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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Bertrand Dévé et Mélodie Fontaine, pour la série "Corporate" sur France.tv.


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Transcription
00:00 Philippe Vandel avec vos invités ce matin.
00:02 Bonjour Mélodie Fontaine.
00:03 Bonjour Philippe.
00:04 Vous êtes comédienne, autrice de One Woman Show, je vais arriver à le prononcer.
00:08 C'est lundi, ça commence tout le temps lundi.
00:10 Le dernier, c'est pas la peine de ricaner quand on n'arrive pas à prononcer.
00:12 Le dernier, il s'appelle Nickel, c'est le titre.
00:15 C'est pas mon avis, c'était pour vous ça.
00:18 Vous êtes à l'affiche d'une mini-série comique, ça s'appelle Corporate.
00:22 7 épisodes de 10 minutes à partir d'aujourd'hui sur France.tv.
00:26 Série réalisée par Bertrand Devey.
00:28 Bonjour.
00:29 Bonjour Philippe.
00:30 Alors vous êtes le réalisateur mais aussi l'auteur avec Brigitte Leclerc, je prononce
00:33 bien ? Oui tout à fait.
00:34 Pas seulement, vous êtes aussi comédien et vous êtes le producteur au sein de Yes
00:39 Sir Film.
00:40 Vous êtes le caméraman dans la série, le grand échalat.
00:43 L'idée de base de Corporate c'est laquelle ?
00:45 Au début, la jeunesse de la série c'est partie de notre métier.
00:49 Moi j'ai commencé par le film institutionnel, le film pour entreprise, Yes Sir Film avec.
00:56 Et donc ça nous a inspiré plein d'anecdotes parce qu'on a fait des films avec des clients,
01:01 avec des choses un peu bizarres.
01:04 Et donc on s'est dit pourquoi on n'en ferait pas une série et on a essayé de la sortir
01:08 du bureau uniquement.
01:09 Donc on n'a pas fait que des épisodes qui sont dans des bureaux d'entreprise.
01:13 Il y en a certains mais il y en a d'autres, c'est dans une église, dans un cimetière
01:16 des chiens, dans une piscine.
01:20 Donc ce qu'on a voulu c'est raconter toute l'histoire des petites guerres d'égo dans
01:26 l'entreprise.
01:27 Et puis des fois des entreprises qui sont présentées comme innovantes alors qu'elles ne le sont
01:31 pas.
01:32 Mais comme vous êtes payé, vous ne savez pas du journalisme, vous êtes payé par le
01:35 client, vous êtes bien obligé de dire que c'est innovant quand bien même c'est remplant
01:39 plan.
01:40 Voilà tout à fait, le but ce n'est pas d'être d'accord, le but c'est d'arriver
01:43 à servir au mieux l'idée du client.
01:45 Sauf que dans la réalité on nous met plein de contraintes sur le tournage qu'on est
01:51 obligé d'intégrer et d'adapter pour faire le meilleur film possible.
01:54 Et donc en fait ça raconte ça.
01:55 Plein de contraintes, je vous demandais si elles sont réelles ou si vous les avez inventées
01:58 pour qu'on se mette un peu dans l'ambiance.
02:00 Bande annonce.
02:01 Salut, moi c'est Denis, je suis réalisateur chez WeFilm.
02:05 Notre métier c'est de faire des films institutionnels, corporate.
02:08 En gros des interviews de présidents, des témoignages de salariés, des films anniversaires,
02:14 tout ce genre de vidéos pour les entreprises avec des messages bien lissés.
02:17 Directeur commercial, c'est un métier qui demande un gros leadership.
02:21 En corporate, il n'y a jamais de récession, seulement des périodes charnières.
02:25 Bref, on ne peut pas tout dire.
02:27 Mais je m'en fous de tes convictions.
02:28 C'est un peu l'époque.
02:29 Artistiquement, je ne fais pas totalement ce que je veux, mais moi je me bats toujours
02:32 pour faire le meilleur film.
02:33 C'est moi qui l'ai coupé !
02:34 Et ce n'est pas facile.
02:35 Je suis salope, je vais te baisser !
02:37 Héro, alors...
02:38 Je suis en train de perdre les os, je vais accoucher !
02:41 Mais c'est pas vrai !
02:43 Alors, Mélodie Fontaine, qui est votre personnage Maxine ?
02:51 Maxine, c'est quelqu'un pour qui il faut aller vite et rien n'est grave.
02:56 Et donc, il y a plein de problèmes, mais c'est pas grave.
02:58 C'est quoi son rôle ? Elle arrive comment dans l'histoire ?
