Le discours intégral d'Eric Zemmour à la Fête de la Violette

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00:00 - En un instant, vous allez voir le discours et suivre le discours d'Éric Zemmour, le président de Reconquête,
00:04 qui est en direct de la fête de la violette à la mode de Veron.
00:07 - Si vous le voulez bien, j'enlève ma veste.
00:09 [Rires]
00:21 On va s'arrêter là.
00:22 [Rires]
00:24 Mes très chers amis,
00:26 cher Guillaume Pelletier,
00:29 cher Marion Maréchal,
00:31 cher Nicolas Bey,
00:32 cher Stéphane Ravier,
00:34 cher Sarah Olivier Stanislas,
00:38 très chers amis de Reconquête
00:41 et tous les autres qui nous écoutent,
00:44 bienvenue.
00:45 [Applaudissements]
00:48 Bienvenue,
00:50 bienvenue à tous ici, à la mode Beauron,
00:54 en plein cœur de cette Sologne,
00:56 que tu aimes tant, cher Guillaume,
00:59 en plein cœur de notre si belle campagne
01:02 qui fait l'âme de la France.
01:04 Merci à tous d'avoir fait le déplacement
01:08 de toutes nos provinces françaises.
01:11 Quelle joie de vous retrouver ici,
01:13 plus de 500 000 Français,
01:16 pour fêter la violette.
01:18 Cette fête de la violette qui renaît aujourd'hui,
01:22 c'est toi qui l'as voulu, cher Guillaume.
01:25 Tu nous l'as rappelé il y a 10 ans,
01:28 quand tu étais porte-parole de Nicolas Sarkozy,
01:30 tu avais fait ce constat amer,
01:32 la droite n'avait jamais eu sa propre fête.
01:35 Les communistes avaient la fête de l'Huma,
01:37 le FN avait le 1er mai,
01:39 au temps où il existait encore,
01:41 même le Parti Socialiste organisait sa fête de la Rose.
01:46 Mais la droite, elle,
01:47 semblait condamnée à n'organiser d'événements
01:50 que pour se sortir des situations électorales périlleuses,
01:53 par exemple en tenant des États généraux
01:57 à Paris.
01:58 Toute ressemblance avec des faits actuels
02:02 ne serait évidemment que fortuite.
02:04 Cette incongruité n'a pas échappé à notre cher Guillaume.
02:09 Alors, il a voulu que nous donnions à la droite
02:12 sa propre fête populaire.
02:14 Et c'est ainsi qu'en 2013 déjà,
02:17 la fête de la violette est née.
02:19 C'est que, contrairement à la Rose socialiste,
02:23 dont l'attrayante parure ne dissimule en vérité
02:26 les épines acérées,
02:27 la violette, elle, est une fleur sans défaut.
02:31 C'était, Guillaume vous l'a dit,
02:33 la fleur préférée de Napoléon.
02:35 Elle est devenue le symbole des Bonapartistes de l'ombre.
02:39 Dans leur cœur, la violette était un signal de reconnaissance.
02:43 C'était la fleur du printemps, la fleur de l'espoir,
02:46 la fleur de la fidélité aussi.
02:48 C'est là que la grande histoire de France
02:51 rejoint la nôtre, mes chers amis.
02:53 Car à notre tour,
02:54 nous allons faire que la fête de la violette
02:57 devienne l'immanquable rendez-vous d'une certaine droite.
03:01 La droite qui, les pieds dans la glaise,
03:09 n'oublie pas tout ce que la France doit à ses terroirs,
03:12 celle qui reste fidèle à ses convictions,
03:14 fidèle aux Français et fidèle à la France.
03:17 Car hélas, et vous ne le savez que trop,
03:20 il y a une autre droite.
03:22 Une droite qui, au fil des années, a changé.
03:24 Une droite qui, jour après jour, a trahi.
03:27 Cette droite a voulu s'allier au centre.
03:28 Elle s'est donc soumise au centre,
03:30 au politiquement correct, au conformisme, au statu quo,
03:34 et puis finalement, à la gauche.
03:36 Alors, il n'y eut plus en France que deux gauches
03:39 dont l'une s'appelait la droite.
03:42 Au pouvoir, ils n'ont rien fait dans l'opposition,
03:45 ils n'ont rien dit.
03:47 Macron est venu faire au grand jour
03:49 ce que cette droite avait fait en catimini.
03:51 Il les a surpassés, il les a subjugués,
03:54 il les a enrôlés.
