• l’année dernière
Le Tour de France 2023, ça démarre samedi... et avant le Grand Départ de Bilbao, on ne pouvait pas ne pas parler de cette 110e Grande Boucle avec Cyrille Guimard, l'un des chroniqueurs de Cyclism'Actu ! La belle entre Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), les ambitions de podium de David Gaudu (Groupama-FDJ), le retour de Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) sur le Tour, le rôle de Thibaut Pinot (Groupama-FDJ)... tous ces sujets ont été évoqués par le Druide. Mais avant de s'attaquer au Tour 2023, l'ancien directeur sportif a replongé dans ses souvenirs afin de parler de l'édition 1983 car, il y a 40 ans, le regretté Laurent Fignon, dirigé par Cyrille Guimard au sein de l'équipe Renault-Elf-Gitane, remportait le premier de ses deux Tour de France, et ce dès ses débuts sur la plus grande course du monde. Le Tour 1983 et le Tour 2023 vus par Cyrille Guimard, c'est dans la vidéo.

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Transcription
00:00 Le regretté Laurent Fignon remportait son premier Tour de France à 22 ans je crois.
00:07 Un peu à la surprise générale.
00:09 Pour moi c'était pas une surprise. Dans ma tête je partais pour gagner le Tour de Fignon.
00:14 Moi j'ai jamais eu le moindre doute.
00:19 Le regretté Laurent Fignon remportait son premier Tour de France à 22 ans.
00:25 Moi j'ai jamais eu le moindre doute.
00:31 On avait gagné parce que je connaissais la puissance de Laurent Fignon.
00:42 Avant de parler de cette édition 2023, je voulais revenir quelques instants avec vous sur l'édition 1983.
00:49 Il y a 40 ans, le regretté Laurent Fignon remportait son premier Tour de France à 22 ans je crois.
00:56 Un peu à la surprise générale.
00:59 Racontez-nous un peu vos souvenirs de cette édition 1983 où Bernarino, Forpest et Laurent Fignon ont pris le relais.
01:07 Tout se joue dans un premier temps et avant le départ avec au dernier moment le forfait de Bernarino blessé au niveau de la patte d'oie derrière le genou.
01:25 Une douleur qu'il avait commencé à ressentir sur la huelta.
01:29 La huelta était avant le Tour de France à l'époque.
01:32 Au départ de ce Tour, on n'a pas de Bernarino.
01:40 On va partir avec la même équipe sans Bernarino.
01:47 Avec les mêmes coureurs plus un qui va remplacer Bernarino.
01:51 L'équipe est forte puisqu'elle l'était pour Bernarino.
01:57 C'est la même structure.
02:00 Mais on n'a pas de leader à firmer.
02:05 Sauf que moi je sais exactement comment ça va pouvoir se jouer.
02:10 Et en fait je brouille un petit peu les cartes au départ.
02:14 Où je mets plutôt Marc Madiot en leader et plutôt Fignon en numéro 2.
02:26 Donc on va être très discret jusqu'à l'arrivée des Pyrénées.
02:31 On gagnera une étape avec Philippe Chevalier.
02:36 L'étape Bordeaux-Pau ou quelque chose comme ça.
02:40 Et puis on va avoir un petit souci.
02:46 Fignon va toucher le ride de sécurité dans la descente du Tourmalet.
02:52 Et il va perdre un peu de temps.
02:57 Ce qui va le mettre là encore dans une position en retrait.
03:02 Puisqu'on va laisser la foule se faire.
03:04 Et Pascal Simon va avoir un gros problème alors qu'il est maillot jaune.
03:12 Il va chuter et quelques jours après il sera malheureusement dans l'obligation de quitter le Tour.
03:20 Mais à ce moment là je savais qu'on avait pratiquement gagné.
03:24 Parce que je connaissais la puissance de Laurent Fignon.
03:27 Sur le Tour d'Espagne il faut quand même se rappeler que Hinault n'était pas à son top niveau.
