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9 juillet 2006. Amélie Mauresmo gagne Wimbledon mais a la "malchance" d'être couronnée sur le gazon londonien, le jour de France - Italie, finale du Mondial 2006. Match censé couronner la phase à élimination directe étincelante d'un certain Zinédine Zidane dont c'est le dernier match. Le maestro ouvre le score sur une Panenka mais Materazzi égalise. Ce même Materazzi va être à l'origine d'un coup de boule de Zizou qui va sonner le glas des Bleus finalement battus aux tirs au but. Ce match homérique avec la fin d'une légende tricolore est-elle le plus grand traumatisme du foot français ? 

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Transcription
00:00 Il faut que sur la terradie, il y ait quelque chose aussi.
00:03 On voit Zizou.
00:05 Oh Zinedine !
00:07 Oh Zinedine !
00:08 Pas ça Zinedine !
00:10 Non.
00:10 Oh non !
00:11 Oh non pas ça !
00:13 Pas aujourd'hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait !
00:16 Et ces cartes rouges, oh non !
00:18 Et voilà ce que je redoutais, c'est épouvantable !
00:21 C'est pas possible !
00:22 La finale de la Coupe du Monde est terminée !
00:25 Séance de tir au but !
00:26 David !
00:28 Oh ça va !
00:30 C'est pas vrai, c'est la barre !
00:32 Martens contre l'Italie !
00:34 Oh non !
00:35 Lui ça change pas du monde !
00:37 Quatrième victoire de l'Italie en Coupe du Monde !
00:40 Ce qui est terrible, je sais pas si c'est pour vous,
00:44 mais jusqu'au dernier moment de ce replay,
00:45 je me dis, il va la mettre à côté grosso.
00:48 C'est horrible.
00:48 Et non, même 17 ans après, ça rentre encore quoi.
00:50 C'est horrible, c'est horrible.
00:51 Le 9 juillet 2006, il y a 17 ans, jour pour jour,
00:53 était-ce le plus grand traumatisme de l'équipe de France ?
00:56 32, c'est déjà nombreux à nous avoir appelés.
00:58 N'hésitez pas, on a le temps ce soir.
01:01 C'est l'été, on va prendre le temps,
01:03 dans l'after bien sûr, de revenir sur les grands moments du foot français.
01:06 Jo, ou Alid ?
01:07 C'est le plus grand traumatisme ou pas ?
01:08 Bah non.
01:08 Bah oui.
01:09 Mais je comprends même pas comment vous pouvez dire ça.
01:11 Parce que je sais qu'on est jeunes, Alid,
01:13 mais je pense que la culture foot,
01:15 ça nous permet aussi de nous repencher sur ce qui s'est passé dans le passé,
01:17 et que rien ne peut dépasser le drame de Séville en 82.
01:22 La question c'est votre !
01:24 Oui ?
01:25 Mais je pense qu'objectivement...
01:28 Non, t'as parlé du plus grand traumatisme de l'histoire du football français,
01:31 je l'ai pas dit comme ça.
01:32 Ou votre, mais en fait, tu peux le donner comme tu veux.
01:35 Mais à partir du moment où t'as pas vécu 82,
01:37 de toute façon, tu peux pas comparer.
01:39 C'est autre chose, c'est autre chose.
01:40 Là tu m'as dit "est-ce que c'est le plus grand traumatisme de l'histoire du football français ?"
01:43 Moi je t'ai dit non, parce qu'évidemment, rien ne peut se dépasser Séville.
01:45 Après, par rapport à notre âge et ce qu'on a vécu en direct...
01:48 Alors déjà, sur ce que t'as vécu en 82,
01:51 il y a beaucoup de messages de revient.
01:52 Je suis plus traumatisé par la finale perdue contre le Portugal.
01:56 Euro 2016.
01:56 Avec le tir sur le poteau d'André-Pierre Gignac à la toute fin de match.
02:01 Et je vais te dire pourquoi.
02:02 C'est que certes, en 2006, c'est une finale de Coupe du Monde,
02:04 et que c'est un petit peu inattendu,
02:05 qu'il y a des mésaventures avec le retour de Zidane,
02:08 qui voit une voix dans la nuit qui lui dit qu'il faut revenir en équipe de France.
02:11 Mais avec du recul, c'est peut-être un peu bête et méchant ce que je vais dire.