03:56 Et c'est ainsi que la droite LR est morte.
03:59 Ah, bien sûr, les vieux réflexes
04:03 n'ont jamais manqué de ressurgir à chaque élection.
04:07 Lorsqu'il s'agit de se faire élire,
04:09 cette vieille droite-là ne manque pas de ressort.
04:11 Elle sait parfaitement que son électorat, lui, n'a pas changé.
04:15 Elle sait lui dire,
04:17 et parfois avec beaucoup de talent, comme en 2007,
04:20 ce qu'il veut entendre, ce à quoi il aspire pour son pays.
04:24 Malheureusement, il manque désormais le talent
04:27 aux Républicains de 2023,
04:28 mais l'entourloupe est toujours la même.
04:31 Mes chers amis, savez-vous comment deviner
04:34 qu'une échéance électorale approche ?
04:37 C'est quand les Républicains se souviennent qu'ils sont de droite.
04:41 (Applaudissements)
04:46 Depuis quelques jours,
04:50 la direction de LR, qui voit avec angoisse
04:53 se rapprocher les élections européennes,
04:55 essaye de toutes ses proches, de toutes ses forces,
04:58 de faire croire à l'énième chemin de Damas, de leur parti.
05:02 Mais comme souvent avec les Républicains,
05:04 tout sonne faux.
05:06 Comment croire en effet au parti des 100 000 promesses ?
05:10 Comment croire à un parti qui, à chaque fois qu'il a été au pouvoir,
05:13 a systématiquement trahi ses engagements ?
05:16 Comment croire à un parti dont l'un des ténors,
05:18 Xavier Bertrand, a dit qu'il préférait les communistes
05:22 à ce qu'il appelle stupidement l'extrême droite ?
05:24 Comment croire au parti qui, encore aujourd'hui,
05:30 se déchire quant à la conduite qu'il doit adopter
05:33 vis-à-vis d'Emmanuel Macron ?
05:34 Comment croire à ce parti
05:36 quand la moitié des candidats potentiels
05:38 pour remplacer Elisabeth Borne en sont issus ?
05:42 Chers amis, soyez-en sûrs, nous ne craignons rien.
05:46 Les LR peuvent essayer de nous singer autant qu'ils le veulent.
05:48 Le peuple de droite ne s'y trompera plus.
05:51 Il ne prête même plus l'oreille
05:52 devant le centième coup de bluff des Républicains.
05:56 Le constat de la mort annoncée des LR,
06:04 je l'ai fait depuis longtemps.
06:06 Je l'ai refait en septembre 2021.
06:09 Vous l'avez fait aussi.
06:10 La droite n'est plus représentée en France.
06:14 Alors, nous nous sommes engagés
06:16 et nous les avons battus lors de la présidentielle.
06:19 Nous devons désormais reprendre le flambeau
06:22 et redorer ce blason de la droite.
06:24 Car la droite que nous aimons
06:32 n'a jamais été un vieux syndicat d'élus
06:34 tout juste bon à se faire réélire
06:36 sur la seule crainte du changement.
06:38 La droite que nous aimons n'a jamais été cette force d'appoint
06:41 à une majorité centriste
06:42 dont le rôle à l'Assemblée nationale
06:44 se limite à sauver chaque semaine
06:46 la peau d'une première ministre détestée.
06:48 La droite que nous aimons n'a jamais été
06:51 celle qui, effrayée par son nombre
06:53 comme par la plume des journalistes,
06:55 a systématiquement fait sien
06:57 les anathèmes de la gauche.
06:59 Enfin, mes chers amis,
07:01 la droite que nous aimons n'a jamais été celle qui,
07:04 s'accommodant d'un grand remplacement utile pour les affaires,
07:07 a fait semblant de découvrir le péril mortel de l'immigration
07:11 le jour où ses derniers électeurs ont commencé à la fuir.
07:15 Notre droite,
07:17 c'est l'inverse de tout cela.
07:20 Notre droite est fière, solide, volontaire.
07:23 Notre droite aime l'histoire de son pays
07:26 et fera tout pour en écrire la suite.
07:28 Notre droite rend hommage à son passé
07:31 et au courage des grands français
07:33 de Roland de Roncevaux à Jeanne d'Arc,
07:35 de Bayard au poilu de Louis XIV,
07:37 en passant... de XIV, pas de Louis XIV...
07:40 en passant par Jean Moulin, honoré d'Estienne d'Or,
07:46 et jusqu'au Arnaud Beltrame et ce jeune Henri,
07:50 ce français si fier qui s'est illustré à Annecy.