03:33 Et comme je disais il commençait à avoir quelques petits problèmes articulaires.
03:39 Et c'est quand même Laurent Fignon qui a tout fait sauter.
03:43 Et après Bernard est parti chercher le maillot.
03:47 Mais avec le reste de l'équipe quand on avait mis en route on a tout fait exploser.
03:57 Et puis le classement était fait.
03:59 Donc je savais que celui qui avait les chevaux pour aller gagner le Tour c'était Laurent Fignon.
04:05 Et puis après on a géré jusqu'au moment où Laurent est passé à l'offensive.
04:10 Il est allé chercher ce maillot jaune.
04:14 Et la victoire l'année suivante ça sera le grand chelem.
04:22 C'était une demi-surprise du coup.
04:27 Pour moi c'était pas une surprise.
04:29 Dans ma tête je partais pour gagner le Tour avec Fignon.
04:32 Moi j'ai jamais eu le moindre doute.
04:37 Après t'as les circonstances de la course qui font que.
04:40 Mais je savais comment je connaissais son potentiel.
04:47 N'oubliez pas que quand il passe pour l'année précédente,
04:50 la première grande course qu'il gagne c'est le Criterium International.
04:54 Il était pro depuis deux mois.
04:57 Même pas le février, c'était fin février.
05:00 Oui, il était pro depuis deux mois.
05:03 Et il avait enrhumé tout le monde.
05:06 Donc on savait à quel niveau il pouvait se situer.
05:09 Et rappelez-vous comment il perd Paris-Tour avec une rupture d'axe.
05:12 De pédalier.
05:14 Alors qu'il avait déjà Paris-Tour été fini.
05:17 Il avait suffisamment d'avance pour aller sur les dix derniers kilomètres tranquille.
05:22 Il a même pas plus d'ailleurs.
05:24 Donc on connaissait le potentiel de Fignon.
05:26 Alors c'est vrai que au niveau du grand public ça se voyait peut-être un petit peu moins.
05:30 Parce qu'il était un petit peu au frigidaire.
05:33 Je vais dire un petit peu dans l'ombre de Bernard Hinault.
05:37 Donc les médias, on va dire, on regardait plus Bernard Hinault qu'on regardait Laurent Fignon.
05:48 Qui passait pour un petit intellectuel parce qu'il avait des petites lunettes rondes.
05:51 Moi aussi tiens.
05:54 C'est pas du tout.
05:56 Donc voilà.
05:58 Autour d'Espagne, personne ne s'est rendu compte de la puissance de Laurent Fignon.
06:06 Moi oui.
06:08 Et donc partons de là, sur le Tour, j'étais pas très stressé.
06:14 Voilà. Donc ça fait quarante ans.
06:18 Malheureusement il est parti beaucoup trop tôt.
06:22 Et puis il a eu beaucoup trop de malheurs aussi je pense.
06:25 Les Tours d'Italie volé et autres courses.
06:30 Et blessures aussi.
06:32 Il a eu son lot.
06:35 C'est à son ordre.
06:37 C'est ça.
06:38 Et donc quarante ans après, on aimerait bien qu'un Français fasse comme Laurent Fignon en 1983.
06:44 Malheureusement c'est plus pour un Tadoua ou un Slovene cette année je pense.
06:49 Surtout s'il est serpentin de Croce.
06:52 Donc effectivement on part sur une revanche de 2022.
06:57 On peut pas ne penser autre chose à une semaine du départ.
07:02 Oui, parce qu'on a personne à reposer.
07:07 Le seul qu'on aurait pu mettre en face ces deux coureurs c'était Evenepoel.
07:13 Mais Evenepoel n'est pas au départ du Tour.
07:17 Il sera au départ de la Vuelta.
07:20 C'est un choix qu'il a fait récemment avec son manager Patrick Lefebvre.
07:29 Tu aurais fait de même ?
07:32 Comment ?
