• l’année dernière
Ça y est, Guillermo gagne enfin en notoriété. Est-ce que c'est pour les bonnes raisons, ça c'est une autre histoire...

Guillermo, un humoriste belge embauché comme chroniqueur à la télévision française, évolue difficilement dans un monde où l'on attend qu'une seule chose de lui : qu'il fasse rire.

Écrit par Guillermo Guiz et David Pais

Réalisé par David Pais

Avec :
Guillermo Guiz
Marina Rollman
Olivier Charasson
Gérémy Credeville
Yassine Fadel
Laurence Bibot
Fred Janin
Alicia Hava
Stephen Cafiero
Christian Diaz
Bérangère Mc Neese
Melha Bedia
Certe Mathurin
Alison Wheeler
James Deano
Jonathan Cohen
Manu Payet
Vincent Cassel
Florence Foresti

©ICONOCLAST / CANAL+ / 2017-2018

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00 Bon, écoute, good news, j'ai passé le Rubicon, je vais faire mon premier film en tant que réel.
00:06 Ah putain, ça défonce ! Tu vas faire Sergent Long ?
00:08 Non, non, non, je vais pas faire Sergent Long en tant que réel, je vais faire Jonathan Cohen Movies.
00:12 Autant pour moi, je suis con, vas-y, dis-moi.
00:14 Donc, concrètement, voilà, c'est une histoire entre une végane, voilà, qui tombe amoureuse d'un gars qui est complètement dingue de porc,
00:23 donc vraiment rien à f' tu vois, c'est vraiment un Roméo et Juliette dans l'agroalimentaire, tu vois, vrai sujet.
00:29 Et donc ça va s'appeler Roberto Igoula, hein, t'as compris, et Roberto est belge, et du coup...
00:36 Putain, mais ça a l'air, mais con, mais tant !
00:39 J'ai pensé à toi pour le gros six dans le porc.
00:41 Ok, ouais, pas de problème avec ça.
00:45 Voilà, c'est pas un grand rôle, c'est un petit rôle, on est sur quoi, allez, 5 secondes à l'écran, c'est vraiment, il arrive, voilà.
00:53 Mais c'est la charnière du film, tu vois, c'est vraiment un rôle charnière.
00:56 Mais c'est à toi.
00:56 Je te le fais.
00:57 Tu le fais ?
00:57 Direct.
00:58 Vraiment, je suis trop content.
01:00 Comment t'as pensé à moi, du coup ?
01:01 Euh, j'ai pensé à toi, alors, attends, j'ai vu un film avec toi.
01:04 C'est une blague ?
01:05 Ouais, c'est une blague.
01:06 Merde !
01:08 Ecoute, non, non, écoute, je te jure, j'étais trouvé, mais méritant, mais comme jamais, parce que le film, on est d'accord, c'est une bouse renale.
01:17 On dirait que c'est filmé avec un yep.
01:19 Ça joue comme des patates, vous êtes tous nuls, mais toi dedans, tu joues faux, mais c'est bien.
01:27 Je peux utiliser les mots forts avec toi ?
01:28 Vas-y.
01:29 C'est un très très beau compliment que tu viens de me faire.
01:31 C'est vrai, mais tu sais que c'est ça, un bon réel ?
01:33 Un bon réel ?
01:34 Tu vois ?
01:36 Ouais.
01:37 C'est un gars, c'est un maraîcher, c'est pareil, tu vois, on lui apporte un navet, au maraîcher, il lui voit pas le navet, il lui voit les fibres.
01:43 Tu vois ?
01:44 Moi, j'ai vu tes fibres.
01:46 Ouais.
01:47 Ok ? C'est qui ?
01:49 C'est Alain, c'est Alain, c'est Alain, c'est Alain qui s'occupe un petit peu, si tu veux, de tout l'aspect créativo-financier un peu de ma carrière.
01:57 D'ailleurs, au niveau du budget, tu comptais mettre quoi pour le rôle du porc qu'il va faire ?
02:00 C'est direct.
02:01 C'est tout de suite.
02:03 J'ai pas fait pour ça, honnêtement.
02:04 Je l'attends, je l'attends, pour moi c'est...
02:05 Tu vois, je l'attends, je le fais gratuit pour toi.
02:07 Non, non, non, mais tu vas rien faire gratuitement.
02:09 T'avais pensé à quoi pour le rôle que tu lui proposais ?
02:11 T'as des dettes ou tu... ?
02:13 La coupe ?
02:15 Non, je sais pas, parce que moi j'ai eu des petits soucis.
02:17 Non, c'est juste que, comme Alain, si tu veux, ça fait pas hyper longtemps qu'il est sorti.
02:20 Ah, tu étais en prison avant, c'est ça ?
02:23 Il a pas encore les codes de notre milieu.
02:25 C'est marrant que tu parles des codes, parce que derrière les barreaux, les codes, on les apprend.
02:28 Les codes barreaux ?
02:29 Pardon.
02:32 J'ai fait un jeu de mots que j'en fais jamais normalement, mais là c'est...
02:34 Tu ferais faire ça le moins possible quand on parle d'argent.
02:36 Surtout quand...
02:37 C'est ce que je vais faire, je pense.
