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00:00 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans un tout nouveau numéro de Remember.
00:04 Vous le savez, c'est l'émission qui retrace les archives de votre chaîne locale.
00:07 À mes côtés, c'est Fiona. Est-ce que ça va, Fiona ?
00:10 - Ouais, super. Super, Lillian.
00:12 Parce qu'aujourd'hui, on a concocté une émission avec des choses très typiques.
00:17 - Faites-moi rêver. Faites-moi rêver.
00:18 - Alors, des choses très typiques de la Loire, comme ?
00:20 - La forme de Bon Brison.
00:22 - Ah ! Non, c'est pas ça. Mais ça aurait pu.
00:25 - Et des choses un peu plus atypiques qui nous viennent même directement de l'Asie.
00:30 - Du Japon ? - Du Japon, c'est ça.
00:32 - Ah oui, j'ai regardé un petit peu.
00:34 - Je sais que vous ne pouvez pas vous en empêcher.
00:37 - Exact.
00:37 - Mais tout ça, bien sûr, immergé dans la Loire.
00:41 - Ah bah toujours. Toujours. On reste sur notre territoire ligérien.
00:45 On peut y aller ? - Ouais.
00:46 - Allez, on démarre. - On lance Remember maintenant.
00:48 - Eh ben, c'est parti.
00:50 [Musique]
01:07 - Lilian, ça vous pâque quand la mer monte ?
01:10 - Euh... Bah la marée.
01:12 - Non, je vous parle du film de Gilles Porte.
01:15 - Ah ! Gilles Porte, le co-réalisateur ? - Eh oui.
01:17 - Bah oui, bien sûr que je connais Gilles Porte. C'est un Ligérien.
01:21 - Ah ! - Et il avait co-réalisé le film quand la mer monte.
01:25 - C'est ça. Ah mais vous voyez, je ne savais pas qu'il était Ligérien parce que j'allais vous dire...
01:28 - Si, si. - Je connais le film.
01:29 - Ouais. - Je crois qu'ils ont eu un César.
01:32 - Oui. - Et que lui avait créé tout un album photo.
01:35 - C'est ça. Alors en fait, pour la petite histoire,
01:38 il était parti du principe que certaines personnes du film ne sont pas forcément...
01:43 - Toujours remerciées. - Toujours remerciées à leur juste valeur.
01:46 Et donc, il a fait un album photo avec toutes les personnes, César en main.
01:50 - Waouh ! - En expliquant du coup l'histoire.
01:52 - Ah oui, ça c'est quand même assez incroyable parce qu'on en voit très peu quand même dans le monde du cinéma.
01:56 - Donc par exemple, je vous prends un exemple comme ça.
01:58 Le petit boucher qui apparaît moins de 10 secondes en fait dans le film.
02:03 Donc il a un tout petit rôle. Eh bien, il tient le César dans la main.
02:06 Il a une photo de lui avec le César dans la main devant la boucherie.
02:09 - Génial. On a vu que d'émotions. - Bah oui, d'émotions, de la belle histoire.
02:13 - On parle de cinéma, on parle de photographie. - Et du partage.
02:16 - Exact. On regarde ? - Allez.
02:18 - Parce que c'est un beau sujet. - Ouais, allez.
02:20 - On y va ? - On y va.
02:21 - Vous avez déjà eu un César ? - Non.
02:24 - Non ? - Ça se tient comment d'ailleurs ?
02:25 - Je sais pas, jamais eu non.
02:28 [Musique]
02:56 - Et ce qui était assez marrant, c'est que je me suis retrouvé dans ce café avec lui,
02:59 avec le sous-sus de Johnny. Et le sous-sus de Johnny était avec le sous-sus de Renaud.
03:03 Et il se posait la question afin de savoir si la femme qui était à côté de moi, c'était le sous-sus de Yolande.
03:07 Donc c'est des choses surréalistes.
03:09 Si on met ça dans un film, on dit que c'est trop et c'est pourtant ce qui est arrivé.
03:13 C'est pour ça que j'ai mis dans le livre des légendes à la fin,
03:16 où je donne le nom de la personne, le prénom et le rapport avec le film.
03:21 Pourquoi il se trouve là.
03:22 Et puis il y a des gens, ça c'est mon frère, c'est mon frère jumeau qui n'a pas travaillé sur le film directement,
03:27 qui ne travaille pas dans le cinéma.
03:28 Mais qu'il est d'une manière indirecte et responsable de tout ça,
03:34 puisque je pense qu'on a devait avoir 12-13 ans.
03:38 Et il lisait un livre qui s'appelait "Caméra au point" je crois.
03:42 Moi Christian Zuber, moi Christian Zuber, "Caméra au point".
03:46 Et un livre sur ce cinéaste animalier.