07:33 Tu aurais fait la même chose que Patrick Lefebvre ?
07:36 Je connais pas toutes les cartes.
07:40 Mais la question peut se poser.
07:44 Rappelez-vous en 77 tout le monde voulait qu'Inault fasse le Tour.
07:48 Moi j'ai dit non.
07:49 Et comme Bernard était aussi d'accord pour ne pas le faire.
07:54 Ce qui m'a fallu quelques inimitiés.
07:57 Au niveau de l'organisation entre autres.
08:00 Colonel Boucoumar qui a gagné Liège-Bastogne.
08:04 Qui a gagné Gambet-Velghem et Idofinet.
08:08 Comment ne pas le mettre au départ du Tour ?
08:11 Parce qu'il n'était pas prêt.
08:13 Et surtout l'équipe n'était pas prête.
08:15 Ça a été un des facteurs qui font que Inault n'a pas pris le départ.
08:23 Pour moi Inault devait venir sur le Tour en partant du moment où on avait l'équipe.
08:28 Et qu'il venait sur le Tour pour gagner la première année.
08:31 J'ai toujours été assez sensible à ce genre de choses.
08:35 Parce que par le passé les grands coureurs ont gagné leur premier Grand Tour à 23 ans.
08:41 Maintenant on a basculé sur 22 ou 21.
08:45 Mais les grands coureurs gagnent souvent leur premier Tour d'Offense.
08:48 Mais très grand pardon.
08:50 Donc je pense que l'équipe Coustep à mon avis sur un Tour d'Italie ou un Tour d'Espagne,
09:01 sur un Tour d'Espagne ou un Tour d'Italie ou un Tour d'Espagne,
09:04 n'est pas suffisamment armée aussi.
09:06 Et on l'a vu l'an dernier avec Pogacar où son équipe est partie en déliquescence rapidement.
09:12 Le jour où il a été isolé, il a payé cash.
09:18 On aura un autre Tour cette année.
09:22 La composition du UAE est tombée avec Adam Yates, Marc Solaire, Rafael Maïka,
09:29 Félix Groschatner, Michael Bjerg etc.
09:33 C'est une belle équipe sur le papier.
09:37 Est-ce que tu sens que cette fois-ci ça peut marcher pour l'UAE
09:43 et que Pogacar ne fera surtout pas les mêmes erreurs que l'an dernier ?
09:46 Oui parce que son équipe était faible l'an dernier,
09:49 mais il a fait aussi quelques erreurs qui lui ont coûté aussi cher.
09:54 Et en plus le même jour.
09:56 Cette montée de la Madeleine, je suis désolé,
10:02 mais il a jeté la goupille et il a gardé la grenade dans la bouche.
10:08 Effectivement, il a explosé.
10:11 Alors qu'il avait une course beaucoup plus simple à faire
10:17 et surtout il fallait qu'il laisse partir Roglic.
10:20 En laissant partir Roglic, il récupérait deux équipiers qui étaient à 30 ou 40 secondes derrière
10:27 et il maîtrisait Vingegaard.
10:32 Et Roglic n'était pas dangereux.
10:35 Il en a fait un peu trop, il en a rajouté peut-être trop sûr de lui.
10:40 Ce qui a un moment donné, il ne s'est pas vu plus grand que le bœuf.
10:48 Après on ne refait pas l'histoire.
10:52 Puis finalement, c'est l'histoire de la compétition, c'est l'histoire du Tour de France.
10:59 Le jeu ne demande que faute.
11:02 Et quand on fait une faute, on paye.
11:05 Sur le Tour de France, on paye toujours les fautes.
11:08 Donc Pogacar il s'est montré très rassurant sur les championnats de Slovénie, il a fait le doublé.
11:14 Toi, à quelques jours du Tour, si tu avais un petit billet à mettre, une petite pièce à mettre sur l'un ou l'autre,
11:21 tu la mettrais plutôt sur Thaddeï Pogacar ou plutôt sur Jonas Vingegaard
11:25 qui a été impressionnant sur le critère du Dauphiné notamment ?
