Commission des affaires culturelles : M. Antoine Petit, pdg du CNRS - Mercredi 28 juin 2023

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Commission des affaires culturelles : M. Antoine Petit, pdg du CNRS

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00:00:00 Je vous souhaite une bonne fin de semaine et à la prochaine.
00:00:02 Merci.
00:00:04 (...)
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00:00:18 À reassurer tout le monde sur Facebook, si vous avez des commentaires ou si vous avez des questions.
00:00:22 On sait beaucoup d'autres choses sur les communautés.
00:00:27 On sait de nouvelles activités.
00:00:29 À jour, on veut faire des groupes en direct
00:00:35 pour des municipalités.
00:00:37 On a aussi, consultations et graduates,
00:00:42 ici au succès des conventions,
00:00:45 alternatives à desthés en direct.
00:00:47 On a aussi des groupes en direct.
00:00:49 On a aussi des groupes en direct.
00:00:51 On a aussi des groupes en direct.
00:00:53 On a aussi des groupes en direct.
00:00:55 On a aussi des groupes en direct.
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00:00:59 On a aussi des groupes en direct.
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00:01:15 On a aussi des groupes en direct.
00:01:17 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
00:01:20 [Visite www.amara.org/join]
00:01:23 [Au revoir]
00:01:26 [Sous-titrage par SousTitreur.fr]
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00:39:20 À moins de polliniser à la main, comme le font les Chinois dans certaines régions
00:39:25 qui sont complètement dévastées par la pollution.
00:39:28 Grâce à ces recherches en écologie et au suivi à long terme
00:39:33 associant notamment les enjeux de biodiversité et de climat,
00:39:37 on comprend...
00:39:38 [Silence]
00:39:57 - Marc ?
00:39:59 - Bonjour.
00:40:01 J'ai choisi de vous présenter nos travaux en neurosciences et en conisciences
00:40:08 parce que nous sommes très forts là-dessus au CNRS.
00:40:11 Et deux exemples, un qui est très moléculaire
00:40:14 et qui débouche sur des applications thérapeutiques.
00:40:17 Vous savez que la transmission synaptique entre deux neurones
00:40:21 passe par ces synapses qui sont des petits lieux de contact entre neurones
00:40:25 et qui vont donc, avec des récepteurs, transformer de l'information d'un neurone à l'autre.
00:40:31 Et on a été capable dans un laboratoire à Bordeaux
00:40:34 de montrer le trajet de chaque récepteur au niveau d'une synapse.
00:40:39 C'est tous ces petits trajets en couleur que vous voyez.
00:40:42 Donc c'est en temps réel et aussi par molécules.
00:40:48 Et en fait, on s'est aperçu grâce à ça
00:40:51 que chez des patients qui souffraient soit d'encéphalite auto-immune ou de psychose
00:40:57 et notamment de psychose grave,
00:41:00 en fait c'était des auto-anticorps qui modifiaient le déplacement de ces récepteurs.
00:41:07 Et maintenant, nous avons une voie d'approche thérapeutique
00:41:10 pour bloquer ces anticorps par d'autres anticorps
00:41:14 et ramener un trafic normal de ces récepteurs pour guérir ces psychoses.
00:41:20 Donc ça c'est quelque chose d'important qui est fait à Bordeaux.
00:41:23 Et l'autre c'est que vous savez que nous sommes tous le résultat d'une évolution.
00:41:27 Tous les êtres vivants actuels sont le résultat d'une très longue évolution.
00:41:31 Et une façon de comprendre nos propriétés en tant qu'espèce,
00:41:34 c'est aussi de comparer avec les espèces les plus proches.
00:41:37 Et nous avons donc des études sur les chimpanzés et les bonobos
00:41:42 qui sont des études à la fois de l'organisation du cerveau
00:41:46 mais aussi de l'organisation sociale.
00:41:48 Et par exemple, nous avons une équipe à Lyon qui vient du Max Planck de LifeSiege
00:41:54 et qui a été intégrée il y a deux ans à Lyon,
00:41:57 qui a montré que les orphelins chez les chimpanzés en fait,
00:42:03 étaient pris en charge tout de suite par des adultes.
00:42:06 Ça peut être des mâles, des femelles, c'est pas un problème.
00:42:09 C'est le fait d'être pris tout de suite en charge
00:42:12 et donc en fait le stress post-traumatique de la perte de la mère
00:42:16 est récupéré très rapidement,
00:42:19 contrairement à ce qui se passe dans notre espèce
00:42:21 où il y a beaucoup d'autres problèmes.
00:42:23 Et donc ça nous permet d'avoir éventuellement une façon
00:42:26 de mieux comprendre ces stress post-traumatiques
00:42:29 et de comprendre quelle organisation sociale peut aider à cela.
00:42:33 Je vous remercie beaucoup.
00:42:35 Merci André.
00:42:41 Et pour finir, Marie-Gaël, directrice de l'Institut des sciences humaines et sociales.
00:42:46 Bonjour.
00:42:47 Alors j'ai choisi de vous parler d'une enquête sur l'enjeu de la confiance
00:42:50 dans la police, l'administration fiscale et la justice.
00:42:53 C'est une enquête qui s'inscrit dans les sciences humaines et sociales
00:42:57 qui abordent donc comme vous pouvez vous en douter
00:43:01 les sociétés humaines comme objet de recherche.
00:43:03 Parmi les sujets que ces sciences humaines et sociales abordent,
00:43:06 il y a l'enjeu spécifique des organisations politiques.
00:43:09 Et donc, je vais vous parler de l'enjeu de la confiance
00:43:12 dans les sciences humaines et sociales.
00:43:15 Et donc, je vais vous parler de l'enjeu spécifique des organisations politiques.
00:43:18 Et un enjeu particulièrement fort pour les démocraties
00:43:22 est celui de savoir sur quoi se fonde l'autorité de l'État
00:43:26 et l'obéissance des citoyennes et des citoyens dans les démocraties.
00:43:29 Donc cette enquête s'inscrit totalement dans cette mouvance
00:43:32 et elle aborde la question de ce fondement de l'autorité et de l'obéissance
00:43:37 à travers une méthode de sociologie politique quantitative.
00:43:40 C'est ce que cherche au CNRS, qui est évidemment entouré de tout un collectif,
00:43:44 qui est Alexis Spire, que vous voyez en haut sur la petite photo
00:43:48 dans le cadre d'une émission à Radio France.
00:43:51 Et voilà en quoi elle consiste. Elle part en fait d'un double constat.
00:43:54 D'une part la multiplication des signes de défiance à l'égard de l'État,
00:43:58 en France, en Europe, aux États-Unis, à travers différentes enquêtes.
00:44:03 Et d'autre part, également la mise en valeur dans les politiques publiques
00:44:08 et les discours sur les politiques publiques par les gouvernements français successifs
00:44:12 de la confiance comme valeur cardinale de la relation citoyen-citoyenne.
00:44:16 Elle investit deux sujets principaux.
00:44:19 D'une part le fait que nous n'avons pas nécessairement en tant que citoyens
00:44:23 une représentation univoque de l'État, mais que celui-ci peut se diffracter
00:44:27 dans le rapport à différentes administrations.
00:44:29 Et d'autre part, elle investit non seulement la question des représentations
00:44:33 mais aussi des pratiques et des expériences de ces administrations.
00:44:36 Alors quels en sont les résultats les plus saillants ?
00:44:39 Tout d'abord le rapport de confiance qui varie étroitement en fonction de l'âge
00:44:43 et de la position sociale. Il n'est pas homogène selon qu'on s'intéresse à la police,
00:44:47 l'administration fiscale et la justice. Mais de manière générale,
00:44:50 le rapport de confiance augmente avec l'âge.
00:44:53 Ensuite, l'institution policière est en France celle qui suscite le plus haut
00:44:57 niveau d'adhésion. Et elle est aussi celle à propos de laquelle les répondants
00:45:01 sont le moins enclin à considérer qu'elle traite tout le monde de la même façon.
00:45:05 Troisième résultat saillant, l'administration fiscale et la justice
00:45:09 suscitent un moindre rapport de confiance que la police, comme je l'ai suggéré.
00:45:13 En revanche, pour ce qui est de l'administration fiscale,
00:45:16 le niveau d'expérience, la multiplication des rencontres avec les administrateurs
00:45:21 augmente fortement le niveau de confiance. Ce n'est pas tout à fait le cas de la justice.
00:45:26 Enfin, dernier résultat saillant, une variable d'interprétation
00:45:30 est particulièrement importante à prendre en compte.
00:45:32 Ce sont les attentes que nourrissent les citoyennes et citoyens
00:45:35 à l'égard de chaque institution qui ne sont pas homogènes.
00:45:39 Pour conclure, je voudrais simplement souligner que Alexis Spire bénéficie
00:45:43 de tout un écosystème de recherche, non seulement son laboratoire,
00:45:46 mais aussi un centre d'accès aux données sociopolitiques qui a été créé en 2005
00:45:52 et qui est ouvert à l'ensemble de la communauté académique,
00:45:55 ainsi que de financements dédiés pour l'accès aux données du panel Ellipse.
00:46:00 Je vous remercie.
00:46:02 [Applaudissements]
00:46:06 Merci Marie. Vous l'avez vu, la variété des sujets que nous traitons au CNRS
00:46:12 est d'une petite partie des sujets que nous traitons.
00:46:15 J'espère qu'on a pu vous illustrer le fait que la recherche fondamentale
00:46:18 ne s'est pas faite par des chercheurs et des chercheuses dans l'horteur d'ivoire
00:46:21 découpées du vrai monde, si je peux dire, mais au contraire en lien direct.
00:46:26 Très rapidement pour finir, je vous dis que la recherche fondamentale
00:46:30 est au service de la société, donc on a trois cibles prioritaires dans la société,
00:46:34 c'est les enjeux sociaux, le monde économique, l'aide à la compréhension et à la décision.
00:46:38 Les enjeux sociaux, on en a parlé beaucoup au cours des dix présentations
00:46:43 qui ont été faites, juste pour illustrer le fait qu'on a mis en avant six grands défis sociaux
00:46:48 qui ne vous sont pas étrangers, sinon ça ne serait pas des défis sociaux,
00:46:51 mais sur lesquels on a besoin d'approches pluridisciplinaires et pour lesquelles
00:46:57 le CNRS est particulièrement bien placé pour les aborder,
00:47:01 pour apporter des éléments de réponse, des éléments de compréhension.
00:47:05 Ils sont là, changement climatique, transition énergétique, santé, environnement,
00:47:09 territoire du futur, inégalité éducative, intelligence artificielle.
00:47:12 Toujours dans la série des défis sociaux, on est très impliqué dans les objectifs
00:47:16 de développement durable et vous avez dans vos petites pochettes une reprise
00:47:23 de l'ensemble des objectifs de développement durable, avec pour chacun d'eux
00:47:26 les dimensions recherche et science qui apparaissent et qui ne sont pas forcément évidents.
00:47:30 Et puis, deux éléments sur l'IPCC, qui est donc le GIEC en anglais.
00:47:36 Donc le CNRS est le contributeur numéro un au niveau international
00:47:41 sur les papiers scientifiques pour le GIEC.
00:47:45 On a aussi une implication très forte dans l'IPBES autour de la biodiversité,
00:47:50 dans tout ce qui a trait à l'océan, notamment dans le cadre de la décennie des océans.
00:47:55 Et nous sommes le partenaire scientifique numéro un de la fondation Tara Océan,
00:48:00 dont vous avez probablement entendu parler et qui fait régulièrement
00:48:03 des expéditions à travers le monde pour mieux comprendre la biodiversité.
00:48:09 Deuxième cible privilégiée, qui est le monde économique,
00:48:13 sur lequel nous avons porté une attention particulière.
00:48:16 Et je passe la parole à Jean-Luc Moulet, qui est donc le directeur général délégué à l'innovation.
00:48:20 Merci Antoine, bonjour mesdames et messieurs.
00:48:22 Bonjour. Alors, les travaux de recherche qui vous ont été présentés illustrent
00:48:27 à quel point nous sommes devant un terreau fertile en matière de valorisation.
00:48:31 C'est-à-dire la capacité à transférer vers le monde socio-économique tous ces résultats de recherche.
00:48:37 Pour faire ça, il y a différentes voies. L'une d'entre elles, c'est la création de startups.
00:48:41 Au CNRS, on y réussit plutôt bien, puisque chaque année, il se crée de l'ordre de 80 à 100 startups
00:48:47 à partir des résultats de recherche issus des laboratoires sous l'utèle du CNRS.
00:48:52 Ce 80 à 100, c'est une réalité, ce n'est pas un objectif.
00:48:55 C'est un chiffre que l'on observe depuis une dizaine d'années.
00:48:59 Et au total, il se s'est créé un peu plus de 2000 entreprises à partir de ces laboratoires.
00:49:04 Aujourd'hui, on a 1400 activités. Certains d'entre elles ont été en situation d'échec.
00:49:10 Mais 1400 qui restent sur 2000 créées, c'est un chiffre qui est énorme.
00:49:14 En termes de survie des startups créées, c'est beaucoup plus que la moyenne nationale, à peu près deux fois plus.
00:49:20 Quelques exemples sur ces 1400.
00:49:25 Eurofince, en premier lieu, qui est un grand groupe international, rentré au CAC 40 il y a un an et demi.
