Le manager de la Team Cofidis, Cédric Vasseur, à l'arrivée de la 12e étape de ce Tour de France après la 2e victoire d'étape de ses coureurs sur cette 110e Grande Boucle.
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00:00 Ce matin on était dans le bus jusqu'à 5 minutes du départ, on déconnait avec Brian,
00:14 avec Yon, en laissant motivés, concentrés sur leur sujet mais très détendus aussi.
00:20 Et je pense que tout ça, après évidemment il a fallu travailler, préparer le Tour de
00:24 France sur des courses comme le Critérium du Dauphiné, le Tour de Suisse, des stages
00:27 en altitude, on a été faire 3 semaines de stage en altitude à Tignes, on a changé
00:32 nos modes de préparation, on a travaillé avec nos partenaires aussi, notamment la marque
00:36 de cycle Look, on a un tout nouveau vélo qui va être en vente prochainement mais qui n'était
00:41 pas encore sorti et aujourd'hui on a la preuve que ce vélo va très vite.
00:45 Cédric vous êtes en train de prendre la lumière aussi à Cofelice avec deux victoires françaises,
00:51 Yon n'est pas français mais d'une équipe française, vous vous habituez déjà à ça ?
00:56 Vous avez pas beaucoup eu la lumière sur le Tour de France ces derniers temps ?
00:59 Non mais on ne recherche pas vraiment la lumière, moi personnellement ce que je recherche c'est
01:02 vraiment la reconnaissance du monde, des partenaires et quand une équipe gagne, eh bien forcément
01:08 c'est une équipe qui attire, qui attire les jeunes talents qui ont 15 ans, aujourd'hui
01:11 il y avait plein de jeunes qui aiment le vélo, qui regardent le Tour de France et qui se
01:14 disent "merde l'équipe Cofelice c'est quand même une super équipe" et c'était déjà
01:17 ça au moment de sa création avec notamment Franck Vandenbrouck qui gagnait l'Iège-Bastogne,
01:23 on a eu plein de champions Bradley Wiggins qui sont passés dans l'équipe et puis la
01:28 formation elle s'est un peu perdue parce qu'elle a pas réussi à se renouver suffisamment
01:31 rapidement donc il a fallu recomposer, observer ce qui se passait dans les autres équipes,
01:36 réorganiser notre organigramme et puis surtout aller chercher des coureurs de talent et aujourd'hui
01:42 l'équipe qui est présente sur le Tour de France c'est une équipe qui nous régale,
01:45 qui me fait super plaisir et on a envie de continuer avec elle pour la faire encore progresser
01:50 parce qu'elle a pas encore atteint son maximum.
01:52 Dernière chose, vous le manager, vous les avez vécu comment cette dernière heure de
01:56 course finalement ? J'étais un peu stressé parce que j'avais
01:59 pas trop de réseau en arrivant ici donc je savais pas trop ce qui se passait, on savait
02:02 qu'on avait placé nos deux meilleures cartes dans l'échappé, ce matin on avait trois
02:04 possibilités, Victor Laffey, Yon Isaac Guiret et Guillaume Martin, quand j'ai su qu'il
02:08 y en avait deux des trois dans l'échappé on s'est dit "bon on va peut-être pouvoir
02:11 jouer un coup" et puis à un moment j'ai eu peur parce qu'on a vu qu'Yon s'était
02:14 fait décramponner, on s'est dit "tiens il a travaillé pour Guillaume, ça sera à
02:16 Guillaume de prendre le relais" et puis le temps de garer ma voiture, de revenir au bus,
02:21 Yon était échappé seul, il restait 25 km et là derrière l'avantage c'est que Guillaume
02:25 Martin a fait un travail extraordinaire, il a annulé toutes les tentatives et puis
02:29 on sait très bien qu'un coureur qui roule à l'ure régulière va beaucoup plus vite
02:32 qu'un groupe qui accélère, qui ralentit, qui se regarde et qui commence à perdre
02:36 la confiance.
02:37 Donc jusqu'à 10 km j'étais quand même assez réticent de m'extasier et puis dans
02:43 les cinq derniers kilomètres je savais que c'était gagné.
02:45 Donc là on a pu savourer pendant 5 km, c'est formidable.
02:48 Vous allez continuer à savourer et à arroser l'équipe de Beaujolais ce soir ?
02:51 On va arroser l'équipe de Beaujolais, on va arroser l'équipe de Champagne, les bouteilles
02:54 sont déjà au frais.
02:55 Merci Cédric.
