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Transcription
00:00:00 [Applaudissements]
00:00:02 [Musique]
00:00:13 Monsieur Macron, je vous présente mes excuses pour ce titre provoquant, voire racoleur.
00:00:19 Mais quand on selle le toxin, c'est pour alerter.
00:00:22 Pendant la campagne présidentielle, vous avez visité Auradour-sur-Glane,
00:00:27 qualifié d'un des sommets de la barbarie nazie.
00:00:30 Auradour-sur-Glane, 642 martyrs.
00:00:33 Tout disparaît par l'eau.
00:00:35 L'un des sommets de la barbarie nazie.
00:00:37 Dans cette église, les soldats de la division Das Reich ont tué et brûlé leurs victimes le 10 juin 1944.
00:00:44 À l'heure où vous affrontiez Mme Le Pen, l'objectif de cette visite était politique.
00:00:48 Il s'agissait de dynamiser le front républicain contre le front national.
00:00:53 Les journalistes ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.
00:00:56 Emmanuel Macron est venu à Auradour-sur-Glane pour, dit-il, mesurer le poids de la menace du front national.
00:01:02 Dans ce lieu symbole de la barbarie nazie, le candidat d'En Marche tente de réactiver le réflexe républicain.
00:01:08 Ce réflexe républicain, il consiste à s'appuyer sur la barbarie nazie pour qualifier Mme Le Pen de criminel en puissance.
00:01:17 Je n'exagère pas.
00:01:18 Voici ce que l'on a pu voir dans un reportage diffusé à l'occasion de votre visite du village martyre.
00:01:25 À Auradour-sur-Glane, Emmanuel Macron a joué la carte du recueillement, la carte de la mémoire.
00:01:29 Je vous propose d'écouter le témoignage de cette femme qui avait 6 ans en 1944,
00:01:34 qui venait d'un village voisin et qui a vu ce village ensanglanté.
00:01:38 - Pourquoi cette visite est-elle importante aujourd'hui ici ?
00:01:41 - Pour montrer au pays, quand même, qu'il s'occupe de tout, qu'il n'a pas oublié qu'on pouvait un jour recommencer un truc pareil, avec d'autres personnes.
00:01:53 - Vous pensez à qui en particulier ?
00:01:54 - Je ne dirai pas de nom, mais quand même.
00:01:56 - On peut le dire Marine Le Pen.
00:01:58 Eh oui ! Avec Marine Le Pen au pouvoir, on risque de nouveaux Auradours.
00:02:03 La Seconde Guerre Mondiale nous l'a appris.
00:02:06 D'où un Jean-Pierre Chevènement qui prend position contre Marine Le Pen
00:02:10 en parlant d'une extrême droite discrédité depuis la Seconde Guerre Mondiale.
00:02:15 D'où également ce blog "Lutons contre le FN" qui diffuse ce dessin montrant un petit garçon devant un tableau d'Auschwitz-Birkenau.
00:02:24 Que ce soit à Auradour ou à Auschwitz, le message est toujours le même.
00:02:28 Le nationalisme, on sait où ça mène.
00:02:32 Cette propagande utilise un mécanisme du fonctionnement du cerveau humain.
00:02:36 Cette réalité, je l'ai découverte en 1990, alors que je suivais mes études d'ingénieur.
00:02:42 Dans un exposé sur l'épistémologie, un professeur nous parla de l'analogie-déduction.
00:02:48 Il nous expliqua que face à un problème nouveau, la première possibilité consiste à l'étudier,
00:02:54 à le décortiquer et à l'analyser afin de trouver une solution possible.
00:02:59 Cette démarche est cependant très lourde intellectuellement.
00:03:03 Nous préférons donc tester tout d'abord une autre voie.
00:03:06 Elle consiste à rechercher dans sa mémoire un problème similaire, déjà traité,
00:03:12 donc ayant une solution connue.
00:03:14 Cette solution, on l'appliquera avec quelques changements au problème nouveau,
00:03:19 en espérant que cela fonctionnera.
00:03:21 Dans ma tête de militant politique, j'ai alors compris l'importance de la mémoire.
00:03:26 Face au Front National, il suffisait de dire, bon, inutile d'analyser son programme, de le décortiquer.
00:03:33 Sachez juste qu'il s'agit d'une formation raciste et antisémite.
00:03:38 Racisme et antisémitisme, cela ne vous rappelle rien ?
00:03:43 Recherchez dans votre mémoire.
00:03:45 Bien sûr, cela vous rappelle le nazisme.
00:03:49 Puis vient le sans-péternel message.
00:03:51 Le nazisme, on sait où ça a mené.
00:03:54 Un message rappelé encore le 3 mai dernier par 35 écrivains.
00:03:58 Nous avons aussi, dans ces temps difficiles, une responsabilité de clairvoyance
00:04:04 contre les idéologies nocives et mensongères qui n'apportent pas de solutions aux problèmes du moment,
00:04:11 désignent des boucles émissaires, prônent le repli sur soi et l'égoïsme
00:04:16 pour aboutir finalement à des déchirures dont l'histoire nous a donné les sinistres leçons.
00:04:24 C'est ce message que nous portons.
00:04:27 L'efficacité de cette propagande réside dans son adéquation avec les mécanismes de la pensée
00:04:33 et dans sa simplicité.
00:04:35 Elle établit des liaisons simples entre des images très connues.
00:04:39 D'où tous ces dessins qui établissent un lien direct entre le Front National et le National Socialisme,
00:04:46 que ce soit par l'utilisation de la croix gammée ou encore de toute référence à ce régime,
00:04:52 la chemise brune et le brassard, mais aussi le drapeau rouge frappé d'un cercle blanc
00:04:57 avec un symbole noir à l'intérieur.
00:05:00 Cette fois, il s'agissait de culpabiliser les abstentionnistes.
00:05:04 Cette propagande passe aussi par l'évocation du chant des partisans,
00:05:08 autre référence à l'occupation et à la résistance, ce qui nous mène tout naturellement à Horadour.
00:05:15 Mais l'arme la plus utilisée reste la mémoire des camps et de la Shoah.
00:05:20 Horadour et la Shoah, les deux mamelles de la propagande contre l'extrême droite en général
00:05:26 et contre le Front National en particulier.
00:05:29 Voilà pourquoi, M. Macron, pendant l'entre-deux-tours,
00:05:32 vous avez visité Horadour et le mémorial de la Shoah à Paris.
00:05:37 L'objectif consiste à dire "Attention, en janvier 1933,
00:05:42 Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir et on sait où ça a mené".
00:05:48 Là encore, je n'exagère pas, voyez ces deux extraits de reportage diffusés suite à votre visite de Horadour.
00:05:56 La visite est très chargée en symbole, à l'heure où certains voient un parallèle
00:06:00 entre la montée de l'extrême droite aujourd'hui et les heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale.
00:06:05 Hitler a été élu quand même démocratiquement
00:06:09 et ça s'est terminé quinze ans après par six millions de morts et Horadour et rien.
00:06:17 Robert Ebrasse a demandé à celui qui pourrait devenir président de la République
00:06:21 de conserver les ruines d'Horadour, quoi qu'il advienne.
00:06:24 L'homme n'a pas souhaité se positionner politiquement,
00:06:27 il a simplement rappelé que le massacre des siens était dû à l'élection d'Hitler en 1933.
00:06:33 C'est la montée du nazisme qui a fait qu'il y a plus de six millions de morts
00:06:38 et Horadour en fait partie.
00:06:41 C'est quand même l'extrémisme qui a créé, qui a fait ce que la Deuxième Guerre mondiale a fait.
00:06:51 Vous me répondrez peut-être qu'il s'agit de constats objectifs.
