Le marché de la location sous haute tension

  • l’année dernière
Le marché de la location est sous haute tension, les mandats de location ont baissé de 20% quand la demande a grimpé de 20%. La ville de Montpellier est parmi les plus touchées avec des nouveaux mandats en baisse de 86%, selon Orpi.
Transcript
00:00 - Bonjour Fred. On reparle immobilier aujourd'hui et plus précisément du marché de la location parce qu'il est au bord de l'implosion.
00:06 - Oui, oui, ça commence à devenir très problématique. Si vous avez des enfants d'ailleurs qui ont eu leur bac hier et que vous commencez à chercher un studio pour la rentrée prochaine,
00:13 vous savez de quoi on parle, c'est à s'arracher les cheveux. Alors les appartements en location étaient déjà peu nombreux, mais alors depuis quelque temps, ça devient vraiment terrifiant.
00:24 Le marché, les nouveaux mandats, ça c'est selon La Forêt, les nouveaux appartements mis en location sont en chute de 20% depuis un an, sachant que la demande elle augmente.
00:34 Elle augmente de 20%. Vous voyez, on est déjà sur un marché très tendu, il y a plus de demandes et il y a moins d'offres. Donc ça devient très problématique.
00:41 20%, ça c'est au niveau national, à la base des nouveaux mandats, mais dans certaines villes, alors là, il n'y a quasiment plus rien de nouveau en location.
00:48 À Marseille, on est à -65% de nouveaux mandats, à Nantes -78%, ce sont des chiffres d'orpi, et alors le record de France, c'est Montpellier, -86%.
01:02 Quand on est montpellierain et qu'on veut se loger, on reste là où on est, on retourne chez ses parents.
01:06 Il y a beaucoup d'étudiants en plus à Montpellier. Évidemment, c'est pire pour les petites surfaces.
01:10 Oui, c'est pire pour les petites surfaces. Alors les chiffres des petites surfaces, là, je vous ai parlé des nouveaux mandats, c'est-à-dire des nouveaux appartements mis en location.
01:16 Mais quand on regarde le stock total, eh bien là, on a des chiffres de bien d'ici. C'est un site qui recense un petit peu toutes les offres immobilières en location.
01:25 Sur les studios et les deux pièces, on est à -12% en France, ça c'est au niveau national, en un an.
01:32 Et par rapport à l'avant-Covid, on est à -40%, c'est-à-dire qu'il y a 40% d'offres locatives en moins qu'il y a un an.
01:40 Donc là, vraiment, on va droit dans le mur, on est vraiment dans le blocage.
01:43 - Bon, Fred, pourquoi ? Qu'est-ce qui bloque ?
01:45 - Alors, il y a plusieurs raisons. D'abord, les taux élevés, on sait, ça pousse les ménages à rester en location.
01:52 On n'a plus les moyens d'acheter ou de faire construire. On est dans un petit appart loué. Eh bien, on y reste, on n'y bouge plus, donc ça diminue l'offre.
01:59 Ensuite, on a toujours, à cause des taux, une baisse de la construction. On est à -8% sur les logements neufs en un an.
02:06 Donc ça fait toujours moins d'offres. On voit que l'offre se contracte. Ensuite, il y a l'encadrement des loyers.
02:12 Alors, c'est une bonne mesure pour les locataires, pour le pouvoir d'achat. Mais maintenant, on a Paris, Lille, Bordeaux, Lyon, Villeurbanne, Grenoble, Montpellier,
02:18 plusieurs intercours en Ile-de-France aussi. Il y a de nombreux propriétaires qui disent « Moi, je préfère ne pas le louer, je préfère le vendre ou le mettre éventuellement sur Airbnb. »
02:25 Ça ne me rapporte plus assez de le louer. Il y a aussi, depuis le 1er janvier, on le sait, l'interdiction de location des passoires thermiques, les logements classés niveau G.
02:33 On n'a plus le droit de les louer. Ça, c'est depuis le 1er janvier 2023. Bref, on veut protéger les locataires, lutter contre l'inflation, améliorer notre bilan carbone.
02:41 Tout ça est très respectable et très honorable. Mais malheureusement, ça se fait au détriment de l'accès à la location immobilière.

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