03:49 Je crois que c'est en lisant ce livre que j'ai décidé un jour de faire du cinéma.
03:52 J'ai juste privilégié le fait de filmer des gens plutôt que des animaux.
03:57 [Musique]
04:25 C'est gentil d'être venu nous voir.
04:27 J'ai 36 yeux qui font un léguisement.
04:29 Tu nous recommandes ton...
04:31 [Musique]
05:00 [Applaudissements]
05:03 [Musique]
05:15 César est là.
05:16 Et ça c'est la tombe d'Aberbalzan, le producteur,
05:18 qui s'est suicidé à 15 jours de César.
05:21 C'est un livre qui lui est dédié.
05:23 Parce que sans lui le film n'existe pas.
05:25 Sans lui beaucoup de films n'existent pas.
05:28 Lui qui produisait beaucoup de films de cinéma arabe,
05:31 Maroun Bagdadi, Youssef Chahine,
05:34 Yousri Nasrallah, Ouli Suleiman,
05:37 c'est tous des gens qui l'ont produit.
05:39 Et c'est des films qui se faisaient dans une économie difficile,
05:44 mais qui existaient.
05:46 Et malheureusement son suicide, je ne peux pas ne pas le lier
05:51 à une situation un petit peu délicate
05:54 que traverse aujourd'hui une certaine indépendance.
05:57 Le cinéma, la musique...
05:58 Et finalement ce film-là, qui n'est pas un film intellectuel,
06:00 qui n'est pas un film difficile,
06:01 mais qui n'est pas un film qui a eu l'aval des producteurs,
06:04 des chaînes de télévision, à rencontrer le public.
06:07 Donc c'est devenu un film populaire.
06:09 Et j'aime bien cette notion de populaire.
06:12 Moi je trouve que c'est la plus belle chose qu'un film,
06:14 qu'un morceau de musique, qu'une peinture,
06:16 deviennent quelque chose de populaire.
06:18 Parfois dans cette notion-là, ça devient un peu juratif.
06:21 Alors qu'un film de Chaplin c'est un film populaire,
06:24 un film de Jacques Tati c'est un film populaire,
06:27 et qu'on perd cette notion.
06:29 Donc c'est extraordinaire.
06:31 Moi ça me surprend, je vais vous dire très franchement,
06:33 moi je croyais à ce film-là depuis le début.
06:35 Si moi je n'y crois pas, personne n'y croit.
06:37 Moi je croyais au potentiel d'une actrice comme Yvonne Moreau,
06:40 qui est une actrice exceptionnelle.
06:42 Je suis content de voir que je ne suis plus le seul aujourd'hui.
06:46 T'écoutes, je ne rentre pas demain.
06:49 Je suis un petit peu fatiguée.
06:52 Puis je devrais revenir lundi matin pour jouer lundi après-midi dans une maison de retraite.
06:58 Alors si je dois tout me taper la route dans un sens,
07:01 et pour revenir à Bayeul dans une maison de retraite.
07:06 Je te l'avais dit ?
07:09 Je ne sais pas, il me semble que je te l'avais dit.
07:13 Oui, dans une maison de retraite l'après-midi,
07:16 et le soir au Festival de Rire.
07:18 Oui bon, enfin soit.
07:21 Et toi, on fait commencer les travaux en novembre seulement.
07:26 Oui.
07:29 Oui d'accord.
07:31 Embrasse bien Simon.
07:33 Oui, bisous.
07:35 Bisous.
07:37 Ce qui était assez amusant avec ce livre,
07:47 c'est de dire que l'exception à la pluralité culturelle dont on parle beaucoup,
07:53 finalement ça s'est fait avec des gens qui n'ont peut-être pas pensé au moment où ils travaillaient avec nous,
07:59 qui participaient à ça.
08:00 Je pense à un boucher, je pense à quelqu'un qui était directeur d'un magasin de meubles,
08:05 je pense à des gens qui habitaient dans des quartiers de mineurs.
08:10 Il y a beaucoup de gens qui ont dit que c'était un geste altruiste,
08:12 sans doute ça l'est, mais c'est aussi un geste,
08:15 personnellement c'est une manière de fermer cette parenthèse,
08:18 d'essayer de la fermer un petit peu mieux.
08:20 Et puis c'est aussi une manière d'associer des gens à ce succès,
08:24 parce qu'on était là pour leur taxer du pognon, du temps, de l'énergie,
08:29 pour un film qui s'est fait, pas dans la douleur, mais qui s'est fait avec peu de moyens finalement.
08:33 Et c'est aussi une manière de les associer au succès.
08:36 [Musique]
08:55 Bon Lillian, tout à l'heure j'ai essayé un petit peu de vous faire deviner
08:59 quelque chose de typique dans la Loire, que toute la France nous en vit.
