L'histoire du Bowl de Marseille sur Maritima TV. LE REPLAY ICI!

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Le Skatepark du Prado : "Le Bowl de Marseille" fête ses 32 ans le 13 juillet !
Laurent Coureau reçoit dans nos studios Marseillais, Damien Miloch, auteur et co-réalisateur du documentaire "Un été sans fin" & Romain Carlioz, producteur et co-réalisateur de ce film également.
 
À travers 30 ans de témoignages originaux et d’archives inédites, le mythique skatepark de Marseille dévoile ses origines, son histoire, ses règles et son influence sur une jeunesse éprise de liberté dans : "UN ÉTÉ SANS FIN" un documentaire de création de Damien Miloch & Romain Carlioz diffusé sur Maritima TV ce dimanche 9 juillet à 18h30.
 
"UN ÉTÉ SANS FIN" un documentaire de création de 60 minutes, réalisé par Damien Miloch & Romain Carlioz produit par Tatanka Productions :
À Marseille, il y a le Vieux Port, Notre-Dame de la Garde et celui qu’on surnomme « le Bowl » du Prado. Mais, contrairement à ces lieux symboliques, la légende de ce skatepark de référence mondiale ne s’écrit pas dans les livres. Elle s’imprime chaque jour sur son bitume chaud, dans la chair de ceux qui le parcourent et la mémoire de leurs caméras.
Depuis 1991, le Bowl accueille une histoire alternative de la ville et marque des vies. Dans ses courbes traversées par plusieurs générations, une jeunesse entière se jauge, s’entrechoque et partage à sa façon la passion de la glisse urbaine. Un théâtre du vivre-ensemble où tout (ou presque) se joue : un premier amour, des réunions sauvages, un vent de liberté, des rites de passage, quelques frissons d’adrénaline et des compétitions internationales. Certains y vivent aussi des nuits sombres, s’y font d’âpres blessures et aperçoivent quelques âmes s’égarer.
À travers les témoignages des acteurs de cette aventure et grâce aux documents amateurs puisés dans trois décennies d’archives des riders, ce documentaire exclusif dresse un portrait sensible de la jeunesse d’hier, d’aujourd’hui et de demain, en retraçant l’histoire inédite d’un monument iconique de Marseille.
 
"UN ÉTÉ SANS FIN" un documentaire de création de 60 minutes, réalisé par Damien Miloch & Romain Carlioz produit par Tatanka Productions. ...

Vidéo publiée le : 06/07/2023 à 18:30:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/depeches/live/marseille/89031/l-histoire-du-bowl-de-marseille-sur-maritima-tv-le-replay-ici-.html

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Transcript
00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Maritima. Aujourd'hui, on reçoit les producteurs et
00:15 co-réalisateurs d'un film documentaire qui va bientôt sortir en coproduction avec Maritima
00:20 TV. Ça s'appelle "Un été sans fin", un film documentaire qui raconte l'histoire, la création
00:27 et la vie aujourd'hui du bol du Prado. A Marseille, on est avec Damien Miloc. Bonjour Damien. Bonjour.
00:32 Et avec Romain Carlioz. Bonjour Romain. Romain, c'est de toi que vient l'idée. Tu es l'auteur,
00:38 co-réalisateur avec Damien de ce film documentaire. Est-ce que vous pouvez nous expliquer la genèse
00:44 d'Un été sans fin ? Alors Un été sans fin, en fait, ça a commencé il y a assez longtemps. C'est un film
00:49 qu'on porte depuis six ans quasiment. Et en fait, pour nous, au départ, l'idée c'était vraiment de
00:55 raconter l'histoire de ce lieu, de faire presque un biopic du skatepark à travers le regard de
01:00 ceux qui l'ont pratiqué. Avant tout, une histoire humaine. Et ben voilà, en fait, on s'est plongé
01:06 dans cette histoire parce qu'elle nous intéressait. Sachant que nous, on n'est pas du tout, ni Damien
01:12 ni moi, des skaters à la base. On n'a peut-être jamais mis, en tout cas pour ce qui me concerne,
01:17 les pieds sur une planche à roulettes. Je confirme avoir mis les pieds sur une planche à roulettes,
01:22 mais ça n'a pas duré très longtemps. Mais on a toujours été entouré de skaters autour de nous.
