• il y a 2 ans
L'actu de la Formule 1 décryptée par Julien Fébreau


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Transcription
00:00 Les amis, c'est votre rendez-vous d'avant week-end de course,
00:03 avant d'attaquer 4 Grands Prix en 5 semaines.
00:05 Place à votre rendez-vous au premier virage,
00:08 questions, réponses, ici en Autriche.
00:11 C'est parti !
00:12 Alors ça change quoi ?
00:22 Eh bien ça change déjà que l'investissement est très important.
00:25 200 millions sur la table, posés.
00:28 C'est une augmentation du capital pour l'équipe.
00:31 C'est aussi cet arrivé d'argent frais,
00:34 la possibilité pour l'écurie de rembourser une partie de ses dettes au groupe Renault.
00:38 On parle ici d'Alpine qui va rembourser une partie de ses dettes au groupe Renault.
00:42 Mais également d'investir dans l'écurie,
00:45 dans des outils, peut-être même dans des employés de haute qualité
00:50 que l'écurie voudrait recruter.
00:52 Ça permet en tout cas d'avancer,
00:54 de consolider les bases d'une écurie qui était déjà assez solide.
00:58 Et puis ça permet autre chose aussi.
01:00 Ça permet d'annoncer à tout le monde sa valeur.
01:02 Parce que, en annonçant une augmentation de son capital
01:05 et la vente d'une partie de son écurie à hauteur de 200 millions,
01:09 on peut estimer la valeur de cette équipe.
01:12 D'autant que dans la tractation ne rentre pas en jeu la partie moteur à Viry-Châtillon.
01:17 Ça veut dire qu'aujourd'hui, cette écurie de Formule 1 Alpine,
01:20 comme beaucoup d'autres, dépasse le milliard de valeur au total.
01:24 Et c'est un bon signe à envoyer vers la communauté internationale.
01:29 Ça peut avoir une valeur stratégique, effectivement, l'emplacement d'une écurie,
01:38 selon qu'elle soit au début de la voie des stands ou à la fin.
01:41 Ce qui peut être pénalisant pour une équipe,
01:43 c'est d'être la première dans la voie des stands.
01:45 Souvenez-vous au Grand Prix de Hongrie,
01:47 lorsque Lewis Hamilton avait décidé d'aller seul sur la grille de départ,
01:50 c'était en 2021, alors que toutes les autres équipes étaient rentrées au stand.
01:54 S'il était rentré en même temps que tous les autres pilotes,
01:57 il aurait pris la première position dans l'allée des stands,
02:00 mais aurait été bloqué parce que toutes les autres voitures seraient passées au même moment
02:04 et lui n'aurait pas pu repartir assez rapidement une fois ses pneumatiques changées.
02:08 Donc cette position, dans certains cas très particuliers, peut être handicapante.
02:11 Mais ce peut être aussi un avantage,
02:13 parce qu'il se peut que la voie des stands soit étroite, comme à Monaco par exemple.
02:18 Et il est plus facile d'être le premier garage sur lequel on vient directement trouver sa place
02:23 que de devoir contourner des mécaniciens, des pistolets pneumatiques et leurs câbles
02:27 en allant plus loin dans la voie des stands.
02:29 Donc oui, stratégiquement, on peut avoir un avantage et plus de confort
02:33 à se trouver au tout début ou à la toute fin de la voie des stands.
02:37 Ce n'est pas impossible Théo qu'on assiste à la qualification la plus serrée de la saison.
02:46 Tu as raison, le tracé est court.
02:47 Ce n'est pas le plus court du championnat.
02:49 Il y a Monaco qui est vraiment le plus petit circuit du championnat,
02:52 mais qui est très particulier.
02:54 Par contre au chronomètre, oui, c'est le circuit le plus court de l'année.
02:57 La meilleure pole position réalisée ici, c'est fait juste au-dessus de la minute.
03:01 1 minute 02.
03:03 Donc on est très proche de la minute au chronomètre.
03:06 Et ça, c'est rarissime en Formule 1.
03:08 Et puis si l'on prend l'historique des qualifications disputées ici sur le Red Bull Ring,
03:13 on constate que sur les huit dernières séances de qualifications disputées ici,
03:17 cinq ont séparé le poleman de son dauphin, le second sur la grille,
03:22 de moins d'un demi-dixième de seconde.
03:25 50 millième d'écart lors des cinq pole positions sur les huit disputées dernièrement ici.
03:32 La plus serrée a même été en 2019 entre Max Verstappen et Lewis Hamilton.
03:36 Il n'y avait que 11 millième d'écart entre les deux sur la grille.
03:39 Donc sur un petit tracé avec peu de virages comme celui-ci,
03:42 difficile de faire la différence,
03:44 il faut s'attendre à une grille de départ extrêmement compacte en termes de chronomètre.
03:49 Question intéressante effectivement,
03:55 parce que le temps de soufflerie alloué aux écuries dépend de leur classement.