00:06:55 Erreur, monsieur Macron.
00:06:57 Sur la montée du National-Socialisme, les causes de la guerre et les six millions,
00:07:01 référence explicite à la Shoah,
00:07:04 je pourrais vous démontrer que l'histoire apprise depuis 1945 se révèle émaillée de graves contre-vérités.
00:07:11 Mais pour l'heure, restons à Horadour.
00:07:14 Au terme de votre visite, vous avez affirmé...
00:07:16 J'ai vu ici une page de l'histoire de France, plus noire.
00:07:24 Et en effet, vous avez vu des ruines qui attestent l'existence d'une tragédie,
00:07:29 une tragédie que personne ne conteste.
00:07:32 Mais cela signifie-t-il que le récit bâti est exact ?
00:07:36 Non. Veuillez pardonner ma brutalité, monsieur Macron.
00:07:39 Mais je l'affirme, à Horadour, on vous a trompé.
00:07:42 On vous a menti.
00:07:44 A commencer par cet homme qui vous a accueillé, qui vous a guidé lors de votre visite.
00:07:49 Non, l'accusation n'est pas gratuite.
00:07:51 Elle s'appuie au contraire sur de nombreux documents et arguments physiques.
00:07:56 Avant toutefois d'entrer dans le vif du sujet,
00:07:58 je réponds d'avance à une objection qui est sans doute déjà dans votre esprit.
00:08:03 Pourquoi ces gens mentiraient-ils ?
00:08:05 Mon Dieu, pour la même raison qui vous pousse à accepter trop facilement ce mensonge, monsieur Macron.
00:08:11 Pour une raison politique.
00:08:13 Dans cet ouvrage, paru à l'occasion du 60e anniversaire de la tragédie de Horadour,
00:08:18 on lisait "L'histoire est aussi l'expression d'un pouvoir.
00:08:23 Être maître du récit peut impliquer une domination politique
00:08:28 suscitant un remodelage de la mémoire plus ou moins totalitaire, plus ou moins orientée."
00:08:34 Les chantres du devoir de mémoire connaissent donc parfaitement l'importance de l'histoire en politique.
00:08:41 Cette vérité se révèle capitale et voici pourquoi.
00:08:44 À Horadour, depuis juin 1944, c'est la France résistante,
00:08:49 donc anti-nazie et anticollaborationniste, qui est maîtresse du récit.
00:08:54 Un récit que, dès le début, elle présenta à sa façon,
00:08:58 puisqu'à l'heure de la libération du territoire, il fallait non seulement galvaniser les troupes,
00:09:03 mais aussi préparer une domination politique en attendant la chute du gouvernement du maréchal Pétain.
00:09:09 À l'époque, les autorités allemandes ont bien donné leur version des faits,
00:09:14 mais elles allaient bientôt être réduites au silence par un écrasement militaire sans précédent.
00:09:21 Après la guerre, donc, seule une partie eut présenté son récit, une partie tout sauf neutre.
00:09:28 Et lorsqu'en 1953, une vingtaine d'anciens Waffen-SS passèrent en jugement à Bordeaux,
00:09:34 le président du tribunal fut très clair.
00:09:37 Le procès qui s'ouvrait était celui de l'hitlérisme.
00:09:41 Nous restions donc dans l'opération politique.
00:09:45 Par conséquent, comme tous les prévenus dans ce genre d'affaires, les accusés n'avaient pas le choix.
00:09:51 Pour espérer la clémence du tribunal, ils devaient avouer le crime,
00:09:55 donc reconnaître la culpabilité de l'hitlérisme, et minimiser leurs responsabilités personnelles.
00:10:02 C'est ce qu'ils firent, adoptant tous le même système de défense.
00:10:06 "Oui, j'étais bien là au Radour ce 10 juin tragique, mais je n'ai pas directement participé au massacre.
00:10:13 J'étais ailleurs, je patrouillais aux abords du village, je montais la garde près des véhicules,
00:10:18 et ici j'ai tiré à un moment, j'ai fait exprès de rater ma cible."
00:10:22 Dans l'affaire de Radour, cette stratégie fonctionna.
00:10:26 Comparés aux crimes reprochés, les peines infligées furent très légères.
00:10:31 J'ajoute que pour les Alsaciens, les sentences ne furent même pas exécutées.
00:10:35 Ils furent relâchés discrètement quelques jours plus tard.
00:10:39 Les Allemands, eux, durent attendre quelques mois.
00:10:42 Quant aux deux condamnés à mort, dont l'Alsacien Georges Relébouze,
00:10:46 ils furent relâchés 6 ans plus tard, en 1959.
00:10:50 Comment expliquer cette mensuétude qui, à l'époque, révolta les gens de Radour ?
00:10:55 Tout simplement parce que le président de la République d'alors, Vincent Auriol, avait flairé le mensonge.
00:11:02 Dans un livre paru en 2015, Morvan Duhamel retranscrit ses entretiens avec Georges Albertini, un proche de Vincent Auriol.
00:11:10 On lit.
00:11:11 "Pourquoi le président de la République avait-il demandé,
00:11:14 juste après le verdict du tribunal militaire jugeant l'affaire de Radour,
00:11:18 le vote d'une loi amnistiant les condamnés ?
00:11:22 C'est évidemment à cause des Alsaciens, figurant parmi les accusés,
00:11:26 et dont la condamnation révoltait l'Alsace, y attisait les sentiments anti-français.
00:11:30 On devait savoir là-bas, parce que ces jeunes avaient dû raconter à leur famille,
00:11:36 que les événements ne s'étaient pas déroulés tout à fait selon la version présentée à Bordeaux,
00:11:42 comprenez, pendant le procès."
00:11:45 Une note précise.
00:11:47 "Notamment les femmes et les enfants censées avoir péri dans un incendie de l'église,
00:11:52 alors qu'aucune trace de suie n'emmaculait les murs,
00:11:56 et que les boiseries intérieures étaient intactes,
00:12:00 comme Vincent Auriole l'avait constaté lors de sa visite sur place,
00:12:04 peu après son élection à la présidence de la République.
00:12:08 Et en effet, M. Macron, dans les ruines de cette église,
00:12:11 prétendument ravagée par un incendie généralisé qui aurait duré plusieurs heures,
00:12:16 n'avez-vous pas été surpris de voir ce confessionnal en bois léger, parfaitement intact ?
00:12:23 Tout comme cet hôtel en bois, situé dans une chapelle latérale,
00:12:26 bien conservé le soir de la tragédie, et encore visible aujourd'hui,
00:12:30 lui aussi sans aucune trace de brûlure.
00:12:34 Revenons au livre de Morvan du Hamel.
00:12:37 Méticuleux comme il l'est, Vincent Auriole avait d'ailleurs étudié le dossier de près,
00:12:42 et il s'était étonné, m'a-t-il dit, que certaines pièces en avaient été retirées au dernier moment,
00:12:49 tel le témoignage du juge d'instruction allemand désigné à l'époque.
00:12:53 La note explicative rappelle que, peu après le drame de Radour,
00:12:57 les autorités allemandes désignèrent un juge d'instruction, un certain Detlef Ockrent,
00:13:03 qui interrogea les membres de l'unité incriminée de la division d'Eisreich.
00:13:08 Un an avant le procès de Bordeaux, une commission rogatoire française vint le questionnaire en Allemagne.
00:13:15 Mais sa déposition, non conforme à la version qu'on avait donnée du drame,
00:13:20 ne fut pas évoquée devant le tribunal.
00:13:24 Je reviendrai plus tard sur ce rapport du juge Detlef Ockrent.
00:13:28 Quoi qu'il en soit, Vincent Auriole avait flairé le mensonge.