02:38 Bon, allez, je vais aller pisser un coup, tu vas réfléchir à la question.
02:40 Comme ça, on va voir combien M. Serge est prêt à mettre pour t'avoir dans son film.
02:44 T'inquiète, je vais réfléchir.
02:46 Je suis désolé.
02:47 C'est juste que voilà, Alain, c'est un mec démarquard de tout, machin, c'est...
02:52 Parfois c'est difficile pour moi à gérer.
02:53 Là, c'est quelqu'un qui est effectivement un peu fort sur le truc de violence.
02:56 Braquage, grand banditisme, des trucs un peu sérieux.
02:58 Et donc je disais, c'est peut-être pas mal si toi tu fais un effort pour ta sécurité, pour ma sécurité.
03:02 C'est un sanguin, quoi, tu vois.
03:04 Je peux pas aller au-dessus de 300 euros.
03:06 Je vais être caché avec toi, d'accord ?
03:08 C'est 4000 euros.
03:09 - Ben voilà. - Ça va, là ?
03:10 Tu vois, je trouve que c'est un très très bel effort.
03:12 Par contre, je réfléchissais aux toilettes.
03:14 Je me disais, Roberto Aiguilla, il y a un problème avec le prénom.
03:17 Ro-ber-to.
03:18 Trois syllabes, c'est trop long.
03:19 Bernard.
03:21 Bernard Aiguilla.
03:23 C'est plus américain, c'est plus rythmique.
03:26 C'est une idée de génie.
03:29 De quel Arthur tu parles ?
03:32 Quel Arthur, mon...
03:33 Tu connais un con d'Arthur, toi ?
03:34 Ah, Arthur !
03:35 Ben ouais, Arthur.
03:36 J'ai jamais aimé, moi, Arthur. Je trouve qu'il est vulgaire.
03:38 Mais non, c'est pas Arthur qui est vulgaire. Le vulgaire, c'est Nikos.
03:41 Ah bon ? Vous trouvez que Nikos, il est vulgaire ?
03:43 Ouais.
03:44 Ben il est pas vulgaire, Nikos. Je le connais, c'est une crème.
03:46 Ben tu peux être une crème vulgaire.
03:48 Ben moi, la dernière fois, il est passé au resto, je le trouvais très poli.
03:51 - Ah ouais ? - Ben ouais, il a commandé une poêlane.
03:53 C'est un mec super simple, hein.
03:54 Oh !
03:55 Tiens, ça serait bien la première fois qu'il y aurait un Parisien simple.
03:58 Non, qu'est-ce que tu fais ?
04:00 Je trouve, simplement, que les Parisiens ne sont pas simples.
04:03 C'est une très belle ville, mais les gens ne sont pas simples.
04:05 On a été à une brasserie avec Dany.
04:07 Je demande à Limoncello la tête du type, c'est comme si je lui demandais après.
04:10 Et je lui ai dit "Vous avez une crise d'appendicite, jeune homme ?"
04:13 - Faut dire ça. - Dany !
04:14 Bon, forcément qu'il y a des gens simples à Paris. Ils sont dix millions, tu vois.
04:17 Et forcément, là-dedans, au moins, je sais pas, moi...
04:20 Deux mille gens simples.
04:22 C'est pas un gros cliché de dire comme quoi les Belges sont super simples ?
04:25 Et que les Parisiens, c'est des fils de pute ?
04:28 What ?
04:29 Mais quoi ? Non, mais c'est vrai. Je trouve que c'est une généralité, c'est tout, t'as vu ?
04:32 Ouais, finalement, là, je l'affaire.
04:34 Mais comment ça, "là, je l'affaire" ?
04:35 Moi aussi, je pourrais dire du mal de tes compatriotes, pourtant, je le fais pas.
04:38 Je sais pas, on vous a massacrés la gueule pendant la Coupe du Monde.
04:41 On vous a niqués, on vous a niqués. C'est tout.
04:43 Maintenant, c'est pas grave. Faut passer à autre chose.
04:45 On vous a pliés la gueule, ça arrive.
04:47 Putain, qu'est-ce que tu fais ? Frotte-toi la bouche, toi !
04:49 Comment ça, "frotte-toi la bouche" ? Mais je frotte rien du tout !
04:51 Le racisme, c'est comme l'avion, on se conjugale !
04:53 Je te jure, ça commence toujours par les proches !
04:55 Pardon ?
04:56 Bah ouais, et je suis désolée, parce que dire que les Parisiens, ils sont pas super simples,
05:00 et bah je trouve que c'est super raciste.
05:02 Elle est sanguine, ta copine !
05:03 Sanguine ? Putain, mais...
05:05 Mais bébé, qu'est-ce que t'as fait ? T'as pris un Red Bull ou quoi, t'as ?
05:07 En tout cas, moi, j'espère que tu ne parles pas comme ça quand tu es à Paris,
05:10 parce que c'est vrai, on n'a pas tout misé sur l'architecture, on n'a pas un bateau mouche,
05:14 mais enfin, on essaye de bien déduquer ses enfants, il me semble, hein, Danny ?
05:16 Maman, ça suffit ou quoi ?
05:17 Mais enfin, Clara est un peu rude, mais enfin, notre gamin n'est pas le dernier à dire "bite-couille", "anus", "vagin"...