09:03 La fourbe.
09:04 Je vous ai dit pas la fourbe, mais vous n'êtes pas loin,
09:07 parce qu'on parle bien de nourriture, de plats, de plats typiques de chez nous.
09:12 Le sarasson !
09:14 Alors...
09:16 C'est pas le sarasson.
09:17 C'est pas le sarasson, mais on peut en manger avec,
09:19 je vous mets sur la voie, la pomme de serre, la...
09:22 La pomme de... de fine !
09:24 La râpée Lillian, la râpée.
09:26 La râpée !
09:27 La râpée c'est quand même bien de chez nous.
09:29 Et à Saint-Just-en-Amber en 2005, on était là pour la nuit de la râpée.
09:34 150 kilos de pommes de terre, rendez-vous compte,
09:36 pour que tout le monde puisse avoir sa râpée.
09:38 Avec un petit peu de salade à côté.
09:40 Ouais c'est ça.
09:41 Et, et, et, et, le petit conserve de sapt'âtre !
09:44 Ah ça je gère, ça je gère ça.
09:45 C'est ce que j'allais dire, et je crois que ça vous allez gérer.
09:47 Et maintenant, elle trouvait le plus beau de Saint-Jean !
09:51 On regarde ?
09:52 On regarde, ça sera peut-être mieux.
09:54 "Vivez, sans volonté, sous ses baisers."
09:59 Monsieur Velletri à 12 places.
10:03 Non mais, est-ce que t'as en douce, c'est oufont, hein ?
10:05 "Vivez, sans volonté, sous ses baisers."
10:08 On attend pour être placé, où il y a tellement de monde que,
10:31 vraiment c'est, la râpée c'est comme le boudin à bois,
10:35 c'est, c'est, c'est connu de partout, c'est connu de partout.
10:39 C'est un plat régional qui a dû voir le jour au début du 20ème siècle.
10:50 C'était un plat du Pau, à l'époque, qui se mangeait chez les mineurs.
10:54 De fort, dans la région, il y avait beaucoup de mines.
10:57 Donc c'est un plat tout simple, qui était pas cher.
10:59 Pourquoi du Pau ? Parce qu'il était pas cher.
11:01 C'est un plat de pommes de terre, fait avec des pommes de terre et des oeufs,
11:04 poil à l'ail, frit dans un, dans une, dans une friture, et puis, puis voilà.
11:09 Alors une bonne râpée, c'est avec des patates, ce qu'on appelle des binches.
11:14 On les râpe, on les presse pour enlever l'amidon,
11:19 on met de l'ail, du persil, des oeufs, et on les poêle dans l'huile.
11:23 C'est tout, tout simple.
11:25 Pour ce faire, il y avait 150 kilos de pommes de terre, 360 oeufs,
11:30 et on a passé 25 litres d'huile au cœur.
11:37 [Musique]
11:41 [Musique]
11:44 - Mais passe, vas-y, passe, mon grand.
11:47 [Musique]
12:11 - Alors on accompagne ça avec une salade, on accompagne ça, nous, maintenant,
12:14 avec une charcuterie de saucisses, genre saucisses, ce soir,
12:17 saucisses cuite au vin blanc.
12:19 On y met un fromage et on y met un dessert.
12:22 C'est pas un repas recherché non plus, hein. C'est pas le but.
12:25 Le but, c'est de faire revivre, justement, cette râpée, ce plat régional.
12:30 C'est pas sûr, si on faisait qu'une râpée, on aurait autant de monde.
12:34 Il y a la liaison des deux. On a une râpée, mais aussi, on a un orchestre.
12:37 Donc les gens viennent.
12:39 [Musique]
12:42 - C'est un public merveilleux parce qu'ils aiment bien le musette,
12:54 ils aiment bien l'accordéon, ils aiment bien toutes les chansons fabuleuses
12:58 qui leur rappellent plein de souvenirs.
13:00 Et nous, on est là pour ça, pour leur donner du bonheur, de la joie,
13:02 de la bonne humeur, leur faire passer une soirée extraordinaire
13:05 pour qu'ils puissent en parler longtemps, lorsqu'on est partis,
13:08 et que ça leur donne envie de revenir l'année d'après.
13:10 [Musique]
13:14 - Oh, un pot de la télé, on dirait !
13:16 [Musique]
13:20 - Il est super dur, le musette !
13:22 [Musique]
13:45 - Balle, stando, rock'n'roll, et puis tout le reste.
13:49 Quand on est maire, il faut être polyvalent, il faut savoir tout danser.
13:52 - La râpée, c'est un plat que vous connaissez depuis toujours ?
13:54 - Depuis toujours. C'est une crêpe avec des pommes de terre.