01:27 On a toujours entendu parler de ce lieu, comme tout bon Marseillais qui se respecte. Et ça nous a
01:33 intrigués. On a eu envie de raconter cette histoire-là, de raconter comment est-ce que ce
01:36 lieu était né. Et puis surtout, comment est-ce qu'il vivait à travers tous ceux qui l'ont
01:41 pratiqué, qu'ils soient dans le skate, c'est-à-dire des skaters, des gens qui font du roller, du vélo,
01:46 mais aussi autour. Et surtout, comment est-ce qu'il avait changé leur vie ? Parce qu'en fait,
01:50 c'est ça, le skatepark du Prado, c'est un lieu qui a changé la vie de plein de gens.
01:53 - Et c'est vrai que ce projet, vous l'avez porté pendant quelques années, il n'a pas été si
01:59 évident à mettre en place. Parce qu'en effet, tu l'as dit, on le connaît tous, ce bol du Prado.
02:02 Mais finalement, il est là. Il fait partie du paysage. Mais est-ce qu'on s'y intéresse vraiment
02:06 en profondeur ? Pas vraiment. Et c'est peut-être ce que vous vous êtes rendu compte en préparant
02:10 ce film documentaire. - C'est vrai qu'en montrant les images,
02:13 en montrant le film, ou juste des extraits, on a eu ce feedback-là de Marseillais qui nous disaient
02:17 "Ah, je ne savais pas que ça venait de ça" ou "Je ne savais pas comment était née la communauté de
02:21 la glisse à Marseille" ou "Je ne savais pas qu'on avait des chances de médailles en skate au J.O. à
02:25 Paris avec des enfants du bol", ce qu'on appelle des gens qui ont fait leurs armes au skatepark.
02:31 C'est un endroit qui est parfois un petit peu mal aimé. C'est un endroit qui a connu des périodes
02:34 plus noires aussi, des périodes où il n'y a pas eu forcément grand monde, des périodes aussi de
02:38 fast. En ce moment, on est clairement dans une période où la glisse urbaine se démocratise,
02:43 s'ouvre aussi aux filles et on sent que ça crée vraiment un engouement. Mais c'est vrai qu'il n'y
02:48 avait pas eu de film sur le skatepark. Il y en a eu un qui a été fait par une célèbre marque de
02:53 sodas énergisantes, mais qui très vite partait en Californie ou autre. Là, on va dire que notre
03:00 film part vraiment sur les racines de la glisse urbaine à Marseille et sur l'histoire du skatepark,
03:05 d'où il vient, qui l'a créé. Et d'ailleurs, à ce sujet, le créateur du skatepark, qui s'appelle
03:10 Jean-Pierre Collinet, est un créateur finalement assez méconnu des Marseillais. Il n'en a jamais
03:15 vraiment récolté les fruits, alors que ce skatepark a inspiré d'autres skateparks à travers le monde,
03:20 a été dans le célèbre jeu vidéo Tony Hawk 2. Et à travers justement son parcours, on peut voir
03:27 aussi le parcours du skatepark, c'est-à-dire finalement assez méconnu, parfois mal aimé,
03:32 mais qui fascine quand même toujours autant et qui est finalement un endroit assez populaire et
03:37 un endroit aussi, un des rares endroits de Marseille, peut-être avec le stade Vélodrome,
03:41 et après d'autres endroits, il faudra en parler, mais de vivre ensemble aussi.
03:44 Oui, il a une vraie valeur sportive, c'est sûr, mais aussi sociale, ce skatepark. Et c'est ça
03:50 aussi que vous avez voulu mettre en avant dans ce film documentaire.