05:22 Mais voilà, il a raison, papa, c'est vrai que je suis pas au couvent, on n'est pas au couvent ici, simplement, c'est vrai.
05:26 Tu comprends ce que tu dis, c'est pas cool, ça la blesse, regarde, elle est blessée, c'est pas cool.
05:29 Maman, après, derrière toi, il faut que t'arrêtes de te parler de la Coupe du Monde, maintenant, ça suffit, tu vois, ça suffit.
05:34 Non mais... on peut savoir ce que t'entends par là ?
05:37 Ah oui, on peut savoir ce que tu entends par là ? Le foot serait réservé aux hommes ?
05:41 Mais c'est pas ça, maman, elle a vu deux matchs dans sa life, elle se permet de parler de notre sport.
05:44 Genre, moi, je te parle pas de la Fashion Week, tu vois ?
05:46 Non, "notre sport", le sexisme, c'est pas dans cette maison, hein, dehors, mon bonhomme !
05:51 Mais Fachou, il a juste dit "notre sport".
05:53 Je dis juste "notre sport".
05:54 Ouais, ouais, bah, on est en 2018, alors les clichés sur les meufs, et le sexisme et compagnie, c'est terminé, ma gueule !
05:59 Ah oui !
06:00 Ma gueule !
06:01 Quelle gueule, maman ?
06:02 Qui fait la vaisselle systématiquement dans cette baraque, qui ?
06:04 C'est trop de demander de faire la vaisselle ou quoi, c'est réservé aux femmes ?
06:07 Mais non, mais laissez tomber, il a fait son vieux film pourri, là, je vous jure qu'ils se sont plus pissés.
06:11 Et en plus, vous l'avez vu, le film ? Une de grosses saucisses.
06:14 Ah, bah, merci le soutien, ça fait plaisir, quoi.
06:16 Et tout petit, il se lavait jamais.
06:21 Oh, putain...
06:22 Maman !
06:23 Quoi ?
06:24 Allez, on va se laver, on va se laver.
06:26 Et tout petit, il se lavait jamais.
06:28 Oh, putain...
06:29 Maman !
06:30 Quoi ?
06:31 Allez, papa, tu veux pas juste m'aider à faire la vaisselle, s'il te plaît ?
06:33 Bah, tu sais que je suis pas très vaisselle, moi.
06:35 Tu crois que moi je suis très vaisselle ? Tu crois que c'est malin, il faut que je la vaisselle ? Tu crois que je me dis...
06:38 Bon, allez, vous êtes parisienne-parisienne ? C'est quel arrondissement, chez vous ?
06:42 Sarcelles.
06:43 Oh, c'est mignon ! Sarcelles ! Sarcelles, Dany, ça rime avec Bruxelles !
06:48 C'est ta nouvelle figurine, ça ?
06:55 Ma nouvelle ? C'est une figurine que j'ai reçue quand j'avais 4 ans.
06:58 Ça t'embête pas si les yeux, ils sont un peu...
07:00 Les yeux ?
07:01 Ils sont un peu... skis, non ?
07:03 C'est pas du manga, hein.
07:05 Mais toi, t'as pas l'air bien.
07:07 Tu te tracasses toujours pour les critiques de ton film.
07:09 Je te disais... J'aurais jamais dû faire ce truc. J'aurais jamais dû faire ce film, quoi.
07:14 J'aurais jamais dû accepter ce truc.
07:16 Tu sais pourquoi je me suis laissé convaincre ?
07:17 Non.
07:18 Parce que je suis un faible.
07:19 Un faible, toi ?
07:20 Quand t'étais petit, tu mangeais 13 pistolets tous les matins.
07:23 Et puis, tu es comme ton père, t'es comme ton mère, toi.
07:25 Non, papa, je fais que de mauvais choix dans ma vie d'adulte.
07:27 Que de mauvais choix, tu vois.
07:28 Regarde la voiture que j'ai achetée, là.
07:29 Putain, j'ai acheté une diesel en 2018.
07:31 Je vais faire quoi, après ? Je vais acheter un vidéoclub ?
07:33 Ce film, c'est la risée du pays, là. C'est la honte, quoi.
07:35 J'ai eu zéro étoile dans le soir, tu me dis. Zéro étoile.
07:38 C'est même le film de Michel Larroque qui l'a eu plus, t'imagines ?
07:41 Tu peux pas deviner, hein.
07:42 Je peux pas deviner. Bien sûr que je peux deviner.
07:44 Un Belge, un Arabe et un Américain dans un avion, les terroristes arrivent.
07:47 L'improbable trio va devoir intervenir, tu vois. Je le sais, quand même.
07:50 Ça fait venir des gens dans ta salle.
07:51 Ça les fait venir, mais ils viennent voir, tu sais quoi ?
07:53 Ils viennent voir Kevin Vandermoel de C'est une blague.
07:55 Ils sont là, "Papa, Vandermoel, il va faire quand l'accent ? Il va faire quand l'accent ?"
07:58 Ça, c'est les Français. Ils croient toujours qu'on a un accent.
08:01 Franchement.
08:02 Allez, papa, tu me connais. Moi, je suis pas du côté du racisme.
08:04 C'est vrai, quand je peux éviter de stigmatiser.