13:57 C'est la râpée, c'est un plat local, c'est un plat du département,
14:01 mais c'est un plat international.
14:03 Je cite toujours l'exemple de ma fille, qui aux Etats-Unis,
14:05 a eu le même plat, on lui appelait ça une crêpe aux pommes de terre.
14:08 Et elle a dit aux Américains, mais c'est la râpée chez nous.
14:11 Donc c'est un plat international.
14:13 La pomme de terre est quand même quelque chose d'international.
14:16 - Vous en avez toujours mangé ? - Toujours, depuis tout petit.
14:19 C'est pour ça que j'ai grandi. On dit que c'est la soupe qui fait grandir.
14:21 Et je crois que dans la soupe, c'est la pomme de terre.
14:23 - Attention, c'est parti. Allez, roulez !
14:25 [Musique]
14:28 - C'est pas mal. C'est pas mal, mais je pense qu'il peut être beaucoup mieux.
14:40 Allez, on laisse encore le pas. Attention, attention !
14:44 [Musique]
14:48 [Musique]
14:51 - Vous faites quoi, là, Fiona ? - Attendez.
15:13 - Ouais ? - Parce que là, je crois que je suis sur
15:15 votre méridien du triple réchauffeur. Je crois qu'il y a des choses à faire.
15:18 - Vous êtes en train de me déboîter la coiffe, surtout. Non ?
15:21 - Non, non. Je suis en train de vous faire une séance de shiatsu.
15:24 - De shiatsu ? - De shiatsu.
15:25 - D'accord. - Vous savez, cette technique ancestrale
15:27 qui vient de tout droit du Japon ? - Ah oui, je connais très, très bien.
15:30 Mais parce qu'on a un professeur, nous, dans la Loire.
15:33 Aïe, mais vous me faites plus mal qu'autre chose.
15:35 C'est Ivan Badiou. Vous connaissez ou pas ?
15:38 - Non. - Donc vous connaissez pas.
15:40 Vous n'avez pas été formé dans la Loire, vous ?
15:42 - Non, moi, j'ai pas été formé dans la Loire.
15:44 - Ça se voit parce que... Aïe !
15:46 Mais ça fait vachement mal, ce que vous faites, Fiona.
15:48 - Non, c'est une technique sans aiguille.
15:50 Justement, vous allez voir derrière les effets bénéfiques de ma séance.
15:53 - J'ai bien compris que c'était un peu comme de la cuponcture,
15:55 mais sans aiguille, mais là, ça me tend plus qu'autre chose.
15:58 - Oui, vous m'en direz des nouvelles demain.
16:00 - Oui, je pense que demain, je vais avoir l'imbago, c'est tout ce que j'aurai.
16:03 On peut regarder, s'il vous plaît, les professionnels ?
16:05 Parce qu'on était allés à sa rencontre, quand même.
16:07 - Parce que vous êtes en train de remettre en question mes talents ?
16:10 - Oui. Il vous manque des qualités. Voilà.
16:13 - Des compétences.
16:15 - Eh bien, regardons les professionnels, comme vous dites.
16:17 - On regarde.
16:19 - Allez, au boulot.
16:21 Allez, travaillez fort.
16:23 Allez, on s'installe. Prenez bien.
16:25 Vous avez de la place, là. Profitez-en.
16:27 Bien.
16:31 Tu pousses un petit peu, voilà.
16:37 Et on fait vibrer. Ça doit vibrer jusqu'à la tête, hein.
16:39 C'est pas désagréable.
16:41 J'raconte toujours une histoire.
16:43 C'était une belle-fille qui voulait faire supprimer sa belle-mère.
16:47 Chinoise, bien sûr.
16:49 Et elle avait été voir un herboriste, et il lui avait dit
16:51 "Tous les jours, vous lui donnez une tisane de telle plante,
16:53 et dans six mois, elle sera morte."
16:55 Et il lui avait donné sa tisane, mais il lui dit
16:57 "Attention, il faudra lui faire un shiatsu tous les jours."
16:59 Et au bout de six mois, elle est retournée voir l'herboriste.
17:01 J'aimerais bien l'antidote, parce qu'elle était devenue un petit peu amie.
17:05 Enfin, elle avait retrouvé la confiance avec sa belle-mère.
17:08 Voilà donc l'histoire du shiatsu.
17:11 [Musique]
17:41 Le shiatsu, on va dire que c'est surtout une avant-médecine.
17:44 Il faudrait pratiquer comme le pratiquaient les Chinois,
17:47 aller voir son médecin ou son praticien avant d'être malade.
17:50 Prévenir.
17:52 Parce qu'après, ils disent, les Chinois,
17:54 "Allez voir son médecin quand on est malade."