00:49:33 7 milliards de chiffre d'affaires.
00:49:35 Tout ça à partir d'un résultat de recherche établi en collaboration entre le CNRS et l'Université de Nantes.
00:49:41 Deuxième exemple, Amplitude, dans le domaine des lasers de puissance.
00:49:46 Nous sommes à Bordeaux. Il s'agit d'une société ou d'un ensemble de sociétés qui représente quelques 400 salariés.
00:49:52 Autre exemple, Candela, qui est une société dans le domaine du quantique,
00:49:56 qui a inauguré la semaine dernière ou il y a dix jours la première usine de fabrication d'ordinateurs quantiques à Massy.
00:50:05 Ce qui est remarquable, c'est que là on est sur une startup très technologique, dans le domaine du quantique,
00:50:10 et on parle industrialisation, on parle création d'activités industrielles sur notre territoire.
00:50:16 Quatrième exemple, Bioinspire.
00:50:18 Là on est dans le domaine de la dépollution des sols à partir de plantes
00:50:22 et de l'utilisation des matériaux, des métaux captés par ces plantes dans des activités de recyclage.
00:50:28 Donc tout ça, ça illustre à la fois la diversité territoriale, la diversité thématique,
00:50:34 puisqu'on voit qu'on adresse à la fois des défis numériques, des défis environnementaux, des défis énergétiques,
00:50:40 des défis dans le domaine de la santé également.
00:50:42 Et donc on est franchement en phase avec les attentes sociétales définies par Antoine.
00:50:47 Ce qui est également remarquable, c'est que ces 1400 entreprises qui existent,
00:50:52 elles créent de l'emploi sur nos territoires,
00:50:55 et collectivement elles représentent plus de 90 000 emplois salariés aujourd'hui,
00:51:00 donc qui existent, qui travaillent à partir des résultats de recherche issus des laboratoires sous le tête du CNRS.
00:51:06 Et ça franchement c'est un beau résultat en termes d'impact économique de l'activité de recherche.
00:51:12 Alors, pour gagner du temps on va passer à la suite.
00:51:17 Deuxième voie de valorisation, c'est le développement de relations avec des entreprises.
00:51:22 Alors c'est pas du tout nouveau au CNRS, ça existe depuis les années 50,
00:51:25 je crois que la première entreprise avec laquelle on a vraiment travaillé c'était Ron Poulenc,
00:51:28 et depuis c'est une activité qui est allée en croissant.
00:51:31 Pourquoi ? Parce qu'on croit fermement aux liens qui existent entre la recherche scientifique,
00:51:35 la recherche industrielle, le développement, l'innovation et la croissance de ces entreprises.
00:51:41 Pour nous, ce qui est important c'est d'établir une relation de confiance avec les entreprises,
00:51:49 et à partir de là, comprendre leurs besoins, croiser leurs feuilles de route en termes de développement technique,
00:51:56 voir la façon dont on peut s'inscrire dans ces feuilles de route pour développer des travaux de collaboration.
00:52:01 Et chaque année, le CNRS signe de l'ordre de 1000 contrats de collaboration avec des entreprises,
00:52:06 sur des projets de recherche concrets et tangibles qui vont les aider à se développer, à croître sur le territoire.
00:52:12 Et on a une forme un peu plus structurée de relation avec un certain nombre d'entre elles,
00:52:18 qui est la forme du laboratoire commun.
00:52:20 Et aujourd'hui nous avons plus de 260 laboratoires communs en activité avec des entreprises.
00:52:26 Entreprises de toutes tailles, ça peut être des grands groupes,
00:52:29 vous avez vu, c'était ici Safran, Michelin et Thalès, un peu au hasard, mais c'est également des ETI,
00:52:35 le groupe Alsan, avec lesquels nous avons une unité commune qui est à Montpellier dans le domaine du diagnostic médical.
00:52:40 Mais ça peut être également des PME, comme Dracula Technologies, qui est à Valence de mémoire,
00:52:45 qui fait des films photovoltaïques pour des objets de mobilité, ou Bulane dans le domaine de la flamme hydrogène.
00:52:53 Bref, tout ça ce sont des activités, des entreprises avec lesquelles nous travaillons au quotidien,
00:52:58 pour leur permettre de se développer et pour leur permettre d'utiliser au mieux des résultats de recherche.
00:53:03 Notre méthode est relativement simple, elle consiste à aller au devant des entreprises
00:53:08 pour présenter les caractéristiques, les compétences et les savoir-faire du CNRS.
00:53:12 Elle consiste à établir de la confiance avec ces entreprises-là,
00:53:15 de manière à comprendre leurs besoins et les aider autant que faire se peut.
00:53:19 Merci Jean-Luc, et j'insiste sur le fait que dans ces laboratoires communs,
00:53:23 nous y faisons notre métier, à savoir de la recherche fondamentale,
00:53:26 mais sur des questions qui ont été définies avec le partenaire industriel, comme l'a expliqué Jean-Luc.
00:53:31 Très rapidement, la troisième cible privilégiée, si je peux dire, c'est l'aide à la compréhension de la décision.
00:53:36 On y reviendra plus en détail, je crois, dans la deuxième partie.
00:53:39 Donc, on a des relations très fortes avec l'ensemble des ministères, avec les collectivités territoriales,
00:53:44 avec des grandes institutions comme la Cour des comptes.
00:53:46 On a créé une mission pour l'expertise scientifique.
00:53:49 On a un pôle affaires publiques, que j'espère que vous connaissez.
00:53:52 Et puis, on produit beaucoup de documents. Vous avez dans vos petites pochettes, en particulier, tout comprendre ou presque.
00:54:00 Alors, je dois vous dire que tout comprendre ou presque sur le climat, c'est un succès de livrairie absolument extraordinaire,
00:54:05 puisqu'on en est à 50.000 ventes, ce qui pour notre filiale CNRS édition est le record du monde pulvérisé.
00:54:14 Et on espère que tout comprendre ou presque sur la biodiversité va suivre la même voie.
00:54:19 J'insiste sur le fait que ce ne sont en aucun cas des livres militants.
00:54:23 Ce sont des livres scientifiques qui disent ce qu'on sait, qui disent ce que prévoient les modèles.
00:54:29 Après, chacun en tire les conclusions qu'il veut.
00:54:31 Je crois que c'est extrêmement important de ne pas mélanger notre rôle de scientifique avec le rôle que peuvent avoir éventuellement
00:54:38 certains de nos chercheurs et nos chercheuses le week-end, c'est leur droit le plus strict.
00:54:41 Ce sont aussi des citoyens. Mais il ne doit pas y avoir confusion des genres.
00:54:45 Et puis, on en parlait en introduction, bien sûr, une promotion très forte de la démarche scientifique et de la lutte contre les fake news.
00:54:53 J'accélère un peu les trois leviers qui font de la particularité du CNRS.
00:54:57 C'est un potentiel unique d'interdisciplinarité. J'ai juste pris comme exemple les PEPR.
00:55:04 Donc les PEPR, vous avez probablement entendu parler des programmes et équipements prioritaires de recherche qui ont été lancés par le SGPI.
00:55:12 Il y en a deux catégories. Il y a une catégorie qui s'appelle les PEPR qui s'inscrit dans des stratégies d'accélération de filières industrielles.
00:55:19 Et donc, on en porte ou comporte deux tiers de tous les PEPR. Et vous voyez que ça porte sur des sujets qui sont particulièrement d'actualité.
00:55:29 Donc, à droite, ici, pour aller très vite, tout ce qui est énergie avec cybersécurité qui ne devrait pas être là et qui est à gauche, il est copié collé.
00:55:39 Avec des choses autour de l'environnement, avec des choses autour de l'IA, du quantique, du numérique, avec des choses autour de l'éducation et de la culture.
00:55:51 Et puis, un aussi sur les grands fonds marins. Et puis, il y a une deuxième catégorie de PEPR qui sont plus exploratoires.
00:55:58 Et là, le CNRS porte ou comporte tous ceux qui ont été labellisés. Et nous en sommes très fiers.
00:56:04 Ça montre aussi, je crois, la surface de nos activités. De fort partenariat académique. Donc là, c'est juste une carte de France.
00:56:13 Je vais pas la commenter. Bon, je veux dire qu'on a à peu près 40% de notre activité en Ile-de-France, ce qui est vrai pour l'ensemble de la R&D française.
00:56:21 Et vous voyez qu'on est présent dans toutes les grandes villes. Et la carte qui est là n'est pas un choix du CNRS.
00:56:28 D'une certaine façon, c'est le résultat de l'histoire. Et on voit qu'il y a des régions dans lesquelles il y a plus d'activités d'enseignement supérieur et de recherche que d'autres.
00:56:35 Mais vous le savez mieux que moi. Dernier élément, c'est un ensemble remarquable de coopération internationale.
00:56:42 D'abord, un point qu'il faut souligner, c'est qu'on parle souvent du brain drain et j'y reviendrai. Mais on continue à être un centre de recherche attractif,
00:56:52 puisqu'on recrute chaque année 30% de nos chercheurs permanents en dehors du territoire français avec une autre nationalité que la socialité française.
00:57:01 On est présent dans 38 pays. On est le premier bénéficiaire du programme CAD. J'en ai parlé. On a un plan Afrique qui est extrêmement important pour nous.
00:57:10 Et puis donc, cette présence internationale se traduit par la carte qui est là. Je vais pas la commenter. Simplement vous dire qu'on a 10 bureaux à l'étranger.
00:57:19 Le plus souvent localisé dans les ambassades qui nous aident à connaître l'écosystème local et à développer des relations.
00:57:26 Et nous avons un ensemble d'outils. Nous avons des laboratoires, à peu près 80 laboratoires internationaux dans lesquels on a des chercheurs du CNRS qui sont à l'étranger
00:57:36 pour des durées qui peuvent être d'un, deux, trois ans. On a des projets qui sont des choses plus. On a des réseaux. Et puis, on a même créé des centres de recherche.
00:57:45 On en a quatre aujourd'hui avec l'université d'Arizona, l'université de Chicago, l'université de Tokyo et Imperial College à Londres.
00:57:55 Et pour finir, un slide qui est plus un slide peut être pour lancer la discussion de ce qui nous semble être les grands enjeux aujourd'hui pour notre pays.
00:58:05 Bon, d'abord, rester un grand pays scientifique, c'est ce qu'on a tous envie de l'être. Mais il faut être conscient qu'il y a de plus en plus d'acteurs dans ce jeu et qu'il faut en tenir compte.
00:58:14 Augmenter notre dire. Mais là, je me permets un slide sur l'évolution de la dépense intérieure de recherche et développement entre 96 et 2021, qui doit, je crois, nous interroger dans 96 2021.
00:58:27 Ça couvre beaucoup de gouvernements. Je ne fais mon message n'est pas ciblé. Il est politique, mais il n'est pas ciblé. Mais voyez qu'on est le seul des grands pays dont la dépense intérieure de recherche
00:58:38 et développement n'a pas bougé en 25 ans. Si vous voyez les Chinois, ils sont passés de 0,6 à 2,4. Donc, c'est en pourcentage du PIB. D'accord, j'aurais dû le dire.
00:58:51 100 pourcentage du PIB. Donc, vous voyez que nos amis allemands sont passés à 2,1, qui était au même niveau que la France en 96 à 3,1. Et vous avez le chiffre.
00:59:02 Il faut être clair que la direction publique et privée. Donc, je ne suis pas en train de faire la quête. Ce n'est pas mon objet. C'est juste de partager un constat.
00:59:10 Les scientifiques aiment bien partager des données. Donc, ça, ce sont des données et l'objectif de 3% de Lisbonne. C'était 1% public, 2% privé.
00:59:21 Donc, il ne s'agit pas du tout de dire qu'il faut juste que l'État abonde. Mais néanmoins, c'est compliqué d'avoir l'ambition de rester un grand pays scientifique si on investit moins que non pas tout le monde,
00:59:33 mais que tous les pays scientifiques. Oui, que l'OCDE, c'est à 2,7. Nous, on est à 2,2. Et encore une fois, ce qui est frappant, c'est le fait qu'en 25 ans, on n'a pas bougé.
00:59:41 Ce qui n'est pas le cas des autres pays. Je reviens à ça. Développer notre activité. Donc, on continue à être attractif. On a néanmoins un certain nombre de signaux faibles qui nous laissent penser qu'il faut faire attention.
00:59:56 Un grand enjeu qui a pris beaucoup de réalité au cours des dernières années, c'est bien sûr d'arriver à concilier ou à tenter de concilier les pratiques scientifiques et géopolitiques.
01:00:07 Et probablement un vrai enjeu, c'est de faire une vraie réalité de l'espace européen de la recherche. La recherche est probablement un des domaines dans lequel il y a plus de choses qui se sont faits au niveau européen.
01:00:17 Néanmoins, on est, je crois, encore encore loin du compte. Autre ensemble d'éléments qui est plus propre au CNRS, c'est de poursuivre notre politique parité. J'en ai pas beaucoup parlé, mais c'est pour nous un enjeu majeur.
01:00:29 La science ouverte, j'en ai, je l'ai évoqué. Et bien sûr, nous, nous devons d'être un centre de recherche et responsable. Je veux dire par là que il faut à la fois être conscient du fait que la science est plutôt la solution.
01:00:43 La recherche est plutôt la solution ou partie de la solution que le problème. Néanmoins, nous, nous devons aussi de veiller à notre propre empreinte carbone sans remettre en cause, encore une fois, la qualité de ce que nous faisons.