08:06 Mais là, franchement, quoi. Quel peuple, allez.
08:08 J'ai vu ton film. Est-ce qu'il est vulgaire ?
08:11 Oui.
08:12 Est-ce qu'il est gênant ?
08:14 Oui.
08:15 Mais les gens font parfois un mauvais film pour commencer.
08:17 Avec Virginie Effira, par exemple.
08:19 Eh ben, regarde ce qu'elle fait maintenant, aujourd'hui, c'est...
08:22 Non, t'as raison, merci, papa.
08:24 Tout passe. Avec le temps, tout passe.
08:27 Je dois relativiser, je dois relativiser, je dois relativiser, je dois relativiser.
08:29 Voilà. Tu dois relativiser.
08:31 Je dois relativiser.
08:32 Ça va aller. Dis-toi bien ça.
08:34 Tout passe. Et puis on meurt. Tout le monde.
08:36 On meurt, toi, tout le monde.
08:38 Terminé.
08:40 Ouais, ben ouais.
08:42 Franchement, tu crois que dans 10 ans, ou même dans 5 ans,
08:44 les gens diront "Ah, tu te rappelles de ce Guillermo qui a fait un film de merde ?"
08:48 Mais non, hein.
08:49 Ouais, ben, te casse pas la tête.
08:51 Non, allez. Il n'y a rien qui passe plus vite qu'un moment de honte.
08:55 Après, papa, tu vois, c'était un premier film aussi.
08:58 Je crois qu'il faut pas...
08:59 Voilà.
09:00 Oui, je crois qu'il faut pas non plus. Tu sais, il y avait des défauts.
09:02 Je mens.
09:03 Après, il y a des gens quand même qui m'ont trouvé méritant, donc je me dis...
09:05 Ah ben voilà. Tu vois ?
09:07 Il y a des gens qui peuvent aimer une sombre merde.
09:09 Ça arrive, hein.
09:11 Ouais.
09:12 Tu sais, fiston, la vie n'a aucun sens. Rien n'a aucun sens.
09:15 Pas plus un chef d'œuvre que ton avait, hein.
09:18 Ouais.
09:19 Ben moi, je vais... Je vais pas tarder, en fait.
09:21 Ah, tu dois y aller ?
09:22 Ouais.
09:23 Parce que j'ai mon... J'ai mon cours de...
09:25 Ok.
09:26 Merci, papa.
09:29 Est-ce que tu veux...
09:31 T'as tous crevé ?
09:33 Je crois qu'on l'a requinqué, hein, Guilbault.
09:36 Non, l'oste, je dis, j'aime pas les séries où les gens sont tous beaux.
09:40 C'est ce que je te disais.
09:41 Moi, je préfère genre "Bureau des légendes", même à la limite "Navarro".
09:43 Avec des têtes cabossées comme ça.
09:45 Et à Manipayé ?
09:46 Tu me casses les couilles avec Manipayé.
09:47 C'est pas marrant.
09:48 Non, non, je te jure qu'à Manipayé, il est assis juste derrière toi.
09:50 Ah, c'est pas grave.
09:54 Je suis pas là pour te faire des bêtises.
09:55 Il est assis derrière toi, là.
09:56 Ah, putain.
09:59 Quoi, tu le connais ?
10:00 Je l'aime trop.
10:02 Toi, t'aimes...
10:03 Guillaume.
10:04 Ça va ?
10:07 Ça va, et toi ?
10:08 C'est marrant qu'on se croise.
10:10 Ouais, ouais.
10:11 À fond.
10:12 C'est un petit village, ici.
10:14 C'est un petit village.
10:15 La France, elle...
10:16 Les gens t'ont dit que je te cherchais un peu ou pas ?
10:18 Les gens, ils m'ont pas dit ça, Manu.
10:19 Non.
10:20 L'info est pas remontée du tout.
10:22 Ah, merde.
10:23 Parce qu'en fait, on se connaît pas personnellement,
10:25 mais on se connaît virtuellement.
10:27 Manu ?
10:28 Hein, tu te connais ?
10:29 Est-ce que je peux te prendre avec toi ?
10:30 Je vois pas de quoi tu parles.
10:31 De réseaux sociaux.
10:33 Ah.
10:35 Bah, si, parce que, tu sais, on est le soir à la maison, comme ça,
10:38 et puis on envoie des trucs, et puis on se sent fort et protégé par son écran,
10:41 et puis après, tu rencontres le mec dans un restaurant, par exemple, tu vois, un soir, comme ça,
10:45 et tout d'un coup, bam, tu te sens un peu plus vulnérable.
10:47 Tu ressens l'espèce de violence latente, comme ça, qui est là, qui se trimballe,
10:50 qui est tapis, peut-être, mais qui est de mise.
10:52 De quoi vous parlez ?
10:53 De violence.
10:54 De mise ?
10:55 Je parle de Twitter, en fait.
10:56 C'est ça dont je parle depuis tout à l'heure.
10:58 Ouais, mais voilà, parce que je me disais, mais tu crois pas, j'étais complètement, j'étais hyper perdu.
11:01 Non, non, Twitter.