00:13:33 D'où ses sentences non exécutées.
00:13:36 J'ajoute que les condamnés furent naturellement invités à se faire oublier
00:13:40 et à ne jamais dévoiler leurs secrets.
00:13:43 J'ai pu m'en apercevoir lors de mon enquête sur la tragédie.
00:13:46 Mes tentatives de les approcher furent vaines.
00:13:49 A chaque fois, ma proposition était la suivante.
00:13:52 Je viens vous voir secrètement.
00:13:54 Je vous pose des questions auxquelles vous répondez par oui ou par non.
00:13:59 Je m'engage à ne prendre aucune note et à ne jamais révéler notre entretien.
00:14:04 Tout ce que je veux, c'est être guidé dans mes recherches.
00:14:08 Malgré cela, aucun ne voulut me rencontrer.
00:14:11 Paradoxalement, c'est à Auradour que deux hommes, deux rescapés très discrets,
00:14:17 ne soufflèrent qu'une partie de la vérité.
00:14:20 Il s'agissait de messieurs Tarnot et Renaud.
00:14:22 Mais n'anticipons pas.
00:14:38 Aujourd'hui, les autorités d'Auradour restent maîtresses du récit
00:14:42 grâce au Centre de la mémoire d'Auradour,
00:14:45 un grand musée avec une exposition permanente
00:14:48 qui présente la version officielle des faits.
00:14:51 L'objectif politique y est si évident
00:14:54 que l'actuel président ne songe nullement à le cacher.
00:14:58 C'est un lieu antifasciste, déclare-t-il.
00:15:01 Et en effet, l'exposition permanente véhicule un message clair.
00:15:06 L'antinazisme s'y étale tout au long.
00:15:10 L'exposition permanente, c'est un message clair.
00:15:13 L'antinazisme, c'est un message clair.
00:15:16 L'exposition permanente, c'est un message clair.
00:15:19 L'antinazisme, c'est un message clair.
00:15:22 L'exposition permanente, c'est un message clair.
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00:19:10 L'exposition permanente, c'est un message clair.
00:19:13 Il s'agit du grand vitrail, celui du milieu.
00:19:16 Alors certes, une personne en proie à la panique va sauter.
00:19:21 Le problème n'est pas là.
00:19:23 Il est tout d'abord dans la hauteur.
00:19:25 4 mètres séparent le bord inférieur du sol.
00:19:29 Une personne d'environ 1,60 mètres a été placée pour vous permettre de bien vous rendre compte.
00:19:35 C'est davantage visible sur ce cliché.
00:19:38 L'ampleur du saut apparaît immédiatement,
00:19:41 surtout que Mme Roufanche avait 46 ans au moment des faits.
00:19:45 M. Macron, vous êtes-vous interrogé sur la faisabilité d'un tel saut ?
00:19:51 Non.
00:19:52 Alors permettez-moi de vous livrer mes réflexions.
00:19:55 On dira que Mme Roufanche s'est pendue par les bras
00:19:58 afin de diminuer considérablement la hauteur de sa chute.
00:20:02 Seulement, son témoignage officiel enregistré le 16 novembre 1944 est très clair.
00:20:08 On lit « Le vitrail étant brisé, je me suis précipité par l'ouverture qui s'offrait à moi.
00:20:15 J'ai fait un saut de plus de 3 mètres. »
00:20:19 Le verbe utilisé « je me suis précipité » et la hauteur mentionnée « plus de 3 mètres »
00:20:25 contredisent l'hypothèse de l'unique rescapiste qui se serait pendue par les bras.
00:20:30 Et même à le supposer.
00:20:32 Comment se serait-elle réceptionnée sur ce plan fortement incliné,
00:20:36 tournant le dos à la descente et sans rien pour se retenir ?
00:20:40 De façon évidente, elle serait tombée à la renverse
00:20:44 et aurait dévalé la pente avant de finir sa course 2 mètres 50 plus bas dans la rue,
00:20:50 là où des soldats étaient postés avec ordre, disait-on, de tuer tout le monde.
00:20:55 Ce problème du plan incliné se serait également posé avec un saut de face.
00:21:00 Voici Mme Roufanche accroupie, prête à se précipiter par l'ouverture.
00:21:05 Elle se lance sans basculer vers l'avant, donc sans arriver la tête à première en bas.
00:21:11 C'est déjà bien.
00:21:12 Mais comment va-t-elle se réceptionner sur ce plan incliné ?
00:21:16 La voici dans la meilleure des configurations possibles.
00:21:19 Elle se réceptionne verticalement, sans se briser les chevilles
00:21:23 et en pliant les jambes pour amortir sa chute.
00:21:26 Malgré cette prouesse pour une femme de son âge et de sa condition,
00:21:30 elle se serait sentie irrésistiblement poussée et déséquilibrée vers l'avant.
00:21:35 Cela s'explique si l'on considère, même qualitativement,
00:21:39 les forces mises en jeu au moment de la réception.
00:21:42 Leur résultante, assimilable à une force unique symbolisée par la flèche orange,
00:21:47 l'aurait poussée et déséquilibrée vers l'avant.
00:21:50 Par conséquent, si cette femme de 46 ans, guerre sportive,
00:21:54 avait sauté par le vitrail et s'était réceptionnée sans se blesser,
00:21:59 elle serait tombée vers l'avant et aurait dévalé le plan incliné
00:22:03 avant de finir sa course 2,50 m plus bas dans la rue, là où des soldats étaient postés.
00:22:09 Or, Mme Roufange prétend que malgré les tirs de CSS qui l'atteignirent de plusieurs balles,
00:22:15 elle aurait pu s'enfuir et se réfugier dans le jardin du presbytère
00:22:20 pour s'y cacher parmi des rangs de petits pois.
00:22:23 C'est donc que sa chute avait été stoppée au niveau du petit parapet.
00:22:27 Voilà d'ailleurs le croquis joint à son rapport par le commissaire Masséra,
00:22:32 qui enquêta sur le drame.
00:22:34 La trajectoire de Mme Roufange a été surlignée en jaune.
00:22:38 On voit nettement que l'unique rescapée n'est pas tombée sur la route,
00:22:42 donc que sa chute a été interrompue soit sur le plan incliné,
00:22:46 soit au dernier moment sur le parapet.
00:22:48 Comment cela aurait-il été possible ?
00:22:51 Le 6 août 1990, j'ai posé la question à Robert Hébras qui m'avait accordé un entretien.
00:22:58 Je lui ai demandé si à Auradour on avait une explication.
00:23:02 Voici mes notes originales, les rares qui étaient échappées aux saisies
00:23:06 commandées par les autorités françaises en 2001.
00:23:09 Interrogé sur les faits, rien que sur les faits,
00:23:13 sans jamais perdre de vue la configuration des lieux,
00:23:16 Robert Hébras invoqua l'existence, sous le vitrail, de ronces de plus d'un mètre de haut.
00:23:22 L'unique rescapée de l'église serait tombée dans ce roncier qui aurait stoppé sa chute.
00:23:28 Blessée, elle se serait évanouie et n'aurait repris conscience que le soir.
00:23:33 Voilà ce que, dans la débâcle de ces improvisations, Robert Hébras soutint en ma présence.
00:23:41 L'ennui est que cette explication contredit le témoignage de Mme Broufanche elle-même.
00:23:46 Voici ce qu'elle a déclaré le 16 novembre 1944 et que vous pourrez vérifier, M. Macron.
00:23:52 "Le vitrail étant brisé, je me suis précipité par l'ouverture qui s'offrait à moi.
00:23:57 J'ai fait un saut de plus de trois mètres.