03:52 Oui, exactement. C'est presque un lieu de partage où il se passe des tas de choses. En parcourant
04:04 un peu l'histoire, on a rencontré plein d'anecdotes assez dingues. Ce qui fascinait beaucoup au départ,
04:12 c'était le côté gratuit, public. Il faut savoir qu'un équipement sportif comme ça,
04:18 dans le monde du skate, gratuit, à l'époque, quand il est né, dans les années 90, il n'y en avait
04:22 pas, il n'y en avait plus, on ne faisait plus de skatepark. Et en tout cas, les rares skateparks
04:26 qui existaient, ils n'étaient pas accessibles comme ça en accès libre, non-stop, avec la lumière
04:31 à la nuit, etc. C'est une des premières choses qui a beaucoup fasciné et qui a vraiment forgé
04:38 aussi la légende du lieu. Oui, c'est vrai que c'est un endroit, quand ça s'est créé à l'époque,
04:43 sur les plages Gaston de Fer, c'était donc un endroit nouveau. Et puis, il n'y a pas de règle,
04:47 il n'y a pas de prof, on y va. On a aujourd'hui sa trottinette, son skate, son vélo. Qui sait
04:52 qui passe en premier, qui sait qui passe pas en premier, priorité à droite, à gauche, on ne sait
04:54 pas. Et en fait, les règles, d'un point de vue social, c'est assez rigolo, c'était comme une
04:58 espèce de laboratoire où on mettait des pratiquants, des jeunes, des un peu moins jeunes. Et puis,
05:02 qu'est-ce qu'il allait se passer ? Et puis finalement, en autonomie, petit à petit, les
05:05 règles se sont formées et la communauté s'est construite. Mais encore aujourd'hui, il y a un
05:09 petit en trottinette, s'il est placé avant potentiellement Vincent Maton, qui est dans le
05:13 film et qui a eu des chances de médaille et qui est le seul Européen en skate à avoir fait la finale
05:17 des JO à Tokyo, s'il est placé avant lui, il passe avant lui. Et ça, c'est quand même assez
05:23 particulier. Oui, c'est clair. Tu parlais de Vincent Maton. Ce film, c'est un mélange de
05:28 d'images actuelles, d'images d'archives et de témoignages justement de ces personnes,
05:32 de plusieurs personnages divers. Il y a donc, bien sûr, Jean-Pierre Collinet, l'architecte,
05:38 le créateur. Il y a des athlètes, il y a des artistes. Comment est-ce que vous avez choisi
05:42 comme ça ce casting ? C'était pas facile. Parce que quand on se plonge dans l'histoire,
05:48 on peut raconter l'histoire d'à peu près une centaine de personnes. Donc voilà,
05:53 on avait quelques idées de base. Évidemment, l'architecte, c'était une nécessité. Et puis,
05:59 on voulait que chaque personnage incarne une époque et raconte quelque chose de ce que peut
06:06 permettre ce skatepark. Donc on avait effectivement, on a des gens qui sont introduits dans le social,
06:12 qui ont fait beaucoup de choses pour les gamins des cités, comme Kevin Quentin, par exemple. On
06:18 avait aussi envie de montrer que c'était aussi un facteur d'émancipation. Et c'est pour ça qu'on a
06:25 choisi des personnages féminins ou des personnages qui avaient un lien avec le monde de l'art,
06:30 du graphe, etc. Il fallait incarner toutes ces dimensions-là. Donc c'est un petit peu comme
06:35 ça qu'on a choisi les différents personnages du film, que vous découvrirez bientôt. Et puis,
06:40 il y avait ce gros enjeu. Et c'est vrai que ça, c'était le gros pari du film, c'était d'utiliser
06:44 des archives, mais pas n'importe quelle archive, les archives amateurs. On voulait vraiment que
06:48 ce soit un film qui appartienne aux gens qui le font vivre au quotidien. Un skater, souvent,
06:55 quelqu'un qui fait du roller ou du vélo, pendant longtemps, il avait deux choses, une planche de
07:00 skate, ou en tout cas ce qui lui servait à rouler, et une caméra. Parce que c'était le seul moyen
07:04 qu'ils avaient d'apprendre et de populariser leur pratique. Et du coup, on avait cette masse
07:11 d'archives dont on savait qu'elle existait, mais qui n'était pas forcément facile à trouver. Ça,
07:15 c'était le gros pari. On est content et on est ravi qu'il y ait autant de gens qui aient
07:19 participé, qui aient voulu vraiment intégrer. On les remercie encore de leur participation.
07:24 Vraiment, la communauté de la glisse urbaine à Marseille nous a accueillis, nous a écoutés,
07:32 a pris le temps, parce qu'on porte le projet depuis 2017, et nous a effectivement donné ces
07:37 archives à titre gracieux. Et ce qui est intéressant, comme disait Romain, c'est qu'effectivement,
07:41 tout bon rider se filme, c'est une communauté qui se filme énormément. Et dans le film,
07:46 on voit l'évolution aussi des médias. C'est-à-dire qu'on voit au départ des VHS un peu "cracra",
07:51 ou des choses qui ont été filmées un peu, voilà. Jusqu'à aujourd'hui, des moyens, avec les
07:55 téléphones ou même des drones, qui sont beaucoup plus développés. Donc on voit à travers l'histoire
08:00 du bol, l'évolution de la communauté, mais aussi l'évolution de sa façon dont elle se filme.