11:02 Non, non, oui, c'est ça, bah voilà, Twitter, parce que tu parles de ça, tu parles de tweets, moi, Twitter, c'est un truc, bébé,
11:06 c'est un truc, moi, Twitter, je l'ai effacé, j'ai plus l'appli, en fait, j'ai plus l'appli, regarde, j'ai un tas d'applis,
11:10 parce que, par exemple, moi, j'ai Petit Bamboo, tu vois, qui te permet de...
11:13 Alors, attends, tiens, justement, voilà, parce que je l'ai gardé, quand même, Guillermo, c'est moi, 21h37, #César2018.
11:20 Manu Payet, vous êtes sérieux ?
11:22 21h42, Manu Payet, really ?
11:25 22h02, Payet, si on le sort pas de la scène, moi, je le sors.
11:31 Ouais, ça, je trouve ça très violent, mais...
11:35 Tu l'as pas fait.
11:36 Non, mais tu vois ce que t'as promis, là, que t'allais faire dans ton tweet, tu l'as pas fait, parce que sinon, je l'aurais bien vu, tu vois,
11:42 j'aurais senti quelqu'un me sentir tracté.
11:45 Mais bébé, c'est toi qui chie sur Manu, comme ça, là ?
11:47 Mais pas du tout, bébé, enfin, tu me connais, quoi, tu sais pas que je suis un mec cash, moi ?
11:51 Est-ce que je dis pas les choses aux gens ? Je vois Manu, là, par exemple, j'aime bien comment t'es habillé,
11:54 je trouve le combo t-shirt/chemise, ça marche, honnêtement, ça marche, mais...
11:58 Ta gueule !
11:59 22h45, pire présentation des Césars ever, émoticône accordéon, ça, par contre, j'ai pas compris.
12:06 Ouais, mais Manu, ça, c'est... En fait, voilà, maintenant, je suis con, c'est un truc, moi, j'ai même pas vu cette cérémonie,
12:11 j'étais pas à la maison, à ce moment-là, je me dis "Est-ce que toi, t'as pas des copines qui sont venues,
12:14 qui ont peut-être un peu joué avec l'ordi et tout, qui étaient allumées, à l'époque ?"
12:17 Tu te fous de Mayel ou quoi ? Tu la regardais avec moi, la cérémonie ?
12:20 En effet, en effet, chérie, et c'est bien que tu parles de cette temporalité-là,
12:24 parce que pour autant, peut-être que, voilà, en effet, j'étais absent souvent,
12:27 toi, est-ce que toi, t'as pas... On rigole, on tweet, etc. Peut-être, je dis pas...
12:32 Tu te moques de moi, là.
12:33 Chérie, je dis pas que c'est toi, je dis pas que c'est toi, je dis que si c'est toi,
12:36 c'est pas mal, maintenant, qu'on règle le problème avec Manu, peut-être...
12:39 Manu, tu sais quoi ? Moi, j'aurais jamais fait ça, parce que vraiment, je t'adore, vraiment.
12:42 Bah, merci, c'est hyper gentil.
12:44 Voilà, Manu, ce que je te dis, c'est peut-être pas Clara, c'est peut-être quelqu'un
12:48 dont on a pas l'identité pour le moment, mais...
12:50 Putain, mais c'est ça que t'allais faire pendant 15 pompes aux chiottes ? T'allais tweeter ?
12:53 Mais rien, alors là...
12:56 Waouh. Je suis désolé.
13:00 Waouh. Je vais te laisser avec ton...
13:05 ton mec.
13:07 Ajoute-moi sur Insta, je te refile des places, reviens me voir si t'as envie,
13:12 et puis après, on va boire des coups, comme ça, on oublie ce moment bizarre.
13:15 Ouais, à fond, rajoutez-vous, rajoutez-vous.
13:17 Ça va être cool.
13:18 Ouais, rajoutez-vous, c'est le mieux, et nous, en ce qui nous concerne, on reste...
13:22 On est connectés, machin, etc., tu sais bien.
13:25 Salut, ciao, Clara. Bonne soirée.
13:27 Ouais, bye, Manu.
13:28 Et c'est ce que je te disais, tu vois, par rapport à...
13:34 Je dis pas que t'es alcoolique, je dis juste que parfois, t'as des blackouts,
13:37 t'es arrivé de picoler trop, etc., le lendemain, tu te rappelles pas,
13:40 et c'est con, parce qu'après, moi, je me retrouve dans des situations...
13:42 Je vais t'excuser. Tout de suite.
13:44 C'est la première fois, honnêtement, que je me faisais palper les couilles par un vieux monsieur,
13:48 alors qu'en Belgique, ça fait partie du folklore.
13:50 Donc voilà, ouais, voilà, voilà. C'est tout pour moi aujourd'hui, les amis, vous étiez super, vraiment, merci.
14:03 Oh, Paris ! C'est beau, hein ?
14:06 Très, très beau.
14:08 Ça fait combien de temps que vous vous connaissez avec Guillermo ?
14:11 Depuis qu'il est arrivé à Paris, ouais. Ça s'est tout de suite accroché, c'est marrant.
14:14 Ça m'étonne pas. Mais il m'a beaucoup parlé de vous.
14:17 Moi aussi, il m'a beaucoup parlé de vous.
14:18 Non.
14:19 Mais il m'avait pas dit que vous étiez aussi jeune.
