conférence de presse
00:05 ce matin parce qu'on a l'impression à Sainte-Marie, on a l'impression qu'on voudrait
00:09 nous faire croire que tout se passe bien, que Nirlo est le redresseur de la situation.
00:15 Mais c'est faux, c'est totalement faux.
00:17 Depuis 15 ans, 20 ans, Sainte-Marie c'est un bateau à la dérive et aujourd'hui on
00:22 a touché le fond.
00:23 Donc les grands naufragés ce sont les Sainte-Marie.
00:26 C'est ça la chose la plus importante.
00:28 Les Sainte-Marie, ceux qui étaient précaires déjà le sont encore plus et sont dans une
00:33 grande détresse.
00:34 Et tout ça pourquoi ? Et bien parce que les Lagourgues et Nirlo pendant toutes ces années,
00:40 pendant 20 ans, au lieu d'utiliser l'argent des Sainte-Marie, l'argent public pour développer
00:44 notre commune, pour améliorer nos conditions de vie, et bien non, ils ont choisi ce que
00:49 j'appelle le clientélisme, c'est un procédé politique très répandu.
00:53 Avec l'argent public, on va offrir des cadeaux à ses amis, que ce soit des grandes sociétés,
01:00 que ce soit des chefs d'entreprise ou certains agents communaux.
01:03 Et on a dépensé, on a gaspillé tout notre argent, l'a jeté par les fenêtres et dans
01:08 le rapport de la Chambre, et bien ils décrivent une accumulation qu'on a jamais atteinte.
01:15 Accumulation, accumulation de mesures illégales et inégalitaires.
01:21 Je l'ai dit, c'est Jean-Louis Lagour qui a conçu ce système, j'appelle ça le système
01:26 Lagour, mais Nirlo est aujourd'hui son digne successeur.
01:30 Donc lui, il n'avait pas de scrupules, il n'avait qu'un but, c'est élargir sa base
01:36 électorale.
01:37 Et sa base électorale était d'abord constituée de certains agents communaux qui, pour un
01:44 avantage, allaient voter pour lui, allaient faire voter pour lui, leur famille, etc.
01:48 Sauf que ça, c'est une véritable grande graine dans notre commune, pas que dans notre
01:52 commune, je le sais bien, mais nous on a atteint des sommets qui sont tout à fait inacceptables
01:58 et qui nous plongent, sans jeu de mots, dans cette situation de détresse, de grande détresse.
02:04 Et je pèse mes mots, je pèse mes mots, pourquoi ? Parce que l'État, qui est représenté
02:10 par le préfet dans tous les territoires, son rôle, c'est de contrôler la gestion
02:16 des collectivités.
02:17 Et je dis qu'il y a une faillite.
02:19 Comment expliquer que notre commune, qui était dans le réseau d'alerte de la préfecture,
02:24 donc sous une surveillance étroite depuis une dizaine d'années, comment sait-il qu'aujourd'hui
02:29 on soit à 16 millions d'euros ? Vous voyez bien que c'est une faillite du système.
02:34 Jamais ça se passerait comme ça dans le privé, jamais.
02:37 C'est la faillite des services de l'État.
02:40 Pourquoi ? Est-ce que c'est un manque de moyens ? Je ne le pense pas.
02:42 Car j'ai moi-même alerté très très souvent le préfet par des courriers argumentés.
02:49 Il n'y a jamais eu de réaction, jamais eu de réponse.
02:52 Ce qui m'étonne, c'est que ces courriers, toutes mes observations ont été reprises
02:57 à leur compte par les magistrats de la Chambre.
02:59 Ce qui signifie que ces observations avaient un sens.
03:02 Et on se rend compte dans le rapport de 2023 que ça nous mène vraiment dans une situation
03:09 catastrophique.
03:10 Je vous donne trois exemples.
03:11 Par exemple, il n'y a plus d'argent dans les caisses.
03:14 Donc tout le monde a compris qu'il n'y a plus d'argent pour l'entretien des
03:16 routes ou l'entretien des quartiers.
03:18 Tout le monde a compris qu'il n'y a plus d'argent, beaucoup moins pour les associations.
03:22 Mais est-ce que vous savez qu'on est obligé d'arrêter l'opération de RHI, résorption
03:28 de l'habitat insalubre de MoCA ? Ce qui signifie que toutes les familles qui étaient
03:32 en attente d'un logement décent, parce qu'aujourd'hui elles vivent dans des conditions
03:37 totalement insalubres, ces familles n'auront pas droit à ce logement décent.
03:42 Voilà une conséquence directe de ce fiasco.
03:44 Les familles qui habitent le Verger, là aussi c'est un quartier qui devait être rénové
03:50 de la faute de la défaillance de la commune et de la Cédré, par le fiasco qu'il y a
03:56 eu.
03:57 Par le fiasco qu'il y a eu, aujourd'hui la commune pourrait devoir 4 millions d'euros
04:01 à la Cédré.
04:02 Donc on va remettre à demain la rénovation de ce quartier.
04:06 Est-ce que vous pensez que c'est acceptable ? Et est-ce que vous pensez que le préfet
04:10 qui a été alerté sur ces situations, qui n'a rien fait, n'a pas de responsabilité
04:15 ? Mais bien sûr que si, c'est son rôle.
04:17 La bonne gestion des territoires, c'est le rôle du préfet.
04:21 Le contrôle, veiller au respect de la loi, c'est le rôle du préfet.
04:25 Et je trouve que les services de l'État ont été défaillants.
04:29 Bien sûr qu'il s'agit bien de la responsabilité de l'État qui a été défaillante.
04:34 Je parle moi d'un État marketing, d'un État veilléitaire qui annonce des ambitions
04:39 mais qui n'est pas dans l'action.
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