07:54 Notre droite est moderne et travailleuse.
08:00 Elle est impertinente, imperturbable, insolente.
08:03 Elle n'a pas peur des mots, pas peur de ses idées,
08:05 pas peur de la réalité, pas peur de se faire des ennemis,
08:08 si c'est dans l'intérêt de la France.
08:10 C'est pour cela que nous sommes tous ici,
08:12 rassemblés aujourd'hui, 10 ans après,
08:15 la fête de la droite et de retour à la maison.
08:19 Alors, je dis aux derniers électeurs des Républicains,
08:25 vous êtes des patriotes sincères,
08:27 vous n'aimez ni l'extrême droite ni l'inutile centre.
08:31 Votre place est à nos côtés.
08:33 La fidélité à vos idées est chez nous.
08:36 Reconquête est votre maison.
08:38 La droite est reconquête, reconquête, c'est la droite.
08:42 Et quand je dis que nous sommes la droite,
08:50 entendez-moi bien, je dis que nous ne sommes pas
08:53 et ne serons jamais l'extrême droite.
08:55 Ne croyez pas ce que rabâchent sans fin
08:57 les médias et la gauche.
08:59 Nous sommes seulement ce que la droite était
09:02 avant de se trahir et de vous trahir.
09:05 C'est-à-dire que nous sommes amoureux de la France
09:07 et décidés à ne jamais collaborer avec ses ennemis.
09:10 C'est-à-dire que nous défendons l'héritage institutionnel
09:13 du général de Gaulle, la Vème République,
09:15 le pouvoir du peuple contre ceux qui veulent détruire
09:18 nos institutions et établir le pouvoir des juges
09:21 et des minorités.
09:22 C'est-à-dire que nous défendons le travail
09:24 et la prospérité contre le socialisme, l'étatisme
09:27 et la cistana.
09:29 C'est-à-dire que nous défendons l'excellence à l'école
09:32 et le roman national contre l'égalitarisme
09:34 et la haine de soi.
09:36 (Applaudissements)
09:39 Quand je dis que nous sommes la droite,
09:46 c'est aussi que je refuse de nous positionner nulle part
09:49 dans ce no-man's land idéologique du ni droite ni gauche
09:53 qui est surtout pour moi la marque du cynisme politicien
09:56 qui se veut à Trapton.
09:58 C'est qu'à force de trahison, la droite a même fini
10:00 par disparaître de la vie publique
10:02 au profit d'obscures périphrases
10:05 et de concepts fumeux.
10:06 Nationalistes, souverainistes, populistes, localistes,
10:09 ce fut la course à qui trouverait le meilleur nom
10:12 pour ne plus avoir à prononcer le nom de droite.
10:15 Les derniers à en conserver l'usage
10:17 étaient de vieux sénateurs somnolents
10:19 et quelques députés inaudibles
10:21 noyés dans leurs contradictions.
10:23 Joli tableau.
10:25 Et parce que je vous dis de droite,
10:27 certains disent que je suis clivant,
10:29 que je ne veux pas rassembler tous les Français à,
10:33 comme c'est intelligent.
10:34 Pourquoi n'avais-je donc pas pensé plutôt
10:36 à rassembler la France entière ?
10:38 Mais bien sûr, j'aimerais beaucoup rassembler tous les Français.
10:41 J'adorerais faire 100% au premier tour
10:43 et ne plus cliver du tout.
10:45 (Applaudissements)
10:47 Vraiment, je vous assure, ça me plairait beaucoup.
10:50 (Applaudissements)
10:52 Seulement, voilà, avant de rassembler 100%,
10:55 il faut déjà commencer par rassembler
10:57 ceux qui sont d'accord entre eux
10:59 pour qu'ils puissent agir, mener une action cohérente,
11:02 avoir un impact sur le destin de la France.
11:04 Toute chose dont les politiciens se moquent éperdument.
11:07 C'est pour cela que la politique,
11:09 c'est dire ce qui nous sépare,
11:11 ce qui nous distingue, ce qui nous oppose,
11:13 pour que les électeurs aient le choix.
11:16 On a même appelé ça la démocratie.
11:19 (Applaudissements)
11:21 En réalité, tous les autres ont un clivage.
11:24 Chacun divise à sa manière.
11:26 Certains ne veulent parler qu'aux riches,
11:28 d'autres qu'aux classes populaires,
11:30 d'autres qu'aux wokes et aux musulmans.