14:20 Ah !
14:21 Je l'ai eu très jeune, mais c'était un accident. Enfin, un très heureux accident. Un cadeau.
14:28 Eh ben, on va fêter ça. On va se resservir un petit truc, non ?
14:30 Non, non, non, non, non, non, non, non, je suis déjà pompette. Je suis déjà pompette, je vous jure.
14:34 Non, la tequila, c'est très très... Alors, je suis amusante au début, mais après, on a vite honte.
14:38 Mais Claudine, un petit verre, ça peut pas vous faire de mal.
14:41 Prenez quoi, vous ?
14:43 Ben, je sais pas, ça dépend. Prenez quoi, vous ?
14:45 Non, vous buvez quoi, vous ?
14:46 Non, vous, prenez quoi, vous ?
14:48 Tequila. Ben, ça va, parce que j'ai encore du sel.
14:53 C'est dommage de gâcher. Tequila, on reprend. Hop là.
14:58 C'est pas un livre.
14:59 Coucou.
15:00 Ça va ?
15:02 Oui.
15:03 C'est la fiesta latina, c'est... Tu fais quoi ?
15:06 Écoute, je t'attends depuis 40 minutes. Heureusement que ton ami est là.
15:11 Papa, il est où ?
15:14 Il est où, papa ? Papa, t'es où ? Papa, t'es où ? T'es où, papa ? Il est pas là, papa. Il est à l'hôtel, papa.
15:20 Allez, fais pas le rabat-joie, là. Prends un shot avec nous.
15:23 Appelle ta rhum, on prend un shot à quatre.
15:25 Ma rhum, elle est avec ton rhum.
15:27 Elle comprend rien.
15:28 Je vous le dis, hein. Rien.
15:31 On va prendre trois shots de tequila.
15:33 Qu'est-ce que tu as pensé du public ? Je t'avoue que je les ai trouvés un peu mou.
15:37 Bon, c'est Paris, hein. Tu sais, quand on est parisien, le public, c'est...
15:40 Moi, hier, j'ai vu une dame, elle a fait un malaise vagal.
15:43 Non. Ça, c'est horrible.
15:45 Bon, ça va, elle fait un peu de secourisme.
15:46 Vous avez fait du secourisme ? Il a toutes les qualités.
15:50 Non, un malaise vagal, c'est rien. Tu bois du lait, tu manges un sucre, c'est réglé.
15:54 Ouais, voilà. Hier, il faisait très chaud dans la salle.
15:57 J'ai beaucoup donné, le public a beaucoup rendu.
15:59 C'est comme ça, dans le monde du spectacle. C'est un mélange de flux, en fait.
16:02 C'est beau, c'est beau, c'est beau.
16:05 Parce que je trouve que l'idée du flux est une belle idée philosophique.
16:09 Le mélange de flux...
16:11 Non, non, lève ton doigt.
16:12 Quoi ?
16:13 Vraiment, c'est important.
16:15 Non, puis moi, j'ai acheté un chat, il fait pas ses nuits.
16:17 Non.
16:18 Non, pas partir.
16:20 Non, pas partir.
16:22 Non, c'est important.
16:24 Arrête, il va y aller à partir, bientôt.
16:25 Rester.
16:26 Non, il va y aller.
16:27 Non, c'est trop bête. C'est trop bête !
16:29 Non, non, non.
16:30 Mais allez, quoi ?
16:31 Maman.
16:37 Papa.
16:38 Papa.
16:39 Papa, on dit pas "papa".
16:40 Pas dire.
16:41 On dit pas "papa".
16:42 On dit pas "papa".
16:44 [Musique]
17:03 Attends, excuse-moi, je...
17:04 S.
17:05 Quoi ?
17:08 Quoi ?
17:11 Tu sais bien quoi ?
17:12 Voilà, c'est ça.
17:13 Ça a commencé à partir.
17:14 Attends, je t'arrête tout de suite, je fais pas de photos.
17:16 Ouais, moi non plus, en fait.
17:17 Bah, très bien.
17:18 Parce que, tu vois, moi, je suis comédien aussi, tu vois,
17:20 les gens, ils ont une espèce de truc où ils viennent te coller,
17:23 tu vois, ils sont là, "papa, papa".
17:24 Comme si, tu vois, les gens, ils se disent, tu leur appartiens, quoi.
17:27 Et moi, je suis exactement comme toi par rapport à ça.
17:30 Je dis toujours aux gens, je fais pas de photos.
17:31 Excuse-moi.
17:32 T'as vu ce que je suis en train de faire ?
17:34 J'essaye de pas tout regarder, honnêtement, pour te laisser...
17:37 Là, tu me déranges un petit peu.
17:39 Je peux pas, c'est désagréable, là.
17:41 Non, non, non, excuse-moi, je suis un peu chaud et tout, mais là...
17:43 Je te laisse pisser, Vincent.
17:45 Merci, t'es gentil.
17:46 Non, enlève tes mains, c'est pas grave.
17:47 D'un coup, tu me touches pas, moi.
17:48 Excuse-moi, Vincent.
17:49 T'as vu mon film ?
17:53 Regarde.
17:55 Bah oui.
17:57 Ah, mais oui, je te connais !
17:58 Bah, je...