02:13 Je crois que, juste sur la voix pour être précis,
02:15 a priori il l'aurait entendu, plus que vu.
02:18 Oui, non, il dit que oui, c'est vrai.
02:19 Et donc pour être plus totalement...
02:22 Peut-être bête et méchant ce que je vais dire.
02:23 J'ai peur, j'ai peur, j'ai très très peur.
02:24 Mais au final, ça a permis à ce que Raymond Domenech ne gagne pas de trophée majeur
02:29 avec l'équipe de France.
02:30 Et ça, c'est un mal pour un bien.
02:32 Mais non, le truc c'est que cette finale, certes à l'expulsion de Zidane,
02:37 mais c'est un match qui reste équilibré.
02:41 Je sais pas, ça pouvait vraiment basculer d'un côté comme de l'autre.
02:44 Alors que le match contre le...
02:45 La finale que tu perds contre le Portugal,
02:47 c'est quand même une vraie déception.
02:50 Oui, mais c'est équilibré aussi sur la finale.
02:51 Oui, mais le parcours, c'est l'euro, t'es chez toi...
02:56 Ah non, non, pour moi, non.
02:57 Moi, pour moi, il y avait quand même...
02:58 T'avais l'impression que c'était déjà gagné un peu d'avance cet euro.
03:01 Walid, toi tu dis oui sur le traumatisme de 2006.
03:05 Si c'est le, bien évidemment, que 82, on n'a pas connu.
03:09 Même, j'irais plus loin, avant la Coupe du Monde 94,
03:14 ce qui s'est passé en 93 avec la Bulgarie.
03:17 Stanie 9, et but.
03:19 Si Eric avait été là.
03:21 Voilà, je pense que pour ceux qui l'ont vécu,
03:23 c'est un traumatisme bien plus important qu'une finale de Coupe du Monde.
03:27 C'est pas.
03:28 Ceux qui ont...
03:30 Là, on parle de 93,
03:32 donc ceux qui ont 40 ans, 45 ans, 32 saisons, vous êtes en...
03:35 Si il y en a un, il m'explique que la Bulgarie,
03:37 c'est pour lui un plus gros traumatisme que la finale.
03:42 Je peux totalement l'entendre.
03:43 Maintenant, le mien, bien évidemment que c'est 2006.
03:46 Déjà parce que, pour moi,
03:48 c'est la plus belle Coupe du Monde que j'ai vécue.
03:51 2006, les équipes qu'il y avait, c'était complètement dingue.
03:54 Le ballon, les maillots adidas, les maillots Nike,
03:57 la Coupe du Monde en Allemagne.
03:59 Et voilà, les matchs étaient d'un niveau incroyable.
04:03 L'épopée française où tu passes par tous les moments.
04:07 L'ennui sur le premier match.
04:09 - Sur le premier tour. - Voilà, l'ennui sur le premier match.
04:12 Le deuxième, le 1 partout contre la Corée.
04:15 Zidane qui prend le carton jaune, tu dis que ça va être le dernier match.
04:17 Tu dois gagner 2-0 contre le Togo.
04:19 Patrick Vieira qui fait un match complètement dingue.
04:21 Patrick Vieira qui était blessé au début, rappelle-toi,
04:24 et dont l'ombre planait un peu comme un spectre en disant
04:26 "Est-ce qu'il va pouvoir jouer ou pas ?"
04:27 C'était pas 2008 ça ?
04:29 - Non, il était blessé au début de compétition aussi. - Ah oui, début de compétition aussi.
04:31 Et derrière, t'as le huitième face à l'Espagne,
04:34 le jubilé des Espagnols.
04:36 L'Espagne qui faisait un premier tour complètement dingue
04:38 contre la Tunisie, l'Arabie Saoudite et l'Ukraine.
04:41 Ils vont renvoyer Zidane à son chevet, etc.
04:44 Et puis derrière, t'as des émotions, moi avec mon papa.
04:47 À l'époque, je me rappelle, j'avais regardé le match au Stade Charletti,
04:50 où il y avait l'écran géant.
04:52 Je suis en larmes, mon père est en larmes sur le troisième but de Zidane,
04:56 avec le but de Puyol sur Casillas.
04:58 Le quart de finale contre le Brésil, où le mec est brésilien.
