L'invité du jour - Bernard Menez

  • l’année dernière
C’est un visage familier des Français, un comédien sympathique et très attachant… Ce matin, nous recevons Bernard Menez. Il est venu présenter sa nouvelle pièce « Sherlock Holmes », une comédie familiale débridée qui retrace la célèbre affaire Pont de Thor. Sur scène avec Philippe Chevallier, ces deux acteurs nous embarquent dans une enquête palpitante au théâtre de Passy !
Transcript
00:00 Il est un visage familier des Français, un comédien sympa et attachant.
00:03 On a invité ce matin Bernard Ménez.
00:05 Bonjour Bernard.
00:06 Bonjour Damien.
00:07 Ça vous va, sympa et attachant ?
00:09 Ça vous défend bien.
00:09 Bonjour Estelle.
00:11 Sympa et attachant, c'est bon.
00:12 Oui, oui, ça va.
00:13 C'est bien.
00:14 On va parler dans quelques instants de votre actualité.
00:16 Ça a commencé il y a quelques jours.
00:17 C'est la pièce Sherlock Holmes, c'est l'affaire du pont de Thor.
00:20 Ça se passe au théâtre de Passy.
00:23 C'est une pièce policière délicieusement burlesque.
00:27 Mais quand même, nous recevons ce matin l'artiste qui fut premier au top 50
00:33 devant le tube Thriller de Michael Jackson.
00:35 Ce n'est pas une blague.
00:36 Quelques semaines.
00:37 Oui, quelques semaines.
00:38 Ça compte quand même.
00:39 On est en 1983.
00:41 En 84 que je suis passé devant.
00:43 Voilà, à quelques mois, 84.
00:45 Premier au top 50 pendant quelques semaines.
00:48 Bernard, on a envie de revoir cet archive.
00:50 Merveilleux.
00:51 Or, ce dimanche matin, jolie poupée, voici le carton de Bernard.
00:55 Pour pas me laisser dans cet état là, je fais des bêtises, des crimes et de balles.
00:59 Moi, ce qui me fait mal, c'est quand je pense à toi, toi, tu ne penses qu'à mon petit doigt.
01:05 Oh oh oh, jolie poupée, sur mon bras coupé.
01:09 Oh oh oh, jolie poupée, viens me retrouver.
01:13 Oh oh oh, jolie poupée, sur mon bras coupé.
01:17 Oh oh oh, jolie poupée, tu m'as fait danser.
01:22 Oh oh oh, jolie poupée, sur mon bras coupé.
01:26 Bernard, smoking et déhanché.
01:28 Vous êtes absolument magnifique.
01:29 Ça a été effectivement un véritable carton.
01:32 Mais finalement, le monde du cinéma vous l'a fait payer quand même, ce carton.
01:35 C'est ça que vous dites.
01:36 Peut-être.
01:37 Je le suppose.
01:38 Si vous voulez, il est évident que mon intrusion dans la chanson n'a pas forcément plu au réalisateur un peu intello.
01:47 Mais j'ai retrouvé d'autres.
01:50 D'abord, je ne regrette pas du tout cette chanson parce que je l'entends encore dans la rue, dans mon dos.
01:57 Et l'année dernière, pour la fête du thé chinois, on m'a demandé de venir la chanter au gymnase avec une danseuse et tout.
02:05 C'est génial.
02:06 C'est tout pareil.
02:07 Et puis, ça m'a apporté une autre popularité, une connaissance dans la rue,
02:14 qui fait que les gens, eux, ils s'en foutent de voir au cinéma ou au théâtre.
02:18 De la frontière cinéma ou musique.
02:21 Et en plus, ce qui est drôle, Bernard, c'est que dans la pièce, on y vient, que vous jouez, il y a un petit clin d'œil à Jolie Poupée.
02:26 Alors, ça s'appelle Sherlock Holmes et l'affaire du pont de Thor, d'après Arthur Conan Doyle,
02:30 sœur Arthur Conan Doyle, évidemment.
02:32 Ça se passe au théâtre de Passy.
02:33 Vous êtes le détective privé le plus connu de la littérature, flanqué du fameux...
02:38 Docteur Watson.
02:39 Docteur Watson, interprété par Philippe Chevalier.
02:42 Voici quelques extraits de la pièce.
02:43 Et je parlais de l'allusion à Jolie Poupée.
02:44 Évidemment, le public l'attendait parce qu'elle est plus relaisse qu'un peu décalée, cette pièce.
02:48 Regardez, extrait.
02:50 - Vous connaissez pas Grace Dunbar, le Jolie Poupée ?
02:54 - Ah, une Jolie Poupée !
02:56 - Oh, oh, oh, Jolie Poupée !
02:58 - Nell Gibson aurait pu vouloir se débarrasser de sa femme.
03:02 - Cet Américain possède tout un arsenal d'armes à feu.
03:05 - J'ai cru voir des intrus dans la maison, ces gens-là.
03:07 - Enchanté, monsieur.
03:08 Nell Gibson, vous devez être M. Sherlock Holmes, n'est-ce pas ?
03:11 - Holmes, sans défait.
03:13 - Heureux de votre présence ici, monsieur Houlme.
03:14 - Holmes ?
