Dans son édito du 26/06/2023, Gauthier Le Bret revient sur les prochaines élections européennes.
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00:00 La politique avec vous Gauthier Lebrecht.
00:02 Dans moins d'un an, le 9 juin prochain,
00:04 les Français seront à nouveau appelés à voter pour les élections européennes.
00:08 Et Gauthier, un sondage est là, pour l'opinion vient de paraître.
00:11 Quels sont les grands enseignements ?
00:13 Déjà, il y a deux scénarios.
00:14 Premier scénario, la NUPES part unie.
00:16 Deuxième scénario, chaque partie de gauche se lance seule.
00:20 Et disons-le clairement, c'est ce deuxième scénario qui tient la corde,
00:22 puisque même le parti communiste français a déjà sa tête de liste.
00:26 Le jeune Léo Desfontaines, patron du Mouvement Jeune.
00:28 Alors plusieurs enseignements, effectivement.
00:30 Peu importe le cas de figure, l'ERN termine en tête devant Renaissance.
00:35 Si la NUPES est unie, l'ERN de Bardella fait 27%.
00:38 Si la NUPES est désunie, le Rassemblement National ferait 26%.
00:42 Donc ça ne change pas grand-chose.
00:43 Par contre, ça change énormément pour Renaissance, le parti présidentiel,
00:47 puisque Renaissance a tout intérêt à ce que la NUPES soit unie,
00:52 puisque le parti, dans ce cas-là d'Emmanuel Macron, ferait 26%.
00:55 En fait, Renaissance capte les électeurs de gauche modérés
00:59 qui ne veulent pas voter pour une alliance avec la France insoumise.
01:03 Et par contre, si chaque partie de gauche part seule,
01:06 eh bien là, c'est la désillusion pour Renaissance qui ferait 22,5%,
01:10 quasiment 4 points de moins.
01:13 Car c'est cela le grand enseignement de ces sondages.
01:16 Les parties de gauche font plus cumuler s'ils sont désunies,
01:21 31% si chacun a sa liste, contre 24,5% s'il y a une liste commune.
01:27 Vous vous rendez compte, c'est presque 7 points de différence.
01:29 Alors, comment expliquer cette différence ?
01:31 Eh bien, ça veut tout simplement dire qu'il y a un rejet de la France insoumise,
01:35 d'une certaine forme de radicalité chez certains électeurs de gauche,
01:40 les fameux sociodémocrates dont on n'entend plus trop parler ces derniers temps.
01:44 Parce que si chacun part seul, la France insoumise termine derrière Europe Écologie-Les Verts
01:50 et le Parti Socialiste,
01:52 et nettement, c'est une occasion rêvée pour les Verts et le PS
01:55 de s'affirmer dans cette alliance qui a aujourd'hui,
01:57 pour centre névralgique, la France insoumise.
01:59 Ça serait une erreur stratégique pour les Verts et le PS
02:02 de partir côte à côte avec la France insoumise,
02:04 Marine Tondelier, la leader écolo, l'a bien compris,
02:06 moins les jeunes socialistes, visiblement,
02:08 leur présidente plaidait hier encore pour une liste commune
02:11 et fustigeait les vieux éléphants anti-NUPES,
02:16 qui ne doivent pas beaucoup aimer quand ils regardent les photos du week-end
02:19 de Jean-Luc Mélenchon aux côtés de la jeune garde,
02:21 l'équivalent du GUD à l'extrême gauche.
02:24 Les européennes pourraient signer la fin de la NUPES ?
02:27 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a expliqué
02:29 que les européennes, effectivement, pourraient sonner le glad de la NUPES,
02:31 une sorte de menace pour ses alliés.
02:34 Mais l'ancien candidat à la présidentielle, en fait,
02:36 ne supporterait sans doute pas de voir les Verts et le PS
02:39 faire un meilleur résultat que ces insoumis.
02:42 Car c'est pour l'union de la gauche,
02:44 car s'il n'y aura pas d'union de la gauche,
02:45 en fait, il n'y aura pas non plus d'union de la droite.
02:47 L'enjeu pour les Républicains et Reconquête,
02:49 c'est de faire plus de 5% pour avoir des députés européens.
02:53 Alors pour le moment, ça passe assez nettement pour les Républicains,
02:55 entre 8,5 et 9%.
02:57 C'est faible, mais avec un test score, ils auront des députés.
03:00 Et c'est bien plus gris-crac, par contre, pour Reconquête, 5,5%.
03:03 Un vote utile va-t-il se mettre en place en faveur de Jordane Bardella ?
03:07 Son pari est simple, faire descendre Ehlers et Reconquête en dessous des 5%.
03:12 Dans ce cas-là, la règle est simple, zéro eurodéputé.
03:15 Merci, merci Gauthier Lebret.
03:18 [Musique]
03:21 [SILENCE]