01:00:54 Et puis un dernier, un dernier pavé, si je peux dire, qui concerne beaucoup le CNRS, mais en fait, l'ensemble des acteurs de l'ESR. Je pense qu'il y a un vrai sujet d'équilibre entre les ressources extra budgétaires et les ressources budgétaires.
01:01:09 Il y a un vrai sujet qui est d'anticiper les départs à la retraite. Il va y avoir des départs massifs à la fin de la décennie. Donc, c'est pas tout de suite. Et il sera important de ne pas reconstruire en 2030 le pétrole de 40 ans avant.
01:01:25 Les disciplines sont pas les mêmes. Donc, ça nécessite bien entendu d'avoir une vision un peu globale. Je crois que c'est important aussi d'arriver à se redonner les marges de manoeuvre.
01:01:35 Comme je l'ai dit, je ne vous demande rien aujourd'hui, mais il faut savoir que dans les 3 milliards d'euros qui est la subvention pour charge de services publics, la masse salariale représente 84%.
01:01:45 D'accord. Et ça, c'est trop si on compare à l'échelle internationale. Et puis, dernier élément sur lequel je voulais attirer votre attention, c'est les infrastructures de recherche dont j'ai déjà parlé.
01:01:54 Ce sont aussi des sources d'attractivité au niveau international, c'est autour de ces infrastructures de recherche. Il y a des laboratoires, il y a les centres de R&D, il y a les acteurs industriels qui viennent s'installer.
01:02:05 Et c'est un domaine dans lequel il faut investir. Et malheureusement, il faut toujours investir. C'est les infrastructures de recherche, une espèce de fuite en avant dans lequel il y a des budgets réguliers à mettre.
01:02:17 Et c'est probablement un sujet sur lequel on n'a pas accordé globalement une attention particulière. Voilà, j'en ai fini. Merci de votre attention et peut être une conclusion.
01:02:31 Mais soyez convaincu, nous le sommes et on passera tout le temps qu'il faut pour vous le convaincre, si vous ne l'êtes pas, que la société a besoin de recherche fondamentale. Merci beaucoup.
01:02:52 Merci M. Petit et merci à toutes vos équipes de ces présentations et d'avoir tenu le défi en 120 secondes ou presque. Mais maintenant, ça va être le défi de mes collègues orateurs à leur tour de vous poser des questions.
01:03:08 Alors normalement, on dit 2 minutes, mais là, on va s'adapter. On va dire en 120 secondes. Et pour commencer, nous allons commencer avec Anne Bruniera pour Renaissance.
01:03:26 Merci, merci, Madame la présidente. C'est quand même un défi de parler après vous tous et vous toutes, mesdames et messieurs. Merci, M. le président, directeur général du CNRS pour vos propos introductifs.
01:03:40 Merci, mesdames et messieurs, pour ces présentations rapides, mais riches qui nous laissent, il faut le dire, assez songeurs, mais aussi avides, avides de connaissance.
01:03:50 D'abord, au nom du groupe Renaissance, je tiens à vous remercier et à travers vous, remercier et encourager toutes les chercheuses et tous les chercheurs du CNRS qui participent à la recherche française et à son rayonnement.
01:04:02 Dernièrement, le président de la République a annoncé des investissements pour la recherche en santé et dans ce plan figuraient également des mesures afin d'attirer, de fidéliser des chercheurs de très haut niveau.
01:04:16 C'est un sujet important pour tous nos laboratoires qui pâtissent de la concurrence, notamment étrangère, et qui ont besoin de plus de moyens pour garder, voir, pour faire revenir de tels chercheurs.
01:04:27 Ma première question est la suivante. Pouvez-vous nous dire un peu plus précisément ce qu'il en est de l'attractivité de la concurrence que subit le CNRS?
01:04:35 Nos laboratoires peinent également à conserver leurs jeunes chercheurs. La LPR a créé des nouveaux outils pour remédier à cette problématique.
01:04:42 Toutefois, j'entends encore parler de parcours chaotiques, de CDD de chantier reconductible peu appliqué, de loi Sauvadet encore appliquée alors qu'elle a été supprimée.
01:04:52 Pouvez-vous nous dire ce qu'il en est des parcours de jeunes chercheurs au sein du CNRS?
01:04:57 Autre sujet, autre question. Pouvez-vous nous éclairer sur vos relations avec les autres organismes de recherche français?
01:05:05 Je pense plus précisément, par exemple, à l'INSERM sur la recherche médicale, à l'INRAE sur la recherche agro, mais également aux universités.
01:05:13 Et je suis intéressée aussi, suite à vos propos, sur l'application de vos recherches. Je pense à la santé mentale. Je suis vice-présidente du groupe d'études sur la santé mentale.
01:05:21 Et le sujet de l'application des résultats des recherches dans les soins et dans la prise en charge est important.
01:05:29 Dernier point, et je pense que mon collègue Philippe Bertha en parlera aussi, le sujet de la culture scientifique.
01:05:35 Notre commission est traditionnellement attachée à ce sujet. La crise du Covid a montré à quel point nous avons besoin de la développer.
01:05:42 Pouvez-vous nous donner quelques exemples de votre action en la matière? Comment accroître la culture scientifique au sein de notre société?
01:05:48 Et ce, dès le plus jeune âge, et surtout, je pense, un point très important.
01:05:52 Comment développer la culture scientifique au sein du monde politique afin d'éclairer nos décisions?
01:05:59 Je trouve, en tant qu'ingénieur agro, qu'au sein du monde politique, il y a encore une tradition littéraire très développée et un manque de culture scientifique. Je vous remercie.
01:06:08 Merci, madame la députée. Donc, je remets au défi mes collègues pour les 120 secondes. Monsieur Roger Chudeau, pour le Rassemblement national.
01:06:19 Nous éprouvons tous une très grande fierté devant ce que vous avez montré, monsieur le président. Le CNRS est une institution magnifique, un facteur de rayonnement et de puissance pour notre pays.
01:06:37 Et encore une fois, cet instrument doit être préservé. C'est pourquoi je voudrais aborder ici une inquiétude et un questionnement de la part du Rassemblement national
01:06:46 s'agissant de l'intrusion de la politique dans votre institution. Je m'explique. Vous êtes un grand promoteur des études de genre et des études intersectionnelles et des études reposant sur la théorie critique de la race.
01:06:59 Or, des chercheurs comme par exemple monsieur Tagiev, monsieur Kuntz, monsieur Big Falvi, hier encore dans le Figaro, dénoncent ces pseudo études comme de véritables impostures.
01:07:10 Donc scientifiques, bien sûr, mais également morales. Pour eux, comme pour nous, ces études relèvent davantage de l'idéologie et de la politique que de la science.
01:07:20 Deuxième exemple, en 2021, vous refusez à votre ministre de tutelle, madame Vidal, c'est ça, une étude sur l'islamo-gauchisme et vous affirmez dans un communiqué que ce concept n'aurait aucune réalité scientifique sans même l'avoir examiné.
01:07:36 Ce qui est quand même étrange du point de vue de la déontologie et de l'éthique scientifique. Enfin, hélas, je dois constater que vous ne respectez pas non plus personnellement l'obligation de neutralité des serviteurs de l'État.
01:07:51 Lorsqu'en 2017, vous appelez à faire barrage, SIC à Marine Le Pen. Donc écoutez, le CNRS est une institution magnifique. Nous en sommes tous très fiers.
01:08:00 Nous voulons la défendre, la promouvoir et la développer. Mais je pense que vous devriez réfléchir au fait que la politique politicienne, celle que nous représentons ici aussi, mais c'est un honneur.
01:08:10 Il n'y a pas sa place quand vous faites de la politique. Monsieur le président, permettez-moi de vous dire que vous n'avez pas de mandat pour cela. Vous n'avez pas au sens propre la compétence pour ça.
01:08:19 Si vous voulez en faire, je vous propose une chose. Essayez le suffrage universel. Je vous remercie. Merci, monsieur le député pour lfi NUPES.
01:08:27 Hendrick Davies. Merci, madame la présidente. Merci, monsieur le directeur. Et merci aussi à l'ensemble des acteurs ici pour leur présentation.
01:08:36 Je voudrais d'abord rappeler que nous n'avons jamais eu autant besoin de la production et du partage du savoir scientifique. Le savoir critique issu de la recherche est d'abord émancipateur pour toutes et tous.
01:08:47 De tout temps, il a permis de se libérer des préjugés. Mais à l'heure de la crise écologique, nous avons aussi besoin de plus de sciences pour engager une bifurcation écologique ambitieuse de toute notre économie.
01:08:57 Et vos présentations, d'ailleurs, le démontrent. Or, en tant qu'ancien chercheur, je suis inquiet du manque de moyens dédiés à la recherche scientifique.
01:09:05 D'ailleurs, vous l'avez aussi exprimé lors de la dernière slide et des menaces qui pèsent sur la liberté académique.
01:09:11 Les chercheurs passent, hélas, plus de temps à chercher de l'argent qu'à élaborer des programmes de recherche de demain.
01:09:17 Je voudrais réaffirmer ici notre rattachement au statut de chercheur et aux instituts de recherche comme le CNRS, dont les missions sont complémentaires de celles dévolues aux universités.
01:09:26 Or, en 20 ans, le CNRS a perdu près de 637 chercheurs et près de 3 235 techniciens quand le nombre de contrats actuels était multiplié par 7.
01:09:36 Actuellement, je le rappelle, un chargé de recherche est embauché en moyenne à 36 ans avec moins de 1900 euros net de salaire.
01:09:44 J'ai déposé une proposition de loi 4 sur l'université et la recherche dont un des objectifs est précisément d'augmenter les moyens récurrents aux organismes de recherche
01:09:52 et de résorber la précarité en embauchant massivement.
01:09:55 Ma première question a trait au livre blanc du Conseil scientifique de la recherche qui dénonce sa bureaucratisation et une atmosphère de défiance généralisée.
01:10:03 La logique du financement de la recherche par appel à projet alourdit en effet les procédures et met en compétition tous les acteurs.
01:10:09 Cela induit beaucoup de souffrance au travail. Vous avez dit vous en désolidariser totalement. Pourquoi ?
01:10:15 Ma seconde question concerne le rapport Gillet.
01:10:18 Depuis des décennies, les organismes de recherche sont menacés de démantèlement au profit des universités.
01:10:23 Le discours du candidat Emmanuel Macron devant France Université avait ravivé en 2022 ses craintes en parlant d'agence de moyens.
01:10:31 Le rapport Gillet vous a-t-il rassuré ? Ou comme certains syndicats, pensez-vous que ces propositions menacent le statut de chercheur et accentuent le pilotage de la recherche par le politique ?
01:10:40 Enfin, à terme, avec ce rapport Gillet, le CNRS ne risque-t-il pas de devenir une simple agence de programme sans moyens ?
01:10:48 Merci Monsieur le député. Pour Les Républicains, Jean-Jacques Gauthier.
01:10:52 Merci tout d'abord Président pour l'accueil dans le plus grand organisme public français de recherche scientifique.
01:10:59 Je dis souvent qu'on défend ce qu'on aime et qu'on aime ce qu'on connaît.
01:11:03 Donc nous connaîtrons mieux et j'espère nous défendrons mieux le CNRS, fleurons de notre recherche fondamentale,
01:11:10 capitale pour relever les grands enjeux industriels et économiques, notamment en matière de transition énergétique,
01:11:17 et pour retrouver notre souveraineté mise à mal par la mondialisation.
01:11:21 Je voulais vous interroger sur l'impact de la loi de programmation de la recherche sur le CNRS.
01:11:26 La trajectoire budgétaire fixée par la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 est certes à la hausse,
01:11:35 mais, et ça a été rappelé, avec 2,2% de dépenses intérieures de R&D par rapport aux PIB, la France reste largement décrochée,
01:11:46 loin derrière l'Allemagne ou même la moyenne des pays de l'OCDE, et loin des objectifs de 3% de Lisbonne.
01:11:54 De plus, actuellement, vos laboratoires sont pénalisés par l'inflation, la hausse du coût de l'énergie,
01:12:01 et les efforts faits avec la loi de programmation pour la recherche ne doivent pas être absorbés par ces surcoûts.
01:12:07 Quel est l'impact de ces surcoûts et de l'inflammation dans vos laboratoires et vos établissements, Président ?
01:12:13 De plus, la loi a créé les chairs de professeurs juniors, sujet débattu, contesté, mais finalement plébiscité par les universités
01:12:22 et les organismes de recherche. Quel est le bilan de vos recrutements en matière de chairs de professeurs juniors ?
01:12:28 Enfin, pour favoriser la diffusion de la culture scientifique et l'ouverture de la science vers la société,
01:12:36 quel est le bilan et l'état de votre partenariat avec l'audiovisuel public ?
01:12:41 Je pense, entre autres, à Arte et à France Culture pour essayer de favoriser cette diffusion de la culture scientifique vers les jeunes,
01:12:48 quand on sait que 85% des jeunes croient au moins à une théorie du complot.
01:12:55 Merci, M. le député. Pour les démocrates, Philippe Bertha.
01:13:00 Oui, merci, Mme la Présidente. M. le Président, très brièvement, parce que je vais faire dans l'improvisation.
01:13:09 Oui, effectivement, le mondiaux scientifique... Il y a un sujet de micro, là.