11:33 Seulement, à notre sens,
11:35 ils se perdent dans de mauvaises divisions
11:37 car ce ne sont pas celles qui assurent
11:39 la défense des intérêts de la France.
11:41 C'est pour cela que nous ne voulons pas
11:43 céder au piège du clivage mondialiste contre patriote.
11:47 Emmanuel Macron et Marine Le Pen
11:49 nous l'ont imposé par deux fois en 2017, en 2022.
11:53 Non seulement ce clivage ne profite qu'à Macron
11:55 et à son futur héritier,
11:57 mais en plus, la France et la politique
11:59 n'en sont pas sortis grandis.
12:01 Quelle erreur historique en effet
12:03 de jeter aux orties le clivage droite-gauche
12:06 précisément au moment où la gauche se renouvelle,
12:09 où elle renaît de ses cendres
12:10 dans l'islamo-gauchisme le plus vindicatif,
12:12 dans la légitimation de la violence la plus indécente
12:15 et dans le délire wokiste le plus destructeur.
12:19 La gauche, elle, n'a jamais autant assumé son identité.
12:23 Elle s'en est même servie pour s'unir
12:25 pendant que les autres formations de droite
12:27 refusaient la main que nous leur tendions.
12:29 Quelle erreur historique quand partout en Europe
12:31 des formations qui assument être de droite
12:33 s'imposent dans le jeu politique
12:35 soit en reportant directement les élections
12:37 soit en négociant des accords de gouvernement
12:40 avec les vieux partis de droite.
12:42 Nous le montrerons à la France
12:43 comme l'Europe nous le montre aujourd'hui.
12:45 Le clivage droite-gauche n'est pas un vain mot.
12:48 Il est plus réel, plus pertinent que jamais,
12:50 profondément enraciné dans notre histoire.
12:52 Il ne sépare plus deux familles politiques
12:55 bien contentes de se partager le pouvoir
12:57 d'un mandat à l'autre.
12:58 Il sépare aujourd'hui ceux qui défendent la France
13:02 et ceux qui la détestent.
13:03 Il sépare les partisans de la flemme et de l'assistanat
13:07 des défenseurs du mérite, de l'effort et du travail.
13:11 Je vous le dis aujourd'hui,
13:21 les élections européennes ne constitueront pas
13:24 le troisième épisode de cette farce
13:26 parce que nous l'empêcherons,
13:28 parce que nous imposerons nos thèmes,
13:30 parce que nous ne cesserons de rappeler
13:32 que ce qui est en jeu, c'est avant tout
13:34 la survie de la France et du vieux continent.
13:37 Ceux qui misent tout sur cette opposition stérile
13:40 se trompent deux fois.
13:42 Ils se trompent parce qu'ils pensent dépasser
13:44 le clivage droite-gauche en amenant à eux
13:46 des électeurs de gauche qui rejettent la mondialisation.
13:49 Mais c'est un mirage.
13:51 Les dernières mains désespérément tendues
13:53 par Marine Le Pen à l'électorat mélanchoniste
13:55 ou à Arnaud Montebourg l'ont montré.
13:58 Pourtant logique, Montebourg et Mélenchon
14:01 ont voté Macron et ce n'est sûrement pas
14:04 l'électorat woke et musulman de Mélenchon
14:06 qui allait choisir la candidate patriote.
14:09 Ils se trompent aussi et plus gravement encore
14:12 parce que leur positionnement n'est pas autre chose
14:15 que la réactivation de la lutte des classes
14:17 soufflant sur les braises de la désunion nationale.
14:20 Ils suggèrent que tous les riches
14:22 seraient des mondialistes, des ennemis à abattre,
14:25 des salauds qui ne défendent plus la patrie.
14:28 Je n'y crois pas.
14:29 L'exemple de certains grands patrons suffit
14:31 à démentir cette vieille soupe marxiste.
14:33 Et je pense aussi aux innombrables hauts fonctionnaires,
14:36 cadres du 440, entrepreneurs et commerçants à succès
14:40 dont beaucoup sont avec nous aujourd'hui
14:42 qui m'ont soutenu durant toute ma campagne
14:45 et qui aiment passionnément la France.
14:56 Un petit problème de liaison.
14:58 On va commencer avec mes invités à descripter
15:00 ce qu'on a entendu.
15:02 Louis Morin, on va revenir sur ce dont était en train de parler
15:05 Éric Zemmour, les élections européennes.
15:07 On me dit que la liaison est rétablie.