17:59 Ah, putain, mais j'adore ce que tu fais !
18:01 Ah, mais je kiffe ce que tu fais, carrément !
18:03 Ah, le gars.
18:04 Oh, putain, je peux faire un selfie ?
18:05 Ouais, bien sûr.
18:06 Oh là là, putain, ça va faire trop plaisir à ma fille.
18:07 Attends une seconde.
18:08 Oh là là, putain, quand je vais leur raconter ça,
18:10 un truc de dingue, putain.
18:11 Mais c'est marrant, parce que, tu vois,
18:12 moi j'avais joué à un film...
18:13 Attends, tiens, une seconde, tiens.
18:15 OK, maintenant, t'arrêtes de me casser les couilles,
18:17 je peux pisser ?
18:18 Tu veux pas m'envoyer la photo ?
18:22 Ouais, si, je vais te l'envoyer, t'inquiète pas.
18:24 C'est un truc vraiment...
18:25 Ouais, c'est vraiment un truc de malade.
18:26 Mais c'est parce que, tu vois, pour moi, c'est...
18:27 C'est ouf, moi...
18:28 Parce que j'ai vraiment grandi...
18:31 Vraiment avec les rivières pourpres, tu vois.
18:33 Pour moi, c'est...
18:34 Non mais vraiment, pour moi, c'est le truc dans lequel...
18:37 Mais tu te fous de ma gueule ou quoi ?
18:38 Non, non, non, non !
18:39 Alors va pisser ailleurs !
18:40 Moi, je peux parfaitement pisser sur la piscite.
18:42 Si tu souhaites que je sois sur le pispote d'à côté,
18:44 je vais dans le pispote d'à côté,
18:45 moi y'a pas de problème.
18:46 Tu me le dis simplement, tu me dis "Voilà, Guillermo,
18:49 maintenant qu'on a fait connaissance,
18:50 tu vas sur le pispote d'à côté."
18:51 On a fait connaissance, ça y est, voilà.
18:52 On se connaît bien, on est des frères.
18:54 On est des frères ?
18:55 Vincent, je dis juste, on dit pas qu'on est des frères,
18:56 je dis que si tu as besoin de moi, dans la boîte,
18:58 si t'as un quelconque problème dans la boîte,
19:00 que quelqu'un vient t'embrouiller...
19:01 Tu vois, je connais l'histoire,
19:02 moi je suis comédien aussi, tu vois, je suis comédien.
19:03 T'es sympa, tu veux faire ta sécu, c'est ça ?
19:05 Je dis pas que je veux faire ta sécu,
19:06 je dis que tu peux compter sur moi, Vincent.
19:08 D'accord, arrête un peu avec ta bite à l'air, là.
19:10 Tu veux que je rentre ma bite ?
19:11 Tu fais ce que tu veux, mais fous-moi la paix, s'il te plaît.
19:13 Vincent, pour toi, moi je rentre ma bite.
19:15 Oh, c'est pas vrai, le mec !
19:17 Excuse-moi, je veux dire que moi...
19:20 Escoute, t'as pris un extra ou quoi, toi ?
19:22 Pas du tout.
19:23 Je sais pas ce qui te fait dire que je prends des extras,
19:24 je trouve que c'est...
19:25 La petite bouteille d'eau, on la connaît, hein ?
19:27 Regarde la gueule que t'as faite par tes yeux.
19:29 Les pupilles dilatées et tout.
19:31 T'as un petit accent, en plus, tu viens d'où, toi ?
19:33 Je viens de Bruxelles.
19:34 Tous les drogués, les Belges, on les connaît,
19:36 ils sont sympas, mais...
19:37 Un coup d'extra, c'est normal.
19:38 Là, je te trouve vachement dans le jugement, Vincent.
19:40 Je trouve qu'on a beaucoup de défauts dans notre pays,
19:42 en effet, on a eu des problèmes,
19:43 mais la drogue, ça n'a jamais été le truc qui définit notre pays.
19:47 Là, je te...
19:48 D'accord, ok.
19:49 Non, je te dis juste que si t'attaques ma nation...
19:52 Ta nation, ta nation, allez, arrête.
19:54 Un département de la France, ouais.
19:56 Voilà, tu vois, voilà, c'est ça, le problème des acteurs.
19:58 Ça a fait deux films dans sa vie,
20:00 ça rentre sur l'arrogance et tout.
20:02 Chut, voilà, ok, très bien.
20:04 Vas-y, pisse, pisse sur moi, pisse.
20:06 Pisse sur mon pays.
20:07 Il a vu en moi l'acteur et j'ai trouvé ça...
20:12 Parce que les mecs, ils te percent comme ça.
20:14 C'est les mecs qui te...
20:15 Ils te voient, et ils te percent à jour, tu vois.
20:17 Vincent, il m'a directement...
20:19 Il m'a regardé...
20:21 Et voilà, et après, on a fait un...
20:23 Tu vois, il a voulu faire un selfie avec moi
20:25 parce que sa fille, en fait, je pense,
20:27 est hyper fan de ce que je fais et tout.
20:29 C'était une expérience vraiment, vraiment, je pense, inoubliable.
20:33 Et voilà, en tout cas, je trouve ça assez cool
20:37 d'avoir pu partager ça avec toi.
