Nantenin Keïta (4e) a frôlé le podium sur 400 m T13 ce lundi aux Championnats du monde de para-athlétisme.
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00:00 Maintenant, incroyable, quelles émotions, je le mets au pluriel parce que là il y a les 400e,
00:04 mais il y a Skota, il y a toute l'équipe de France derrière vous.
00:08 Racontez-nous comment vous avez vécu ces dernières minutes.
00:11 Ben, je suis très fatiguée là, je suis morte.
00:16 Mais oui, effectivement, c'est de belles émotions.
00:18 Là, il y a les attachés de presse qui vont faire venir les athlètes de l'équipe de France.
00:22 Parce que franchement, il y a cinq mois, on m'avait dit que je serais aux championnats du monde,
00:27 que je finirais 4e à 400e de la médaille de bronze.
00:31 Sachant que début mars, je comptais arrêter.
00:34 Ben franchement, je n'y aurais pas du tout cru.
00:36 Donc, je voulais dire merci à tout le monde.
00:39 Merci au stade de l'équipe de France.
00:40 Merci à mes deux coachs qui ont accepté de me prendre et de m'entraîner et qui ont cru en moi.
00:46 Parce que franchement, si ça ne tenait qu'à moi, je n'aurais pas réussi à être là où je suis aujourd'hui.
00:54 Souvent, on dit que l'athlète, c'est un sport individuel.
00:56 Et là, moi aujourd'hui, encore une fois, je prouve que l'athlète, ce n'est vraiment pas un sport individuel.
01:02 Parce que franchement, sans le staff, sans Patrice Gerges, sans Guy, sans Artemont, sans Dimitri, sans Olivier,
01:11 ben franchement, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui.
01:13 Donc, merci à eux.
01:14 Et merci aussi à tous les collègues de l'équipe de France.
01:16 Parce qu'ils ont vu que j'étais très, très stressée et ils ont su trouver les mots.
01:22 Donc, merci à tout le monde.
01:23 On a envie de revenir un peu en arrière et que vous nous racontiez ces dernières semaines, ces derniers mois.
01:28 Qu'est-ce qui a fait, sportivement et humainement, que vous soyez là devant nous aujourd'hui avec cette quatrième place ?
01:32 En fait, c'est surtout humainement.
01:34 Parce que, comme je disais, tout le monde me disait que j'étais encore capable de faire de belles choses,
01:40 même si moi, j'ai douté à certains moments.
01:43 Et franchement, je pense que c'est humainement.
01:47 Et c'est aussi bien sur le terrain que du côté professionnel.
01:51 Donc, je tiens aussi à remercier ma responsable, mes collègues de travail aussi,
01:56 parce qu'elles me permettent aussi de m'entraîner dans de bonnes conditions.
02:00 Donc, je pense que c'est plus une aventure humaine qui me permet de continuer.
02:04 Après, sur le plan sportif, j'en chie à l'entraînement.
02:06 Ça, on ne va pas le cacher.
02:09 Et je pense que je vais encore galérer les prochains mois.
02:12 Mais je sais pourquoi je vais galérer et je sais pourquoi je vais pleurer sur certaines séances.
02:16 Et cette aventure humaine s'est magnifiquement concrétisée pendant ces dix derniers jours.
02:20 Donc, au capitaine de l'équipe de France, là, il y a quelques instants,
02:23 Alexandra, Axel, Antoine, Tiffany, ils étaient là, Kevin aussi,
02:27 ils vous ont suivi, ils ont crié et ils nous disaient il y a quelques secondes
02:30 que vous faisiez une capitaine formidable de cette équipe de France.
02:34 Merci à eux, je ne sais pas quoi dire d'autre.
02:38 Si mon capitana et la personne que je suis leur convient, tant mieux.
02:45 On s'est vu il y a une dizaine de jours, Nantonin,
02:48 on était ensemble pour cette cérémonie d'ouverture.
02:51 Dix jours après, vous êtes fière de votre équipe ?
02:53 Je suis extrêmement fière d'eux, mais vraiment parce qu'ils ont démontré qu'ils étaient là.
02:59 Il y a eu de belles performances, même s'il y a des performances
03:03 qui ne sont pas concrétisées sur un quota ou sur un podium.
03:06 Il y a eu de très, très belles performances, une très belle attitude.
03:09 Et je sais qu'ils vont continuer comme ça.