15:09 On retourne sur place à la fête de la violette.
15:11 Ce que je vous dis là nous paraît à tous logique.
15:15 Pourtant, aucun n'a eu de mots assez durs
15:17 pour évoquer notre campagne, notre stratégie, notre résultat.
15:20 Ces thèmes de droite que nous avons fait renaître de leur cendre,
15:23 ils s'en moquaient ouvertement.
15:25 Les renvoyer déjà aux oubliettes de l'histoire.
15:28 L'unanimité était totale.
15:30 La gauche unie sous la houlette de Mélenchon.
15:32 Les macronistes, LR, le Rassemblement National
15:35 étaient tous d'accord entre eux.
15:37 Ressusciter la droite, la rassembler, ridicule.
15:41 Car voyez-vous, quand il y a des élections
15:43 et que le peuple français a enfin le pouvoir de choisir,
15:46 il n'y a à les entendre rien de plus urgent
15:49 que tout ce qui n'est pas l'immigration.
15:52 La guerre en Ukraine, le prix de l'essence,
15:54 la baisse de la TVA, la réforme des retraites.
15:57 L'immigration n'est pas une priorité
16:00 pour les Français, nous disent-ils tous en chœur.
16:02 Mais dès que les échéances électorales s'éloignent,
16:05 soudain, tout refait surface.
16:08 La réalité reprend le dessus, les langues se délient.
16:12 Si vous avez, comme moi, suivi d'un œil attentif
16:15 la première année de ce second quinquennat,
16:18 cela n'a pas pu vous échapper.
16:20 Cette droite de l'identité qu'il conspuait
16:23 quand nous l'incarnons l'année dernière,
16:25 il se la rache tous aujourd'hui.
16:28 Cette année, c'est le bal des copieurs de reconquête.
16:32 (Applaudissements)
16:37 Alors, ce qui m'occupe aujourd'hui de touche,
16:40 c'est la guillotine, c'est la décivilisation
16:43 d'Emmanuel Macron ou sa visite au Mont-Saint-Michel
16:46 un an et demi après la nôtre.
16:48 Ce sont les rhodomontades de Gérald Darmanin.
16:51 C'est la découverte, oh tardive,
16:54 du scandale des privilèges migratoires algériens
16:57 par Édouard Philippe.
16:59 C'est la rigueur budgétaire factice
17:01 ou la fermeté feinte contre les fraudeurs
17:04 d'un Bruno Le Maire.
17:06 Il y a ceux qui, tout en maintenant un discours de surface,
17:09 ni droite ni gauche, veulent avancer leur pion en coulisses
17:13 pour éviter de perdre des électeurs vers nous.
17:15 Et puis il y a ceux qui y vont carrément
17:18 parce qu'ils voient leur mort en face.
17:20 Chez les Républicains, il n'est plus question
17:22 de petite touche ou de discrétion.
17:24 Ce n'est même plus de la parodie,
17:26 c'est de la drague lourde,
17:28 du harcèlement de rue,
17:30 des imitateurs de haut vol.
17:32 Bravo au Laurent Gérard de la politique française.
17:35 Je vous ai parlé de la fausse droite
17:44 et des partisans du ni droite ni gauche
17:46 qui nous retardent.
17:48 Et ces gens-là, malgré nos nombreux désaccords,
17:51 ne sont pas nos ennemis.
17:53 Ils sont des concurrents, ils sont des rivaux.
17:56 Je considère qu'ils se trompent et qu'ils nous retardent.
17:58 Et c'est utile de le dire et de le répéter
18:00 pour permettre aux Français un choix éclairé.
18:03 Mais je vous le dis, nous sommes peut-être leurs ennemis,
18:06 ils ne sont pas les nôtres.
18:08 S'ils étaient assez clairvoyants
18:10 pour avoir les mêmes priorités que nous,
18:12 nous serions sans doute unis
18:14 dans notre combat pour la France.
18:16 Les politiciens n'en veulent pas,
18:18 nous l'avons compris.
18:20 Ce sera donc aux électeurs
18:22 de faire cette union des droites
18:24 en votant pour nous.
18:26 En revanche,
18:28 il y a ceux qui nous ont désignés contre POUC
18:34 comme leurs ennemis.
18:36 Mes chers amis,
18:38 il paraît que j'adore les citations, c'est un fait.
18:40 Alors aujourd'hui,
18:42 j'aimerais en commenter une
18:44 qui vous sient particulièrement bien.
18:46 Vous la connaissez tous.