17:56 C'est comme creuser un puits quand on a soif.
17:58 [Musique]
18:27 [Musique]
18:52 Le shiatsu, pour faire très simple,
18:54 on va dire que c'est l'acupuncture sur les aiguilles.
18:57 Ou c'est l'électricité du corps.
18:59 Donc on essaye de la faire circuler correctement,
19:02 parce que parfois, il y a des blocages, comme des interrupteurs.
19:06 L'interrupteur est fermé, l'énergie ne passe pas,
19:08 et ça peut créer des pathologies.
19:10 Donc on rétablit l'interrupteur, ça repart.
19:13 On fait simplement des pressions sur des zones, sur des points,
19:17 quelques étirements, mais on ne manipule pas,
19:19 parce que ça, c'est réservé à une certaine catégorie de gens,
19:22 mais pas de moi.
19:23 Donc on appuie sur des zones, sur des points,
19:26 qui correspondent à des organes internes.
19:28 Et en fonction de ça, on rétablit l'équilibre énergétique
19:31 des méridiens qui alimentent ces organes.
19:35 Et là, on a une meilleure qualité de santé.
19:41 Sous-titrage Société Radio-Canada
19:46 L'État est un acte de la volonté, et la volonté est un acte de la volonté.
19:51 L'État est un acte de la volonté, et la volonté est un acte de la volonté.
19:56 L'État est un acte de la volonté, et la volonté est un acte de la volonté.
20:00 L'État est un acte de la volonté, et la volonté est un acte de la volonté.
20:27 En fait, au départ, quand on fait le dos du patient,
20:31 en imposant nos doigts, nos pouces,
20:35 on ressent justement à la pression, en fait, les blocages,
20:40 si le dos est dur, si le dos est mou,
20:42 si le pouce s'enfonce ou pas.
20:44 Et ça fait comme des picotements sous les doigts.
20:46 C'est vraiment... c'est impressionnant.
20:50 En ce moment-là, on arrive à voir justement
20:52 si les zones qui sont plus en vide ou en plénitude,
20:58 et après, grâce à ce dos, on va pouvoir agir sur le méridien
21:02 qui se situe après sur différents membres,
21:04 sur les parties hautes du corps, sur les jambes,
21:07 sur le ventre, sur le crâne, sur le visage.
21:09 Un petit peu moins... Ouais, d'accord.
21:16 OK, on va aller un petit peu plus lentement, je suis désolé.
21:20 Mais je vous dis ça, c'est à savoir, c'est peut-être à essayer,
21:24 mais dans le shiatsu pur, c'est un, je vous ai dit, un petit électron libre,
21:30 ça va nous servir un petit peu, ça peut éventuellement vous dépanner
21:33 pour quelqu'un qui a des problèmes de diététique,
21:35 le guider un petit peu.
21:37 Mais nous ne sommes pas chinois, attention,
21:39 parce que vous allez voir, il y a des choses quand même
21:41 qui sont un petit peu particulières.
21:43 Alors, la diététique du juste milieu.
21:46 On est toujours dans le juste milieu avec les chinois.
21:50 60 repas par mois, à peu près.
21:53 Tous les 3 mois, 3-4 mois, changement de saison,
22:05 on va voir un praticien, on se fait faire une petite séance,
22:08 ça permet de rétablir le circuit
22:10 et ça permet de passer la saison à peu près tranquillement.
22:13 L'existence des méridiens et toute l'énergie qui circule,
22:16 ça s'est prouvé scientifiquement.
22:19 Le Dr Paret est un expert en hypnose.
22:23 Il a fait des recherches sur le sujet.
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25:00 Il a fait des recherches sur le sujet.
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27:33 Il a fait des recherches sur le sujet.
27:36 Il a fait des recherches sur le sujet.
27:39 Il a fait des recherches sur le sujet.
27:42 Bonne journée.
27:45 Regardons comment utiliser les moxa.
27:48 Regardons comment utiliser les moxa.
27:51 Allumons le feu.
27:54 Allumons le feu.
28:09 Allumons le feu.
28:12 Allumons le feu.
28:15 C'est un but thérapeutique.
28:18 C'est un but thérapeutique.
28:21 Ça renforce l'action des pouces.
28:24 Ça renforce l'action des pouces.
28:27 Ça chauffe.
28:30 Il faut être vigilant.
28:33 Il chauffe à 800°.
28:36 Il faut faire voir.
28:39 Il faut faire voir.
28:42 Géma.
28:45 Géma.
28:48 Quand on fait ces points,
28:51 Quand on fait ces points,
28:54 C'est par là.
28:57 C'est par là.
29:00 Quand c'est chaud, il ne faut pas que ça bouge.
29:03 Quand c'est chaud, il ne faut pas que ça bouge.