01:13:19 Essaye avec le micro du... Non, mais c'est bon, c'est bon, je pense que ça va. Non, non, ça va pas. C'est... Voilà.
01:13:32 C'est bon, là ? La démocratie est en danger, effectivement.
01:13:39 Donc, je reviens juste sur ce mondiaux de la recherche qui, en ce moment, bruit de multiples enquêtes, multiples missions, multiples rapports.
01:13:50 Je ne vais pas parler de celui du médicament, pas celui à venir sur la refonte de la recherche en santé. Nous verrons bien.
01:13:56 Mais justement, je voulais savoir un peu le sentiment du président du CNRS et ça a été mentionné sur les faits saillants du rapport Gillet,
01:14:03 au-delà de la seule suppression des alliances, qui, pour certaines d'entre elles, d'ailleurs, n'avaient, me semble-t-il, jamais réellement fonctionné.
01:14:09 Ensuite, justement, cette réorganisation qu'on nous prédit, dont on parle beaucoup en ce moment de la recherche en santé et qui m'est chère,
01:14:17 semblerait devoir se faire, si on en croit les propos de la ministre, plutôt autour de l'Institut Inserm.
01:14:24 Donc, j'avais posé cette question à ton arrivée il y a 5-6 ans, si on t'enlevait les chances de la vie, qu'est-ce que tu penserais ?
01:14:32 Et je repose finalement la même question 6 ans après.
01:14:36 Et puis, on en a parlé, les financements de la recherche, je ne sais même plus, moi, si on est capable vraiment d'évaluer le financement de la recherche dans ce pays,
01:14:42 parce qu'on est arrivé à un degré de complexité entre les outils ANR, entre les outils en santé PHRC, entre le récurrent, entre les outils SGPI.
01:14:52 Je pense bien sûr au PIA, je pense bien sûr au PRP, je pense au PIU.
01:14:58 Quand c'est qu'on arrête, on se pose et on se dit "une agence de financement, une et une seule, je reçois encore hier,
01:15:06 et de la part de scientifiques et pas des moindres, des espèces de SOS, comment je peux aller chercher de l'argent à France 2030 ?
01:15:13 Est-ce que c'est à moi de répondre ? Je ne pense pas, mais en tout cas ce sont des questions qui se posent dans la communauté.
01:15:18 Et puis, pour terminer, et pas être plus long, deux sujets. On parle aussi d'un institut du One Health, autour des ministres Béchu et Faino, par exemple.
01:15:27 Est-ce que vous avez été sollicité ? J'espère que c'est le cas.
01:15:30 Et dernier point, cette fois-ci, on a, vous le savez, un problème de retraite avec le vieux système des libéralités,
01:15:38 qui effectivement ont parcouru les années 80-90, voire même début des années 2000.
01:15:44 Est-ce que vous avez été sollicité pour lancer une réflexion sur ces années de retraite perdues par nombre de nos collègues, de mes collègues,
01:15:54 et je crois même de moi-même d'ailleurs ?
01:15:57 Merci, monsieur le député. Pour les socialistes apparentés, Fatiha Kheloachi.
01:16:03 Merci, madame la présidente. Je vais tenter ici.
01:16:07 Monsieur le président, merci pour votre intervention très précieuse.
01:16:15 Mesdames et messieurs les directeurs et mes chers collègues, le 15 juin dernier était remis le rapport Gillet.
01:16:23 Dans celui-ci, Philippe Gillet formulait à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche des préconisations relatives à la recherche.
01:16:30 Aujourd'hui, la recherche est peu visible. Alors que la France a des organismes propres et distincts pour traiter de cette question,
01:16:39 nos voisins européens, quant à eux, fonctionnent sur des modèles de recherche intégrés aux universités.
01:16:45 Certains syndicats s'accordent sur le manque de lisibilité de la recherche décrite dans le rapport,
01:16:50 et ils rappellent aussi la difficulté d'appréhender un modèle et une stratégie claire de coordination et de pilotage de la stratégie globale de la recherche en France.
01:16:59 À l'heure où les classements se multiplient, les critères d'évaluation relatifs à la recherche,
01:17:04 tels que le classement de Shanghai pour les universités, ne permettent pas de faire valoir la recherche,
01:17:15 notamment à travers des publications dans des revues spécialisées et peu accessibles.
01:17:21 Appréhension difficile des enjeux liés à la recherche, manque de financement, statut précaire des chercheurs,
01:17:28 baisse des subventions de l'Etat, sont autant de freins à la compréhension et au développement de la recherche en France.
01:17:34 Il apparaît que l'objectif du CNRS est de mener des recherches dans tous les champs de la connaissance au service de la société.
01:17:42 Dès lors, j'ai deux questions. Quelle stratégie a le CNRS pour vulgariser la recherche au grand public,
01:17:51 afin de la rendre plus accessible ? Et de plus, quelles sont vos ambitions à long terme pour développer la recherche en France ? Merci.
01:17:59 Merci Madame la députée. Pour Horizon et Apparenté, Agnès Carel.
01:18:03 Merci Madame la Présidente. Monsieur le Président directeur général, je suis là.
01:18:11 Mes chers collègues, je souhaite tout d'abord vous remercier au nom de mes collègues du groupe Horizon et Apparenté
01:18:17 pour votre accueil dans vos locaux du CNRS. Merci d'ailleurs aussi pour toutes vos présentations édifiantes,
01:18:23 et le tout en 120 secondes. Bravo, je ne sais pas si je ferai aussi bien.
01:18:28 Dans un entretien au Monde en février 2022, vous détailliez votre vision de la recherche fondamentale
01:18:35 et des défis auxquels vous faites face à la tête de cette institution.
01:18:39 Je souhaiterais revenir sur un de ces défis en particulier que vous évoquiez dans cet entretien,
01:18:43 l'attractivité du métier de chercheur, en particulier pour les jeunes scientifiques.
01:18:48 Promulguée en 2020, la loi de programmation de recherche 2021-2030 consacrait une grande série de mesures
01:18:54 très attendues par le secteur à l'attractivité du métier de chercheur.
01:18:58 Il s'agissait par exemple de la fixation d'un salaire minimum des chargés de recherche et maîtres de conférence,
01:19:04 la création d'un contrat de projet scientifique ou de chaire de professeur junior.
01:19:08 D'une part, pourriez-vous nous rendre compte des difficultés de recrutement et de fidélisation des chercheurs
01:19:14 dans le secteur public que vous rencontrez, dans le contexte international compétitif,
01:19:18 pour ces profils que nous connaissons ?
01:19:20 D'autre part, un peu moins de trois ans après sa promulgation, pourriez-vous nous faire un bref état des lieux
01:19:29 de la mise en œuvre au CNRS des différentes mesures concernant l'attractivité des carrières
01:19:34 qui ont été votées lors de cette loi de programmation ?
01:19:36 Nous nous interrogeons en effet sur l'efficacité sur le terrain des différents dispositifs.
01:19:41 Est-ce qu'ils ont fait progresser la situation ? Est-ce qu'ils ont rencontré leurs cibles ?
01:19:45 Et comment pourraient-ils être améliorés, et notamment au niveau législatif ?
01:19:50 Je vous remercie.
01:19:52 Merci madame la députée. Pour les écologistes du PES, Jean Claudereau.
01:19:56 Merci madame la présidente, monsieur le président directeur général.
01:19:59 D'abord, merci pour votre accueil, ainsi qu'à vos directeurs et directrices.
01:20:03 La place de la science, de la recherche scientifique dans la société doit être continuellement questionnée,
01:20:09 car elle est continuellement attaquée. Ce rôle de la science a beaucoup évolué ces dernières années,
01:20:14 notamment à l'aube de la pandémie. Cela a permis de réinterroger sa place dans la décision politique,
01:20:20 avec le fameux Conseil scientifique, par exemple. En effet, la méthode scientifique doit éclairer
01:20:25 les prises de décision face aux défis de demain, et le défi majeur est celui de la crise écologique.
01:20:31 Depuis des décennies et des décennies, les scientifiques ont illustré les causes du changement climatique,
01:20:36 puis ses trajectoires. Face à ce défi du siècle, des projections de votre part, publiées en octobre dernier,
01:20:43 s'appuient sur une nouvelle méthodologie. Pourtant, ce type de travaux et de scénarios rigoureux
01:20:49 n'ont de cesse d'être contestés. Aujourd'hui, on entend souvent dire que l'état des lieux scientifiques
01:20:55 fait consensus. Pourtant, beaucoup de discours climato-sceptiques ou climatologie réaliste,
01:21:01 comme le disait une collègue députée pour tenter de se défendre, existent toujours, et même prospèrent.
01:21:06 La remise en cause de la science, la défiance des citoyennes et des citoyens, mais aussi de politique
01:21:12 ou d'industriel envers elle, pose finalement un problème démocratique. C'est un danger, en effet,
01:21:18 pour la démocratie, parce qu'elle empêche la prise de décision éclairée, collective, pour que l'ensemble
01:21:23 de la société puisse faire face aux crises auxquelles nous sommes confrontés. La science et la démocratie
01:21:28 sont intimement liées, et le livre de votre prédécesseur Pierre Papon est très éclairant à ce sujet.
01:21:34 Quels sont donc pour vous les principaux leviers, notamment politiques, pour donner à la recherche scientifique
01:21:39 la place nécessaire dans notre démocratie ? Et faudrait-il des mesures plus coercitives,
01:21:44 à l'encontre des discours mettant en cause l'expertise et la neutralité scientifique ?
01:21:51 Merci, M. le député. On arrive à la fin des orateurs.
01:21:57 M. Petit, je vous laisse reprendre la main. Soit vous répondez entièrement à toutes les questions,
01:22:04 soit vous voyez avec vos équipes. Je vous laisse.
01:22:08 Très bien. J'espère que j'ai plus que 120 secondes. Non, là, ça va être compliqué.
01:22:13 120 secondes par réponse par orateur.
01:22:15 Je vais répondre un peu en vrac, mais s'il y a des points que j'ai oubliés, je ne doute pas que vous saurez me le rappeler.
01:22:22 D'abord, quelques remarques sur les nombreux rapports dont la France fait l'objet depuis de très nombreuses années
01:22:28 et sur la situation internationale. Parce que nous, notre terrain de jeu, c'est le monde.
01:22:33 On peut expliquer qu'on va avoir des solutions franco-françaises, mais ça ne marche pas.
01:22:37 Comme je l'ai dit, ce qui compte dans la recherche, c'est de savoir si vous êtes performant au niveau international.
01:22:41 Et donc, je voudrais par exemple insister sur le fait que, contrairement à ce qu'on dit parfois,
01:22:46 dans tous les pays du monde, il y a des organismes de recherche. D'accord ?
01:22:49 Ça n'est pas une spécificité française. Le CNRS a une taille et une couverture thématique qui est assez particulière,
01:22:56 mais dans tous les pays du monde, il y a des organismes de recherche.
01:22:59 Je vais prendre un exemple qui n'est pas très éloigné, qui est l'Allemagne.
01:23:02 L'Allemagne, vous avez le Fraunhofer, vous avez les universités, vous avez les Max Planck, vous avez les Helmholtz, vous avez l'AIMNITS.
01:23:10 Donc, ils ont un paysage qui n'est pas plus simple que le nôtre.
01:23:12 Donc, on a d'autant en tant une capacité à l'autoflagellation en France qui est assez remarquable.
01:23:17 Et je crois que c'est assez dangereux de faire des comparaisons sans regarder l'ensemble du dispositif.
01:23:23 C'est-à-dire de prendre une pièce du puzzle et de la comparer avec une pièce du puzzle, ça ne marche pas.
01:23:27 Il faut regarder l'ensemble parce que c'est un écosystème.
01:23:30 Et donc, le rapport Gillet, il vient d'arriver. Comme l'a dit la ministre, c'est un rapport qui n'engage que les gens qui l'ont écrit.
01:23:37 Et ce n'est pas des mesures qui engagent la ministre. Je pense qu'il y a un certain nombre dans ce rapport de choses qui sont de bon sens et sur lesquelles il y a un certain consensus.
01:23:47 Je pense que le fait qu'on accompagne mieux les jeunes chercheurs, les jeunes chercheuses, je pense que ça ne peut faire que l'unanimité.
01:23:54 Le fait qu'on veuille simplifier, ça, c'est une unanimité facile.
01:23:58 Simplification, ça fait 40 ans que je suis dans le domaine de la recherche. Je n'entends parler que de ça.
01:24:02 Comme je dis souvent, personne ne se lève le matin en disant comment je vais faire pour complexifier la vie de mes petits camarades.
01:24:07 N'empêche, il est vrai qu'on a un système qui est bien plus complexe qu'il y a 40 ans.
01:24:11 Et c'est quand même essentiellement lié de notre point de vue au fait que chaque financeur a ses propres règles.
01:24:17 Et c'est vrai même au sein de l'État que sur deux plans proposés par la même agence de financement, vous n'allez pas avoir les mêmes règles de financement.
01:24:25 Donc, c'est ça qui est quand même la source principale de complexité.
01:24:28 Donc, oui, on a des marges de progression. Je vous profite pour faire un commentaire sur le livre blanc du Conseil scientifique.
01:24:34 Ce livre blanc, et je l'avais dit aux membres du Conseil scientifique, a été très mal accueilli en interne par tous les personnels qui,
01:24:42 tous les jours, essayent de fluidifier les choses, les personnels d'appui à la recherche. Et donc, je me suis solidarisé non pas du fond.