18:48 "Il n'y a pas de corps d'un homme
18:50 au nombre de ses ennemis."
18:52 Eh bien figurez-vous
18:54 que c'est la même chose pour un parti politique.
18:57 Et il faut dire que tous ceux
19:00 qui ont pris pour cible sont nombreux.
19:03 Vous savez ce qui les rallie ?
19:05 C'est qu'ils ont bien compris
19:07 que nous étions les seuls à combattre
19:09 leur volonté obstinée de détruire la France,
19:12 de remplacer son peuple
19:14 et d'endoctriner ses enfants.
19:16 Il y a bien sûr les journalistes
19:18 qui sont la cible numéro un.
19:20 Je ne vais pas revenir sur le traitement
19:22 de notre campagne, vous le connaissez.
19:24 Mais je veux vous parler d'un événement récent.
19:26 Il y a une semaine, jour pour jour,
19:28 à Brest, mes sympathisants et moi
19:30 avons été attaqués par une horde de sauvages
19:33 qui se prétendent antifascistes.
19:35 (Hurlements)
19:37 Ils s'en sont pris à des vieillards,
19:39 ils ont blessé des adolescents,
19:41 ils ont détruit l'hôtel où nous étions réunis.
19:43 Une attaque en bonne et due forme
19:45 sous les yeux ahuris des policiers
19:48 qui n'avaient reçu aucun ordre.
19:49 (Hurlements)
19:51 Pourtant, croyez-vous
19:53 ce que la presse a condamné les violences ?
19:56 Point du tout.
19:58 La presse a parlé de tensions,
20:00 de heurts, d'affrontements
20:02 entre pros et antisémours.
20:04 Rendez-vous compte, nous sommes les agressés
20:06 et soudain, par la magie d'un titre de presse,
20:09 nous devenons co-responsables de l'attaque.
20:12 Abracadabra !
20:14 Le drame à Annecy ?
20:17 (Hurlements)
20:18 (Hurlements)
20:21 Ben voyons !
20:23 (Hurlements)
20:25 (Hurlements)
20:27 (Hurlements)
20:29 Le drame à Annecy ?
20:31 Le drame à Annecy.
20:33 Des tensions entre un migrant syrien et des poussettes.
20:36 L'attaque de Bordeaux,
20:38 des heurts entre une grand-mère, une petite-fille et un barbare.
20:41 Et puis, à la malhonnêteté,
20:43 est venue se joindre l'indécence.
20:46 Je crois que BFM m'invitait pour commenter cette agression.
20:49 (Hurlements)
20:53 Le journaliste m'a soudain posé cette question glaçante.
20:56 "Mais si vous vous faites attaquer dans toute la France,
20:59 est-ce que finalement, ce n'est pas vous le problème ?"
21:02 (Hurlements)
21:05 "Mais, mes chers..."
21:07 (Hurlements)
21:10 "...menaces pour avoir le seul tort de défendre la France,
21:14 finalement, est-ce que ce n'est pas vous le problème ?"
21:17 (Hurlements)
21:19 La star de la chaîne BFM TV a osé insinuer,
21:22 alors que les images parlaient d'eux-mêmes,
21:24 que nous l'aurions un peu cherché, car dit-il,
21:27 "Qui sème le vent récolte la tempête."
21:29 (Hurlements)
21:31 Mais je vous le demande,
21:34 quel vent sème une vieille femme innocente
21:37 qui vient se faire dédicacer un livre ?
21:40 Quel vent sème un jeune adolescent
21:42 qui a été lynché par 15 personnes
21:44 alors qu'il venait rencontrer
21:46 seulement l'auteur qui l'apprécie ?
21:48 Quel vent ont semé toutes les victimes
21:50 quotidiennes de l'immigration ?
21:52 Ces Français sont innocents.
21:54 Vous, vous le savez.
21:56 Mais pour certains, je crois comprendre
21:58 que contre nous, tout est permis.
22:00 Les racailles d'extrême-gauche
22:02 l'ont encore montré cette semaine.
22:04 Parmi toutes, l'ultra-gauche qui a bien compris
22:07 que nous étions la seule droite,
22:09 puisque c'est nous qu'elle cible.
22:11 J'ai évoqué plus précisément le cas de la CGT.
22:14 (Hurlements)
22:17 Ah, la CGT !
22:19 Ah, le bilan de la CGT,
22:22 rien que cette semaine, c'est du solide.
22:25 On peut dire que les CGTistes
22:28 ont eu des journées chargées.