11:29 Oui, mais il ne faut pas oublier qu'avant sa chute à Liège-Bastogneige, Pogacar avait tout gagné.
11:36 Et depuis sa chute jusqu'au départ du Tour, Pogacar a eu tout le temps de se repréparer.
11:49 D'abord, il devait déjà faire une coupure au départ.
11:52 Donc cette coupure, il l'a fait avec un plâtre.
11:55 Bon, c'est pas très grave.
11:57 Et puis très rapidement, il a repris le trainer.
12:00 Et après, ils ont programmé son entraînement pour l'amener au top au départ du Tour.
12:06 Les résultats sur le Tour de Slovénie, ce n'était pas le circuit de Kassel.
12:11 Et avec la même concurrence.
12:15 Donc, ça n'apporte pas d'éléments qui nous permettent de dire qu'il est bien ou qu'il n'est pas bien.
12:22 La seule chose que moi je pense, c'est qu'il est déjà pratiquement son top niveau.
12:28 Et que ces deux courses lui ont permis, en compétition, de vérifier si ses datas étaient bonnes ou pas.
12:39 Mais je pense qu'ils sont bons.
12:41 Donc plutôt Pogacar.
12:43 Il n'y a aucune raison pour qu'il ne le soit pas.
12:46 Plutôt Pogacar, du coup.
12:49 Moi, je serais plutôt Pogacar que Vingegaard.
12:54 Mais en espérant qu'il reste serein et que les oreilles soient toujours bien apparentes.
13:02 Et pour la troisième place, il y a une pléthore de candidats dont David Goddue.
13:12 David Goddue, un peu inquiétant sur le Dauphiné, plutôt rassurant hier sur la course en ligne des Championnats de France.
13:19 Est-ce qu'il va aller chercher ce podium ?
13:22 Il faut lui souhaiter.
13:27 Il a fait un bon tour l'an dernier en n'étant jamais véritablement acteur.
13:31 Il faut s'en rappeler.
13:33 Toujours en s'appuyant sur les différentes équipes avec leur leader pour toujours rester dans le coup.
13:45 Pour venir sur le podium, il faudra qu'il soit un petit cran au-dessus de l'an dernier.
13:53 Là, il pourra venir.
13:56 S'il est au même niveau que l'an dernier, ce sera quand même un petit peu compliqué.
14:01 Mais on sera vite fixé, puisqu'on a déjà les deux premières étapes de montagne.
14:07 Dès le départ.
14:09 Mais oui, honnêtement, s'il a un petit cran de plus, le podium, c'est possible.
14:14 Il aura une belle équipe à ses côtés, avec Thibaut Pineau, Valentin Madoua, Stéphane Kouign et tout.
14:21 De quoi aborder sereinement ce Tour de France si tout le monde tire dans le même sens ?
14:26 C'est vrai pour toutes les équipes.
14:29 Il faut que tout le monde tire dans le même sens.
14:33 Tout le monde, comme disait Marc Maggio, pour le Championnat de France, il faut avoir la capacité de sacrifice.
14:43 Si tout le monde a cet état d'esprit, et qu'on donne le coup de pédale au moment où il faut le donner,
14:53 oui, il y a une belle équipe.
14:57 Il y en a un qu'on attendait beaucoup hier, c'est Julien Laphilippe.
15:02 On a vite compris que ça n'allait pas du tout.
15:05 Il a été pris de vomissement à coups de chaud, semble-t-il.
15:08 Ça ne remet pas en cause de ce qu'il a fait sur le Dauphiné, son niveau de forme qui apparaît excellent.
15:15 Il y a quand même une règle très simple.
15:19 On n'est pas parmi les 10 meilleurs du Dauphiné pour être une semaine après dans les 10 plus mauvais coureurs dans un peloton.
15:31 Plus le Championnat de France.