03:01 Alors moi, à la base, si je ne me trompe pas, je ne devais pas revenir dans la série.
03:05 En fait, moi j'étais juste... Je faisais partie du pilote.
03:07 Elle est tellement brillante qu'on s'est dit "on va faire la série autour d'elle".
03:11 Ah oui, parce qu'on a envie de la revoir.
03:12 Au départ, elle bosse dans une entreprise dans laquelle vous allez tourner.
03:16 Voilà, elle est directrice de la communication d'une entreprise,
03:18 elle est complètement tarée et finalement, l'équipe arrive à faire un film en catastrophe.
03:24 Et tout le monde se fait virer.
03:26 Elle se fait virer de son côté, la boîte ferme,
03:28 et elle décide de les rappeler pour faire des films avec eux.
03:32 Sauf qu'eux ne veulent pas, mais ils sont dans la merde, donc ils sont bien obligés d'accepter.
03:36 En sachant que moi, je suis partie, j'ai volé le fichier client avant de partir.
03:40 Et donc, en fait, elle a peur de rien.
03:42 C'est un bulldozer qui dit "on va s'en sortir" et puis il y a des problèmes,
03:45 mais c'est pas grave, on va passer au-dessus.
03:46 Et moi, ce côté "c'est pas grave" énerve énormément mes collaborateurs.
03:51 Et en plus, je les aime, donc du coup, je les colle.
03:53 C'est un personnage atroce, mais sympathique.
03:55 - Alors, vous l'avez dit, Bartholomew Davies, vous savez de quoi vous parlez.
03:57 Vous avez longtemps réalisé des films institutionnels.
04:00 J'ai lu de 2006 à 2009 pour des marques aussi diverses que GDF Suez, Capgemini, Tetra Pak.
04:05 C'est les briques de lait.
04:06 Qui d'autre ?
04:07 Et qu'est-ce qu'on fait de sexy, de flamboyant avec des briques de lait ?
04:11 - Alors, en l'occurrence, sur les briques de lait, sur Tetra Pak,
04:13 c'était franchement une série assez marrante qu'on avait fait avec deux humoristes à l'époque,
04:17 qui étaient plutôt bien.
04:18 C'était des sketchs assez délirants.
04:20 On peut faire des choses super en film institutionnel,
04:22 et après, on peut faire des choses moins bien quand le contexte est moins favorable.
04:26 - Le moins bien, c'était quoi ?
04:28 Citez pas les marques, mais qu'est-ce qu'on retrouve de votre expérience dans la série ?
04:32 - Le côté film catastrophe, c'est-à-dire qu'on arrive sur le plateau le matin,
04:35 on a tout organisé pendant deux semaines, trois semaines,
04:39 et Michel n'est pas là.
04:41 C'est dommage parce que Michel est le directeur général,
04:45 et c'était lui qui devait parler.
04:46 C'est pas grave, on va s'adapter, on va faire autre chose.
04:48 - Pardon, je suis sur une question, pourquoi vous revenez pas le lendemain,
04:51 vu que c'est eux qui payent ?
04:52 - Ah bah non, parce que c'est pas prévu, y'a pas les équipes, c'est compliqué.
04:56 - Et surtout, on a fait un corpo à deux.
05:00 C'est comme ça qu'on s'est rencontrés, et on en a fait beaucoup d'ailleurs.
05:03 - Un corpo, c'est quoi ?
05:05 - Un film corporel.
05:07 - Pour de vrai, premier degré.
05:09 - Oui, premier degré, où j'étais appelée comme comédienne sur une boîte,
05:12 et je reçois un coup de fil, et mon mec vient de se planter en vélo,
05:15 il est à l'hôpital et on est en train de tourner.
05:17 Donc je fais un malaise, je tombe dans le décor,
05:20 et on m'appelle en me disant "Ton mec est à l'hosto",
05:22 et t'as Bertrand qui fait "Bon bah, on va continuer, c'est pas grave".
05:26 - Essayez d'être drôle.
05:28 - Et on a tourné toute la journée, où je pouvais pas y aller,
05:31 où j'étais "Atroce, c'est ça ce trop ?"
05:33 - Et nous on avait le client en face qui faisait des petits pousses,
05:36 genre "Elle est bien là, elle est bien là".
05:38 - Ou certaines fois...
05:40 - Juste un mot, parce qu'on vient de recevoir plein de messages,
05:42 il va mieux votre mec ?
05:43 - Oui, c'est vrai !
05:45 C'était il y a 6 mois.
05:46 - On marque une courte pause musicale, et on continue de parler,
05:49 vous allez entendre un extrait, vous allez voir comment ça se passe
05:51 dans le milieu impitoyable, car c'est impitoyable,
05:53 des films corporate, d'abord musique à Nice.