22:30 Ah, ils n'ont pas chômé.
22:32 Ils ont participé aux violences
22:34 contre ma dédicace à Brest.
22:36 On a pu voir leurs drapeaux flotter.
22:38 Ils ont soutenu le chaos organisé
22:40 du train Lyon-Turin.
22:42 Et puis, il y a trois jours,
22:44 un de leurs cadres a tenu des propos
22:46 ouvertement antisémites contre moi à Limoges.
22:49 (Hurlements)
22:51 Devant des dizaines de témoins,
22:53 dont des policiers, cet homme fin et courtois,
22:56 a demandé son temps très bien pour Auschwitz.
22:59 Et pourtant, toute la gauche a fait front derrière lui.
23:02 Et Mme Binet, et des députés LFI,
23:04 et certains journalistes de gauche.
23:06 Laissez-moi poser une question simple.
23:09 La CGT offre-t-elle à ses membres
23:11 un totem d'immunité ?
23:13 Imaginez une insulte antisémite
23:15 venue d'un homme de droite.
23:17 Qu'aurait dit la presse ?
23:19 Imaginez une seconde si un drapeau
23:21 du RN ou de Reconquête avait flotté
23:23 à une manifestation de partisans de Mélenchon,
23:26 était physiquement agressé.
23:28 Qu'aurait fait le gouvernement ?
23:30 Mais il aurait demandé immédiatement
23:32 la dissolution de ces mouvements.
23:34 Alors, pourquoi continue-t-on
23:36 de protéger la CGT ?
23:38 La CGT ne nous a pas seulement désignés,
23:41 nous, comme ennemis.
23:43 La CGT est également devenue
23:45 l'ennemi du peuple français,
23:47 l'ennemi des travailleurs français,
23:49 l'ennemi de la prospérité française.
23:52 (Applaudissements)
23:55 Car la CGT,
23:58 après cette lamentablement soumise
24:01 au stalinisme pendant la guerre froide,
24:04 a décidé désormais de se soumettre
24:07 à l'islamo-gauchisme,
24:09 de défendre les travailleurs sans-papiers
24:11 dont les premières victimes sont les travailleurs français,
24:14 leur salaire et leurs conditions de travail.
24:17 Car la CGT porte très mal son nom,
24:20 elle qui est censée être la Confédération générale du travail,
24:24 ne représente plus les travailleurs
24:27 et ne défend plus le travail depuis des décennies.
24:30 En revanche, personne ne défend mieux
24:33 que la direction de la CGT,
24:35 qui garantise l'assistanat,
24:37 le financement par l'État de la consommation
24:39 des Français et surtout des étrangers.
24:41 (Applaudissements)
24:45 S'il y a un travail auquel les cadres de la CGT
24:48 ne rechignent jamais,
24:50 c'est bien celui de la paralysie de l'économie française.
24:53 Le rêve de la CGT,
24:55 ce n'est pas le rêve de certains de ces honnêtes adhérents,
24:59 c'est-à-dire un travail digne pour tous,
25:01 non, le rêve de la CGT,
25:03 c'est la grève générale.
25:05 La CGT n'a qu'un objectif,
25:07 semer le plus grand désordre possible,
25:09 paralyser les travailleurs et sa méthode,
25:12 nuire à la France et son métier.
25:15 Alors aujourd'hui, je veux demander solennellement à l'État
25:19 l'arrêt de toutes subventions à la CGT.
25:22 (Applaudissements)
25:26 Nous demandons à Bercy
25:29 de publier la liste de toutes les subventions publiques
25:33 distribuées à la CGT.
25:35 Les Français ont le droit de savoir comment et où
25:38 est dilapidé leur argent.
25:40 Et alors que plus des deux tiers de nos compatriotes
25:43 ont une mauvaise image de la CGT,
25:46 selon tous les sondages,
25:48 il n'y a plus aucune raison que notre argent
25:51 à nous les finance.
25:54 De la même façon, chez Reconquête,
25:57 nous avons jugé qu'il n'y avait aucune raison
25:59 de continuer de financer l'endoctrinement
26:02 de nos propres enfants sans ouvrir la bouche.
26:05 Et là encore, nous nous sommes fait beaucoup d'ennemis.
26:08 Car nous avons désormais le cartel
26:11 de la destruction de l'école à nos trousses.
26:14 C'est parce que nous leur contestons
26:16 leur monopole à l'école qu'ils nous ciblent.
26:18 Ils nous détestent car nous avons lancé
26:20 un réseau de parents vigilants dans toute la France.
