PMA : on vous explique tout | Sans Filtre avec Léa Cayrol

  • l’année dernière
Léa est la maman de Liv, qu'elle a eu avec sa femme Capucine grâce à un parcours PMA au Portugal. Dans son livre "La PMA, le guide", aux éditions Léa & Capucine, elle récapitule toutes les étapes et toutes les options qui s'offrent aux couples hétérosexuels, homosexuels ou encore aux mères solo. Pour Parents, elle nous a fait un récapitulatif !

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☀︎ Crédits :
Léa Leyris : montage

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Transcript
00:00 Alors pour toutes les personnes qui vont se lancer dans la PMA,
00:02 je sais que la montagne peut paraître infranchissable.
00:05 Ça a été mon cas, vraiment, moi c'est le sentiment que j'ai eu.
00:08 Mais en fait, une fois qu'on est équipé des bons outils,
00:11 rassurez-vous, tout est possible.
00:13 [musique]
00:16 Je m'appelle Léa, j'ai 29 ans,
00:18 je suis mariée avec Capucine qui en a 38
00:20 et ensemble on est les mamans d'une petite livre qui a 3 ans et demi.
00:24 J'ai sorti deux livres, le premier c'est un guide sur la PMA qui s'appelle "PMA".
00:29 Et l'autre s'appelle "Mère", c'est un petit guide qui traite de la maternité lesbienne.
00:32 Ce sont les premiers sur le sujet.
00:33 Alors dans un couple de femmes, on a potentiellement deux utérus de disponibles,
00:37 donc il faut se décider sur qui va porter cette grossesse,
00:40 sachant que parfois en cours de route dans le parcours, ça peut changer.
00:42 Quand par exemple, l'une des partenaires subit beaucoup d'échecs,
00:45 il y a toujours la possibilité de switcher et de passer à l'autre,
00:47 mais c'est vrai qu'en général, ça part quand même d'une volonté au départ.
00:50 Alors il existe de nombreuses méthodes en PMA,
00:53 et il y a des méthodes aussi qui sont autorisées que à l'étranger et pas encore en France.
00:56 Le premier step vraiment, c'est l'insémination, c'est ce qu'il y a de plus simple.
01:00 Donc on va juste vraiment inséminer la femme avec le sperme d'un donneur,
01:05 de manière très très simple.
01:07 Et ensuite, il y a des techniques de fives, donc de fécondation in vitro.
01:10 Et là, c'est un peu plus lourd, on va venir ponctionner les ovocytes,
01:12 les féconder en laboratoire, et ensuite les réimplanter dans l'une des partenaires.
01:17 C'est vraiment plus lourd aussi en termes d'hormones.
01:20 Et il y a une méthode qui est très particulière
01:22 et qui est principalement utilisée par les couples de femmes,
01:25 c'est la méthode ROPA, qui n'est pas autorisée en France, mais seulement à l'étranger,
01:29 et qui consiste à prélever les ovocytes chez l'une des partenaires,
01:32 les féconder en laboratoire, et implanter un ou plusieurs embryons chez la seconde partenaire.
01:38 Il y a aussi d'autres techniques qui existent, qui sont un petit peu moins courantes.
01:41 Déjà le double don, donc dans le cas où on a besoin d'un donneur de sperme et d'une donneuse d'ovocyte,
01:45 parce que ça peut arriver, même dans un couple de femmes,
01:47 on peut avoir des soucis avec ses propres ovocytes, toutes les deux.
01:50 Donc là, on a recours à une five double don.
01:52 Et il y a aussi une dernière alternative, qui est l'adoption d'embryons.
01:56 Donc là, en fait, on va aller adopter un petit embryon qui a été déjà constitué
02:00 par une femme en solo ou un couple hétéro ou homo,
02:03 et qui, en fait, ne va servir à personne.
02:06 Donc dans ces cas-là, on peut aller adopter ce petit embryon et se le faire implanter directement.
02:10 En termes de donneurs, il y a plusieurs possibilités, trois principales.
02:14 Disons qu'il y en a deux qui sont légales et une qui est un petit peu moins légale.
02:17 Alors déjà, il y a le régime d'anonymat des donneurs,
02:19 donc des donneurs complètement anonymes dont on ne connaît quasiment pas d'infos
02:23 et dont on ne saura jamais l'identité, qu'on soit les parents ou l'enfant.
02:26 Il y a le régime de non-anonymat, donc c'est ce vers quoi est en train de transiter la France.
02:31 Là, pareil, on ne connaît pas du tout le donneur,
02:35 on a quelques infos sur lui, mais pas son identité.
