Après les émeutes récentes suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, la responsabilité des parents des émeutiers mineurs est mise en cause. Certains responsables politique proposent de sanctionner les parents en cas d'infraction de leurs enfants mineurs.
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00:00 C'est pourquoi les parents qu'on pointe du doigt, ce sont toujours les mêmes,
00:03 ce sont toujours ceux de classe populaire, ce sont toujours des parents noirs et arabes,
00:07 ce ne sont jamais des parents de criminels et notamment parmi la police.
00:13 Donc moi je pense que vraiment le fait de pointer du doigt les parents,
00:16 c'est une manière pour les institutions, pour les maires, pour l'État français,
00:20 de se défausser de la responsabilité.
00:22 Maintenant, moi je ne dis pas, alors juste pour finir sur les parents.
00:25 Les policiers, ils n'ont pas 12 ans.
00:27 Je ne parle pas, je vais répondre là-dessus.
00:31 Moi je suis la première à parler de responsabilité collective dans les quartiers populaires
00:34 pour ce qui concerne les parents.
00:36 Vous l'avez dit tout à l'heure, pour me présenter,
00:38 je suis porte-parole d'une organisation de parents.
00:41 Moi je dis que oui, nous devons protéger nos enfants,
00:44 notamment contre les violences policières, contre les discriminations scolaires.
00:48 Nous devons protéger nos enfants contre toutes les violences et les discriminations
00:51 qu'ils peuvent subir.
00:53 Mais encore faut-il nous en donner les moyens.
00:55 On peut pas faire ça sur des petites séquences comme ça, polémiques,
00:58 pointer du doigt la responsabilité d'individus qui ne sont pas organisés.
01:01 Moi je veux bien qu'on pointe du doigt la responsabilité de syndicats,
01:03 de partis politiques, d'institutions.
01:05 Mais ça veut dire quoi, les parents des quartiers populaires ?
01:07 Ça ne veut rien dire.
01:08 Donc qu'on nous donne les moyens de nous organiser réellement
01:12 et de pouvoir exercer cette responsabilité, mais de manière collective.
01:16 Et donc il s'agit pour les parents des quartiers populaires,
01:18 et moi je les appelle, je profite de votre antenne,
01:20 pour les appeler effectivement à l'auto-organisation
01:22 et à la responsabilité collective.
01:24 protège nos enfants contre toutes ces violences parce que l'État ne le fera pas.