Charlotte d’Ornellas : «Founé Diawara est une militante assez investie»

  • l’année dernière
Présente sur le plateau de CNEWS, la journaliste Charlotte d'Ornellas s'est exprimée sur Founé Diawara, une des principales têtes d'affiche du mouvement des hijabeuses, qui souhaite jouer au football avec un hijab. La journaliste la qualifie notamment de «militante assez investie».

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Transcription
00:00 Alors on a vu cette jeune fille, Founeh Diawara, qui a parlé et qui a eu une rhétorique bien ficelée,
00:06 qui nous explique, par A+B, en effet, qu'il passe par le biais des droits individuels
00:10 et qui nous explique qu'elle, ce n'est pas la politique ni la religion qui l'intéresse, c'est le foot.
00:15 Alors on va se pencher un petit peu sur son profil parce que c'est quand même moins le foot
00:18 que, en effet, l'agenda, on va dire, d'islamisation, clairement, démeure.
00:24 En France, en particulier.
00:26 Alors on l'a vu dans diverses choses, on l'a vu comme égérie de la mode islamique chez Nike,
00:30 parce que par le biais des hijabeuses, qui est ce collectif promouvant le hijab dans le sport,
00:37 elle avait fait un accord avec Nike pour raconter l'histoire de ces militantes, par ailleurs sportives,
00:43 on l'avait vu également dans le mouvement de Black Lives Matter,
00:46 vous voyez, c'est une militante assez investie.
00:50 Et sur l'association Alliance Citoyenne, que Mathieu a évoqué,
00:54 dans laquelle sont nées les hijabeuses.
00:56 Je vais simplement revenir sur deux, trois phrases pour expliquer à qui on a affaire exactement.
01:01 En clair, le but, là, ce soir, c'est de comprendre ce qui nous arrive,
01:04 parce que tout le monde a les yeux grands fermés depuis des années,
01:06 on croit qu'en effet, c'est des revendications individuelles qui s'ajoutent les unes aux autres,
01:10 ça n'est évidemment pas l'histoire ni de cette jeune femme, ni de celle qui l'accompagne.
01:14 Alors cette association, elle est créée il y a un peu plus de dix ans.
01:18 Au départ, elle parle de logement, elle en parle toujours aujourd'hui,
01:21 ça part sur le logement, le handicap aussi, également.
01:25 Puis peu à peu, on s'impose sur le voile dans le foot, sur le burkini dans les piscines,
01:29 et là, on en avait pas mal parlé, à Grenoble notamment.
01:32 Et plusieurs bénévoles de l'association elle-même, initialement rentrés,
01:36 ont quitté l'association quand il y a eu ce basculement, on va dire, dans les revendications.
01:42 Et les fondateurs de cette association,
01:45 un des fondateurs qui était président il y a encore quelques temps,
01:49 il sort de Sciences Po, ce sont des universitaires qui ont créé l'association.
01:53 À la base, ce sont trois personnes qui vont recruter dans les quartiers, comme ils expliquent.
01:58 Ils sont eux-mêmes formés au Canada et en Angleterre,
02:02 auprès d'un mouvement qui est né à Chicago,
02:04 et qui revendique extrêmement clairement le modèle communautariste.
02:08 Alors je vous cite un document de l'association en France, ouvrez les guillemets,
02:13 "La vieille école des Républicains en Tété rejette ses liens de solidarité
02:18 que de Londres à San Francisco, on valorise sans complexe."
02:21 Le modèle est très clair, la revendication de l'association,
02:25 on va rejeter le modèle républicain français, le modèle français en réalité,
02:29 en l'occurrence pour préférer le grand modèle communautaire poussé de Londres à San Francisco.
02:35 Par ailleurs, ces fondateurs, on va dire les personnes qui créent le mouvement en France,
02:42 ils veulent eux identifier des militants potentiels dans ces fameux quartiers populaires,
02:47 dans une entreprise que d'aucuns qualifieraient de paternaliste dans d'autres circonstances.
02:52 Ouvrez les guillemets, à nouveau.
02:54 Nous avons aidé les leaders, donc les leaders repérés dans ces quartiers,
02:58 à repérer les conflits qui se cachent derrière les colères.
03:01 Vous êtes en colère ? On va vous expliquer pourquoi exactement.
03:04 C'est parce que vous ne pouvez pas mettre le voile sur votre terrain de foot,
03:07 c'est parce que ceci, parce que cela, parce que l'État est raciste ou islamophobe.
03:12 Donc dans ce document, on voit ce qui se cache derrière les colères,
03:15 il n'est pas évident d'assumer ce rôle d'agitateur, de pyromane social,
03:20 comme ils disent, outre-Atlantique.
03:22 C'est entre guillemets, ce n'est pas moi qui parle, c'est eux.
03:24 Ce sont eux qui parlent et qui disent que c'est difficile d'assumer ce rôle d'agitateur.
03:28 Ensuite, dans les méthodes identifiées et revendiquées,
03:31 vous avez la désobéissance citoyenne.
03:33 Je me mets en Burkini, je rentre dans la piscine, alors que c'est interdit.
03:36 Ils appellent ça désobéissance citoyenne, ce n'est pas moi.
03:39 Et ils rentrent en Burkini, et devant le fait accompli,
03:43 on voit les personnalités se retourner.
03:45 Le recrutement sur Internet, sur les hijabeuses, par exemple,
03:48 certaines n'avaient jamais joué au foot de leur vie.
03:50 On les recrute pour faire partie de l'association,
03:52 parce qu'après tout, si vous, vous ne jouez pas au foot,
03:54 est-ce que vous ne considérez pas que d'autres
03:56 devraient pouvoir jouer au foot en hijab ?
03:58 Donc vous voyez que, est-ce que c'est d'abord le foot le sujet ?
04:00 Grosse question.
04:01 Ensuite, vous avez évidemment l'instrumentalisation des outils de défense.
04:05 On voit cette jeune femme d'ailleurs qui sortait du Conseil d'État
04:06 et qui dit "on a raison d'avoir confiance dans la justice française".
04:10 C'est évidemment les outils qu'elle choisisse.
04:12 Et par ailleurs, il y a une petite chose,
04:14 je me souviens qu'on en avait déjà parlé ici,
04:15 mais c'est le Parisien qui avait révélé l'année dernière
04:18 l'existence d'un "listing" des habitants des quartiers "populaires",
04:22 avec beaucoup de gens issus de l'immigration,
04:24 "listing" en fonction des origines et des croyances des habitants
04:27 pour pouvoir mieux les cibler selon les campagnes de Alliance citoyenne.
04:32 Donc, en clair, c'est la création d'une armée de militants.
04:35 C'est vraiment la création d'une armée de militants.
04:37 Ça ne nous arrive pas par hasard.
04:38 Il n'y a pas cinq petites jeunes filles au discours tout à fait individuel
04:42 qui sont arrivées devant le Conseil d'État.
04:44 Alors, jusqu'à maintenant, la France tentait de résister.
04:47 Le Conseil d'État nous dira si c'est toujours le cas dans quelques jours,
04:49 malgré l'Europe.
04:51 [Musique]
04:55 [SILENCE]

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