29:06 On se met près.
29:09 On se met près.
29:12 On ne respire pas trop la fumée.
29:15 On ne respire pas trop la fumée.
29:18 On ne respire pas la fumée.
29:21 Ça va?
29:24 Ça va?
29:27 Ça va?
29:30 Oui.
29:33 Ce point a été très long à chauffer.
29:36 Celui-ci a été très rapide.
29:39 Quand il y a beaucoup d'énergie, c'est chaud très rapidement.
29:42 Quand il y a peu d'énergie, c'est très long.
29:45 Quand il y a peu d'énergie, c'est chaud très rapidement.
29:48 On va faire le rein.
29:51 On va quitter la chaussette.
29:54 On va quitter la chaussette.
29:57 On va quitter la chaussette.
30:00 On va quitter la chaussette.
30:03 On va quitter la chaussette.
30:06 On va quitter la chaussette.
30:09 On va quitter la chaussette.
30:12 On va quitter la chaussette.
30:15 On va quitter la chaussette.
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30:21 On va quitter la chaussette.
30:24 On va quitter la chaussette.
30:27 On va quitter la chaussette.
30:30 On va quitter la chaussette.
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30:45 On va quitter la chaussette.
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30:51 On va quitter la chaussette.
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31:00 On va quitter la chaussette.
31:03 On va quitter la chaussette.
31:06 On va quitter la chaussette.
31:09 On va quitter la chaussette.
31:12 On va quitter la chaussette.
31:15 On va quitter la chaussette.
31:18 On va quitter la chaussette.
31:22 -Ilian, vous savez, je n'ai pas peur de beaucoup de choses,
31:27 mais là, j'ai un petit peu peur.
31:30 -Je vais vous sauver, Fiona.
31:33 Je suis un peu l'Indiana Jones de la Loire.
31:36 J'ai pris mon lasso, mon cerceau,
31:39 et avec ça, il ne peut rien arriver.
31:42 Pourquoi avez-vous peur, d'ailleurs?
31:45 -Ce sont les souterrains de la Loire.
31:48 C'est assez effrayant et les habitants sont effrayés.
31:51 -Ça fait peur!
31:53 -Je ne sais pas si ça fait peur.
31:56 Finalement, j'ai plus peur.
31:59 Ce n'est pas parce que j'ai l'Indiana Jones de la Loire avec moi.
32:02 -Avec moi, il ne vous arrivera rien?
32:05 -On va plutôt regarder le reportage.
32:08 -Pas de peur, en tout cas.
32:11 -Moins de peur.
32:14 -Abrité au coeur des monts du forêt,
32:17 les petites communes des Salles semblent vivre paisiblement.
32:20 Pourtant, ici, entre les petites maisons,
32:23 dans les rues désertes, plane une sourde angoisse.
32:26 Quel est donc cet inquiétant mystère
32:29 qui trouble la sérénité de ce petit village?
32:32 -Par des connaissances, on entend dire
32:35 que telle personne a chez elle dans sa cave un souterrain
32:38 ou que tel cultivateur, en labyrinchant son champ,
32:41 sous le poids du tracteur, il y a un trou qui s'est fait
32:44 et qui a mis à jour un souterrain.
32:47 ...
33:03 Il y a une espèce de peur du souterrain
33:06 qui est très présente encore aujourd'hui.
33:09 C'est vrai que ces personnes,
33:12 certains d'ailleurs qui sont même propriétaires eux-mêmes
33:15 de souterrains, refusent de rentrer dans ces cavités.
33:18 ...
33:25 -Vous savez que dans les souterrains,
33:28 on trouve des chauds-souris, des vipères.
33:31 Tout cela se rapproche un peu du diable, du peur.
33:34 Et puis l'homme a peur du noir.
33:37 Le souterrain est vraiment dans le noir.
33:40 ...
33:46 Il y a une peur, on va dire générale, du noir
33:49 et du monde souterrain. Il y a différentes explications
33:52 que l'on pourrait développer.
33:55 Entre autres, c'est dans la terre qu'on enterre les morts.
33:58 C'est un peu le domaine des morts.
34:01 -Le soir, au coin du feu,
34:04 les anciens racontent de bien étranges histoires
34:07 qui semblent surgir d'un autre temps.
34:10 Des histoires où Féh Élutin hante les sous-sols
34:13 avec plus ou moins de guérillance.
34:16 -On est emmenés sur un lieu.
34:19 Mon grand-père me racontait qu'il y avait des petits hommes
34:22 qui habitaient sous terre à cet endroit.
34:25 Ce lieu s'appelle les Frayettes. Ce sont les petits fées.
34:28 Un jour, il nous en a parlé. Il nous a dit
34:31 qu'il avait peur et qu'il voulait nous prendre pour un fou.
