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00:00 "Redis-moi, regarde-moi, je ne sais plus comment aimer mon boulot de greffier."
00:06 Les greffières et les greffiers, ils sont en lutte en ce moment.
00:10 Vous avez dit il y a une justice mobilisée, monsieur le ministre, c'est vrai, vous avez raison.
00:15 Belle allusion à la mobilisation des greffières et des greffiers.
00:19 Parce qu'il y a un poste de greffier qui s'appelle assistant du magistrat.
00:24 Marrant ça.
00:25 Ça ressemble bizarrement à attaché de justice et que croyez-vous qui se passe dans les juridictions ?
00:30 On leur dit "si vous voulez continuer à faire assistant du magistrat, faudra devenir attaché de justice".
00:35 Voilà ce qu'on dit aux greffiers, qui se battent depuis des années pour davantage de reconnaissance,
00:39 pour avoir un parcours à l'intérieur du ministère, pour évoluer, pour progresser,
00:42 pour être justement autour du magistrat, mais pas à sa place.
00:46 Parce que le greffier, il authentifie la procédure, il est garant de la procédure.
00:50 Et il est indépendant aussi du magistrat.
00:52 C'est ça qui permet de faire tourner l'organisation judiciaire correctement.
00:56 Alors, monsieur le ministre, pour attirer votre attention,
01:00 ils ont un peu détourné une chanson.
01:02 Je suis sûr que vous allez reconnaître.
01:04 Ça fait "Odi moi, regarde moi, je ne sais plus comment aimer mon boulot de greffier,
01:12 parle-moi, ne me méprise pas, je ne sais plus pourquoi trimer, mais pourquoi continuer ?
01:19 Voilà comment les greffiers se sont exprimés devant les tribunaux à Lille et partout en France
01:24 pour attirer l'attention du ministre.
01:27 Parce qu'ils ont l'impression d'être les grands oubliés de cet enchaînement de bricolage.