05:01 - C'est le plus grand match de Zidane pour moi. - Voilà.
05:03 À la place des Brésiliens, le match contre le Portugal,
05:06 où tu souffres énormément et tu gagnes quand même 1-0.
05:10 Et cette finale avec la Paname Cup.
05:12 Pour moi, il y avait tout.
05:14 La deuxième Coupe du Monde de Zinedine Zidane,
05:18 le dernier match de Zidane contre l'Italie, après l'Euro 2000.
05:21 Pour moi, la Coupe du Monde, c'était la Coupe du Monde,
05:25 THE Coupe du Monde.
05:26 Moi, j'ai jamais vécu ça.
05:28 - Je pense que par rapport à... - L'Euro 2016, ça n'a rien à voir.
05:32 Par rapport à la notion de traumatisme,
05:35 on se méprend un petit peu sur la manière dont on appréhende la notion.
05:39 Toi, de ce que tu me dis, tu as quand même vécu une belle compétition.
05:41 Tu as vécu des émotions qui sont magnifiques.
05:43 C'est pour ça qu'il y a traumatisme à l'off.
05:46 Pour moi, le vrai traumatisme, par exemple,
05:49 et du coup, ça me dédie par rapport à ce que j'ai dit sur l'Euro 2016,
05:52 le vrai traumatisme, c'est 2002.
05:54 2002, c'est n'importe quoi.
05:56 Ça, c'est traumatisant parce que tu n'en retires rien de bon.
05:58 Il y a tout qui est négatif dans la compétition en 2002.
06:01 Corentin nous appelle également. Salut Corentin.
06:04 - Salut à tous. - Salut Corentin.
06:06 Tu vois le bienvenu dans l'auteur ?
06:08 Est-ce que quand je parle de 2006,
06:10 je remue les pires souvenirs de foot de ton histoire ?
06:13 Oui, on remue.
06:14 Non, mais comme je disais, moi, au standard,
06:18 moi, j'ai fait 7 ans depuis 5 jours.
06:20 Donc, vous voyez, c'était 5 jours après mon anniversaire,
06:22 après mes 10 ans.
06:24 Oh, t'es réveillé.
06:25 Donc, voilà, je suis de cette génération-là, au 2006.
06:29 C'est la première grosse compétition
06:31 que j'ai pu regarder avec vraiment toute ma tête,
06:34 de jeunes footballeurs à 100%.
06:37 En plus que, voilà, moi, pour la petite histoire,
06:40 j'ai ma famille du côté de mon papa.
06:42 Mes deux grands-parents sont espagnols.
06:44 Du côté de ma maman, mes deux grands-parents sont portugais.
06:47 Donc, le quart de finale...
06:50 - T'as latté tout le monde. - Pardon.
06:51 T'as latté toute la famille, Corentin.
06:52 Ah, ben, oui, j'ai la tête nouvelle.
06:54 Le huitième, c'était la folie.
06:56 La demi, bon, on ne peut plus fermer peut-être et encore,
06:58 mais c'était la folie aussi.
07:00 Et puis vient cette finale où c'est la première grosse finale
07:03 de compétition que je regarde.
07:05 Vraiment, grand écran chez des amis.
07:08 On était peut-être 25.
07:10 Et il y a tout ça qui se passe.
07:12 Et en effet, on ne voit pas ce qui se passe au début
07:14 pour le coup de boule et tout ça.
07:17 Premier gros pleur.
07:18 Alors, pour certains, ça va être 82.
07:20 Pour d'autres, il y a aussi...
07:21 On oublie un petit peu peut-être, mais Israël-Bulgarie en 93.
07:26 - 93, bien sûr. - Voilà.
07:27 Et après, donc, 2006.
07:30 Sous notre mesure, 2010,
07:31 mais là, c'est plutôt la honte plutôt qu'autre chose.
07:33 - Oui, ça revient aussi pas mal. - Et une qu'on oublie peut-être un peu,
07:37 pour les plus jeunes encore, c'est 2016,
07:40 qui est assez costaud.
07:41 C'était le souvenir de Jonathan.
07:42 Mais ce qui est étonnant, celle qu'on oublie le plus pour l'instant,
07:44 et j'ai peu de messages,
07:45 j'en ai eu quelques-uns sur le Direct Studio
07:47 et très peu également sur Twitch.
