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00:00 -Monsieur Arfi, je ne le classe pas comme un homme d'extrême droite.
00:03 -Monsieur Arfi, président du CRIF.
00:05 -Je ne le connais pas et je profite de ce micro pour dire une chose.
00:08 Je suis prêt, moi, à le rencontrer et à discuter, avec d'autres d'ailleurs,
00:12 je pense que ça intéresserait les députés de la France Insoumise.
00:14 Reprenons le fil en essayant d'aller vite.
00:16 -Vous nous dites ce matin, après ce tweet, je pense qu'il est temps de discuter.
00:21 -Moi je pense que ça vaut le coup si c'est un homme de dialogue et on me dit que oui,
00:23 j'ai des connaissances communes, que nous puissions échanger pour voir où est le problème.
00:27 Je vais aller très vite chronologiquement.
00:30 Là où moi je suis monté en soutien, y compris à ne pas comprendre la prise de parole de monsieur Arfi d'abord.
00:35 Nous sommes à l'occasion de ces journées d'anniversaire le RAF du Veldiv,
00:39 qui est une date qui a mis du temps à émerger dans le calendrier des commémorations,
00:42 qui est une date importante.
00:43 13 000 personnes juives arrêtées par la police française, raflées,
00:47 et pour l'essentiel qui termineront dans la mort des camps de concentration.
00:50 C'est une date qui, pendant longtemps, la communauté nationale,
00:53 et en particulier les personnes juives,
00:55 se sont battues pour qu'elle existe alors qu'elle avait été effacée.
00:58 Ce jour-là, il faut du recueillement.
01:01 -Il y en a eu ?
01:03 -Oui, mais j'ai en mémoire Robert Bannenter, en 1993,
01:07 qui accompagnait François Mitterrand,
01:09 qui a été pris à partie à l'occasion d'une des premières cérémonies
01:12 par des gens qui lui reprochaient des choses,
01:14 qui avaient même crié "Mitterrand" à Vichy.
01:15 Et Robert Bannenter a été intervenu au micro pour dire à ces gens,
01:18 qui étaient souvent de confession juive,
01:20 qui faisaient des reproches à François Mitterrand,
01:21 il leur avait dit "Aujourd'hui, les morts nous écoutent,
01:26 et vous me faites honte d'utiliser cette cérémonie pour faire des reproches".
01:29 Ce que je veux dire par là, c'est que si M. Harfi a des reproches à nous faire,
01:33 il y a d'autres occasions pour le faire.
01:35 -Ce qu'il dit, il l'avait dit à d'autres occasions,
01:37 le message qui a été reçu, et ce n'est pas ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
01:41 Quand Jean-Luc Mélenchon dit "L'extrême droite n'a plus de limites",
01:43 il évoque d'un côté ce que vous évoquez à l'instant,
01:46 c'est-à-dire le moment qui a été choisi,
01:48 mais il va encore plus loin.
01:50 Vous ne l'auriez jamais écrit ce tweet, vous ?
01:52 -Mauvais moment.
01:53 -Vous l'auriez écrit comme ça ?
01:55 -Attendez, je ne suis pas là pour prendre le débat comme ça.
01:58 Je vais vous dire, à travers vous, je m'adresse à M. Harfi.
02:04 C'est une mauvaise chose de choisir cette date.
02:06 C'est une date de recueillement pour nous cibler.
02:08 Deuxièmement, comme moi je suis un homme de dialogue,
02:10 et on me dit que M. Harfi aussi peut être un homme de dialogue.
02:12 Parlons-nous.