05:55 - Culture Média sur Europe 1, avec Philippe Vandel, vos invités,
05:59 la comédienne Mélodie Fontaine, et le réalisateur Bertrand Devey.
06:03 On parle de cette série corporate, 7 fois 10 minutes à découvrir sur France.tv.
06:08 - Mélodie Fontaine qui faisait le karaoké de la vie en rouge.
06:10 Qu'est-ce qui vous a plu dans le projet corporate, Mélodie Fontaine ?
06:13 Pourquoi vous avez dit oui ?
06:14 - L'argent !
06:16 L'humour, c'est très drôle, j'ai trouvé ça vraiment très drôle,
06:20 et je trouve que c'est très rare, les projets drôles,
06:22 et j'ai un rôle en or qui m'a permis de trouver encore plus de choses,
06:27 et Bertrand est un réalisateur, et c'est pas du tout pour te passer de la pommade,
06:30 mais qui laisse faire les impros, qui laisse faire les propositions,
06:34 qui n'est pas du tout fermée, et avec qui on peut discuter,
06:37 et du coup on trouvait plein de choses entre comédiens, et voilà.
06:40 - Je veux faire un compliment à la série en parlant d'impro,
06:42 c'est très très rare de voir ça, vous avez réussi à mettre en scène les moments de flottement.
06:45 Dans un tournage, j'en ai fait assez pour le savoir,
06:47 il y a tout le temps des moments de flottement,
06:49 mais quand on filme un tournage, du coup, le flottement ne flotte plus.
06:52 Or chez vous ça flotte, c'était mon compliment du jour.
06:55 - Merci, c'est voulu.
06:57 - Oui mais il y en a plein qui veulent et qui n'y arrivent pas.
06:59 On va entendre un extrait, c'est une discussion entre la directrice de prod,
07:04 donc Maxine, et le réalisateur, parce qu'il y a un souci entre ce que demande le client,
07:09 et ce qui est possible, entre ce qu'on peut dire et ce qu'on ne peut pas dire,
07:12 ce qu'on peut montrer et ce qu'on ne peut pas montrer.
07:14 - Tu dis diversité, c'est génial, tout le monde comprend, c'est pour tout, diversité.
07:18 - Je ne comprends pas, c'est quoi le problème en fait ?
07:20 - Non mais après on va avoir les associations sur le dos, Française le veut pas.
07:23 - Mais quelles associations ? Enfin là, je vous jure, je ne comprends plus rien.
07:28 - C'est-à-dire, moi tu me demandes de faire un film, on ne peut rien montrer, on ne peut rien dire,
07:32 donc tu sais quoi, autant pas faire de film.
07:34 Ou alors tu sais ce que tu fais, tu fais un petit communiqué de presse, tu vois,
07:38 avec des petits rébus, des petits dessins.
07:40 - Regarde, c'est dans la contrainte qu'on crée des belles choses aussi,
07:43 Michel-Ange par exemple, tu vois, il ne faisait pas ce qu'il voulait.
07:46 - Mais qu'est-ce que tu me parles de Michel-Ange là ?
07:48 On est en train de filmer des chiottes.
07:50 - Et en plus c'est vrai, il faut expliquer pourquoi vous êtes là, c'est vraiment arrivé.
07:55 Ils vont dans une entreprise, je raconte à nos auditeurs/auditrices,
07:58 ils vont dans une entreprise qui est un peu technologiquement avancée,
08:01 sauf qu'ils n'ont pas le droit de filmer.
08:02 Donc dans la propre boîte où vous êtes, payé par le client,
08:05 vous n'avez pas le droit de filmer, ça vous est déjà arrivé ?
08:07 - Oui, ça arrive souvent. On arrive dans une usine pour une marque automobile
08:12 dont je ne citerai pas le nom, il dit "ah non, vous ne pouvez pas filmer la ligne de production
08:17 parce que c'est confidentiel, on fait un truc sur votre voiture, comment vous voulez qu'on fasse ?
08:21 Ah non, vous pouvez filmer dans ce taxe là."
08:24 Et ce qui est drôle, c'est que ça nous est arrivé complètement sur le tournage.
08:28 On tournait dans une entreprise...
08:30 - De celle-là ? De cet extrait-là ?
08:32 - Pendant le tournage, on avait un plan dans une certaine direction avec des machines derrière,
08:36 et c'était une entreprise un peu technologique qui fabriquait des mascaras en plastique.
08:41 Et il y a quelqu'un qui est venu nous voir, il nous dit "non mais vous ne pouvez pas tourner dans cette direction,
08:46 parce qu'il y a des machines."