01:24:50 Je pense qu'il y a des vraies questions qui sont posées dans ce rapport, mais de sa forme qui était particulièrement maladroite.
01:24:55 Et je le regrette parce que c'est une forme maladroite fait qu'on oublie de parler du fond. Et j'espère qu'un jour, on pourra parler du fond.
01:25:03 Et encore une fois, en tant que responsable d'un organisme de 32 000 personnes, je dois aussi veiller à la manière dont ce genre de documents a été pris.
01:25:12 Et la plupart des agents qui sont des fonctions d'appui à la recherche l'ont pris comme une attaque, ce qui n'était probablement pas l'objectif des gens qui l'ont écrit.
01:25:22 Mais ça a eu un effet qui était totalement contre-productif, je crois. Dans le rapport Gilets, il est fait état effectivement de cette notion d'agence de programme,
01:25:32 même s'il faut encore préciser ce qu'on entend précisément par agence de programme. Moi, la lecture que j'en fais, c'est écrit.
01:25:39 C'est que c'est pas une mission qui va remplacer les missions actuelles du CNRS. C'est une mission qui va s'ajouter à celle du CNRS.
01:25:45 Le CNRS, aujourd'hui, quelles sont ses missions ? On est d'abord un employeur, un employeur de 32 000 personnes, ce qui est une vraie mission.
01:25:51 On est un opérateur de recherche. On a plus de 1000 laboratoires et je parle même pas des laboratoires communs avec les industriels ou à l'étranger.
01:25:58 On est aussi un opérateur d'infrastructures de recherche. J'en ai parlé, mais j'ai un chiffre qui était dans un slide, mais que j'ai pas commenté.
01:26:06 C'est le fait qu'aujourd'hui, le CNRS pilote ou copilote 90% des infrastructures de recherche qui sont sur la feuille de route nationale.
01:26:13 D'accord. Et donc, on nous demande d'ajouter finalement une quatrième mission, qui est celle d'agence de programme.
01:26:20 Je trouve que c'est intéressant. Je trouve qu'on a une vision et vous l'avez, je crois, perçue. En tout cas, je l'espère, qui est très globale sur l'ensemble du territoire,
01:26:28 mais aussi avec une dimension internationale qui est importante. Et donc, je pense qu'on est particulièrement bien placé pour jouer ce rôle d'agence de programme.
01:26:35 Après, il faut comprendre exactement ce qu'on met derrière les mots. Et puis, je suis désolé d'être un peu trivial.
01:26:42 Ça va dépendre aussi qu'est ce qu'on va y mettre en termes de moyens, parce que si on nous dit on a une agence de programme et qu'on a un peu d'argent à gérer, c'est bien.
01:26:51 Si on a plein d'argent à gérer, c'est encore mieux. Si on n'a rien à gérer, on va s'épuiser. D'accord. Donc voilà. Donc je pense que c'est intéressant aussi que dans un pays comme la France,
01:27:01 qui est un grand pays scientifique, mais rappelons nous que nous avons que 70 millions d'habitants, le fait qu'on ait une politique nationale sur les grands sujets me semble important.
01:27:12 Et j'en profite pour expliquer que nos relations avec les autres organismes de recherche, elles sont très bonnes. On a dans les PEPR que j'ai évoqués tout à l'heure,
01:27:22 la plupart de ces PEPR sont copilotés avec d'autres organismes de recherche. On a une vraie complémentarité. On a une complémentarité avec le CEA qui est plus en aval que nous pour aller très vite.
01:27:34 Avec l'Inserm, on doit avoir une centaine de laboratoires communs. Avec l'Inrae, on a des opérations. Donc voilà, il y a une vraie complémentarité. Est ce qu'il peut arriver qu'il y ait aussi une concurrence?
01:27:43 La réponse est oui. Mais la recherche, c'est aussi une forme de concurrence et d'émulation. Et au sein même du CNRS, vous pouvez avoir des laboratoires qui travaillent sur des sujets qui sont proches.
01:27:53 Et simplement, ce qui est important, c'est de savoir ce que chacun fait. Et il y a une concurrence nationale. Il y a une concurrence européenne. Il y a une concurrence internationale.
01:28:02 On peut parler de concurrence. On peut parler d'émulation. Je crois que ce sont des sujets sur lesquels parfois je dis et pendant ce temps là, les Allemands et les Chinois travaillent.
01:28:13 Donc faisons attention non plus de ne pas passer un temps infini. La recherche, c'est pas un jardin à la française. J'en suis désolé. Ça ne le sera jamais.
01:28:21 Et il faut accepter le fait qu'il y ait une forme de concurrence et d'émulation sur la santé. Donc, est ce que je suis prêt à me séparer de l'Institut des sciences biologiques?
01:28:31 La réponse est non, mais mais surtout, mais surtout, et j'en discutais encore récemment avec le ministre de la Santé. Aujourd'hui, la santé, c'est de la biologie, certes, mais c'est de la chimie.
01:28:41 Ce sont des modèles mathématiques. Ce sont des données. Ce sont des capteurs. Ce sont des sciences humaines et sociales. Et si j'osais pour être provocateur, si on n'était pas filmé, je dirais que on fait presque plus de santé.
01:28:53 Là, ça y est, je suis, je suis, je suis fâché avec Didier Samuel, mais pas du tout. Il doit déjà être au courant. Ce que je veux dire par là, c'est que l'Inserm a par rapport à nous une proximité des hôpitaux qui est extrêmement positif et que nous n'avons pas.
01:29:12 Mais je crois qu'il y a des vraies interactions à avoir entre l'Inserm et nous, à la fois dans le logic, mais encore une fois, comme je viens de le dire, sur l'ensemble des domaines, parce que la santé aujourd'hui, c'est un sujet qui est très transversal par rapport aux compétences du CNRS.
01:29:26 Alors, l'attractivité, ça, c'est un vrai sujet. C'est un vrai sujet pour nous. L'attractivité. Soyons très concret. L'attractivité, c'est quoi? C'est le salaire. D'accord, c'est pas que le salaire, mais c'est aussi le salaire.
01:29:39 Je vous rappelle qu'un des grands succès de la LPR, c'est de dire qu'aujourd'hui, les gens qui rentrent au CNRS ou les gens qui rentrent à l'université, ils sont payés au moins deux fois le SMIC. D'accord, c'est mieux qu'avant. C'est mieux qu'avant. Maintenant, pour des gens qui rentrent à BAC plus 12 14 15, c'est pas non plus le Pérou pour reprendre une expression d'un peu daté. D'accord, donc, je crois que là, il y a un vrai sujet.
01:30:05 Et alors, on peut dire oui, mais il y a le même sujet un peu partout avec simplement une grande différence. C'est que le marché du travail pour les chercheurs et les chercheuses, c'est le monde. D'accord. Et ça, il faut en être conscient. Et que si on vous propose 6000 euros à Genève et 2000 à Grenoble, vous allez probablement y réfléchir. Maintenant, il faut faire très attention. Le salaire n'est pas tout. Loin de là. La question aussi, c'est l'environnement scientifique qu'on peut donner aux chercheurs et aux chercheuses.
01:30:34 Et l'environnement scientifique, il est de deux niveaux. Il y a un niveau global. Est ce que vous allez arriver dans un gros laboratoire avec des gens avec lesquels vous pouvez collaborer? Et là dessus, on reste un grand pays scientifique, soit dans son fier et préservons le. Mais aussi l'environnement personnel. Est ce que vous avez un package d'accueil pour vous permettre de monter votre groupe? Et à l'issue de cette phase de montage qui peut durer 1 2 3 ans? Est ce que vous allez aller chercher? Vous allez pouvoir aller chercher de l'argent dans des appels qui soient français européens. Donc, cette notion de package d'accueil, c'est un peu la même chose.
01:31:03 Donc, cette notion de package d'accueil, c'est quelque chose qui ne fait pas partie de notre culture en France. La première fois, on a mis en place un package d'accueil sur les fameuses chaires de professeurs junior sur lequel je vais revenir, où c'est un package qui fait 200 000 euros. Ce qui est bien. Il faut savoir qu'il y a des pays à travers le monde dans lequel le package qu'on propose à un jeune chercheur ou une jeune chercheuse, c'est pas 200 000, c'est un million.
01:31:24 Ça dépend des domaines aussi. Donc là, il y a un vrai sujet. C'est comment on met comment on aide à mettre le pied à l'étrie. Autre élément sur l'attractivité qui est peut être moins dans votre radar, c'est en ce qui concerne toutes les fonctions de support. Aujourd'hui, on a au niveau du CNRS un vrai sujet, notamment en Ile-de-France, où le coût de la vie est trop cher pour les salaires des fonctions support et où en plus, il y a une concurrence qui, à mon avis, n'est pas très saine.
01:31:53 Avec les fonctionnaires des collectivités territoriales, par exemple. Aujourd'hui, on a un turnover sur nos fonctions support qui nous interpelle et pour lequel je n'ai pas de solution toute faite, mais qui, me semble t'il, doit être doit être traité. Et on est dans le contexte général que j'évoquais tout à l'heure. Un 84% de la masse salariale consacrée à 4% de la CSP consacrée à la masse salariale.
01:32:19 Et si je peux dire depuis 10 ans, c'est un peu la double peine, c'est à dire que comme ça a été dit tout à l'heure, on a perdu un peu plus même que les chiffres qui ont été donnés. On a perdu 10% des emplois sur la subvention pour charge de services publics. Et dans le même temps, la part de la masse salariale est passée de 80% à 84%.
01:32:37 Très franchement, si on avait perdu 10%, mais qu'on avait donné des marges de manœuvre, on s'était donné des marges de manœuvre. C'est un choix qui pourrait tout à fait se justifier. Là, c'est un peu la double peine. Et je pense que c'est un vrai sujet. Et ce à quoi il faut faire attention, c'est que ces questions d'attractivité s'inscrivent dans le temps long comme dans la recherche. On a été très fier d'avoir une médaille Fields l'an dernier. J'ai rappelé lors des assises des mathématiques que toutes les récentes médailles Fields sont en poste à l'étranger.
01:33:05 D'accord. Et je ne suis pas sûr que dans 10 ans, on aura encore des médailles Fields puisque le nombre de professeurs de mathématiques dans l'université a été divisé par deux en 10 ans. Le nombre de postes ouverts chaque année. Donc, il faut, je crois, vraiment faire attention à ça. Et avec une difficulté qui est extrêmement importante, c'est qu'on a des domaines dans lesquels la concurrence internationale, elle est absolument extraordinaire, à la fois avec la concurrence internationale, qui est une concurrence qui est extrêmement importante.
01:33:34 Et à la fois avec les autres acteurs académiques, mais aussi avec un certain nombre d'acteurs privés. Et donc, je crois que là, il y a un vrai sujet sur lequel il faut qu'on se penche. Je rappelle aussi que les chercheurs et les chercheuses CNRS sont considérés comme des, enfin, ne sont pas considérés, ce sont des cas de la fonction publique. Leur niveau moyen de prime, c'est 5 %, alors que le niveau moyen de prime des cas de la fonction publique, c'est 65%. D'accord. Donc, je veux dire, il y a aussi à l'intérieur de la fonction publique des marges de malheur.
01:34:03 Possible, mais vous l'avez compris, ça nécessite des choix scientifiques et des choix politiques qui sont qui sont assez forts. Un petit mot sur la sociologie. Je ne l'ai pas oublié. D'abord, vous avez remarqué que la sociologie, c'est une partie du CNRS, pas une grosse partie du CNRS, mais c'est une partie. C'est une partie dans laquelle il y a des polémiques scientifiques, il y a des controverses scientifiques.
01:34:27 Je pense que si elles sont scientifiques, c'est controverses, elles sont saines. Si elles deviennent idéologiques et politiques, elles le sont pas. Voilà, je crois qu'on sera d'accord là dessus. Il faut toujours être. En ce qui concerne la culture scientifique, c'est un sujet sur lequel nous consacrons beaucoup de temps et d'énergie. On n'en fait jamais assez. Après, il ne faut pas oublier que ce n'est pas notre métier numéro un.
01:34:51 C'est qu'on doit et vous avez vu que dans les trois cibles, on a l'aide à la compréhension, à l'aide à la décision. Donc, on fait beaucoup de choses. Vous avez eu sur table un certain nombre de documents. Je vous ai parlé des documents tout comprendre ou presque. On a un carnet de sciences.
01:35:17 Radio France et pour essayer de voir comment avec eux, on peut faire. On peut faire plus de choses. C'est un sujet sur lequel on consacre beaucoup, beaucoup de temps. On fait beaucoup d'exposition à travers le territoire et avec. Et on en parlera tout à l'heure peut être dans la deuxième partie. Une question clé qu'est l'identification des cibles.
01:35:38 C'est vraiment, c'est vraiment clé et c'est compliqué parce que selon la cible, il faut avoir des discours qui sont pas pas tout à fait les mêmes. Il faut faire un vrai effort de vulgarisation et ça, c'est pas simple. Vous avez vu à quel point les directeurs et directrices d'instituts, ils ont fait un effort. Vous vous rendez pas compte. L'effort qu'ils ont fait.
