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00:00 le discours que les policiers reçoivent, ils ont l'impression que c'est un discours anti-police.
00:03 Mais ne parlez pas à la place des policiers, ne faites pas des généralités.
00:06 Non absolument pas, on reçoit leurs représentants tous les jours et on les entend critiquer la France insoumise, c'est pas ma faute.
00:11 Et bien c'est très bien, si certains que vous invitez critiquent la France insoumise, ils en ont le droit puisqu'on est en démocratie.
00:16 Bien sûr.
00:16 Et moi j'essaye de les convaincre que s'ils pensent que la France insoumise est anti-police, ils se trompent.
00:21 Mais par contre nous disons qu'il y a un problème majeur dans la police et qu'il faut la réformer en profondeur.
00:26 Et je pense que nous avons le droit de le dire aussi. Et ensuite, vous avez raison, c'est les françaises et les français qui tranchent, ça s'appelle la démocratie.
00:31 Exactement. Je note quand même que c'est compliqué de parler de manière sereine de la police avec la France insoumise.
00:36 J'en parle de manière très sereine monsieur, mais si vous faites des attaques qui sont des attaques injustes, ne vous étonnez pas.
00:41 Si, si, vous dites anti-policier, etc.
00:43 Je dis que c'est le sentiment des policiers et des représentants de la police.
00:47 Mais ça, laissez les policiers ou les représentants de la police l'exprimer, vous n'avez pas besoin de l'exprimer à leur place.
00:51 Donc maintenant...
00:52 J'ai le droit de vous relayer leur interrogation.
00:54 Oui, mais moi j'ai le droit aussi de vous répondre comme je le souhaite.
00:57 Et donc, comme je réponds comme je le souhaite, ne dites pas qu'il n'est pas possible d'avoir un débat serein sur le sujet,
01:01 parce que ça fait cinq minutes qu'on parle de cette question.
01:03 Et je crois que j'ai mis sur la table un certain nombre de propositions qui me paraissent être des propositions raisonnables.
01:08 Ecoutez, je ne suis pas le seul à dire ça.
01:09 Par exemple, je ne suis pas le seul à dire qu'il y a un problème avec l'IGPN parce qu'elle est sous la tutelle du ministre de l'Intérieur
01:14 et qu'il faut faire en sorte d'en faire une institution véritablement indépendante.
01:18 Non seulement je ne suis pas le seul à dire ça, mais en plus c'est à peu près la norme dans un certain nombre d'autres pays d'Europe.
01:23 Donc vous voyez, ce sont des questions qu'on a le droit de poser sur la table et qui sont raisonnables et qui font pas de moins un anti-flic.
01:28 L'IGPN qui enquête d'ailleurs sur cinq, même six policiers placés en garde à vue dans votre ville à Marseille
01:35 après la nuit des meutes entre le 1er et le 2 juillet pour violences en réunion.
01:40 Donc des fois l'IGPN enquête, Emmanuel Boncart.
01:42 Oui, c'est bien qu'ils enquêtent parce que les faits dont sont soupçonnés d'avoir commis ces fonctionnaires de police
01:49 sont des faits qui, s'ils sont avérés, sont totalement inacceptables et scandaleux.
01:53 Donc c'est bien d'enquêter et puis une fois qu'on a enquêté, c'est bien que l'enquête aille jusqu'à son terme
01:58 et que si les faits sont reconnus, que ça aboutisse réellement à des sanctions.
02:02 Et on sait que malheureusement, ce n'est pas toujours le cas dans les dossiers qui sont ouverts par l'IGPN.
02:07 Juste une dernière question. Si vous êtes dans une manifestation et que la foule se met à scander "tout le monde déteste la police",
02:13 vous partez ou vous restez ?
02:14 Franchement, vous trouvez que c'est une question très importante ?
02:15 C'est une question, oui, intéressante.
02:16 Alors je pense que vous poserez la question, par exemple, de savoir à M. Darmanin
02:21 si quand il est dans une manifestation à l'appel d'alliance devant l'Assemblée nationale
02:24 et qu'il y a des policiers sur la scène qui crient qu'il faut faire céder la digue de la Constitution,
02:29 peut-être que vous lui poserez la question.
02:30 Là c'est Emmanuel Boncart qui est passé à moi, ce n'est pas Gérard Darmanin.
02:32 Oui, parce que je observe bien vos questions à géométrie variable.
02:35 Donc, moi, que les choses soient très claires, monsieur, je ne scande pas ce slogan pour une raison très simple,
02:41 c'est qu'il est factuellement faux.
02:43 Parce que vous l'avez dit vous-même, ce n'est pas vrai de dire que l'ensemble des Français déteste la police.
02:48 Mais jusqu'à preuve du contraire, dire quelque chose de faux n'est pas encore un crime,
02:52 sinon peut-être qu'un certain nombre d'entre vous seraient déjà en prison.
02:55 Pardon, ça veut dire quoi ça ?
02:56 Bah que si mentir était un crime, peut-être qu'un certain nombre de journalistes seraient déjà en prison,
03:00 puisqu'un certain nombre d'entre eux, parfois, ne disent pas tout à fait la vérité.
03:03 Allez-vous ?
03:04 J'ai dit les choses de manière très claire, monsieur.
03:07 Vous préférez répondre avec des attaques contre les journalistes ou contre notre chaîne ?
03:11 C'est votre choix, Emmanuel Boumard.
03:12 Vous me posez la question sur un slogan.
03:13 Je vous dis que ce slogan est factuellement faux.
03:15 Et ensuite, je vous dis que le fait de dire quelque chose de faux n'est pas un crime, tout simplement.
03:19 Je n'ai pas participé à une manifestation interdite, par ailleurs.
03:21 Mais je n'ai pas dit que vous avez participé à une manifestation interdite.
03:23 Non, parce que vos députés ont participé, par plusieurs reprises, à des manifestations interdites.
03:26 Mais d'accord, mais si vous avez envie de régler des comptes avec mes députés...
03:28 Mais pas du tout, c'est vous qui me ciblez depuis le début d'une question.