02:56 C'est vrai qu'aujourd'hui dans l'échappée il y avait Jörg Gensen, il y avait Mathieu
02:59 Van Der Poel, ce sont vraiment des super coureurs et c'est une victoire collective
03:03 aussi parce que Guillaume a contribué fortement à ce que Yon puisse continuer à augmenter
03:09 son avance et après il a été fantastique parce que ça roulait très très vite devant,
03:13 donc voilà c'est un grand qui avait déjà gagné à Morzine, il avait déjà réussi
03:18 à gagner sur le Giro, sur le Tour, sur la Vuelta, maintenant il a deux victoires d'étape,
03:22 chapeau.
03:23 Chapeau pour lui, chapeau pour l'équipe Cofidis et je n'ai pas beaucoup de mots,
03:26 je crois que c'est juste le résultat du travail de toute une équipe depuis 5-6 ans.
03:31 On l'attendait cette victoire et puis là on en offre deux à Cofidis et à tous ses
03:35 partenaires.
03:36 Je suis super content.
03:37 Qu'est-ce qui vous a amené, qu'est-ce qui a changé dans cette équipe pour qu'on ait
03:40 autant d'attentes et que d'un coup il a comme ça en montagneux ?
03:42 Déjà les coureurs ont changé, je suis arrivé en 2018, si vous regardez les coureurs qui
03:47 étaient dans l'effectif 2017 et ceux qui sont dans l'effectif aujourd'hui, il n'y
03:51 en a plus beaucoup.
03:52 On a dû renouveler, on a dû faire monter en puissance l'effectif, d'abord avec Elia
03:57 Viviani, Guillaume Martin, on a fait arriver Yoniza Giret, Simon Gatchke, des coureurs
04:02 qui étaient déjà habitués à gagner sur le Tour de France.
04:04 Moi mon premier constat quand je suis arrivé chez Cofidis, c'est que dans l'équipe
04:08 qu'il a composée, aucun coureur n'avait jamais gagné une étape sur le Tour de France.
04:11 C'est pour ça que j'ai été chercher Viviani, c'est pour ça que j'ai été chercher Gatchke,
04:15 parce que pour gagner sur le Tour de France, il y a un mode d'emploi, il faut s'inspirer
04:19 de ceux qui l'ont déjà fait et ça marche parce que Victor rentre dans le cercle des
04:23 vainqueurs d'étapes sur les routes du Tour de France.
04:25 J'espère sincèrement que Brian sera capable de les accompagner, ils marchent très fort
04:30 et vous savez quand on est dans une équipe qui marche bien sur le Tour et j'y ai déjà
04:35 fait partie à plusieurs reprises, eh bien on n'a pas de limites.
04:38 On n'a pas de limites et je pense que Brian, secrètement, va aussi avoir une force décuplée,
04:43 même si Philippe Seine est plus fort que lui.
04:46 Guillaume Martin, on l'a vu aujourd'hui, il revient dans le jeu, 13e au général ce
04:49 soir, il reprend du temps et quand il est dans les échappées, on retrouve le Guillaume
04:52 conquérant et j'espère que ce week-end, on va pouvoir concrétiser encore ses bons résultats.
04:59 En tout cas, on ne va pas s'arrêter là.
05:00 Un petit mot sur Yon, jusqu'ici, il n'y avait peut-être pas eu les résultats qu'on
05:04 attendait, on ne va pas dire qu'on était déçus de Yon Isagiré, mais quand il arrête
05:07 Moïssa, on se dit qu'on attend plus de lui.
05:09 Il a gagné Indurain cette année avec la manière aussi.
05:12 L'année dernière, il nous a régalés sur les routes du Tour du Pays-Bas, si vous vous
05:16 souvenez, il chute dans la montée d'Araté, il remonte sur son vélo, il revient et il
05:19 gagne quand même l'étape.
05:20 Donc on savait que Yon, de toute façon, quand on passe au Pays-Bas, qu'il est intenable.
05:24 Et avec un départ du Tour de France à Bilbao, on savait qu'il allait vraiment être déchaîné.
05:28 Le départ a été compliqué pour lui, les deux premiers jours ont été difficiles
05:32 physiquement, mais il a transmis à l'ensemble de l'équipe cette envie de gagner, parce
05:36 que lui, il voulait vraiment gagner sur cette aire, il y avait une effervescence folle,
05:39 vous étiez présents.
05:40 Quand Yon Izagirra allait signer, c'était de la folie.
05:42 Et donc ça, ça élève le niveau de l'équipe parmi les meilleures équipes.
05:47 Et aujourd'hui, je suis vraiment fier de montrer à tout le monde du cyclisme, au monde entier,
05:52 que quand on est chez Cofidis, on peut gagner aussi.
05:54 Et venez chez Cofidis, vous aurez aussi votre tour, vous pourrez gagner.
05:57 Je suis sûr.
05:58 [Musique]