01:35:54 Voilà. Mais ça leur a demandé des gros efforts. Ils ont eu l'impression presque. Donc, c'est un vrai sujet. C'est un vrai sujet compliqué d'arriver à vulgariser sans trahir le scientifique. Parce que si vous êtes devant un autre scientifique et comme comment, mais comment tu peux dire ça?
01:36:16 Mais c'est pas toi que je parle. Mais on y consacre beaucoup de temps après la question de la culture scientifique de nos élites diverses et variées. Ça fait aussi partie des propos des propositions du rapport Gillet. J'ai envie de dire c'est aussi pour ça qu'on vous accueille et on est prêt aussi.
01:36:39 J'en profite pour le dire à vous organiser des visites dans les laboratoires de votre territoire. Il y a des laboratoires partout. Vous l'avez vu. Et je pense que simplement, il faut peut être désacraliser la science. Il faut que les scientifiques sont des gens normaux qui sont prêts à discuter avec tout le monde. Et je crois que c'est important. Je crois que c'est la science. Elle doit pouvoir s'expliquer. Et donc, il faut multiplier les actions diverses et variées.
01:37:06 Alors à quoi n'ai-je pas répondu? Ça, j'ai dit, ça, j'ai dit. Culture scientifique. Un petit mot sur les climatosceptiques. Oui, il y a des gens qui sont climatosceptiques. Il y a des gens qui pensent que la terre est plate.
01:37:27 J'en ai tant pis pour eux. Concentrons-nous sur les gens qui sont plus sérieux. Et puis après, il faut apporter des connaissances. Mais quelqu'un qui vient vous voir, qui vous dit la terre est plate. Qu'est ce que vous voulez faire? Vous voulez qu'on y passe du temps pour expliquer? Bon, la terre n'est pas plate.
01:37:42 Ecoute, voilà, c'est fini. T'es perdu. T'es perdu. Donc, je pense que c'est plus important d'expliquer aux gens ce qu'est la notion de démarche scientifique. La démarche scientifique, c'est pas un vote.
01:37:54 D'accord, c'est pas un consensus. C'est le fait qu'il y a l'ensemble de la communauté internationale et je dis international qui se met d'accord sur un certain nombre de choses. Alors, si on est un super complotiste, on peut dire que tous les scientifiques du monde entier sont donnés la main et ont décidé de raconter des bêtises.
01:38:11 Bon, OK, mais là, encore une fois, on ne peut plus rien. Je pense que l'exemple du changement climatique est un bon exemple, c'est à dire que rappelez vous, il y a 30 ans, les premiers travaux ont été l'objet d'un certain nombre de controverses.
01:38:22 Aujourd'hui, on peut dire que ça fait un consensus scientifique au sein de la communauté. Et j'ai envie de dire voilà, les scientifiques expliquent ce qui se passe, expliquent aussi ce que les modèles disent.
01:38:34 Et après, je crois que c'est important d'avoir une claire séparation. Nous ne sommes pas les décideurs. Nous ne sommes pas les citoyens. Donc nous n'avons pas à décider à la place des décideurs.
01:38:44 Nous n'avons pas à comprendre à la place des citoyens. Je pense que notre rôle, c'est de fournir les connaissances pour qu'ensuite, les gens se fassent une opinion. Mais par contre, on n'a pas le droit de dire que les données sont des données.
01:38:55 C'est à dire que le réchauffement climatique, vous pouvez dire ce que vous voulez, ça existe. Et aujourd'hui, on a des analyses qui sont suffisamment précises pour en évaluer un certain nombre de causes.
01:39:06 Et on est capable de dire parce que là encore, ça s'inscrit dans le temps long. Quel va être l'effet des mesures ou des non mesures qu'on va prendre? Et voilà. Après, c'est aux gens de décider quelle est la société,
01:39:17 quelle est la planète sur laquelle ils veulent vivre ou s'ils n'ont plus envie d'avoir une planète sur laquelle ils veulent vivre. On n'est pas là pour. Donc voilà. Donc est ce qu'il faut est ce qu'il faut punir les gens qui ont des discours complotistes?
01:39:29 Moi, je ne crois pas. Je pense que c'est la meilleure façon de leur donner de l'importance. Et il faut plutôt, encore une fois, essayer de convaincre ce qu'est la démarche scientifique, d'expliquer ce qu'est la démarche scientifique.
01:39:38 Et c'est pour ça que je crois que c'est important aussi d'avoir la science au plus dès le plus jeune âge. Mais en expliquant encore une fois ce que c'est que la démarche scientifique, c'est vraiment quelque chose
01:39:48 qui est important. Chacun d'entre nous ne peut pas être un expert scientifique dans tous les domaines. Par contre, je ne sais pas. Prenez un cas très théorique où quelqu'un offrait des statistiques sur six personnes et on conclurait des choses extraordinaires.
01:40:02 Pourriez vous dire il y a quelque chose qui ne va pas bien, ça, même si vous n'êtes pas scientifique, vous comprenez que faire des stats sur six personnes dans lequel vous avez éliminé les trois, les trois individus qui vont pas bien.
01:40:12 Ça marche pas. C'est un exemple totalement théorique comme ça. Mais mais on n'a pas besoin des spécialistes du domaine. Donc je crois que c'est ça qui est important aussi. C'est qu'on explique ce qu'est la démarche scientifique.
01:40:22 Et que les scientifiques ont encore une fois, sauf si on a un super complotiste et qu'on se dit que tous les scientifiques du monde se sont donnés la main pour raconter des bêtises. C'est quand même assez peu probable. Donc je pense qu'il faut multiplier les actions.
01:40:35 L'ensemble des publics manque de financement. Je vous ai fait le tableau sur la dirde. J'ai envie de dire il dit tout ce tableau. Il dit tout. C'est à dire que voilà, on est le seul des grands pays qui, depuis 25 ans, n'a pas augmenté sa dirde.
01:40:54 Et encore une fois, c'est un problème public et privé. C'est pas un problème public. Si on admettons même que l'on se donne comme objectif d'être à 1% du public, on va augmenter de 2, on va passer de 2 à 2,4 ou 2,45.
01:41:09 Nos allemands sont à 3,1 et on se sont donné comme objectif d'être à 3,5. Donc c'est vrai que le paysage industriel n'est pas le même. Donc c'est aussi des éléments qu'il faut prendre en compte.
01:41:19 Mais néanmoins, je pense que là, il y a un vrai sujet pour le pays parce que, encore une fois, cette recherche fondamentale que nous promouvons, elle s'inscrit dans le temps long, dans le temps plus ou moins long.
01:41:29 Mais elle s'inscrit dans le temps long. Et encore une fois, les non investissements qu'on va faire aujourd'hui, on va les payer et on voit qu'il y a un certain nombre de domaines dans lesquels on commence à les payer.
01:41:39 Maintenant, voyons le verre à moitié plein. On recrute encore beaucoup. J'en profite pour dire un mot sur les CPJ. Donc aujourd'hui, au CNRS, pour vous donner les chiffres sur 2023, on va recruter 270 nouveaux chercheurs.
01:41:57 On en recrute 255 au début de leur carrière au grade de chargé de recherche. Donc la moyenne est un peu plus basse que 36 qui a été évoquée tout à l'heure. Elle varie selon les disciplines.
01:42:11 Ça va d'un peu moins de 30 à 37. Un peu moins de 30, c'est mathématiques, informatiques et physique nucléaire, les partitules. Un peu moins de 37, c'est les sciences biologiques, les sciences humaines et sociales.
01:42:25 On va recruter 255 gens avec ce type de profil. On va recruter 15 personnes qui sont des DR, donc directement au-dessus, mais des gens qui ne sont pas déjà dans le système français.
01:42:37 Et là, on arrive à tirer des profils très intéressants, essentiellement de gens étrangers qui veulent s'installer en France. Donc là, il y a une vraie plus-value.
01:42:45 Et puis, on a donc les CPJ qui ont été mis en place dans le cadre de la loi de programmation de la recherche qui sont entre les deux. Donc on va recruter cette année de l'ordre d'une trentaine.
01:42:55 Et c'est des gens qui sont un peu trop vieux pour être chargé de recherche et trop jeunes pour être directeur de recherche. Donc, d'une certaine façon, vu du CNRS, on a une couverture de l'ensemble des possibilités de recrutement qui n'est pas inintéressante.
01:43:11 Pour nous, il est clair que nous devons non seulement privilégier le recrutement chargé de recherche, mais on doit même veiller à rajeunir ce recrutement. Il y a eu une légère dérive et en particulier dans des disciplines comme les sciences biologiques,
01:43:24 les sciences humaines et sociales que j'évoquais tout à l'heure, il y a une dérive à recruter à plus de 37 à plus tard. Tout le monde s'accorde à dire que c'est pas complètement positif, pour dire le moins.
01:43:35 Mais d'un autre côté, si vous imaginez bien que si demain, on dit on ne recrute plus à 37, on recrute à 34, vous allez avoir 3 ou 4 générations sacrifiées. Et ça, c'est pas acceptable. Donc, il faut réussir à lisser ça.
01:43:45 Mais je crois que c'est extrêmement important qu'on se donne comme objectif de recruter plus jeunes. Et puis, je crois que j'ai fait à peu près le tour des questions. Un dernier point, parce que je l'ai dit un mot, mais je veux insister là-dessus.
01:43:58 C'est on a une vraie politique concernant la parité au sein du CNRS. Ça, c'est un point qui est extrêmement important. Aujourd'hui, on a 35% seulement de chercheuses. C'est pas assez.
01:44:10 Donc, ça veut dire qu'il faut qu'on soit très vigilant là-dessus, qu'on soit vigilant au niveau du recrutement, mais qu'on soit aussi vigilant sur les carrières qu'on offre à nos collègues féminines.
01:44:19 Et c'est un point qui mérite une attention et sur lequel on a une politique très volontariste. Voilà. J'espère ne rien avoir oublié. Mais de toute façon, il y a à nouveau des collègues qui vont à nouveau vous poser des questions.
01:44:34 Donc, si jamais, mais a priori, d'après ma liste, vous avez répondu à toutes les questions. Donc, nous allons recommencer pour une série de questions, mais d'une minute cette fois-ci avec Pierre Henry.
01:44:46 Merci, madame la présidente, monsieur le président directeur général, chère Antoine. Nos concitoyens comptent sur la recherche scientifique pour que des décisions éclairées et informées soient prises de manière rationnelle.
01:44:59 Nous nous efforçons d'appliquer cette rigueur et d'être une passerelle entre science et décision politique au sein de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.
01:45:08 Je vous remercie à cet effet d'intensifier nos partenariats entre le CNRS et l'OPEX, en particulier dans le cadre des 40 ans de l'office qui aura lieu la semaine prochaine.
01:45:21 Et évidemment, le rêve pour tous chercheurs, c'est que le Parlement puisse intégrer une vraie semaine de la science par an dédiée à l'ensemble des thématiques de recherche.
01:45:34 D'autres pays le font. Je pense que la France se grandirait également de le faire. Simplement, je voulais vous interroger sur à la fois un phénomène que l'on connaît bien.
01:45:46 Vous avez parlé tout à l'heure de la terre plate, des complotistes. Il ne faut pas négliger l'affaiblissement de l'autorité scientifique de la part d'un certain nombre de nos concitoyens.
01:45:57 Et je pense en particulier, on le travaille beaucoup au sein de l'OPEX, que la garantie du respect de la recherche rigoureuse et intègre doit continuer à être un des leitmotifs.
01:46:10 Et donc, l'intégrité scientifique doit pouvoir faire face notamment à la montée de la falsification des données, du plagiat, des conflits d'intérêts, de l'abus de position, de militantisme ou encore des mauvaises conduites en matière de co-auteurs.
01:46:26 Pouvez-vous nous faire un état des lieux des avancées de l'intégrité scientifique au sein du CNRS et des améliorations envisagées ? Je vous remercie.
01:46:35 Merci Monsieur le député. Lisette Pollet.
01:46:40 Merci Madame la Présidente. Merci Monsieur le Président, le Directeur Général, mes chers collègues.
01:46:45 Un nouveau bouleversement transforme profondément nos sociétés et nos économies. L'essor et la diffusion des technologies d'intelligence artificielle.
01:46:56 Elle est en effet devenue une priorité croissante des autorités publiques et l'enjeu de la souveraineté est sur toutes les lèvres.
01:47:04 Dans le cadre de son plan stratégique sur l'intelligence artificielle, le CNRS a lancé son centre.
01:47:11 L'intelligence artificielle est un champ de recherche en soi, mais elle est également un moyen d'accélérer la découverte scientifique dans de nombreux domaines.
01:47:21 J'aurai donc plusieurs questions pour vous. Qu'avez-vous entrepris au CNRS dans le domaine de l'intelligence artificielle ?
01:47:28 Quelles priorités pour les investissements dans la recherche en intelligence artificielle ?
01:47:33 Et enfin, la stratégie nationale de recherche a-t-elle permis de renforcer la position de la France au niveau mondial et européen ? Je vous remercie.
01:47:41 Merci Madame la députée. Christophe Marion.
01:47:45 Merci Madame la présidente. Chers collègues, Monsieur le président-directeur général, je tenais à revenir sur votre stratégie en matière de sensibilisation à la démarche scientifique et au partage des savoirs.
01:47:54 A l'instar de nombreuses institutions comme le Muséum national d'histoire naturelle avec ses programmes des sauvages dans ma rue ou Vigisiel par exemple, vous avez organisé l'opération Derrière le blob, la recherche.