34:34 Il s'est rendu compte qu'il y avait un groupe de fées
34:37 qui habitaient dans le souterrain, qui avaient été trouvées
34:40 par mon grand-père. Ces fées, il y en avait une
34:43 qui avait volé l'enfant d'une femme du village.
34:46 Elle l'avait emmenée dans la caverne et l'avait ramenée
34:49 au bout de quelques temps parce que les femmes
34:52 avaient été faire des prières à l'église.
34:55 -Pour exister, la légende se nourrit des peurs
34:58 et de l'imaginaire de l'enfance. Devant le mythe,
35:01 il y a des châteaux. Ces fameux souterrains ne font
35:04 que 30 m pour les plus longs. Et pourtant,
35:07 on les imagine reliant les châteaux entre eux
35:10 ou cachant des trésors dans de profondes salles secrètes.
35:13 -C'est légendaire de développer, surtout de souterrains
35:16 en longueur. Quand on se déplace dans un souterrain,
35:19 on fait 10 m et on a l'impression d'en faire le double
35:22 voire même le triple d'un souterrain de 10 m.
35:25 Quand on ressort, on dit "oui, j'ai visité un souterrain
35:28 qui faisait 50 m". Et puis le grand-père le raconte
35:31 à ses petits-enfants "quand j'étais jeune, j'ai visité
35:34 un souterrain qui faisait 50 m. On est passé de 10 réels
35:37 à 20 à 50. Et puis de génération en génération,
35:40 on a des souterrains qui se multiplient en longueur".
35:43 Les souterrains légendaires qui vont de ville à ville
35:46 ou de château à château, qui passent sous les rivières,
35:49 qui passent sous les montagnes, c'est vrai que ça n'existe pas.
35:52 Alors, comme on dit, dans une légende,
35:55 il y a toujours un fond de vérité. Alors effectivement,
35:58 il peut très bien y avoir un souterrain dans un château,
36:01 il peut très bien y avoir un souterrain au milieu d'un pré,
36:04 un deuxième un peu plus loin, à quelques kilomètres,
36:07 toujours au milieu d'un pré. Alors les gens ont imaginé
36:10 que c'était le même souterrain qui avait été effondré
36:13 à deux endroits. En fait, il s'agit de deux souterrains
36:16 totalement indépendants l'un de l'autre.
36:19 - Au travers des légendes, les connaissances des historiens
36:22 sont très classiques. Celles de souterrains étroits et courts
36:25 creusés par des paysans sous leurs maisons ou sous leurs champs.
36:28 200 cavités de ce genre ont été recensées dans la Loire,
36:31 principalement situées dans les monts du forêt.
36:34 En effet, la nature friable du sol de la plaine
36:37 ne se prête pas à la réalisation de souterrains.
36:40 Ces galeries nombreuses possèdent pour la plupart
36:43 une architecture particulière.
36:46 - On peut estimer à peu près que 80% des souterrains
36:49 du département sont des souterrains de type annulaire.
36:52 - Un souterrain annulaire, donc avec une galerie principale
36:55 et à un endroit donné, un demi-anneau qui se déroule
36:58 sur le côté. Avec bien sûr, à l'éménagement, à l'intérieur,
37:01 on trouve des niches, une descente d'escalier et autres.
37:04 - Dans le forêt, on peut dire, dans les monts du forêt,
37:07 que peut-être pas chaque ferme à l'époque, mais un nombre
37:10 important de fermes avait son souterrain annulaire.
37:13 Donc c'était quand même vital pour ces personnes-là.
37:16 ...
37:19 Pour la fin des souterrains annulaires, là, il semble
37:22 qu'il y ait eu un tournant décisif qui se situerait
37:25 au tournant du 14e et 15e siècle.
37:28 Ca correspond aux périodes de troubles, la guerre de Cent Ans,
37:31 ça correspond aux périodes de peste, ça correspond
37:34 à tout un tas de choses qui ont fait que les campagnes
37:37 se sont installées dans les souterrains annulaires
37:40 et ont été construites pour les souterrains annulaires.
37:43 C'est un tas de choses qui ont fait que les campagnes
37:46 se sont un peu désertées.
37:49 C'est l'émergence de l'île, en forêt notamment.
37:52 Et c'est vrai qu'à ce moment-là, on peut dire que le souterrain
37:55 annulaire est peut-être mort, on va dire de manière...
37:58 Il n'est pas mort pour lui-même, mais il est mort par rapport
38:01 à un contexte général qui a fait que la population a diminué,
38:04 donc les lieux ont été abandonnés.
38:07 Et finalement, on a perdu l'utilisation de ce type de cavités.
