Abdou Karim Fofana : « Avec cette décision de Macky Sall, le Sénégal fait un pas en avant »

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00:00 Karim Ouad et Khalifa Sale ont tous les deux été condamnés. Ils ont été graciés.
00:04 Donc ils devraient rester éligibles. Mais c'est pas non plus complètement terminé leur cas sur cette idée de "on grâce tout le monde".
00:11 Je voulais d'abord revenir un peu sur les propos de l'honorable député Aliou Sal.
00:16 Rappelez d'abord un fait, il faut le saluer, Maaké Sal sera le premier président sénégalais à organiser des élections pour sa succession sans y participer.
00:25 C'est un fait historique, il faut le rappeler.
00:27 Deuxième chose, le Sénégal a un mécanisme de décrespation de l'espace politique, c'est le dialogue national.
00:36 On a eu des tensions ces dernières années, le président de la République a appelé toutes les forces vives de la nation.
00:40 Et il y a des acteurs politiques qui se sont exclus de ce processus.
00:45 Parce qu'ils ne se sentaient pas républicains, parce qu'ils ne se sentaient pas dans ce moule sénégalais qui est la fierté du débat.
00:52 Ousmane Sonko, Pastef et d'autres, le 24, ce genre de choses.
00:56 La majorité, malheureusement vous n'êtes même pas à l'Assemblée nationale.
00:59 Mais ce qu'on doit retenir, c'est que les Sénégalais républicains ont été au dialogue national, ont proposé à ce que le président de la République ne soit pas candidat.
01:11 Ils ont proposé qu'un certain nombre de candidats puissent avoir cet élargissement qui permet une élection présidentielle inclusive.
01:19 Après, une élection transparente, une élection, ça je pense que ce n'est pas une leçon qu'on donne au Sénégal.
01:24 Le pouvoir, nous avons perdu la capitale depuis 2014, nous n'arrivons pas à la gagner.
01:28 Les élections législatives, notre majorité s'est réduite.
01:31 Donc on ne peut pas nous faire de leçons électorales.
01:34 Aujourd'hui, le Sénégal avance bien du point de vue économique, mais du point de vue électoral et démocratique,
01:40 malgré ses difficultés et ses soubresauts, c'est une démocratie qui tient la route, comme d'autres démocraties.
01:44 Donc ces 7 mois vont être, Monsieur le Ministre, fondamentaux, il faut le dire.
01:48 Il faut être crétin.
01:49 Naturellement, naturellement.
01:51 Mais il faut admettre que c'est un pas en avant.
01:54 Le Sénégal vient de passer une nouvelle étape.
01:56 On a eu des alternances, mais pour la première fois, un chef d'État qui organise des élections sans ne pas y participer.
02:04 D'ailleurs, le président de la République a annoncé que dès cette semaine, un projet de loi sera devant l'Assemblée nationale pour modifier la constitution et sur beaucoup de sujets.
02:13 Mais ce qu'il faut noter, non mais dans cette volonté de déstructration,
02:18 ceux qui ont été au dialogue ont posé des problèmes, ont posé des demandes et on les a réglées.
02:22 Madame, je voudrais rappeler une chose.
02:25 Le Sénégal, depuis 1990, a une tradition de dialogue politique qui permet de faire évoluer le code électoral.
02:31 Comment ça se passe ?
02:32 La majorité, malgré sa majorité, écoute les forces vives de la nation, la société civile et l'opposition.
02:38 Et l'opposition, souvent, vient avec des propositions et dit "nous souhaitons que dans le jeu politique, que ça se fasse comme ça, qu'il y ait par exemple une commission autonome, qu'il y ait ceci, qu'il y ait..."
02:46 Je vous donne un exemple.
02:47 En 2021, avant les élections locales et législatives, l'opposition est venue avec 27 points au dialogue politique pour demander des modifications dans le code électoral.
02:57 Et la majorité écrasante a accepté que ces 25 sur les 27 points soient acceptés.
03:03 Aujourd'hui encore, beaucoup de points ont été agités par l'opposition et la majorité l'a accepté.
03:08 Donc ceux qui ne sont pas venus au dialogue n'étaient pas républicains, c'était le dialogue des républicains.
03:12 Et de l'autre côté, c'était ceux qui sont les faussoyeurs de la République, les promoteurs de la violence et des invectifs.

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