01:48:05 Celle-ci propose au grand public de participer à une expérience scientifique d'une ampleur inédite afin d'identifier les effets du changement climatique sur ces myxomycètes.
01:48:15 Grâce à cette opération, le public participe à toutes les étapes de la recherche, s'imprégnant alors des enjeux et des exigences de la recherche scientifique et participant à l'accroissement de la culture générale et des cultures individuelles.
01:48:26 A l'heure où la science est utilisée tant par les décideurs publics pour justifier leur politique que par leurs opposants pour les dénoncer, à l'heure où les réseaux sociaux permettent à tout un chacun de s'improviser vulgarisateur, votre stratégie intègre-t-elle davantage de recherche participative ?
01:48:41 Identifiez-vous des limites importantes à l'association des citoyens à la recherche ? Vous avez lancé en 2022 un appel à projet pour soutenir des approches participatives en situation d'interdisciplinarité.
01:48:52 Est-ce que cet appel à projet a été fructueux ? Les professionnels dans leur diversité sont-ils réceptifs, voire demandeurs de tels projets ? Je vous remercie.
01:49:02 Merci Monsieur le député. Fabienne Colbeck.
01:49:05 Merci Madame la Présidente. Merci Monsieur le Président de nous recevoir dans vos murs et aux chercheurs pour les différentes présentations passionnantes.
01:49:12 Pour que votre light motive, la société, a besoin de recherche fondamentale, cela doit se diffuser, je pense, aussi avec un lien fort avec l'école, avec l'université aussi, pour bâtir une véritable culture scientifique dans la société.
01:49:29 Ça tombe bien, vous avez signé une convention avec le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse afin de mener des actions dans le cadre de l'année de la physique dès la rentrée 2023.
01:49:40 En juin 2023, des conventions partenariales ont également été renouvelées avec Nantes Université et l'Université d'Angers,
01:49:47 engageant les établissements à conduire avec le CNRS une politique scientifique commune au sein de laboratoires partagés pour les six années à venir.
01:49:56 J'aimerais savoir, Monsieur le Président, comment va se mettre en place la convention récemment signée ? Comment interviennent les chercheurs au sein des établissements scolaires ?
01:50:04 Quel échange avec les enseignants ? Et intégrez-vous dans cette convention une sensibilisation particulière pour attirer plus de femmes dans les sciences, qui est un sujet d'actualité encore ? Je vous remercie.
01:50:14 Merci, Madame la députée. Laurent Eskené-Gox.
01:50:17 Alors, Céline Calvez.
01:50:25 Merci, Madame la présidente. Monsieur le Président, directeur général, depuis quelques mois, depuis novembre dernier, nous avons l'impression que l'intelligence artificielle a été inventée.
01:50:35 Or, le CNRS n'a pas attendu Chadjipiti et les questionnements qu'il pose son arrivée dans la société pour créer un centre pour l'IA, pour les sciences, et des sciences pour l'IA.
01:50:47 C'est en novembre 2021. J'aimerais savoir comment ce centre, aujourd'hui, peut nous aider à apprécier l'intelligence artificielle et sa profonde accélération avec l'IA générative dans nos vies,
01:50:58 mais avec une vision positive aussi sur ce que cela peut représenter, et pas seulement les peurs que certains partis voudraient agiter.
01:51:07 Comment le CNRS également, et je rejoins par là d'autres questions, intègre le fait de pouvoir privilégier l'intégration des femmes dans l'intelligence artificielle, dans la recherche pour l'intelligence artificielle ?
01:51:19 Elles sont encore trop peu nombreuses dans l'intelligence artificielle. Or, je suis sûre que les cerveaux, qu'ils soient français ou d'ailleurs, peuvent vraiment être utiles pour notre pays et pour la recherche en général. Je vous remercie.
01:51:31 Merci, Madame la députée. Estelle Fauleste.
01:51:33 Merci, Madame la présidente. Une question qui rebondit sur des propos que vous avez eus tout à l'heure, Monsieur le président-directeur général, sur le fait que le nombre de postes en mathématiques à l'université,
01:51:48 le nombre de postes ouverts, pardon, était coupé en deux, enfin diminué de 50 %. Je ne sais plus exactement sur combien d'années, mais ça m'a inquiété.
01:51:56 Ça m'a inquiété d'autant que nous connaissons aussi la situation dans l'enseignement secondaire, où on commence à manquer de manière très, très forte et aiguë de professeurs de mathématiques et de français aussi.
01:52:08 Mais c'est un autre sujet puisque nous sommes sur les mathématiques pour le moment. Et je sais que des assises ont eu lieu il y a quelques mois maintenant, en novembre dernier, de mémoire, notamment organisée par votre institut de mathématiques.
01:52:21 Et je crains qu'aucune des recommandations pourtant très éclairées que vous aviez faites n'ait été suivie d'actes. J'aimerais, si vous pouvez me faire un petit point sur les suites des assises, notamment. Je vous remercie.
01:52:33 Merci, Madame la députée. Sophie Mette.
01:52:36 Président, directeur général, j'ai une question. Vous avez parlé tout à l'heure du plan Afrique. J'aurais aimé avoir quelques détails sur ce plan Afrique. Merci beaucoup.
01:52:51 Merci, Madame la députée. J'arrive au bout des questions des collègues. Si on a d'autres qui veulent poser une question, vous signalez.
01:53:00 Oui, Madame Bagné. Je rebondis juste sur les propos de ma collègue Estelle, parce que comme je viens du secondaire, on a une difficulté sur les matières vraiment qui demandent de la rigueur, que ce soit les français, les mathématiques.
01:53:15 C'est là où on a du mal à recruter les professeurs. Et donc, il y a vraiment une inquiétude à ce niveau-là. Il ne faut pas séparer, à mon avis, les lettres et les sciences.
01:53:22 Les sciences humaines font pleinement partie de la réflexion qui doit accompagner l'éthique et la science, parce que c'est vrai qu'on voit aux États-Unis l'IA générative arriver.
01:53:32 Vous, vous affichez clairement en France une recherche fondamentale au service de la société. Et je pense qu'on ne doit vraiment jamais séparer ces deux points, l'éthique et la science. Voilà. C'était juste une remarque.
01:53:43 Merci, Madame la députée. Monsieur le président, le directeur général, c'est à vous.
01:53:48 Merci beaucoup. Peut-être un mot en commençant par l'autorité scientifique. J'avoue que je n'aime pas la formule parce qu'on n'est pas là pour, encore une fois, décider à la place des gens.
01:53:58 Non, on est là pour apporter des connaissances. Et j'ai envie de dire qu'on fait bien notre travail. Ce que je vais dire est un peu caricatural. Mais on fait bien notre travail si on se fait engueuler par tout le monde.
01:54:10 D'accord ? C'est-à-dire que la science, c'est rarement binaire, si je peux dire. Je vais prendre exprès un sujet qui est... Les déchets nucléaires, c'est pas si simple que ça. D'accord ? Le réchauffement climatique, c'est pas si simple que ça.
01:54:24 Et donc je pense que... Je prends un autre exemple. Peut-être que la meilleure façon de lutter contre le Covid, ça aurait été de dire on enferme tout le monde pendant 3 ans. Il n'y a plus de Covid.
01:54:35 On serait sortis complètement barjots pour ceux qui seraient sortis. Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'au moment de la décision politique, il y a d'autres éléments à prendre en compte que la pure science.
01:54:47 Et donc je crois que c'est important qu'on n'est pas là pour dire ce qu'il faut faire. On est là pour apporter des connaissances. Et mesdames et messieurs les députés, après, chacun son boulot. D'accord ?
01:54:58 Donc je trouve que c'est important de rappeler que nous, on est là effectivement pour apporter des connaissances, pour apporter des faits, que des gens qui donnent des contre-vérités scientifiques, des fake news, il faut lutter contre ça.
01:55:10 Mais je pense que derrière l'autorité scientifique, je trouve qu'il y aurait le côté "moi je sais, vous, vous savez pas, je vais vous expliquer ce qu'il faut faire" qui est un côté dangereux.
01:55:18 Mais je sais pire que c'est pas ce que tu voulais dire. Mais je pense que là, il faut avoir un discours qui est de dire aux gens, voilà, il y a des choses, encore une fois, que l'ensemble des connaissances qui ont été construites quasiment depuis le début de l'humanité, c'est un bien commun.
01:55:34 Ce bien commun, il est par définition au service de tout le monde. Mais encore une fois, après, chacun a le droit de décider ce qu'il veut. Les questions d'intégrité sont absolument essentielles.
01:55:47 Donc on a créé une mission à l'intégrité scientifique. On a peu de cas, mais on en a un certain nombre. Mais j'ai envie de dire, c'est juste normal.
01:55:57 Vous imaginez, 32 000 personnes au CLRS, s'il n'y avait pas quelques tricheurs, il faudrait nous breveter, parce qu'il n'y a pas de raison qu'on soit différent de la population.
01:56:06 Maintenant, c'est un peu comme le dopage en sport. Je pense qu'il faut être extrêmement sévère sur les gens qui ont triché. Après, on a peu de cas de vrais tricheurs.
01:56:20 Les cas où c'est plus compliqué, c'est des gens qui font du plagiat, mais un peu de plagiat, des gens qui disent « ah oui, mais ça, c'est... ».
01:56:27 Mais on a une commission. Et on tient bien sûr à votre disposition des statistiques sur les cas. On met une commission d'enquête, comme dans d'autres situations.
01:56:38 Et ça nous arrive de sanctionner, avec une difficulté qui est la gravité de la sanction. C'est-à-dire qu'au CLRS, on a une panoplie de sanctions qui est bien supérieure à celle qui est dans le privé,
01:56:50 puisqu'on peut exclure quelqu'un, par exemple, d'un mois, deux mois, etc., jusqu'à, je crois, deux ans, ce qui, bien sûr, n'existe pas dans le privé.
01:56:58 Après, c'est compliqué, je ne vous le cache pas, pour les chercheurs ou les chercheuses qui ont triché, de continuer à exister d'un point de vue scientifique.
01:57:05 Parce que si vous avez une image de tricheur ou de tricheuse, quand vous publiez un autre article, même si vous n'avez pas triché, forcément, vous n'avez pas un a priori favorable.
01:57:13 Mais je crois que là dessus, il faut qu'on soit absolument irréprochable. Il en va encore une fois de la place de la science dans la société.
01:57:20 Et c'est vraiment essentiel. Un point important sur l'IA, qui a été l'objet de plusieurs questions.
01:57:27 Donc, effectivement, je voudrais insister sur le fait que l'IA, ça ne date pas d'hier. L'IA, ça ne date pas d'hier.
01:57:34 Vous avez tous, du moins que je suppose, un smartphone. Un smartphone, c'est plein d'IA. D'accord, plein d'IA. Vous prenez l'avion, c'est plein d'IA.
01:57:44 C'est qu'aujourd'hui, le pilote dans un avion, il ne sert pas à grand chose. J'exagère un peu, mais parce que c'est piloté par l'IA.
01:57:50 Vos voitures avec l'ABS, c'est l'IA. Donc, l'IA n'est pas quelque chose de nouveau. Les algorithmes de deep learning dont on parle beaucoup, il faut être conscient que ces algorithmes ont plus de 30 ans.
01:58:02 D'accord, plus de 30 ans, simplement, ça met 30 ans. Alors maintenant, c'est vrai qu'il y a des accélérations, notamment via cette IA générative.
01:58:11 Il faut être conscient que les moyens de calcul qu'il y a derrière font que ce n'est pas demain qu'on aura tous une IA générative qui va traiter tous les sujets.
01:58:21 Cela étant, je pense que ça pose des questions de souveraineté qu'il faut savoir traiter au niveau français, peut être au niveau européen, plus probablement.
01:58:29 Il faut aussi savoir que la solution n'est pas nécessairement une IA générative généraliste comme chaque GPT, c'est à dire auquel vous pouvez poser n'importe quelle question sur n'importe quel sujet.
01:58:40 Mais il y a un certain nombre de domaines dans lesquels on se dit on va créer des IA génératives qui sont propres aux domaines.
01:58:48 Ça pose aussi la question du caractère ouvert ou pas de ces IA génératives. Et j'ai envie de dire ça pose aussi la question de là encore de la démarche scientifique et d'expliquer ce qu'est la démarche scientifique.
01:59:01 Quand j'étais petit, il y avait une formule, c'était vu à la télé. Ça voulait dire que c'était vrai. Après, c'était vu sur Internet. Maintenant, si c'est produit par chaque GPT, ça ne veut pas plus dire que c'était vrai que vu à la télé.
01:59:14 Quand j'étais petit, je pense qu'il faut vraiment aussi apprendre aux gens à travailler avec ces IA génératives. Mais je suis assez d'accord.
01:59:23 Moi, c'est une opinion personnelle sur le fait que ces IA génératives ont des bons côtés, des mauvais côtés potentiels, mais elles ont aussi des bons côtés.
01:59:33 Rappelez-vous, pour les plus anciens, quand on a introduit la calculatrice à l'école pour les épreuves de maths, on a dit oh là là, mais si on introduit la calculatrice, les gens ne sauront plus compter.
01:59:43 On se rend compte quelques dizaines d'années après que non seulement on a introduit la calculatrice, mais on a introduit des outils plus puissants.