08:03 Et donc, mais c'est vrai que c'était un des challenges du film, c'est comment récupérer ses archives.
08:08 Et là, notamment Jean-Pierre Coulinet ou Stéphane André nous ont donné leurs archives, et ça fait
08:13 une des forces du film. - Ouais, c'est bon, on a l'impression, en regardant le film, de te partager
08:17 un petit peu d'intimité, comme ça. Alors limité, bien sûr, à ce bol, on vit cette histoire à
08:22 travers eux. Et on voit des images, en effet, qui ont 30 ans, des images qui sont toutes récentes.
08:26 Et on en vient à la conclusion que ce bol, en effet, il traverse les générations, il rassemble
08:31 aussi les générations. On a presque l'impression qu'il est un petit peu hors du temps, hors un peu
08:35 aussi des frontières. On voit cet anecdote, cette histoire avec ce skater qui est en roller,
08:43 justement, et qui traverse la France pour venir ici, à Marseille, rider dans ce bol. C'est une
08:49 histoire quand même assez incroyable. - Oui, c'est Romain qui est venu avec cette histoire. C'est
08:53 marrant parce qu'on a suivi quelques personnages et leurs liens avec le bol. Ils vivent toujours
08:56 ici. Et en fait, il y avait cette petite pépite, Pierre Labonne, qui, je crois, en 93 voit une
09:01 photo sur un magazine de Toto Galli, qui est un rider, un athlète en roller assez incroyable. Et
09:08 ça lui donne envie de traverser la France. Donc, il décide de faire l'île Marseille en roller,
09:11 se filmer. Donc, il y a des images aussi dans le film. Et puis, finalement, il va tomber amoureux
09:15 de la ville. Il va tomber amoureux d'une Marseillaise. Et finalement, il ne va jamais
09:18 vraiment repartir. Et Pierre Labonne est vraiment un personnage assez unique dans le film. On le
09:23 traite d'un coup parce que c'est vraiment une petite pépite qui arrive comme ça. Une histoire,
09:26 il est assez, on va dire, presque un peu exaltée. C'est vraiment quelque chose qui l'anime énormément
09:30 le bol et qui l'a fait rêver. Et tellement que ça l'a fait rêver qu'il est resté à Marseille.
09:35 - C'est l'incarnation de ce pouvoir d'attraction du bol. Sur une simple photo, là, tout d'un coup,
09:42 on a quelqu'un qui se dit "mais il faut vraiment que j'aille voir ça" et qui y reste parce que
09:46 c'est quelque chose qui est un vrai aimant. C'est assez fascinant. - Et comme tous ces personnages,
09:52 le bol a véritablement changé sa vie. Aujourd'hui, il est marseillais. Et tu en parlais Damien tout
09:59 à l'heure aussi, dans le documentaire, on voit aussi le côté sombre. Vous en parlez forcément,
10:05 ça prend une petite place, c'est vrai, parce que c'est pas le centre du sujet. Mais il y a aussi
10:11 ça qui est évoqué, ce côté sombre du bol, mais surtout du milieu de la glisse. - C'est Kevin,
10:16 je crois, qui le résume le mieux parce qu'en plus, il travaille dans le social. C'est comme
10:19 tout endroit comme ça, ouvert vers la rue, parce qu'il dit que c'est la rue. Il peut y avoir des
10:26 destins qui se perdent, il peut y avoir de la souffrance, ça concentre aussi. C'est une
10:31 photographie de la jeunesse aussi sur 30 ans. Donc forcément, qui dit jeunesse, dit aussi
10:36 adolescence, début de vie compliqué. Et effectivement, il y a eu des âmes égarées.