00:23:59 Ayant levé les yeux, je me suis aperçu que j'avais été suivi dans mon escalade
00:24:04 par une femme qui, du haut de la fenêtre, me tendait son bébé.
00:24:08 Elle se laissa choir près de moi.
00:24:11 Les Allemands, alertés par les cris de l'enfant, nous mitraillèrent.
00:24:14 Ma compagne et le poupon furent tués.
00:24:16 Je fus moi-même blessé en gagnant un jardin voisin."
00:24:20 Jamais donc Mme Broufanche n'a prétendu être tombée dans un roncier où elle se serait évanouie.
00:24:26 Les allégations de Robert Hébras pour tenter d'expliquer l'arrêt de la chute étaient donc mensongères.
00:24:32 Mais ce n'était pas fini.
00:24:34 Écoutez M. Macron le discours qu'en 2006, le guide débitait aux visiteurs.
00:24:40 "Une dame a quand même pu échapper à ce massacre,
00:24:45 que nous avons découvert tout à l'heure.
00:24:47 C'était Mme Broufanche.
00:24:48 Donc elle, au moment de l'attaque, elle avait 26 ans.
00:24:51 Lorsque les programmes à saut tirés dans l'église, elle se trouve à côté de l'hôtel.
00:24:55 Elle réussit à ce moment-là à passer derrière l'hôtel
00:24:58 où elle trouve un petit escabeau, normalement qui sert à allumer les cierges dans l'église.
00:25:02 Elle monte sur l'escabeau, ce qui lui permet ensuite d'escalader l'hôtel
00:25:07 pour passer par le vitrail central, qui a déjà été flatté.
00:25:10 C'est par là qu'elle s'échappe.
00:25:12 Alors, lorsqu'elle commence à s'évader, une jeune femme la suit,
00:25:16 une femme qui portait avec elle un petit bébé.
00:25:19 Eh bien, il faut essayer de s'échapper tous les trois.
00:25:21 Donc Mme Broufanche prend l'enfant que la jeune femme lui tend,
00:25:26 mais à ce moment-là, lui, d'accord, il se met à pleurer.
00:25:28 Et c'est cela qui alerte les soldats qui, eux, étaient derrière ce mur.
00:25:32 Eux, ils ne voyaient pas du tout ce qui se passait à ce moment-là au niveau des vitraux.
00:25:35 Parce que derrière ce mur, en 1944, vous avez bien un énorme buisson qui va donc disparaître.
00:25:40 Un buisson qui était très haut, très touffu, et qui cachait complètement la vie au niveau de ces vitraux.
00:25:46 Voilà pourquoi ils l'ont tiré, ces soldats,
00:25:49 depuis quand ils ont entendu les cris du bébé qui lui arrivait à ce moment-là à lui pleurer.
00:25:53 Ainsi, elle touche fortellement la jeune femme et son bébé.
00:25:57 Tandis que Mme Broufanche, elle aussi est touchée, mais au dos et à la roche.
00:26:02 Et là, elle tombe de l'autre côté, à l'extérieur de l'église, entre le mur et le buisson.
00:26:08 Là, elle fait une chute très importante d'à peu près 3-4 mètres.
00:26:11 Ça équivaut à peu près à cette hauteur-là.
00:26:13 Et derrière, il y a un très gros débris.
00:26:16 Elle est très durement touchée. Si de la contre-fond, elle touche le sol, elle perd connaissance.
00:26:20 Les soldats voient très bien qu'elle ne réagit plus.
00:26:22 Il n'y a pas mort. Il reste comme ça.
00:26:25 Quelques instants plus tard, on ne sait pas du combien de temps,
00:26:27 mais c'est à peu près à la contre-fond, elle n'a même plus du tout de notion de temps à ce moment-là.
00:26:31 Elle reprend ses esprits et elle va finalement décider de se cacher dans le réservoir qui est derrière.
00:26:36 Cette fois, il n'est plus question d'un roncier haut de 1 mètre,
00:26:40 mais d'un buisson très touffu et très grand, plus de 4 mètres,
00:26:44 puisqu'il masquait la vue du vitrail central.
00:26:48 Or, non seulement Mme Broufanche n'en a jamais parlé,
00:26:52 mais il suffit d'examiner la fine couche de terre herbue sur le plan incliné
00:26:56 pour comprendre qu'aucun énorme buisson n'aurait pu prendre racine là.
00:27:01 Voici d'ailleurs une photo de l'église prise avant le drame.
00:27:05 Aucun buisson touffu ne masque la vue du vitrail.
00:27:08 Dans son ouvrage, Pierre Poitvin publie un cliché pris peu après la tragédie.
00:27:13 Là encore, aucun buisson n'est visible.
00:27:16 La seule photo que j'ai trouvée prise après le drame et qui montre de la végétation, c'est celle-ci.
00:27:21 On y voit ce qui paraît être quelques orties.
00:27:25 Voici enfin le reportage diffusé peu après la libération du territoire.
00:27:29 On ne voit ni végétation, ni trace de végétation.
00:27:33 Ces pitoyables tentatives pour sauver le témoignage de Marguerite Roufange,
00:27:38 en invoquant l'existence d'un roncier puis d'un énorme buisson,
00:27:42 sont autant d'aveux, aveux que le récit de l'unique rescapée est de la plus haute fantaisie.
00:27:49 Par conséquent, les gardiens de la mémoire n'ont plus qu'une possibilité, cacher ce saut impossible.
00:27:56 Je rappelle que dans son témoignage officiel, Mme Roufange précise avoir fait un saut de plus de 3 mètres.
00:28:02 Eh bien, dans son ouvrage paru en 2001, le concepteur du centre de la mémoire d'Auradour,
00:28:09 ce n'est pas n'importe qui, publie une version plus ancienne du témoignage,
00:28:13 une version très similaire toutefois.
00:28:16 Mais il prend soin de couper le passage où l'unique rescapée précise la hauteur de son saut.
00:28:22 Pourtant, il ne s'agit que d'une petite phrase de 10 mots.
00:28:26 « J'ai fait un saut de plus de 3 mètres ».
00:28:29 Sa coupure ne s'imposait donc pas, sauf à vouloir cacher au lecteur la hauteur de la chute,
00:28:35 afin qu'il ne se pose pas de questions sur ce saut incroyable pour une femme de 46 ans.
00:28:41 Là encore, ce tour de passe-passe est un aveu.
00:28:45 Les gardiens de la mémoire sont incapables de sauver le récit de l'unique rescapée de l'Église.
00:28:52 L'affaire d'Auradour, M. Macron, vous l'avez utilisée pendant votre campagne
00:28:57 et vous l'utiliserez encore à des fins politiques évidentes.
00:29:01 C'est votre droit.
00:29:02 Mais ce droit implique un devoir, celui de rechercher honnêtement la vérité.
00:29:08 Robert Ebrard vous l'a dit.
00:29:10 Il a raison.
00:29:15 Le drame d'Auradour est dans l'Église.
00:29:18 Et ce qui s'est passé dans l'Église, on le saurait grâce au témoignage de Mme Roufench,
00:29:23 présenté comme l'unique rescapée.
00:29:25 Par conséquent, ce témoignage unique, on doit pouvoir le vérifier.
00:29:31 Et pour le vérifier, rien de mieux qu'une reconstitution du saut à travers le vitrail.
00:29:37 Il s'agit d'une méthode traditionnelle d'enquête.
00:29:41 S'il se révèle que ce saut était impossible,
00:29:44 alors c'est toute la thèse officielle qu'il conviendra de réexaminer.
00:29:50 Avez-vous peur de la vérité, M. Macron ?
00:29:53 Je n'ose l'imaginer, surtout pour le président de la République,
00:29:56 quand il s'agit de la mémoire du pays.