38:10 - Si la vérité sur les souterrains appartient au patrimoine
38:13 historique de la région, les superstitions, elles,
38:16 façonnent au fil des générations une identité collective.
38:19 Cet imaginaire de l'ordre de l'irrationnel semble malgré tout
38:22 bien faible face aux certitudes du XXIe siècle dans lesquelles
38:25 il pourrait bien disparaître, abandonné comme les tunnels
38:28 qui l'ont fait naître.
38:31 - La difficulté, c'est de faire parler cet imaginaire,
38:34 de faire parler les gens déjà sur cet imaginaire
38:37 parce que vous comprenez bien que maintenant, à l'heure
38:40 où on va presque sur Mars, quand on demande aux gens
38:43 de vous parler des petits hommes qui habitent dans leur terrain,
38:46 dans le souterrain, ou des fées qui habitent aussi
38:49 dans les souterrains, on a du mal à les faire parler.
38:52 Ce qui est malheureux, c'est que ce sont plutôt
38:55 les personnes âgées qui racontent ces légendes.
38:58 Et à l'heure actuelle, ce qui n'était pas le cas avant,
39:01 c'est qu'à l'heure actuelle, ces personnes âgées n'osent pas
39:04 parler des gens qui habitent dans leur terrain.
39:07 Et c'est pas pour des demeurés ou pour des fous.
39:10 - Pas si fous pourtant, car de nombreuses interrogations subsistent.
39:13 Quelle était l'utilité de ces souterrains ?
39:16 4 hypothèses ont été avancées.
39:19 Celle du refuge, rapidement écartée au regard de la nature
39:22 exiguë et inconfortable des cavités ligériennes.
39:25 La fonction de stockage ne satisfait pas non plus,
39:28 car elle n'explique pas la forme annulaire des tunnels.
39:31 L'hypothèse du lieu de culte semble séduisante,
39:34 mais trop peu d'éléments viennent l'étayer.
39:37 Quant à l'idée de galerie multifonction,
39:40 elle est trop fourre-tout pour satisfaire les archéologues.
39:43 - À quoi pouvait-il servir ? C'est la question
39:46 que l'on se pose et qui est au centre de nos travaux.
39:49 On n'en sait rien. On n'en sait rien de manière nette,
39:52 enfin, je veux dire, claire, nette et possible.
39:55 - Ce type de souterrain n'existe pas que dans la Loire.
39:58 Partout, les connaissances les concernant sont faibles
40:01 et des questions se posent, tant sur les liens
40:04 unissant les différents tunnels que sur leurs origines.
40:07 - On peut s'interroger quand même sur la diffusion
40:10 parce que, comme je vous le disais tout à l'heure,
40:13 ces souterrains annulaires, ils ont des plans
40:16 que l'on retrouve de manière identique,
40:19 que l'on soit dans le forêt, que l'on soit dans la montagne
40:22 tiernoise ou que l'on soit dans le Cantal ou même en Vendée,
40:25 parfois, et que l'on soit même en Mauravie
40:28 ou en Basse-Autriche.
40:31 Donc c'est assez incroyable que des formes se soient,
40:34 comme ça, ont pu voyager et se sont reproduites
40:37 quasiment à l'identique. C'est-à-dire, il y a très peu
40:40 de différence entre un souterrain pris en Mauravie
40:43 et un souterrain pris dans les monts du Forêt.
40:46 On ne sait pas de quel point est parti, on va dire, le phénomène.
40:49 C'est encore une interrogation.
40:52 - C'est vrai qu'on a du mal à préciser
40:55 la chronologie.
40:58 À quelle époque ils ont été creusés,
41:01 ça, c'est difficile à dire.
41:04 - On n'en saura pas plus. Dans l'état actuel des choses,
41:07 les affirmations des scientifiques le disputent aux légendes.
41:10 Et si les faits n'appartiennent plus à notre époque,
41:13 qui sait ce que nous réservent les souterrains du Forêt ?
41:16 ...
41:19 ...
41:22 ...
41:25 ...
41:28 - Bon, Fiona, j'ai l'impression qu'on a été complets.
41:31 Vous allez me dire comme d'habitude. Mais là, on a parlé de chiatsous,
41:34 on a parlé des rapés, on a parlé de photos et on a parlé de l'us
41:37 qui vous fait peur dans la Loire, les souterrains.
41:40 - Les souterrains de la Loire. - Alors, ça va mieux ?
41:43 - Je vais me faire un peu peur.
41:46 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
41:49 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
41:52 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
41:55 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
41:58 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
42:01 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
42:04 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
42:07 - Vous allez me faire peur ? - Oui.
42:10 - On vous dit à très bientôt. Bye bye. - Ciao, ciao.
42:13 ...
42:16 ...
42:19 ...
42:22 ...
42:25 ...
42:28 ...

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