10:42 Et on pensait que c'était intéressant de le montrer parce que tout n'est pas rose. Et je
10:46 crois que de manière générale, dans un film, si on fait vraiment un biopic extrêmement positif
10:52 et on montre jamais la face un peu noire, la face un peu cachée, la face qu'on a tous aussi
10:57 quelque part, ça fait un petit peu une espèce de promotion du lieu qui est un peu exagérée et une
11:02 photographie peut-être un petit peu trop solaire, alors qu'il y avait quand même quelques nuages
11:07 noirs parfois qui obscurcissaient les lieux. Mais c'est assez court, mais ça nous tenait vraiment à
11:13 cœur. Et puis pour mettre en avant aussi des profils, effectivement, dont certains qui ont perdu
11:16 la vie pour les mettre aussi en avant par rapport à leur mémoire, parce que c'est des gens qui ont
11:20 marqué la communauté de la glisse marseillaise. Vous l'avez dit, ce film, il a mis du temps à se
11:25 faire. Il a mis du temps à sortir, mais finalement, c'est peut-être un petit peu le destin parce
11:29 qu'il sort à un moment particulier pour le monde du skate à un an des JO en France, à Paris, avec
11:35 le skate qui sera discipline bien sûr olympique. Ça a déjà été le cas en 2020 et avec des riders
11:41 qu'on pourra voir à la télé avec un tatouage du bol marseillais arboré. C'est quand même une
11:48 histoire. C'est aussi une belle histoire. Effectivement, il y a un paquet de gens qui se
11:56 sont fait tatouer le bol. C'est assez rare. Il y a peu de riders qui se font tatouer le skatepark
12:01 où ils ont commencé. Et à Marseille, on se fait tatouer le bol. C'est presque une tradition. Tous
12:08 ceux qu'on a rencontrés, on en a au moins deux ou trois. Il y en a un qui se fait tatouer le skate.
12:14 Il y a un tatouage qui est important dans le film. Et ça, c'est vrai que c'est pareil. Je crois que
12:21 c'est assez... Encore une fois, c'est quelque chose qui dit bien combien le lieu est important
12:27 pour les gens qui y passent. Ils s'inscrivent dans leur chaire. Ils l'ont dans la peau, à tout
12:34 point de vue. C'est vraiment quelque chose qui les anime, qui les porte. C'est Kevin qui dit
12:38 "moi, je ne sais pas si ce lieu n'avait pas existé, ce que je serais devenu". Il y a la fierté aussi
12:42 du fait que ce soit à Marseille. En plus, cette ferveur-là, il y a une volonté de montrer d'où
12:47 ils viennent parce qu'il est très particulier, ce skatepark. Il correspond aussi à une manière de
12:52 glisser. On en parle un peu dans le film, un peu le style marseillais. Il est assez mythique. Je
12:57 dis aussi parfois que c'était un peu le début de l'Erasmus de la glisse urbaine. Il y avait des
13:02 allemands, des espagnols, des canadiens, des américains qui se sont regroupés. Mes amis à
13:07 l'époque, dont j'étais jaloux absolu quand je les étais à Marseille Vert, mes potes de skate ou de
13:12 roller qui revenaient et qui disaient "on a fait la fête avec des allemands, des scandinaves, des
13:15 espagnols, des italiens". C'était vraiment un endroit où les gens se regroupaient. C'est une
13:21 fierté, une telle fierté qu'ils se l'inscrivent sur la peau. - Pour terminer sur les JO, il faut
13:29 quand même dire que l'école marseillaise de parc, de bol, c'est aujourd'hui l'école qui
13:35 écrase, qui domine le skate français en tout cas en bol. Matteron, Pantaleo, Tom Martin,
13:43 aujourd'hui c'est les trois premiers français. Il y en a sûrement un qui ira aux JO, en tout cas
13:49 on l'espère et on n'a pas trop de doute là-dessus. Mais voilà, aujourd'hui ce bol a aussi créé
13:54 sportivement une école de glisse qui est incomparable et qui n'a pas d'équivalent ni en
13:59 France ni en Europe, voire même dans le monde. - Et on en est fiers de ce bol et on en sera encore
14:04 plus fiers une fois qu'on aura vu votre documentaire parce qu'il fait du bien, il fait du bien ce film.
14:09 A la fin on a envie de tous aller au bol du Prado même si on ne sait pas la réalité, tant pis,
14:14 de se casser la figure mais d'y aller dedans. - Et de partager. - Mais c'est surtout le partage
14:20 qui est dans ça et on a envie de participer à cette belle aventure. Dimanche 9 juillet à 18h30
14:24 sur Maritima TV. - Et voilà, j'attends la confirmation. - C'est bien ça. Damien, Romain, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
14:30 - Merci Laurent. - Merci à vous. - Et rendez-vous donc le 9 juillet pour découvrir "Un été sans fin". - Merci.
14:34 - Merci.
14:36 [Musique]

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