00:29:59 Dès lors, je me permets respectueusement de vous lancer un défi.
00:30:03 Organisez, avant votre venue à Oradour le 10 juin,
00:30:07 une reconstitution du saut allégué de Mme Roufench,
00:30:11 comme on le ferait pour une banale enquête criminelle.
00:30:14 Mais peut-être me direz-vous, si la thèse officielle est fausse,
00:30:18 alors qu'est-ce qui s'est passé ce 10 juin tragique à Oradour ?
00:30:21 Car enfin, les faits sont évidents.
00:30:23 Le 10 juin 1944, au matin, Oradour était un riant petit village, un village tranquille.
00:30:29 Et le soir, après le passage d'une compagnie de Waffen-SS,
00:30:33 Oradour était en ruine, avec des centaines de cadavres parmi les décombres.
00:30:38 N'est-ce pas suffisamment clair ?
00:30:40 Désolé, M. Macron, mais ça ne l'est pas.
00:30:43 Vous avez visité Oradour avec les gardiens de la mémoire.
00:30:46 Vous avez donc entendu un son de cloche.
00:30:48 Fort bien ! Je vous convie maintenant à une autre visite,
00:30:52 sans quitter votre bureau, avec un révisionniste pour guide.
00:30:56 Sauf à démontrer votre parti pris, ce qui serait indigne d'un président
00:31:00 quand il s'agit de la mémoire du pays.
00:31:02 Vous ne pouvez la refuser.
00:31:04 Et je puis vous garantir qu'elle vous réservera bien des surprises.
00:31:25 M. Macron, dans le cadre de notre visite d'Oradour,
00:31:28 je vous invite si possible à oublier cette carte pour privilégier celle-ci.
00:31:33 Autrement dit, je vous invite à oublier tous vos préjugés
00:31:37 pour vous concentrer sur les ruines, les documents et les témoignages.
00:31:42 Ici, certains diront, ça y est, Renoir décontextualise pour mieux mentir.
00:31:53 C'est typique de la méthode négationniste.
00:31:56 Ma réponse sera simple.
00:31:58 Dans l'affaire d'Oradour, partir du contexte, c'est mettre la charrue avant les bœufs.
00:32:04 Quand on enquête sur un crime, on ne commence pas par examiner le passé du suspect.
00:32:09 On se rend d'abord sur la scène du crime pour établir la matérialité des faits.
00:32:15 Si vraiment, Oradour est une tuerie perpétrée par les Waffen-SS,
00:32:20 alors les ruines, les documents et les témoignages
00:32:23 l'établiront en formant un tout cohérent sans qu'il soit besoin de recourir à autre chose.
00:32:29 Ensuite, et seulement ensuite, on pourra placer cette tuerie dans un contexte plus général.
00:32:36 La démarche inverse est très suspecte.
00:32:39 Trop souvent, ceux qui partent du contexte en donnent une présentation mensongère
00:32:45 afin de mettre le lecteur ou le spectateur en condition.
00:32:49 [Musique]
00:32:54 Ce documentaire en offre un exemple flagrant.
00:32:57 Dans un premier temps, le coupable est désigné.
00:33:00 "Ce 10 juin 1944, au soir, de ce village d'Oradour-sur-Glane,
00:33:06 il ne reste rien, rien, sinon des ruines et des corps suppliciés.
00:33:11 642 hommes, femmes et enfants ont été exterminés en moins d'une demi-journée.
00:33:17 Le massacre est signé par la 2e division blindée SS, Das Reich."
00:33:23 Puis vient la mise dans le contexte.
00:33:26 "Au début de l'année 44, la Das Reich arrive dans le sud-ouest de la France
00:33:31 pour renouveler son matériel et ses soldats.
00:33:33 Et puis il y a des rumeurs de débarquement allié.
00:33:36 Elle s'installe à Montauban et forme de nouvelles recrues aux valeurs de la division."
00:33:41 "Celui qui est valeureux est celui qui est capable justement de commettre le pire."
00:33:48 "Commettre le pire, la division va en avoir l'occasion.
00:33:52 8000 hommes prennent la route direction la Normandie.
00:33:55 Leur mission principale, réduire à néant les résistants qui sont galvanisés
00:33:59 par l'annonce d'un débarquement allié humain.
00:34:02 Une colonne, longue comme un serpent,
00:34:05 qui sur sa route laisse comme une traînée de sang.
00:34:09 Village après village, elle tue, elle pille, elle brûle méthodiquement."
00:34:15 Certes, mais s'agissait-il d'attaques arbitraires
00:34:19 sur de paisibles villages rencontrés au hasard,
00:34:22 juste pour faire régner la terreur ?
00:34:25 C'est ce que ce documentaire laisse penser.
00:34:28 Et nous verrons plus loin que ce n'est pas innocent.
00:34:31 Mais la réalité se révèle bien différente.
00:34:34 A propos de ces villages touchés par la répression,
00:34:37 l'universitaire américaine Sarah Farmer rappelle honnêtement
00:34:41 "Moulaydié, La Bresse, Maillé et D'Hortan
00:34:44 présentent des éléments retenus dans le récit du massacre d'Oradour.
00:34:49 La mort de femmes et d'enfants, la destruction du village par le feu,
00:34:54 la profanation de l'église.
00:34:56 Dans chaque cas, des affrontements entre les Allemands et la résistance avaient eu lieu.
00:35:03 On ne saurait être plus clair.
00:35:05 Les Allemands ne frappaient pas au hasard, par plaisir,
00:35:09 parce qu'ils étaient des barbares.
00:35:11 Ils ripostaient aux attaques des maquisards
00:35:14 et dans certains cas, la riposte fut très sévère,
00:35:17 entraînant la mort d'innocents.
00:35:19 Tel fut le cas à Marsoulins, qualifié d'Oradour de Haute-Garonne.
00:35:24 Le 10 juin 1944, deux maquisards,
00:35:27 postés dans le clocher sur le toit de l'église,
00:35:30 lancèrent des grenades sur des éléments de la division d'Eisreich.
00:35:33 La réaction terrible fit 27 victimes, dont 12 enfants et 6 femmes.
00:35:38 Veut-on éviter de telles tragédies ?
00:35:41 Alors on commande aux populations civiles de rester tranquilles,
00:35:45 de laisser la guerre aux soldats en uniforme
00:35:47 et de ne pas prendre illégalement les armes.
00:35:50 Les lois, les droits et les devoirs de la guerre ne s'appliquent pas seulement à l'armée,
00:35:55 mais encore aux milices et aux corps de volontaires
00:35:57 réunissant les conditions suivantes.
00:35:59 1. D'avoir à leur tête une personne responsable pour ses subordonnées.
00:36:04 2. D'avoir un signe distinctif fixe et reconnaissable à distance.
00:36:09 3. De porter les armes ouvertement.
00:36:12 4. De se conformer dans leurs opérations aux lois et coutumes de la guerre.
00:36:16 4e Convention de la Hague, année 1907.
00:36:20 Le gouvernement français interdira aux ressortissants français
00:36:25 de combattre contre l'Allemagne au service d'État avec lesquels l'Allemagne se trouve encore en guerre.
00:36:30 Les ressortissants français qui ne se conformeraient pas à cette prescription
00:36:34 seront traités par les troupes allemandes comme franc-tireurs.
00:36:37 Convention d'armistice franco-allemande signée le 22 juin 1940.
00:36:42 Article 10.
00:36:44 Or, dans son ouvrage déjà cité, Sarah Farmer a l'honnêteté de rappeler que,
00:36:49 sur décision du général Eisenhower, le 5 juin 1944,
00:36:54 la BBC donna le signal aux maquisards français pour qu'ils commencent les opérations de sabotage.