03:15 - Oui, Houlme.
03:16 - Non, Holmes !
03:17 - Dites-moi, mon cher Holmes.
03:18 - Ah, ben non, vous allez pas vous y mettre, vous aussi.
03:21 - Dans cet imper, l'argent n'a aucune importance.
03:23 Vous pouvez même en brûler, si cela peut vous permettre de faire jaillir la vérité.
03:26 Grace Dunbar est non coupable et elle doit être innocentée.
03:29 - Alors, c'est une vraie énigme avec un assassinat illucidé.
03:33 Mais c'est burlesque, c'est ponctué de chansons de fun-bac, hein ?
03:37 - Ah, voilà, c'est ce que je veux dire.
03:38 Dans l'extrait, ce qu'on ne voit pas, c'est qu'il y a des intermèdes musicaux
03:43 sur des musiques de Doffenbach et avec des paroles qui sont reliées à l'intrigue.
03:50 - Est-ce que c'est ce mélange des genres qui vous plaît, qui vous amuse, qui vous pousse ?
03:55 - Ben, disons que si on fait une intrigue de Sherlock Holmes,
04:02 d'après Conan Doyle, tout simplement, ça risque d'être ennuyeux. Voilà.
04:05 - Et puis ça a été beaucoup fait.
04:06 - Ça a été beaucoup fait, mais tous les Sherlock Holmes qu'il y a,
04:09 il y en a deux autres actuellement, pareil, ils ne s'en tiennent pas à l'énigme.
04:13 Ils décalent, c'est nécessaire.
04:15 - Et il y a quelques anachronismes que vous découvrez si vous allez au théâtre de Passy.
04:19 Quand on regarde votre carrière, Bernard, on se dit, donc ce gars-là, pardon,
04:22 il a été prof de maths.
04:24 - Oui, oui, maths physique, je suis mis.
04:25 - Combien de temps vous avez été prof de maths ?
04:27 - J'ai enseigné dans toutes les classes depuis le cours préparatoire,
04:30 c'est-à-dire instituteur remplaçant, jusqu'en terminale.
04:34 Alors dans l'enseignement primaire, j'enseignais tout,
04:37 et puis en 6e, 5e, 4e, ça commençait à être spécialisé mathématiques, physique, chimie,
04:42 et à la fin c'était les maths.
04:42 - Donc des tableaux avec des équations partout, c'était votre quotidien pendant combien de temps ?
04:46 - Oh, j'allais dire 3, 4 ans, un truc comme ça.
04:50 - Mais c'était pas votre vocation finalement ?
04:51 - Si, si, si, si je n'avais pas pu vivre de mon métier, j'aurais fait ça.
04:57 D'ailleurs, il y a un moment où j'avais décidé de tout abandonner
05:00 parce que je trouvais qu'au niveau théâtre, je ne m'en sortais pas,
05:04 et je partais au Canada, et je repartais à zéro.
05:07 - Alors Bernard, l'un des rôles les plus marquants de votre carrière,
05:10 c'est quand même le Chiot-Lapin en 1974 du réalisateur Pascal Thomas.
05:14 Qu'est-ce que vous gardez comme souvenir en tête de ce film ?
05:18 - Un joli slip, si je me permets.
05:20 On va voir la photo.
05:21 - Vous êtes intéressé par ça ?
05:22 - Non, mais honnêtement la photo, elle vaut son plaisir de cacahuète
05:25 celle qu'on va voir Bernard, pardon, je vous laisse répondre.
05:28 - Les souvenirs, c'était quoi ?
05:29 - Si vous voulez, j'ai connu Pascal Thomas grâce à Jacques Rosier,
05:36 avec qui j'ai fait mon tout premier film qui s'appelait "Du côté d'Orwette".
05:39 Et après j'ai fait "La nuit américaine de Truffaut"
05:42 et ça a enchaîné sur "Pleure pas la bouchelette"
05:44 qui est un très très bon Pascal Thomas.
05:46 Et du coup ça a enchaîné le deuxième Pascal Thomas, le Chiot-Lapin.
05:49 Et là, il y a évidemment cette fameuse séquence dont on me parle régulièrement,
05:55 qui s'appelle la séquence du caca boudin.
05:58 - Il y a beaucoup de choses dans ce film alors.
06:00 - Je pars dans la nature parce que j'ai des besoins pressants à évacuer
06:05 et j'ai des enfants, il y a des enfants qui ont fabriqué une très longue pelle
06:09 et qui me suivent et qui glissent la pelle au moment où mes besoins s'effectuent.
06:16 Ils récupèrent la matière et normalement n'importe qui,
06:20 quand il fait ça dans la nature, il se retourne pour voir si le travail est bien fait.
06:24 - Oui, bien sûr.
06:25 - Et quand il ne voit rien, là il y a quelque chose de métaphysique qui se passe.
06:28 - Bien sûr, elle est intense.
06:30 - Et c'est un gag qui dure 7 minutes.
06:32 - C'est dimanche matin, si vous prenez votre petit déjeuner, c'est élevatable.
06:36 - C'est le cinéma.
06:37 - On se quitte quelques instants, on part en pub, on se retrouve juste après.
06:40 Oh oh oh, jolie poupée !

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