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L'écrivain russie Vladimir Fédorovski explique dans "Morandini Live" que "contrairement à ce que disent tous les journalistes, Poutine 'est pas forcément le grand perdant"

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Transcription
00:00 Alors justement, on va essayer de comprendre ce qui s'est passé parce que ça reste encore assez flou.
00:04 On est en direct avec Vladimir Fédorovski, bonjour.
00:06 Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:08 Je voudrais ce matin vous poser des questions assez simples, au fond, que sans doute beaucoup de Français se posent.
00:13 D'abord, pourquoi Prigojine a-t-il fait demi-tour ?
00:16 On a du mal à comprendre. Il s'approchait de Moscou, il était à 200 km à peu près de Moscou.
00:21 Tous les observateurs en France disaient "il arrive sur Moscou, c'est fait"
00:25 et tout à coup, vers 19h30, samedi soir, on apprend qu'il fait demi-tour.
00:29 Pourquoi ?
00:30 Vous savez, vous avez si bien dit tous les observateurs en France,
00:35 vous savez, qui croyaient, prenaient ce désir pour la réalité.
00:40 Ils n'avaient aucune chance, aucune chance d'aller jusqu'à Moscou.
00:45 Il y avait au maximum 10 000 personnes qui auraient stoppé cette, vous savez,
00:51 cette sorte de plaine par l'aviation, par l'artillerie.
00:57 J'ai réuni toutes les informations.
01:00 Dès le début, Poutine, il a donné les instructions de ne pas tirer, éviter le bain de sang.
01:10 Et sur ce plan-là, je vous signale, je rejoins tout à fait les professeurs américains de temps en autre.
01:17 Il faut non seulement regarder Mainstream qui vous raconte n'importe quoi,
01:22 les spécialistes de Covid qui sont devenus spécialistes de Prigogine et de le Crème,
01:27 mais il faut écouter les experts.
01:29 Et il a si bien dit qu'il ne faut pas donner un copec pour l'avenir de Prigogine.
01:37 – Autre question très simple aussi.
01:39 Est-ce que Vladimir Poutine est le grand perdant ou le grand vainqueur ?
01:44 Parce qu'en même temps, il a réussi à mettre fin à cette rébellion en 24 heures.
01:48 Donc on entendait certains Russes sur la place rouge qui disaient
01:50 "mais oui, finalement, Vladimir Poutine, c'est le vainqueur dans cette affaire".
01:54 – Les sondages le donnent vainqueur complètement.
01:58 On le compare même avec le roi d'Espagne,
02:03 pour se souvenir quand il y avait cette tentative de coup d'État.
02:06 Il était déjà en haut de sondage, il sera renforcé dans les sondages.
02:11 Pour les vainqueurs, il ne faut pas dire les choses, parce que vous comprenez,
02:16 ça a montré les failles dans l'administration.
02:20 Quand même, Prigogine est entrée à Rostov.
02:24 C'est vrai que Poutine a donné les instructions de laisser faire,
02:27 mais quand même, il est entré et je crois bien qu'il va regarder votre émission.
02:34 Il va s'inspirer du plan Marseille de Macron.
02:38 Il va installer des caméras partout et comme ça, il va remédier à ses failles.
02:44 – Vladimir Fédorovski, si je vous pose la question sur Vladimir Poutine,
02:47 c'est que c'est toujours pareil.
02:48 J'entends encore une fois tous les observateurs sur toutes les chaînes depuis hier,
02:51 qui disent "Oh là là, Poutine est affaibli, Poutine est le grand perdant de cette affaire".
02:56 Donc vous, ce que vous êtes en train de nous dire, ce n'est pas si évident que ça.
03:00 – Pas du tout, vous êtes un homme sérieux, vous ne les écoutez pas.
03:04 Vous savez, il y a une sorte de particularité, pourquoi c'est si grave ?
03:08 Parce que les gens aujourd'hui, non seulement mentent, mais y croient.
03:13 Et ça c'est une grande gravité, c'est très grave.
03:17 Et puis, c'est reconfortant pour moi, avant pour mes livres,
03:21 le dernier c'est "Sorge, l'espion pour l'éternité", un livre pour l'été,
03:25 j'ai eu seulement un attaché de presse, c'était Poutine.
03:29 Aujourd'hui, il y en a deux, c'est évidemment Prigogine en plus.
03:34 – Est-ce que vous pensez que Prigogine va survivre à tout ça ?
03:38 Et je parle là physiquement, parce que Vladimir Poutine est rancunier,
03:43 Vladimir Poutine a de la mémoire.
03:45 Est-ce qu'aujourd'hui, Prigogine a une chance de ne pas être victime
03:48 d'un malheureux accident dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?
03:52 – Vous posez une vraie question, j'ai écrit cinq livres sur Poutine
03:56 et vous visez juste, je prédis un avenir sombre pour Prigogine.
04:02 – En fait, il cherche chez quoi ?
04:06 C'est aussi ce qu'on a du mal à comprendre ce matin,
04:08 il cherche chez quoi Prigogine ?
04:10 Pourquoi est-ce qu'il s'est lancé dans cette opération samedi ?
04:14 – Vous savez, je vais vous dire, l'histoire du monde doit être écrite aussi
04:18 comme l'histoire des alcooliques, comme l'élysine,
04:24 mais en l'occurrence, pour lui, il est très caractériel.
04:29 Il y a, vous savez, s'il prend de coke, tout ça, c'est un homme qui agit avec le coup de tête
04:38 et puis il était un peu, comment on peut dire, je dirais un proie d'illusion.
04:46 Il a pris quelque chose de très important avec lui, il a pris la ville de Bahroum,
04:57 il pensait qu'il y aura des relais dans les militaires et dans le pays,
05:01 il n'y a aucun dirigeant militaire qui l'a soutenu,
05:05 les seuls qui le sont soutenus, évidemment, vos amis dans les médias,
05:08 mais ça c'est côté pittoresque anecdotique,
05:11 de la chose, les Ukrainiens en partie, et puis un oligarque,
05:15 mais pas un homme politique, l'ancien oligarque Khodorkovsky et c'est tout.
05:19 – Merci beaucoup Vladimir Fédorovski, merci d'avoir été avec nous,
05:22 je rappelle votre livre que vous avez cité "Sorge, un espion pour l'éternité"
05:27 et c'est paru aux éditions Ballant.

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