08:48 Et nous, on avait dit "oui, pour tourner", donc on était dans le méta du méta de "ah non, vous ne pouvez pas tourner".
08:52 Mais on tourne le fait qu'on ne peut pas tourner.
08:54 - C'est le film dans le film, incroyable !
08:56 - Et les engueulades devant le client, ça arrive ?
08:58 Et l'équipe du client qui s'engueule devant vous, ça arrive aussi ?
09:02 - Oui, discrètement, ils vont s'éloigner dans une petite pièce à côté et venir "ok, on ne peut pas dire ça, on revient".
09:09 - Il y a des situations absolument dingues, vous nettoyez les bords de la marne ou de la Seine, je ne sais plus,
09:15 et comme l'équipe n'a pas le temps d'aller dans un endroit vraiment dégueulasse, c'est vous qui arrivez et qui salissez les trucs, vous l'avez inventé ça ?
09:20 - Oui, ça ce n'est pas vrai.
09:22 - Et la diversité, personne issu de la diversité, vous l'avez inventé ou pas ?
09:26 - Alors, sur les problèmes de casting en entreprise, c'est plutôt les problèmes de disponibilité,
09:30 c'est-à-dire vous faites un film sur la diversité, en fait, les trois personnes qui devaient venir et incarner la diversité, elles ne sont pas là.
09:37 - Parce que malheureusement, elles ne sont que trois, sur une entreprise de 200 par exemple.
09:40 - Voilà, et là, elles ne sont pas là, donc elles ne viennent pas, donc on est bien obligés de faire le film quand même.
09:44 Et puis aussi, la langue de bois, je l'ai appris grâce à vous, dans le monde de l'entreprise et dans les films corporate,
09:49 tous les bilans sont toujours en hausse, tout est en progression, il n'y a pas de récession dans le corporate.
09:54 Non, il n'y a que des périodes charnières.
09:56 - Ah, c'est un bon terme !
09:59 - Non mais c'est tellement ça !
10:00 Mélodie Fontaine, vous avez fait des études de communication ?
10:02 - Oui, c'est vrai, mais je n'ai fait que les études.
10:04 - Oui, mais on vous a appris ça, on vous a appris ce langage, ce verbiage ou pas du tout ?
10:08 - Non, pas trop, moi je n'étais pas là-dedans, j'étais juste en train de me dire qu'il fallait que je m'en aille, tout le temps.
10:14 - Il y a aussi des guests, on va le dire, il y a Diane Segar, il y a Laura Pétard, il y a Martin Lamotte.
10:18 Martin Lamotte qui joue un prêtre, on se demande où vous l'avez trouvé celui-ci ?
10:22 - Incroyable ! Rencontre des générations, ça a été génial.
10:26 Donc Martin s'est prêté au jeu, grâce à mon agent David Subtil qui l'a convoqué,
10:33 et donc il a lu, ça lui a plu, et voilà, il a joué un rôle complètement délirant.
10:37 - Mélanie Fontaine, vous continuez à tourner avec Nickel ? Vous êtes déjà sur le prochain spectacle ?
10:42 - Non, non, non, là je continue, là je sors d'une semaine de résidence, donc il va y avoir plein de nouveautés,
10:47 et j'arrive en septembre à la Comédie de Paris, donc ça c'est trop cool, à 19h30 les mardis et les mercredis,
10:52 et on continue de tourner en même temps dans toute la France la fin de semaine.
10:56 Donc j'ai une grosse année, jusqu'à juin prochain, ce spectacle sera dans ma vie jusqu'au moins 2026 j'espère.
11:03 - Et je me suis laissé dire que vous travaillez avec Jérôme Commandeur ?
11:05 - J'ai voulu que ce soit mon metteur en scène, donc je l'ai appelé, et il m'a été très gentil,
11:09 il est venu 3-4 fois, et il m'a dit "j'ai pas le temps, je suis en train d'écrire mon film".
11:13 - Dans la presse c'est devenu "elle bosse avec Jérôme Commandeur" !
11:15 - Mais il est avec moi, il m'a écrit une bible de spectacle, et il va faire une petite chose pour mon spectacle, je l'espère,
11:21 donc je touche du bois, mais je l'espère.
11:24 - Merci beaucoup Mélodie Fontaine, merci beaucoup Bertrand Devey, je rappelle cette mini-série comique corporette,
11:30 7 fois 10 minutes, j'ai un reproche à faire qu'un compliment, c'est trop court.
11:33 10 minutes c'est trop court. C'est à partir d'aujourd'hui à voir sur France.tv. Merci d'avoir été avec nous.

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