03:59 Alors on prend dans un premier temps le classement à la fin d'une saison de Formule 1,
04:03 en l'occurrence fin 2022,
04:05 et mieux vous êtes classé, moins vous avez de temps à passer en soufflerie.
04:10 Lorsque vous êtes au milieu de ce classement constructeur,
04:12 vous avez une équivalence de 100%.
04:14 Et puis si vous êtes moins bien classé que l'écurie au milieu du tableau,
04:17 vous avez plus de temps.
04:19 Et si vous êtes au-dessus, vous avez moins de temps.
04:22 Mais ce compteur est remis à zéro à mi-saison.
04:25 Et c'est ce qui se passe maintenant autour du 1er juillet,
04:28 à savoir qu'on reprend le classement actuel et non plus celui de la saison dernière.
04:32 Donc une écurie comme Aston Martin,
04:33 qui était beaucoup plus bas dans le classement l'année dernière,
04:36 va se retrouver maintenant en troisième position du championnat
04:40 et donc va avoir moins de temps de soufflerie sur la deuxième partie de cette saison.
04:44 Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'autour de ce 1er juillet où nous nous trouvons,
04:47 le programme des écuries de Formule 1
04:50 est déjà quasiment figé pour ce qui est de cette année.
04:54 Maintenant, toute l'énergie est focalisée et distillée sur la saison 2024.
04:59 Donc tout ce qui va se passer en soufflerie à partir de maintenant
05:03 va servir à la saison prochaine.
05:05 Donc l'avantage ou le désavantage ne va plus concerner
05:09 le championnat en cours, mais peut-être la nouvelle voiture qui fera ses débuts en 2024.
05:15 Il se peut donc qu'Aston Martin,
05:17 qui d'un seul coup se retrouve avec moins de temps de soufflerie,
05:19 ait moins de facilité à produire une très bonne voiture pour le début de la saison prochaine,
05:24 bien qu'elle va capitaliser sur ce qu'elle a maintenant entre les mains.
05:27 En tout cas, voilà pour ce qui est du travail et du temps alloué aux équipes,
05:30 tout ce qui se fait à partir du 1er juillet,
05:32 on peut quasiment considérer que c'est uniquement en vue de la saison prochaine.
05:36 Les pilotes de Formule 1 savent qu'ils peuvent activer leur DRS
05:44 parce qu'ils ont un bouton lumineux sur le volant
05:47 qui s'allume lorsqu'ils sont dans la zone d'activation du DRS
05:50 et qu'ils respectent la règle à savoir se trouver à moins d'une seconde
05:54 de la voiture qui les précède.
05:56 Il s'agit en fait de GPS qui sont placés sur les voitures,
05:59 qui sont extrêmement précis, à quelques centimètres près,
06:02 et qui donc, à l'instant où ils passent la ligne de détection,
06:06 sont capables de dire si telle ou telle voiture se trouve bien à moins d'une seconde
06:10 ou à plus d'une seconde de la voiture devant.
06:12 Si tel est le cas, à moins d'une seconde, au moment de la zone d'activation,
06:16 ils vont déjà avoir ce bouton allumé, ce voyant allumé sur leur volant.
06:21 Ils savent donc à l'endroit où se trouve la ligne d'activation
06:24 que s'ils appuient sur le bouton du DRS, celui-ci va s'ouvrir.
06:26 S'ils n'ont pas respecté cette règle,
06:28 premièrement le voyant ne s'allumera pas
06:30 et même s'ils essayent de toute leur force d'appuyer sur le bouton DRS,
06:33 celui-ci refusera de s'ouvrir parce que les GPS auront calculé
06:36 qu'il n'était pas dans cette seconde et qu'ils ne peuvent donc pas l'ouvrir.
06:39 Ça c'est pour l'activation.
06:41 À eux par contre, dès qu'ils passent la ligne,
06:43 de bien appuyer, de ne pas tarder à appuyer sur le bouton,
06:45 certains des fois oublient un petit peu.
06:47 Pour ce qui est de refermer le DRS,
06:48 on l'a déjà expliqué, plusieurs méthodes possibles,
06:51 soit enlever le pied de l'accélérateur et au-dessus d'une certaine décélération,
06:55 le DRS va se refermer tout seul.
06:57 Toucher à la pédale de frein permet aussi de faire retomber l'aileron arrière mobile,
07:02 le DRS, ou alors simplement en appuyant sur le bouton.
07:05 Si un pilote arrive sur un virage assez rapide
07:08 et où il n'aura pas besoin de toucher au frein,
07:10 c'est à lui d'appuyer sur le bouton une nouvelle fois pour refaire tomber ce DRS.
07:14 C'est vrai que Daniel Ricciardo arrive à un moment important de l'année
07:23 et peut-être même de sa carrière.
07:24 On sait maintenant qu'il a envie de revenir en Formule 1 en tant que titulaire,
07:28 sa motivation semble être là,
07:30 mais il va maintenant devoir faire à nouveau ses preuves.