00:37:00 Le lendemain, le général de Gaulle appela tous les fils de France
00:37:05 à combattre l'ennemi par tous les moyens à leur disposition.
00:37:09 Ces chefs avaient leur raison, raison stratégique, raison d'honneur.
00:37:14 Je ne juge pas, je ne suis pas là pour.
00:37:16 Mais qu'attendait-on des Allemands ?
00:37:19 Qu'au moment où une gigantesque armada ennemie débarquait sur le continent,
00:37:24 ils assistent sans réagir à ce soulèvement populaire ?
00:37:28 Aucune armée d'occupation au monde n'aurait toléré cela.
00:37:32 Les Allemands réagirent comme l'aurait fait n'importe qui.
00:37:35 À l'heure où le destin de leur pays était en jeu,
00:37:39 ils ripostèrent avec une extrême vigueur
00:37:41 afin d'éviter d'être frappés dans le dos par des civils sortis de Londres.
00:37:46 Il est malhonnête de présenter ces villages touchés sans exposer le vrai contexte.
00:37:52 Mais ce n'est pas fini.
00:37:54 Le documentaire présente ainsi la tragédie de Tulle,
00:38:03 survenue le 9 juin 1944, soit la veille du drame de Radour.
00:38:08 "Quand la DASRAECH arrive dans le Limousin,
00:38:11 le débarquement allié en Normandie a déjà eu lieu alors, près de Limoges.
00:38:14 La résistance se soulève, Tulle est libérée.
00:38:18 Mais le 9 juin, la 2e division SS encercle la ville,
00:38:22 rafle les hommes de 16 à 60 ans et leur promet ceci.
00:38:26 Pour les maquis et ceux qui les aident, il n'y a qu'une peine,
00:38:29 le supplice de la pendaison.
00:38:31 99 hommes sont pendus au balcon de la ville au lampadaire comme une infamie."
00:38:37 Les auteurs du documentaire montrent cette affiche allemande
00:38:40 qui annonçait la pendaison collective.
00:38:42 C'est justifié, mais encore aurait-il fallu citer le début.
00:38:47 En effet, que lisait-on ?
00:38:49 "40 soldats allemands ont été assassinés de la façon la plus bestiale
00:38:54 par les bandes communistes."
00:38:56 Puis venait l'annonce des représailles.
00:38:58 "Pour les maquis et ceux qui les aident, il n'y a qu'une peine,
00:39:02 le supplice de la pendaison.
00:39:04 Ils ne connaissent pas le combat ouvert,
00:39:07 ils n'ont pas le sentiment de l'honneur.
00:39:10 40 soldats allemands ont été assassinés par le maquis.
00:39:14 120 maquis ou leurs complices seront pendus,
00:39:17 leurs corps seront jetés dans le fleuve."
00:39:20 C'est tragique, je l'avoue.
00:39:22 Mais une question se pose.
00:39:24 Cette histoire d'assassinat bestiaux était-elle un mensonge
00:39:27 destiné à servir de prétexte à des tueries arbitraires ?
00:39:30 S'il en avait été ainsi, alors les auteurs du documentaire
00:39:34 l'auraient expliqué afin de mieux démontrer toute la perversité nazie.
00:39:38 Ils n'en ont pas parlé parce qu'en effet,
00:39:41 la libération de Tulle par des maquisards
00:39:44 s'accompagna du meurtre atroce d'une quarantaine de soldats allemands.
00:39:48 Notons qu'il n'y avait là rien de nouveau.
00:39:51 La barbarie de certains groupes de maquisards,
00:39:54 je ne formule aucune accusation générale, était connue.
00:39:57 A l'écran, un numéro d'Historia parut en août 1977
00:40:01 avec un article consacré au drame de Tulle.
00:40:05 On y apprend que dans cette ville libérée avant d'être réoccupée,
00:40:09 des maquisards injuriaient les morts,
00:40:12 leur crachaient dessus et partaient s'en prendre aux blessés,
00:40:16 c'est-à-dire à des gens sans défense.
00:40:19 Plus loin, un dialogue révélait la fusillade,
00:40:22 en violation des lois de la guerre, de dix allemands qui s'étaient rendus.
00:40:26 Mais tout cela était grossièrement minimisé.
00:40:29 Dans mon ouvrage sur Horadour, j'ai cité, entre autres,
00:40:32 le témoignage d'un juriste allemand qui, à l'époque des faits,
00:40:35 procéda aux constatations d'usage.
00:40:38 Il raconte "Quand la ville fut reprise par les troupes allemandes,
00:40:42 on trouva des corps de soldats allemands auxquels on avait
00:40:45 défoncé le crâne et arraché les yeux.
00:40:48 Les terroristes avaient fait rouler de lourds camions
00:40:51 sur les soldats allemands encore vivants
00:40:54 et les avaient mutilés de façon à les rendre méconnaissables.
00:40:57 Quelques morts furent enterrées sans être identifiées
00:41:00 parce que d'inimaginables mutilations aux visages
00:41:03 empêchaient de les reconnaître.
00:41:06 J'ai trouvé un mort à qui on avait percé dans les chevilles
00:41:09 des trous par lesquels on avait passé une corde.
00:41:12 Manifestement, on l'avait ainsi traîné en rond.
00:41:15 Sur de nombreux cadavres, je pus compter jusqu'à six blessures
00:41:18 de balles à la plante des pieds.
00:41:21 Une enquête personnelle m'a permis de parler avec un Alsacien
00:41:24 qui, ayant appartenu à la Deiss Reich,
00:41:27 participa à l'enlèvement des corps.
00:41:30 Il m'a raconté l'horreur, certains soldats ayant eu
00:41:33 les parties sexuelles coupées et placées dans la bouche.
00:41:36 Quand il se contente de parler de tulle libérée
00:41:39 et qu'il cite une simple phrase de l'affiche allemande,
00:41:42 les auteurs du documentaire mentent par omission.
00:41:45 Il en va de même dans la suite que voici.
00:41:55 À cet instant, la brutalité n'est pas un dérapage.
00:41:58 Elle est conforme aux ordres donnés par l'état-major
00:42:01 dans ce télégramme du 8 juin 1944.
00:42:04 Je cite une frappe immédiate et brutale.
00:42:07 Autrement dit, une action de répression particulièrement violente
00:42:12 dont on n'exclut pas les civils.
00:42:14 Bien, monsieur l'historien, mais je suis heureux de vous dire que,
00:42:17 dans le cadre de ce documentaire, je ne vous juge pas par ailleurs,
00:42:20 vous agissez comme un procureur, voire comme un propagandiste,
00:42:23 pas comme un historien.
00:42:25 Car vous n'éclairez qu'une moitié de la scène,
00:42:28 sans révéler les agissements d'en face.
00:42:31 Trois ans après la fin de la guerre,
00:42:33 Maurice Bardèche s'était élevé contre cette histoire falsifiée
00:42:37 fruit du procès de Nuremberg.
00:42:39 Il soulignait,
00:42:41 "L'histoire commence quand on répartit également la lumière,
00:42:44 quand chacun dépose ses documents sur la table et dit "Jugez".
00:42:48 En dehors de cela,
00:42:50 il n'y a que les opérations de propagande."
00:42:54 Dès 1915, dans un article qui dénonçait
00:42:57 les présentations tendancieuses du temps de guerre,
00:43:00 un auteur allemand avait rappelé un principe capital.