07:49 C'est le 2022, les gars, la défaite contre l'Argentine.
07:52 Oui, mais parce que le match est fou.
07:54 Je pense que c'est juste un tout petit peu gommé,
07:58 même si j'ai du mal à parler avec des argentés encore.
08:01 Mais c'est un petit peu gommé par la folie du match.
08:05 Mais je pense qu'on a encore une fois,
08:06 j'insiste là-dessus, mais il faudrait qu'on définisse vraiment ce qui est traumatisme,
08:10 parce que si on ne met pas 2022,
08:11 c'est qu'au final, il y a du positif dans cette compétition.
08:14 Le match est quand même assez fou.
08:16 C'est un match qui va rester dans les mémoires de tout le monde.
08:18 Certes, il y a la défaite au bout,
08:20 mais au final, quand tu repenses à 2022,
08:22 tu as des émotions qui sont quand même ultra positives.
08:24 Là, justement, quand tu reparles de Nijznaa,
08:27 les émotions, elles sont toutes négatives.
08:28 Ce qui fait la différence, peut-être, les gars,
08:29 je ne sais pas ce que vous en pensez, mais 2022,
08:31 moi, personnellement, il y a une tristesse infinie sur 2022,
08:35 presque autant que 2006.
08:36 Mais peut-être la différence, c'est que 2006,
08:37 tu as Zidane en plus, je trouve.
08:39 Et ce que disait Walid tout à l'heure, il y a le coup de boule.
08:41 Et aussi, ne pas sous-estimer l'adversaire,
08:44 perdre contre l'Italie, on n'aime pas quand même.
08:46 C'est gros rival quand même.
08:48 Ça reste mon avis, et ça reste mon avis,
08:50 et mon ressenti, mais les yeux que j'avais en 2006,
08:52 je ne les retrouverai jamais de ma vie.
08:53 Oh, mon Walid, tu veux devenir sparring champion à la Camille ou pas ?
08:57 Je suis d'accord avec toi, Walid, je ne les retrouverai jamais non plus.
08:59 La dernière compétition de Zinedine Zidane,
09:03 le football à l'époque où j'ai 13-14 ans,
09:07 c'est terminé, on peut faire semblant autant qu'on veut.
09:11 Bien évidemment qu'on aura de l'émotion devant un match de football,
09:17 mais ce sera différent.
09:18 Moi, pour moi, France-Italie 2006 et Argentine-France 2022,
09:24 c'est totalement différent.
09:25 La prégnance de la Ligue des champions et des Coupes d'Europe
09:29 n'était pas aussi importante par rapport au football de sélection en 2006.
09:33 Et surtout, c'est ça qui fait rappel de ce genre de match.
09:35 Maintenant, il faut quand même l'avouer,
09:37 pour la génération comme celle de Corentin,
09:39 dis-moi si j'ai tort ou pas,
09:40 mais ce qui fait vibrer le plus les gens maintenant,
09:44 c'est la Champions.
09:45 Oui, oui, oui.
09:46 Mais au-delà de ça, comment on voyait les joueurs à l'époque ?
09:50 Patrick Vieira, Fabien Barthez, Zinedine Zidane,
09:54 Thierry Henry et Ribéry.
09:57 Ribéry, quand il arrive comme une comète
10:00 sur les six derniers mois à l'Olympique de Marseille,
10:02 quand on a 13-14 ans, je suis désolé,
10:05 mais quand je vois Colomoyni...
10:06 Vous vous rappelez du commentaire de Thierry Ghiardi sur le but de Ribéry ?
10:09 Oui, bien sûr, bien sûr.
10:10 Mais quand on voit les joueurs actuels,
10:12 et j'ai 29-30 ans, je les vois pas de la même manière.
10:15 Si on essaie de se passer objectivement par rapport à ce que tu dis, Walid,
10:18 et je repense à cette Coupe du monde 2022,
10:21 est-ce que tu dirais qu'un enfant de 10 ans, né en 2012,
10:26 qui est assisté à la finale ?
10:27 Ah oui, je pense qu'il aura les mêmes émotions qu'on a eues avec Yann Mbappé.
10:32 En tout cas, s'il s'assoit à côté de nous et qu'il nous le raconte,
10:36 je respecterais de la même manière, mais moi, ce sera différent.
10:39 [SILENCE]

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