15:34 Là, il s'agit d'un petit accident.
15:38 Le problème, c'est qu'on ne sait pas. On n'a pas les diagnostics.
15:41 Qu'est-ce qui lui est arrivé pour qu'il soit à ce point défaillant ?
15:48 La chaleur, logiquement, ce n'est pas ce qui le dérange.
15:52 Les pourcentages, s'ils ne sont pas très longs, ce n'est pas ce qui le dérange non plus.
15:56 Il avait un parcours à sa convenance, en fait.
15:58 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
16:00 Un problème digestif.
16:04 Ce qui nous a semblé, nous, sur les images que l'on avait.
16:15 Moi, j'ai envie de dire que ce n'est pas parce qu'il s'est planté là que la première étape du tour, il ne sera pas dedans.
16:26 Parce qu'il y a d'autres Français qu'on attendait aussi et qu'on n'a pas vus sur ce championnat.
16:34 Des coureurs qui partent quand même pour le classement général, comme Guillaume Martin,
16:42 qui a été un peu l'ombre de lui-même hier aussi, sur un parcours qui normalement ne le désavantageait pas.
16:49 Bardil a été inexistant aussi.
16:52 En fait, la porte n'était pas là.
16:56 On ne peut pas savoir où il en est, mais on ne se fait pas de soucis pour lui.
17:01 Romain Bardet fait un dauphiné correct, mais pas non plus extraordinaire.
17:13 Mais pas sur le championnat.
17:17 Il a quand même bien regardé les deux premières étapes sur ce Tour de France.
17:22 Peut-être qu'on aura de grosses surprises.
17:25 Donc, du coup, Julien Laffilippe, est-ce qu'on peut l'imaginer le voir en jaune, samedi soir, à l'issue de la première étape du Tour de France ?
17:31 C'est une étape qui lui convient sur le papier.
17:33 Il aura du monde face à lui, mais est-ce que tu penses que c'est possible ?
17:38 Si son problème du championnat de France est quelque chose d'accidentel, on va dire passager,
17:45 il a cinq jours pour se refaire complètement.
17:49 Ce sont des parcours qui lui conviennent.
17:52 Je suis persuadé qu'il a déjà quelque chose dans le coin de sa tête.
17:57 N'oubliez pas qu'il l'avait déjà lorsqu'on est parti de Bretagne, où il gagne la première étape et prend le maillot.
18:04 Oui, je pense que le Julien du Dauphiné que l'on a vu, il peut aller chercher le maillot sur la première étape.
18:19 Mais il faut qu'il soit dans la même configuration.
18:23 Et un tout petit cran là aussi, un tout petit cran au-dessus, s'il y a l'envie, s'il y a tout le reste, ça va le faire.
18:32 Mais bon, pour l'instant, sur ce qu'on a vu dimanche, on ne peut pas être optimiste à 100%.
18:39 Concernant Thibaut Pinot, qui va disputer son année Tour de France, qui sera là comme coéquipier de David Goddue,
18:47 on l'a vu jouer la Casse-Montagne sur le Giro, est-ce qu'on peut imaginer le voir faire pareil sur le Tour ?
18:54 Un maillot à poids pour dire au revoir au public français, ça pourrait être pas mal ?
18:58 Oui, il faut que ça rentre aussi dans la logique de l'équipe, dans la stratégie globale de l'équipe,
19:06 qu'il puisse avoir certaines libertés.
19:09 Oui, sur le Tour d'Italie, il était totalement libre puisqu'il n'avait personne pour le classement général.
19:15 Très rapidement, il s'est positionné sur le classement de la montagne.
19:20 C'est bien de le gagner, mais bon, il n'y a pas eu de match véritablement sur le Giro.
19:27 Dès qu'il a fait l'écart, ça a été terminé après.
19:31 Mais ce qui était beaucoup mieux, c'est qu'il vient faire 4, au général.