00:43:03 Pour pouvoir, avec une autorité objective,
00:43:06 tirer des faits recueillis, des conclusions sur le caractère de l'ennemi,
00:43:11 il ne faut pas seulement taxer le cas particulier
00:43:14 selon l'échelle d'une valeur idéale,
00:43:16 mais il importe en même temps de lui donner sa place
00:43:20 dans la conduite générale de l'adversaire
00:43:23 et surtout ne pas perdre de vue le caractère général des événements de la guerre.
00:43:28 Formulée en 1915,
00:43:30 cette réflexion s'appliquait davantage à la Seconde Guerre mondiale.
00:43:34 Interrogé à Nuremberg,
00:43:36 le maréchal Keitel déclara qu'à partir de l'été 1942,
00:43:40 les actes de sabotage, le parachutage d'agents,
00:43:43 d'armes, de munitions, d'explosifs, de postes de radio
00:43:47 et de petits groupes de saboteurs augmentaient de plus en plus.
00:43:51 Les parachutages se faisaient la nuit dans des régions peu habitées
00:43:55 et avaient lieu dans toute l'étendue du territoire occupé alors par l'Allemagne,
00:43:59 de l'Ouest jusqu'en Tchécoslovaquie et en Pologne
00:44:02 et de l'Est jusqu'à Berlin.
00:44:04 L'accusé parla d'une méthode qui, selon nos conceptions militaires,
00:44:09 était une méthode illégale de conduire la guerre,
00:44:12 une espèce de guerre dans l'obscurité à l'arrière du front.
00:44:16 Puis il précisa, on aura peut-être une idée de l'étendue de ces activités
00:44:20 si je signale que certains jours,
00:44:22 il y avait plus de cent actes de sabotage des voies ferrées.
00:44:25 Ces méthodes, cette façon illégale de conduire la guerre
00:44:29 prenaient toujours plus d'ampleur.
00:44:31 Les parachutistes isolés furent remplacés par des petits groupes de commandos parachutés
00:44:36 ou amenés par gros avions de transport
00:44:39 et employés systématiquement,
00:44:41 non pas seulement à causer des perturbations d'une manière générale,
00:44:45 mais à attaquer des objectifs militaires précis et d'une importance vitale,
00:44:49 comme cela a été le cas en Norvège.
00:44:52 Je me souviens d'un cas spécial
00:44:54 où ces troupes eurent la mission de faire sauter la seule usine d'aluminium.
00:44:58 A cette époque, et cela peut paraître étonnant,
00:45:01 une demi-heure à trois quarts d'heure au moins de la discussion quotidienne
00:45:05 de l'état-major,
00:45:06 était consacrée à ces divers incidents et à la manière de les traiter.
00:45:10 Leur multiplication dans tous les territoires occupés
00:45:13 amena alors le Führer à exiger d'autres méthodes,
00:45:16 des mesures énergiques pour combattre de telles activités
00:45:20 qu'il dénonça comme terroristes
00:45:22 et déclara que le seul moyen de les freiner
00:45:24 était d'adopter des contre-mesures très sévères.
00:45:28 Hitler déclarait que c'était contraire à la convention de l'AE,
00:45:32 que c'était illégal,
00:45:33 que c'était une méthode qui n'était pas prévue
00:45:36 et qui ne pouvait pas être prévue par les conventions de l'AE.
00:45:40 Nous avions affaire à une nouvelle guerre
00:45:43 contre laquelle il fallait trouver des méthodes nouvelles.
00:45:46 Ces explications sont capitales
00:45:52 car elles rappellent qu'en matière de lutte contre les partisans,
00:45:55 les Allemands ne firent que s'adapter.
00:45:58 Autrement dit,
00:45:59 ils ne firent que réagir à des situations nouvelles
00:46:02 imposées par la conduite de l'ennemi.
00:46:06 Les Allemands ont été les premiers à se défendre.
00:46:10 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:13 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:16 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:19 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:22 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:25 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:28 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:31 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:34 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:37 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:40 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:43 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:46 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:49 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:52 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:55 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:46:58 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:01 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:04 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:07 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:10 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:13 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:16 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:19 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:22 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:25 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:28 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:31 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:34 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:37 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:40 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:43 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:46 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:49 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:52 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:55 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:47:58 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:01 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:04 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:07 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:10 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:13 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:16 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:19 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:22 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:25 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:28 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:31 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:34 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:37 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:40 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:43 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:46 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:49 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:52 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:55 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:48:58 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:01 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:04 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:07 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:10 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:13 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:16 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:19 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:22 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:25 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:28 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:31 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:34 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:37 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:40 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:43 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:46 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:49 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:52 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:55 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:49:58 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:50:01 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:50:04 Ils ont été les premiers à se défendre.
00:50:07 Je le répète, si l'on veut éviter ces horribles spectacles,
00:50:11 si l'on refuse de voir des innocents touchés,
00:50:14 alors on ne déclenche pas la guerre des partisans.
00:50:17 On ne lance pas des grenades sur des convois militaires ennemis.
00:50:21 [Musique]
00:50:39 J'ajoute qu'en matière de civils tués,
00:50:42 de quartiers rasés et de familles entières fauchées,
00:50:45 les allemands pouvaient se dire qu'en face,
00:50:48 c'était pire avec les bombardiers,
00:50:51 les bombes au phosphore et les bombes à retardement.
00:50:54 [Musique]
00:51:23 Si pour la conduite de la guerre,
00:51:26 les alliés pouvaient se permettre de tels massacres,
00:51:29 alors pourquoi les allemands ne pouvaient-ils pas eux aussi
00:51:32 se permettre d'autres massacres ?
00:51:35 [Musique]
00:51:46 On hasardera peut-être que, contrairement aux alliés
00:51:49 qui agissaient qu'à regret,
00:51:52 la Waffen-SS, elle, agit conformément à ses principes criminels.
00:51:57 C'est faux !
00:51:59 A Nuremberg, un ancien militaire de carrière,
00:52:02 devenu général de division dans la Waffen-SS, Paul Hauser,
00:52:05 fut appelé à témoigner.
00:52:07 Interrogé, il répondit ainsi aux questions suivantes.
00:52:10 Le ministère public affirme que les Waffen-SS
00:52:13 employaient des méthodes spéciales de combat,
00:52:16 qu'elles combattaient délibérément avec cruauté,
00:52:19 pratiquaient la terreur et les exterminations en masse.
00:52:22 Réponse. Je douanais cela le plus formellement.
00:52:25 La troupe était jeune, n'avait pas de tradition,
00:52:28 n'avait pas de nom et devait d'abord faire ses preuves.
00:52:31 Les chefs n'avaient que la seule ambition de la bonne réputation
00:52:34 de cette troupe par des méthodes courageuses et loyales de combat.
00:52:38 D'ailleurs, ce n'était pas possible,
00:52:41 car ces divisions combattées mêlaient en partie à l'armée.
00:52:44 Les généraux de l'armée n'auraient pas toléré
00:52:47 des méthodes déviant du principe régulier de combat.
00:52:50 Est-il exact que Himmler aurait dit un jour
00:52:53 que les succès des Waffen-SS étaient dus à la terreur ?
00:52:57 Réponse. Heinrich Himmler s'est servi de cette expression
00:53:01 une fois dans un discours. Je lui ai fait remarquer
00:53:04 que c'était complètement faux. Ce n'était pas par la terreur
00:53:07 que nous avions gagné nos succès, mais par l'emploi hardi
00:53:10 des hommes et des officiers s'il le fallait jusqu'au dernier.
00:53:14 Le ministère public affirme que les Waffen-SS,
00:53:17 vu son désir d'exterminer les populations des territoires occupés,
00:53:20 auraient commis des crimes contre l'humanité
00:53:23 et contre les lois de la guerre, et auraient détruit
00:53:26 volontairement des villages et des villes.
00:53:29 Est-ce que les Waffen-SS participaient à ces actions ?