07:33 Même s'il a déjà remporté des Grands Prix, même s'il a été brillant par le passé,
07:36 Helmut Marko, le patron des pilotes chez Red Bull, attend de le tester.
07:39 Et il va en avoir l'occasion,
07:40 trois journées de tests sont prévues après le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone,
07:45 ça se passera donc dans une grosse dizaine de jours,
07:47 ce seront des tests pneumatiques Pirelli.
07:49 Daniel Ricciardo va effectuer ces trois journées pour le compte de Red Bull,
07:52 ça va permettre à l'écurie autrichienne de voir où en est Daniel Ricciardo
07:57 et s'il a toujours ce talent qu'il a fait briller par le passé.
08:00 Ça c'est un premier facteur.
08:02 Ensuite, il faut aussi qu'une place éventuellement se dégage pour lui,
08:06 et on pense évidemment à Nick DeVries,
08:08 qui a certes connu des difficultés depuis le début de la saison,
08:11 mais qui pour autant a été capable plusieurs fois ces derniers Grands Prix
08:14 de devancer en qualification comme en course son coéquipier Yuki Tsunoda.
08:18 Donc ça va dépendre de différents facteurs comme toujours,
08:21 notamment du niveau de Nick DeVries sur la deuxième partie du championnat,
08:25 sur le niveau que sera capable ou non de retrouver Daniel Ricciardo également,
08:30 mais tout n'est pas perdu pour l'Australien et un retour en Formule 1
08:34 aujourd'hui est une possibilité qui n'est pas totalement ubuesque.
08:37 Alors là on parle de pilotage et de physique pur et dur.
08:46 Imaginez un disque, une assiette que vous mettez sur un axe.
08:49 Si vous faites tourner tout doucement cette assiette
08:52 et que vous la serrez avec vos deux doigts,
08:54 vous allez l'arrêter instantanément cette assiette, elle va se bloquer.
08:57 Il faut imaginer évidemment que c'est la roue et que vos deux doigts
09:00 représentent les étriers de frein et les plaquettes de frein
09:03 qui viennent saisir le disque de frein.
09:05 Donc si elle tourne tout doucement,
09:06 évidemment si vous mettez une pression forte,
09:08 vous allez l'immobiliser immédiatement.
09:10 Maintenant si vous faites tourner cette assiette extrêmement vite
09:13 et que vous appliquez la même pression sur cette assiette,
09:15 vous imaginez bien qu'elle va mettre un peu plus de temps à s'arrêter
09:18 et que si vous maintenez la même pression sur cette assiette,
09:21 elle va finir par s'arrêter et se bloquer.
09:23 Eh bien une roue de Formule 1 avec un système de freinage à l'intérieur,
09:26 c'est exactement la même chose.
09:28 Plus la roue tourne vite, donc plus la voiture va vite,
09:30 plus le pilote peut écraser la pédale de frein
09:33 sans bloquer la roue à ce moment-là.
09:35 Mais plus la roue va décélérer
09:37 et plus si la pression reste la même sur cette roue,
09:42 plus les chances de bloquer cette roue vont être importantes.
09:44 C'est pour ça qu'en Formule 1, on parle de freinage dégressif.
09:47 Quand vous approchez d'un stop ou d'un feu rouge
09:49 dans une voiture de tous les jours,
09:51 on fait ce qu'on appelle un freinage progressif.
09:53 On appuie de plus en plus fort sur la pédale de frein
09:56 jusqu'à ce que notre voiture s'arrête.
09:57 En Formule 1, c'est le contraire, c'est un freinage dégressif.
10:00 C'est-à-dire que quand la voiture est à très haute vitesse,
10:02 le pilote écrase la pédale de frein,
10:05 c'est ce qu'on appelle un pic de freinage très haut.
10:07 Par contre, pour éviter le blocage de roue,
10:09 eh bien progressivement, le pilote va enlever de la pression
10:13 sur sa pédale de frein,
10:14 puisque la roue ralentit de plus en plus
10:16 et que plus elle ralentit, plus elle a de chances de se bloquer
10:19 si on continue à appliquer la même pression.
10:21 C'est le fameux freinage dégressif en Formule 1.
10:23 On freine d'abord très fort
10:25 et ensuite on réduit la pression sur la pédale de frein.
10:28 C'est comme ça qu'on arrive à éviter les blocages de roue.
10:30 Parfois, c'est impossible de les éviter
10:32 ou parfois le pilote continue à trop appuyer sur sa pédale de frein
10:36 et le blocage de roue est inévitable.
10:38 Et puis, il peut être favorisé, ce blocage de roue,
10:41 si la voiture est en appui.
10:42 Mettons qu'elle est en appui dans un virage à droite,
10:45 eh bien c'est la roue gauche qui reçoit le plus de pression,
10:47 mais la roue droite est ce qu'on appelle délestée
10:49 et elle peut encore plus facilement se bloquer.
10:52 Voilà pourquoi on arrive parfois à voir des blocages de roue en Formule 1.
10:56 [Musique]
10:59 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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