02:37 Par contre, l'enfant, une fois qu'il est devenu adulte,
02:40 s'il en a envie et besoin, peut aller ouvrir son dossier
02:43 et découvrir des informations sur le donneur, son identité, etc.
02:47 Et il y a une troisième possibilité, c'est d'opter pour un donneur connu,
02:50 donc là, ça va être quelqu'un de notre entourage qu'on va désigner comme étant le donneur.
02:55 En France, ce n'est pas autorisé de procéder ainsi,
02:57 mais il y a certains pays où on a le droit d'aller dans une clinique de PMA avec son propre donneur,
03:01 et ça s'appelle un don dirigé.
03:03 Parfois, il peut être bon, quand on se lance dans un parcours PMA,
03:06 de réfléchir à combien on souhaiterait d'enfants dans l'idéal.
03:09 Alors c'est un peu bizarre quand on n'a déjà pas un enfant, de penser à potentiellement une fratrie,
03:13 mais ça peut être important pour certaines personnes,
03:15 notamment dans le cas où les couples de femmes vont à l'étranger pour faire leur PMA,
03:19 parce qu'il est possible d'avoir le même donneur, dans la majorité des cas, pour toute une fratrie.
03:24 Mais ça, ça s'anticipe.
03:25 Il faut le dire dès le départ, dès le premier enfant,
03:28 pour aller choisir un donneur qui aura un stock suffisant
03:30 et pouvoir mettre des paillettes de sperme de côté pour une future grossesse.
03:33 Après, en France, malheureusement, on n'a pas cette possibilité-là,
03:36 on n'a pas le droit de "réserver" un donneur pour plusieurs grossesses,
03:40 donc dans un parcours français, on a forcément un donneur qui sera différent.
03:44 Alors, la PMA est ouverte dans plein plein de pays,
03:46 alors après, elle est ouverte parfois que aux couples hétérosexuels,
03:49 aux couples lesbiens aussi, parfois pas aux marins en solo,
03:51 donc voilà, il faut regarder les législations.
03:53 Mais globalement, en Belgique, en Espagne, au Portugal, au Danemark,
03:58 ce sont vraiment les quatre pays principaux.
04:00 Et justement, dans mon guide de la PMA,
04:02 il y a un tableau qui résume absolument toutes les infos par pays sur la législation,
04:08 le régime d'anonymat du donneur ou non,
04:11 les tarifs, les possibilités, les méthodes autorisées, etc.
04:14 Alors, c'est très très difficile de donner une fourchette budgétaire,
04:18 parce qu'en fait, on ne sait jamais combien un parcours de PMA va nous coûter
04:21 quand, en tout cas, on passe par l'étranger.
04:23 Déjà, ça dépend du pays, ensuite, ça dépend de la clinique dans le pays,
04:26 parce qu'entre les différentes cliniques, il y a de grandes grandes variations.
04:29 Et en plus, ça va dépendre aussi, malheureusement,
04:32 de la longueur du parcours, du nombre d'essais dont on va avoir besoin,
04:34 et ça, on ne peut pas le savoir à l'avance.
04:36 Donc, je dirais que ça peut aller de à peu près 5-600 euros
04:39 à parfois des dizaines et des dizaines de milliers d'euros.
04:42 En France, sont remboursés 6 tentatives d'insémination et 4 cycles de FIV.
04:47 Mais dans la réalité, on voit souvent qu'en fait,
04:49 les centres de PMA réduisent un peu ces possibilités.
04:53 Il faut savoir que, en tout cas, pour le parcours de FIV,
04:56 ce n'est pas 4 essais, c'est en fait, on peut faire une planction
05:00 et utiliser tous les embryons qui découleront de cette planction.
05:03 Donc, potentiellement, avec 4 cycles de FIV, quand même,
05:06 on arrive à obtenir une grossesse.
05:08 Alors, pour toutes les personnes qui vont se lancer dans la PMA,
05:10 je sais que la montagne peut paraître infranchissable.
05:14 Ça a été mon cas, vraiment, moi, c'est le sentiment que j'ai eu.
05:17 Mais en fait, une fois qu'on est équipé des bons outils,
05:20 donc des bonnes infos, qu'on a les bons professionnels de santé autour de soi,
05:24 des parcours aussi similaires auxquels on peut s'identifier,
05:27 rassurez-vous, tout est possible, tout est réalisable.
05:30 Parfois, le chemin est un peu plus long que ce qu'on imaginait,
05:33 mais ça vaut le coup de s'accrocher parce qu'au bout,
05:35 c'est vraiment la plus belle des surprises.
05:37 [Musique]

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