01:59:50 Donc voilà, je pense qu'il y a une vraie vigilance à avoir. Il y a une vraie régulation probablement à mettre en place. Mais je pense qu'il y a aussi un certain nombre de bons côtés qu'il faut mettre en avant.
01:59:58 Et c'est vrai que cette IA, elle a un impact aussi sur nos activités, sur nos activités scientifiques. On a cette particularité d'être à la fois producteur d'IA, mais aussi utilisateur d'IA.
02:00:08 D'où ce centre qu'on a créé, qui s'appelle AI for Science, Science for AI. On aime bien l'anglais dans le domaine scientifique.
02:00:15 Et ce qui est important aussi, c'est de noter que cette intelligence artificielle n'est pas simplement un facteur accélérant de technologies existantes, mais c'est parfois des vraies ruptures,
02:00:25 des nouveaux paradigmes qui sont qui sont assez passionnants d'un point de vue, d'un point de vue scientifique et en termes d'utilisation. Les femmes dans l'IA, c'est vrai, en particulier.
02:00:37 Vous savez que les femmes en maths et en informatique, en France, on est à moins de 20%. Ce n'est pas une fatalité. Si vous allez au Maghreb, dans les écoles d'ingénieurs,
02:00:48 informaticiens et informaticiennes, il y a plus de filles que de garçons. Donc, il faut accepter que ce n'est pas une fatalité. Mais il faut quand même qu'on y réfléchisse, qu'on ait des rôles modèles probablement plus importants.
02:00:58 On a fait nous un petit petit bandes dessinées qui s'appelait les décodeuses du numérique pour mettre en avant des portraits de femmes. Donc, il faut effectivement aussi mettre en avant des femmes scientifiques.
02:01:08 Mais cette notion de promouvoir les femmes est une question qui est compliquée. Pour vous donner juste un exemple, on a un déficit très fort sur les directrices d'unités. Dans nos mille unités, dans les mille unités, on a moins de 20% de femmes, ce qui n'est pas la proportion.
02:01:26 En fait, on s'est rendu compte que la procédure qu'on utilisait n'était pas bonne. Comment on fait ? On fait une assemblée générale. On dit qui veut être qui accepte, qui aurait envie d'être directeur ou directrice.
02:01:35 Et là, vous avez tout de suite trois guzz qui lèvent la main, trois hommes et peut être les femmes sont plus sages. Elle se dit si il y en a trois qui lèvent la main, c'est pas la peine que je m'y colle.
02:01:44 Mais résultat à la fin, on n'a pas de femmes. Et donc, on a mis sur pied un autre système, au moins pour nos plus grosses unités, dans lequel on a un search committee qui va voir des gens et leur dit est ce que tu veux pas être candidate ?
02:01:55 Et il faut aussi être conscient du fait qu'il faut changer nos procédures parce que, encore une fois, si on les change pas, on arrivera à la même situation. Mais c'est vraiment une priorité.
02:02:04 Pour donner un exemple très concret, on a pris une mesure très simple qui est de dire on était content parce qu'avant, on promouvait autant de femmes que de candidates. Ce sont les promotions internes.
02:02:13 Et en fait, on s'est rendu compte que c'était pas bien parce qu'il y a une autocensure féminine qui est plus forte. Et donc, maintenant, on ne se donne pas comme objectif de promouvoir autant de femmes que de candidates,
02:02:22 mais de promouvoir autant de femmes qu'il y a de femmes dans le vivier de possibles candidates, ce qui n'est pas la même chose. D'accord. Et donc, ça, c'est un effet mécanique.
02:02:31 Donc, il faut aussi, je crois, prendre des vraies mesures. On a les sujets sur la jeune enfance qui est identifié par les femmes comme le moment où leur carrière scientifique se ralentit.
02:02:43 Il y a des pays dans lesquels ils ont su prendre des mesures qui sont plus compliquées avec les règles de la fonction publique française. Pour tout vous dire, je pourrais rentrer les détails si vous le voulez.
02:02:52 Donc, il y a un certain nombre de choses qu'il faut mettre en avant de façon très, très, très pragmatique. Ce qu'on fait avec l'école, c'est vrai, vous avez raison, on a signé une convention sur l'année de la physique avec le ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse.
02:03:06 On est des céréales années, si je peux dire, puisqu'on avait fait l'année des maths. On avait fait l'année de la chimie. On avait fait l'année de la biologie. On peut pas toucher toutes les classes, tous les enfants.
02:03:16 Donc, notre cible principale, c'est plutôt les profs, donc de leur apporter des connaissances, du savoir. Par exemple, sur l'année de la physique, on a demandé à 70 médaillés CNRS en physique de faire un petit document qui peut être utilisé pour les professeurs.
02:03:35 On va faire des masterclass dans lequel on va leur fournir, là, pour le coup, en l'occurrence, les élèves, mais des données qui sont issues du LHC au CERN pour qu'ils apprennent à traiter ces choses.
02:03:47 C'est ça qu'on essaye de faire. C'est plutôt d'avoir comme cible les professeurs parce qu'il y en a moins et que c'est plus accessible que les élèves. Il faut se méfier du côté.
02:03:58 Je me suis donné bonne conscience, c'est-à-dire que le chercheur qui va dans la classe de son fils ou de sa fille ou dans le collège, il est très content. Tout le monde est content.
02:04:05 Si vous regardez le rapport qualité-prix, si je peux me permettre, c'est pas extraordinaire. Donc, on essaye de encore une fois, avec le ministère de l'Éducation nationale, de viser les profs.
02:04:14 Je crois que c'est extrêmement important que les professeurs aient aussi conscience que la discipline qu'ils enseignent a probablement évolué par rapport au moment où ils ont passé les concours d'entrée.
02:04:23 Ce sont des disciplines vivantes qu'il faut donner, qu'il faut donner des exemples très concrets de ce qu'on peut faire avec les mathématiques, la chimie, la physique, etc.
02:04:31 Et ça, ça fait partie de ça, fait partie de notre rôle. Un mot peut être sur les recherches participatives. Nous, on est impliqué dans beaucoup de recherches participatives.
02:04:46 Il y a deux jours, il y a eu la remise des premières médailles de la recherche participative, des premiers prix de la recherche participative en présence de la ministre.
02:04:56 Il y a juste un point sur lequel je tiens à faire... A la fois, on est tout à fait favorable aux recherches participatives. A la fois, chercheur, c'est un métier.
02:05:06 Et c'est pas parce que vous avez eu deux papiers dans Wikipédia que vous êtes devenu spécialiste d'un sujet. Ça, je crois que c'est important.
02:05:12 Et que cette recherche participative, elle doit être validée par le fait qu'il y ait une vraie co-construction avec des gens qui ont un autre savoir que le nôtre.
02:05:20 Et je crois qu'il y a plusieurs, aujourd'hui, expériences qui sont tout à fait, tout à fait positives. Et on s'inscrit à plein dans cette démarche.
02:05:29 Et le Blob est un superbe exemple puisqu'on a touché aussi beaucoup de classes de primaire. Et ça a été tout à fait, tout à fait fascinant.
02:05:37 Et puis, finalement, un dernier point sur le plan Afrique, parce que c'est quelque chose d'important pour nous. Donc c'est un plan qu'on a lancé maintenant il y a un an et demi.
02:05:45 Donc en Afrique, on avait un bureau. Alors en fait, on dit l'Afrique, mais c'est comme si on disait l'Europe.
02:05:51 Ça n'a pas beaucoup de sens. Donc pour nous, là encore, je simplifie l'Afrique. Il y a trois parties avec lesquelles on a des relations très, très différentes.
02:05:59 Il y a le Maghreb et notamment le Maroc et la Tunisie avec lesquelles on a des relations historiques pour les raisons qu'on connaît tous.
02:06:06 Il y a l'Afrique du Sud, qui est un grand pays scientifique avec lesquelles on a des relations, j'ai envie de dire traditionnelles.
02:06:12 Et puis, il y a toute l'Afrique subsaharienne dans laquelle il y a des talents. Ça, je crois que c'est incontestable.
02:06:17 Mais on a des relations plus ponctuelles. Et donc c'est plutôt avec cette partie de l'Afrique qu'on a décidé de faire porter un effort particulier.
02:06:24 On va ouvrir cette année un onzième bureau au Kenya avec justement cette idée de rayonner. Et donc là encore, on est vraiment dans une logique de co-construction,
02:06:34 de co-construction avec les chercheurs et chercheuses africains, avec les gouvernements, avec les institutions et en ne se limitant pas à souvent ce qui était le cas,
02:06:45 c'est à dire la santé et l'agriculture. Ce qui est très bien. Ils en ont besoin. Mais je pense qu'ils ont aussi besoin du numérique.
02:06:51 Ils ont aussi besoin de capteurs. Ils ont aussi besoin de sciences humaines et sociales. Ils ont aussi besoin de sujets autour de l'énergie.
02:06:56 Et donc tout ça, ce sont des apports qu'on peut avoir. Et donc on s'inscrit vraiment dans le long terme. C'est un plan qui se veut s'inscrire dans le long terme.
02:07:04 On a fait un appel interne, puis un deuxième pour financer des projets qui mettent aux prises un chercheur, une chercheuse africain, un chercheur,
02:07:13 une chercheuse en France. Et c'est un grand succès à travers les 10 instituts. Donc c'est dans cette logique là de co-construction avec, bien sûr,
02:07:20 une dimension formation avec également le danger qu'on connaît tous. Il ne s'agit pas de faire du "brain drain", de leur "piquer".
02:07:30 Il faut trouver les bons mécanismes et trouver des systèmes dans lesquels les gens peuvent venir régulièrement en France ou en Europe,
02:07:36 puis retourner dans leur pays est un bon système. Et puis, il y a aussi une dimension complémentaire qu'on souhaite mettre en œuvre.
02:07:43 C'est de cette dimension innovation, cette dimension création de valeur et d'emploi dont l'Afrique a besoin. Je pense que si aujourd'hui,
02:07:50 les flux migratoires qu'on connaît tous, une solution, c'est quand même de créer de la valeur des emplois en Afrique.
02:07:57 Et il faut travailler avec eux dans ce cadre.
02:08:05 Ah oui, oui, oui, quand même. J'ai honte parce que pour vous dire, je suis agrégé de maths. Donc l'enseignement des maths, pour moi,
02:08:14 c'est une désolation à titre personnel de voir qu'on fait de moins en moins de maths parce qu'on en fait de moins en moins.
02:08:20 Je pense que c'est quand même une discipline dans laquelle on pense et on réfléchit. Je ne sous-entends pas que dans les autres, on pense pas.
02:08:26 Mais je pense que la rigueur des mathématiques est quelque chose qui est extrêmement utile,
02:08:34 bien au-delà des mathématiques eux-mêmes. C'est vrai qu'on a un sujet majeur de recrutement, y compris de professeurs du secondaire.
02:08:41 C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est vrai que si vous avez un master de maths, entre choisir les faire des data science dans le primé ou être certifié dans un collège compliqué,
02:08:52 on peut comprendre que les gens s'interrogent. Donc on a fait un certain nombre de recommandations et je vous remercie d'avoir trouvé qu'elles étaient raisonnables.
02:09:01 On était encore la semaine dernière avec Christophe Besse au SGPI pour essayer de comprendre comment on met ça en œuvre.
02:09:08 Et on se heurte aussi à une difficulté. C'est pour les profs dans les universités. C'est pas une plainte, mais l'autonomie des universités fait que les décisions appartiennent à chaque université.
02:09:20 Et qu'on ne peut pas avoir une vision. C'est plus compliqué d'avoir une vision globale. Donc on discute avec les principales d'entre elles.
02:09:26 On a des statistiques très précises qu'on n'a pas rendues publiques, mais qui sont basées sur des données publiques.
02:09:34 Donc n'importe qui pourrait faire sur l'évolution dans toutes les disciplines, mais en particulier des mathématiques université par université.
02:09:42 Et il y a un certain nombre d'universités vers lesquelles on se tourne gentiment en disant mais tu as vu qu'en disant là, c'est un sujet qui nous semble essentiel.
02:09:53 On espère dans les PEPR que j'évoquais tout à l'heure, les programmes et équipements prioritaires de recherche.
02:09:59 Il y a une dernière vague de PEPR exploratoire qui devrait être annoncée dans les jours qui viennent.
02:10:05 On espère qu'il y aura celui qu'on a proposé sur les mathématiques, mais c'est que un des éléments du puzzle.
02:10:12 Et oui, il faut. Tout le monde a trouvé ses assises très bien. Maintenant, il faut transformer ça en action concrète.
02:10:24 Vous savez, je pense répondre à toutes les questions maintenant. Je me tourne vers mes collègues pour savoir s'il y en a à quel. Non, c'est bon.
02:10:31 Donc moi, il me reste à vous remercier. Vous et vos équipes, vous et votre équipe et notamment tous les directeurs et directrices des différents instituts.
02:10:41 Pour ces présentations éclairantes et quand je dis éclairante, c'est comme vous le dites, en fait, qu'ils doivent éclairer aussi la décision publique.
02:10:48 Donc vraiment encore un grand, grand merci pour votre accueil. Donc, je vais mettre fin à la captation vidéo pour pour cette première partie.
02:10:58 Et puis, nous nous retrouvons pour la seconde partie juste une fois que c'est terminé.
02:11:03 Sous-titrage ST' 501
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02:11:35 Merci à tous !
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