26:23 Parce qu'ils sont 50 000.
26:25 (Applaudissements)
26:27 Parce qu'ils sont rejoints chaque semaine
26:30 par de nouveaux parents inquiets et volontaires.
26:33 Parce qu'ils nous remontent de témoignages scandaleux
26:36 sur ce qui se passe dans l'école de nos enfants.
26:38 Parce que grâce à eux, nous parvenons chaque semaine
26:41 à empêcher les initiatives désastreuses
26:43 à l'éducation nationale.
26:45 Alors, je vous le dis aujourd'hui,
26:47 qu'ils se tiennent bien,
26:49 parce que ce que je vais leur annoncer
26:51 risque de leur déplaire.
26:53 Non seulement nous allons continuer,
26:55 mais je vous le dis,
26:57 dès la rentrée prochaine,
26:59 à toutes les élections de parents d'élèves.
27:02 (Applaudissements)
27:04 (...)
27:07 Nous voulons une présence officielle
27:09 dans les murs de l'école
27:11 parce que l'école française a besoin de nous,
27:14 parce qu'il s'agit de nos enfants,
27:16 de la prunelle de nos yeux
27:18 et de l'avenir de notre nation.
27:20 Ce que la gauche a détruit, nous, la droite,
27:22 nous allons le reconstruire.
27:24 Protéger et transmettre,
27:26 c'est le slogan de notre nouvelle affiche
27:28 et c'est la vocation de la droite,
27:30 et donc de reconquête.
27:32 Rejoignez les parents vigilants.
27:34 (Applaudissements)
27:36 C'est le syndicat de vos enfants,
27:38 c'est le seul contre-pouvoir dans l'éducation nationale.
27:41 Nous vous aiderons à peser,
27:43 car votre choix compte.
27:45 Soyez sûrs que nous n'aurons pas moins d'ennemis,
27:48 mais nous aurons plus de soutien,
27:50 car ce sujet est transpartisan
27:52 et je ne compte plus le nombre de parents
27:54 qui viennent à nous grâce à lui.
27:56 (Applaudissements)
27:59 (...)
28:03 Alors, avant de conclure,
28:05 je veux vous dire une chose importante, mes chers amis.
28:08 Vous avez des ennemis parce que vous faites quelque chose.
28:12 Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur.
28:14 Ne l'oubliez jamais.
28:16 Dans son célèbre livre "Chose vue",
28:19 Victor Hugo raconte qu'il rendait visite à un ami
28:22 qui se plaignait fort d'être attaqué.
28:25 Dans les médias, dans la presse, comme on disait à l'époque.
28:29 Il était brocardé, moqué, il en souffrait.
28:32 Il en était déchiré.
28:35 Alors, Victor Hugo lui répond.
28:38 Moi qui vous parle,
28:40 est-ce que je ne lutte pas depuis 20 ans ?
28:43 Est-ce que je ne suis pas depuis 20 ans haï, déchiré, vendu,
28:47 trahi, conspué, sifflé, raillé, insulté, calomnié ?
28:52 Est-ce qu'on n'a pas parodié mes livres
28:54 et travesti mes actions ?
28:56 Moi aussi, on m'obsède, on m'espionne,
28:59 on me tend des pièges, on m'y fait même tomber.
29:02 Est-ce que je ne me lave pas ?
29:04 Je dédaigne.
29:06 C'est quelque chose de difficile.
29:09 Je ne me lave pas, je dédaigne.
29:13 Le dédain protège et écrase.
29:16 C'est une cuirasse et une massue.
29:19 Vous avez des ennemis,
29:21 mais c'est l'histoire de tout homme
29:23 qui a créé une action grande ou créé une idée neuve.
29:26 C'est la nuée qui bruit autour de tout ce qui brille.
29:29 Il faut que la renommée des ennemis,
29:32 comme il faut que la lumière ait des moucherons,
29:35 ne vous en inquiétez pas.
29:37 Dédaignez, ayez la sérénité dans votre esprit,
29:40 comme vous avez la limpidité dans votre vie.
29:43 Ne donnez pas à vos ennemis cette joie de penser
29:46 qu'ils vous affligent et qu'ils vous troublent.
29:49 Soyez contents, soyez joyeux,
29:51 soyez dédaigneux, soyez forts.
29:54 Vive la République, vive la violette,
29:56 vive la droite et surtout, surtout, vive la France.
30:00 [Musique]
30:03 [SILENCE]

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