19:36 Donc c'est quand même quelque chose, à mon avis, la place de 4e est plus importante que le classement de la montagne
19:42 sur un plan purement physique.
19:47 En plus, il fait un très beau contre la monte dans le final,
19:54 ce qui démontre qu'il a terminé relativement costaud,
19:58 du moins avec encore une certaine fraîcheur.
20:02 Oui, il peut jouer cette partition, mais comme je le dis, après, vous avez un jeu d'équipe.
20:11 Si Gaudier, comme on peut l'espérer, soit un tout petit peu mieux que l'an dernier,
20:21 là Thibaut aura beaucoup moins de liberté.
20:26 Mais si c'est imaginons que David ait un problème sur les 2 ou 3 premiers jours,
20:35 qu'il perde du temps, à ce moment-là, il pourrait être 2 à faire un classement de la montagne.
20:41 Bon, il ne faut pas faire peur à Marc.
20:47 C'est trop compliqué une course de vélo.
20:52 Rien ne se passe exactement comme on peut le prévoir, du moins c'est très très rare.
21:00 D'ailleurs c'est très simple, quand vous voyez un coureur qui gagne,
21:03 que ce soit une étape ou une course, on veut dire "mais ça c'était prévu ce matin au briefing".
21:06 "Ah non, ce n'est pas ça qui a été prévu au briefing ce matin".
21:08 "Oui, mais bon, ce n'est pas un problème puisque j'ai gagné".
21:12 Bon, ça fait partie de…
21:15 Effectivement, on prévoit un certain nombre de choses,
21:17 on donne des consignes sur un fond de course, un état d'esprit de course.
21:25 Et puis après, il y a quand même 22 équipes au départ.
21:27 Il y a 22 équipes qui veulent aller chercher les gagnes, les gagnes d'étape ou les classements annexes.
21:35 Et toutes les équipes n'ont pas la même puissance, n'ont pas les mêmes types de coureurs.
21:43 Et puis vous avez toujours les équipes qui n'ont que des sprinters et qui viennent un petit peu "fausser".
21:49 "Fausser", ce n'est pas le terme, mais qui viennent à certains moments rouler en tête de peloton,
21:57 ce qui permet aux équipes qui font le classement général de se mettre un petit peu plus en retrait.
22:04 Donc tous ces jeux de course font qu'on ne peut pas toujours prévoir exactement ce qui va se passer.
22:11 Deux petites questions pour finir.
22:14 Entre David Goddard, Romain Bardet et Guillaume Martin, qui sont les trois Français à jouer le classement général,
22:19 lequel tu vois le plus haut à Paris le 23 juillet prochain ?
22:25 Logiquement, c'est David.
22:33 Surtout dans la mesure, mais bon c'est vrai pour Romain Bardet et puis pour Martin aussi,
22:37 il n'y a pas de contre-la-monte.
22:39 Le contre-la-monte, ce n'est pas des parcours qui sont dangereux pour eux,
22:46 puisqu'on sera sur des contre-la-monte dures, où ils sont le plus en danger, c'est sur des contre-la-monte plats.
22:53 Mais là, ils pourraient limiter la case sur le seul et unique contre-la-monte de ce tour de France.
23:01 Mais Goddard me paraît être celui qui a le plus de capacités pour être le meilleur Français au classement général.
23:10 Et si je te demande ton pronostic pour le podium, tes trois premiers, on est le 26 juin,
23:18 qui tu vois sur le podium dans un mois maintenant ?
23:23 Vous avez les deux, Paul Gachard et Lindegard.
23:31 Après je ne mettrais pas Goddard, je mettrais plus facilement O'Connor.
23:38 Ben O'Connor, d'accord.
23:41 Ben O'Connor, d'A.G. De Zerk, qui a fait aussi un dauphiné solide.
23:46 Oui, effectivement. Ok, c'est noté. On note tout ça et on reviendra vers toi pour faire le bilan.
23:54 Pas de soucis.
23:56 [Musique]

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