00:53:32 Réponse. J'ai vu personnellement les troupes
00:53:35 dans beaucoup de théâtres d'opération. J'ai vécu avec la population
00:53:38 à l'Est et à l'Ouest. Les rapports étaient toujours bons.
00:53:41 Ils étaient fondés sur une aide mutuelle.
00:53:44 Là où nous devions prendre des ouvriers parmi la population,
00:53:47 par exemple pour la construction des routes, nous leur donnions
00:53:50 leur avitaillement. La destruction volontaire
00:53:53 des agglomérations n'aurait fait que rendre plus difficile
00:53:56 notre propre logement. Je ne me souviens
00:53:59 d'aucun cas où des troupes du front de ma division
00:54:02 auraient arrêté des otages, ou bien où
00:54:05 elles auraient détruit des villages à titre de représailles.
00:54:08 L'ancien général expliqua ensuite
00:54:11 que sous son commandement, les excès commis par des hommes
00:54:14 - excès inévitables - furent sévèrement sanctionnés.
00:54:17 Alors certes, individuellement
00:54:20 ou par petits groupes, des Waffen-SS commirent des crimes.
00:54:23 Aucun chercheur objectif ne songerait à le nier.
00:54:26 Mais encore une fois, il faut les replacer
00:54:29 dans le cadre d'une guerre qui se prolongeait
00:54:32 et qui en face se transformait en croisade
00:54:35 d'extermination avec une exigence de
00:54:38 rédition inconditionnelle et une promesse de châtiment.
00:54:41 Parlant de ces excès et de ces crimes,
00:54:44 Paul Hauser expliqua, ce sont des défaillances
00:54:47 individuelles, peut-être aussi une défaillance nerveuse
00:54:50 de gens se trouvant dans une situation très difficile,
00:54:53 très enfoncée en pays ennemi. Elles ne doivent
00:54:56 en aucun cas constituer un reproche général.
00:54:59 Des événements de ce genre sont la conséquence
00:55:02 de l'aggravation des méthodes de guerre sur Terre
00:55:05 et dans les airs, telles qu'elles se produisent
00:55:08 et se produiront toujours au cours d'une longue guerre.
00:55:11 On ne saurait en rendre responsable l'ensemble
00:55:14 des Waffen-SS.
00:55:17 La veille, un ancien officier dans la Waffen-SS,
00:55:20 Robert Brill, avait solennellement déclaré
00:55:23 "Nous avions été éduqués à servir dans l'honneur,
00:55:26 la discipline et la correction, et pendant
00:55:29 cinq ans, nous avons lutté en remplissant
00:55:32 notre devoir pour notre patrie. Aujourd'hui,
00:55:35 nous sommes derrière les barbelés et on nous dit
00:55:38 partout que nous sommes des criminels et des assassins.
00:55:41 Je ne puis vous dire qu'une chose, je le répète aussi
00:55:44 pour les camarades avec qui j'ai parlé, nous n'avons
00:55:47 pas tué, comprenez, nous n'avons pas assassiné."
00:55:50 Interrogé sur le cas de Radour, l'ancien général
00:55:53 Paul Hauser, qui ignorait le dossier, expliqua
00:55:56 "Il s'agit sans doute d'une aberration individuelle
00:55:59 d'un chef de compagnie. Si cela était venu
00:56:02 à mes oreilles, j'aurais donné au chef de division,
00:56:05 s'il avait été sous mes ordres, l'ordre d'ouvrir
00:56:08 une procédure et de faire une enquête régulière."
00:56:11 Le témoin ignorait qu'une procédure fut
00:56:14 effectivement ouverte. Pour juger
00:56:17 objectivement l'action de la Waffen-SS, il aurait
00:56:20 fallu pouvoir aussi exposer les excès commis
00:56:23 en face. Mais à Nuremberg, ce fut impossible.
00:56:26 Dès qu'un avocat voulait rappeler les exactions
00:56:29 des vainqueurs, le tribunal répondait que ce n'était
00:56:32 pas le procès des Nations Unies. Cette réalité
00:56:35 fut rappelée par l'accusation soviétique elle-même.
00:56:38 Alors que le procès s'achevait, le 6 août 1946,
00:56:41 le général Rudenko souligna,
00:56:44 la Défense a souvent essayé, au cours de ce procès,
00:56:47 avec l'appui de faits imaginaires publiés
00:56:50 dans le livre blanc fasciste, de prouver
00:56:53 qu'il y a eu aussi des atrocités de la partie adverse.
00:56:56 Ces tentatives ont toujours été rejetées
00:56:59 par le tribunal.
00:57:02 Dès le début donc, la présentation
00:57:05 des faits se révélait biaisée.
00:57:08 Et aujourd'hui, la situation n'a guère évolué.
00:57:11 Les atrocités des vaincus sont exposées,
00:57:14 mais sans jamais être mises en balance.
00:57:17 Par conséquent, les prétendus remis
00:57:20 dans le contexte dont sont frayants les historiens
00:57:23 servent uniquement à tromper le spectateur
00:57:26 pour lui faire admettre qu'Auradour s'inscrivait
00:57:29 dans une logique de répression aveugle et arbitraire.
00:57:32 Et en effet, le documentaire continue ainsi.
00:57:41 "Et il faut aller plus loin encore,
00:57:44 pour tétaniser d'horreur la résistance
00:57:47 en exterminant un village.
00:57:50 Ce sera Auradour-sur-Glane."
00:57:53 On nous demande donc de croire qu'Auradour fut choisi
00:57:56 pour être massacré dans le cadre d'une opération
00:57:59 destinée à tétaniser la résistance.
00:58:02 Mais rien ne vient démontrer cette terrible accusation.
00:58:05 Je vous invite, M. Macron, à demander aux historiens
00:58:08 aucun ne pourra vous fournir le moindre document
00:58:11 qui prouverait cette allégation.
00:58:14 Mais trompé par la remise dans le contexte mensongère
00:58:17 qui a précédé, le spectateur le croira.
00:58:20 Il croira qu'Auradour fut le couronnement
00:58:23 d'une série de crimes collectifs commis par des vafenesses
00:58:26 qui, dans le cadre d'une lutte contre la résistance,
00:58:29 ne cessaient de frapper arbitrairement.
00:58:32 Voilà pourquoi, M. Macron, je vous invite à la prudence
00:58:35 face à ces remises dans le contexte.
00:58:38 Dans l'affaire d'Auradour, il s'agit trop souvent
00:58:41 d'impressionner le lecteur ou le spectateur
00:58:44 afin de lui faire accepter n'importe quelle allégation,
00:58:47 une allégation qui sera favorable à la thèse officielle naturellement.
00:58:50 Veuillez me pardonner, veuillez pardonner ma sévérité,
00:58:53 M. le Président, mais cette méthode a un nom.
00:58:56 C'est de la manipulation. Je le répète.
00:58:59 Si vraiment Auradour est une thurinazie,
00:59:02 alors les ruines, les documents et les témoignages
00:59:05 l'établiront en formant un tout cohérent
00:59:08 sans qu'il soit besoin de recourir à autre chose.
00:59:11 Ensuite, et seulement ensuite,
00:59:14 on pourra placer cette thurie dans un contexte plus général.
00:59:18 Auparavant toutefois, il convient d'établir
00:59:21 le plus minutieusement possible la matérialité des faits.
00:59:25 Que s'est-il passé ce 10 juin tragique à Auradour sur Glane
00:59:29 et plus particulièrement dans l'église ?
00:59:32 Permettez-moi, M. le Président, de vous servir de guide
00:59:35 afin de justifier la réponse que j'apporte.
00:59:38 (Musique)

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