20:39 Si, c'est bien.
20:41 Dis, c'était quoi cette grande nouvelle ?
20:43 Non, je te dis après le dessert, moi.
20:44 Il n'y a pas de dessert.
20:45 Non, non, je vais faire une grosse émission, là, en France.
20:48 Un très gros truc en France.
20:50 Michel ? Son canapé ?
20:51 Plus fort, plus prime.
20:52 Fort Boyard avec Féline Dralle ?
20:54 Moins aventure, moins animal.
20:56 Moins animal, qu'est-ce que tu veux...
20:59 Je vais faire...
21:00 Je fais Patrick Sébastien.
21:02 Je fais les années Bonheur, il m'a pris.
21:04 Toi, tu avais encore faim, et toi, tu avais envie de dessert.
21:10 Je peux faire un pouding, Clanny ?
21:12 Tu veux des pépites de chocolat ?
21:13 Je vais regarder.
21:14 Quoi, c'est pas assez bien, moi ?
21:16 Si, mais si.
21:17 Je te dis, je fais les années Bonheur, tu fais...
21:19 C'est parce que c'est populaire.
21:20 C'est populaire, et alors ?
21:21 Moi, je suis pas snob, quand même.
21:22 T'as vu d'où je sors, moi, ici ?
21:23 C'est le cirque, là, avec le mime et Cookie Dingler.
21:26 Non, c'est une autre émission.
21:27 Il a deux émissions, tu vois.
21:28 C'est l'émission avec le truc des sardines à la fin.
21:30 Moi, j'ai dit directement, je le fais, mais je fais pas les sardines.
21:32 Apparemment, je suis obligé de le faire, c'est le deal et tout,
21:34 mais je me dis, bon, tu sais quoi, Joey Sterl a fait, donc...
21:36 Les sardines, le rythme est bien, mais c'est la parole qui sonne.
21:38 Tu sais ce que je vais faire, toi ?
21:39 Je me suis dit, quand il chante, tu vois, peut-être que sur la scène,
21:41 moi, j'essaie de me mettre le plus derrière possible
21:42 pour essayer de masquer un peu le truc,
21:44 comme ça, qu'on me voit un peu moins.
21:45 J'avais fait ça techniquement, tu te rappelles ?
21:46 Quand j'avais fait ça à l'école primaire,
21:48 quand je t'ai déguisé un peu plié, là, tu te souviens ?
21:49 Pour la comédie musicale.
21:50 Dis, Dany, j'ai plus de pépites.
21:52 Mais putain, mais quoi ? Mais merde, quoi !
21:54 OK, j'ai envie de faire des trucs stylés,
21:55 qui a pas envie de faire des trucs stylés, moi ?
21:57 Si j'ai envie de chez Ruki, Ruki, il m'appelle pas,
21:58 donc voilà, je fais Patrick, Patrick, c'est Patrick, quoi, OK ?
22:00 Tu sais ce que ça veut dire ?
22:01 Ça veut dire au moins que ça décolle pour moi en France, tu vois ?
22:03 La France, moi, je dis la vraie France.
22:04 Mais c'est très bien, Joe, c'est très bien,
22:06 c'est juste que quelle idée d'aller faire le pitre chez ce...
22:09 Chez ce goujat, voilà.
22:11 Maman, pourquoi tu dis que c'est un goujat ?
22:15 Tu le connais, Patrick Sébastien ?
22:19 Peut-être que la question, c'est est-ce que Patrick me connaît ?
22:23 Est-ce qu'il se souvient de la clodoche ?
22:26 Clodoche ?
22:27 La clodoche.
22:29 La clodoche d'Anderlecht.
22:30 Vous n'êtes pas obligés de parler de ça, hein ?
22:32 Quelqu'un veut un dessert ?
22:33 Allez, tu peux faire du pain perdu, éventuellement.
22:35 Attends, maman, moi, je sors d'une année difficile,
22:37 je suis pas prêt à tout encaisser.
22:39 Une crêpe ou quelque chose ?
22:40 Non, attends, tu t'es tapé Patrick Sébastien ?
22:43 Bah, c'est quoi ce truc ? T'es sérieux, ou quoi ?
22:46 C'était avant, après, papa.
22:47 Mais alors, avant, après, mais 68, c'est une autre époque.
22:51 Mais 68 ? Mais t'as quel âge ?
22:53 Je sais pas, 68, 78, 88, qu'est-ce que ça change ?
22:57 C'est une autre époque.
23:00 Écoute, c'était au début des années 80, voilà,
23:02 on s'est vus quelques fois, mais toujours à deux,
23:04 jamais dans ces clubs, ça va pas.
23:06 Moi, je suis né en 83, précise.
23:08 Donne des chiffres, donne des dates, donne des stats.
23:12 On sait pas, Joe. On sait pas. On sait pas.
23:15 On sait pas.
23:16 Écoute, Patrick, pas Patrick, moi, je serai toujours ton vrai père,
23:23 je me suis occupé de toi, c'est moi qui...
23:25 Papa, sera toujours papa.
23:27 Sous-titrage Société Radio-Canada
23:29 Sous-titrage Société Radio-Canada
23:31 Sous-titrage Société Radio-Canada
23:33 Merci à tous !

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